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    Last Flag Flying
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Last Flag Flying" et de son tournage !

    Adaptation

    Last Flag Flying est tiré du roman du même nom de Darryl Ponicsan. A sa lecture, Richard Linklater a tout de suite imaginé le porter à l'écran. L'oeuvre dressait le parallèle entre la guerre du Viêt Nam et le conflit irakien dans lequel était embourbée l'Amérique. Le réalisateur a par ailleurs été touché par le trio qui porte le récit : "Je suis tombé sous le charme de ces trois quinquagénaires, j’avais envie d’en apprendre davantage sur leurs vies (...)."

    Une entreprise de longue haleine

    Richard Linklater souhaitait adapter le roman de Darryl Ponicsan dès 2006 et situer l'action en 2005 mais cette première version n'a pas vu le jour. Selon le réalisateur, il était trop tôt pour évoquer une guerre qui se déroulait sous ses yeux. Mieux valait prendre un peu de recul sur les événements. Finalement, en 2015, Linklater se penche à nouveau sur le projet et déplace l'action en décembre 2013, au moment de la capture de Saddam Hussein : "Darryl et moi étions convaincus que les spectateurs se souviendraient de cet évènement et que cela ancrerait l’histoire dans une sorte de réalité commune, ce qui était l’intention initiale du roman."

    Filiation littéraire

    Darryl Ponicsan, auteur du roman Last Flag Flying, a aussi écrit The Last Detail, adapté au cinéma en 1973 sous le titre de La Dernière Corvée. Ce film de Hal Ashby, porte-étendard du Nouvel Hollywood, suit Jack NicholsonOtis Young et Randy Quaid dans les rôles de sous-officiers de la marine qui décident d’offrir une virée inoubliable au jeune détenu qu’ils escortent en prison.

    Si le roman Last Flag Flying a été imaginé par son auteur comme une suite de The Last Detail, son adaptation cinématographique prend ses distances avec le long métrage d'Ashby, comme en témoigne Richard Linklater : "la question est logique puisque le roman sur lequel est basé le film est lui-même la suite de The Last Detail. Le processus d’adaptation a été long mais je pense que nous avons finalement créé quelque chose d’assez unique. Si le film avait vu le jour il y a une dizaine d’années, il aurait sans doute davantage eu des airs de suite. Cela ne s’est pas fait mais au lieu d’être enterré, le projet, à l’image de la guerre, a perduré. Il n’était pas question de priver les spectateurs de personnages aussi savoureux."

    Expérience personnelle

    Pour se préparer au rôle, Steve Carell, qui n'a jamais servi dans l'armée, s'est tourné vers son père, vétéran de la Seconde Guerre mondiale : "Il m’a raconté ses années de service et l’attitude de ses compagnons d’armes, mais également le climat de peur qui régnait. Il n’avait jamais évoqué ces détails lorsque mes frères et moi étions enfants. Il minimisait son expérience pour qu’elle ne nous affecte pas de manière négative et racontait ce qu’il avait fait avec énormément d’humilité. Cela m’a donné à réfléchir car je tenais à comprendre de mon mieux ce que ces hommes avaient vécu."

    Fan de la Dernière Corvée

    Laurence Fishburne a été séduit par la filiation qu'entretient le projet avec La Dernière Corvée, un film avec lequel il a grandi dans les années 1970 et qu’il se souvient avoir vu quelques années avant de décrocher le rôle qui l’a révélé dans Apocalypse Now. S'il n'a jamais servi dans les Marines, l'acteur a toutefois passé 3 ans en leur compagnie pendant le tournage du film de Francis Ford Coppola aux Philippines.

    Agenda surchargé

    Bryan Cranston a failli ne pas faire le film car il souhaitait prendre des vacances après avoir enchaîné une pièce à Broadway, une série télévisée (Sneaky Pete, dont il est le co-créateur), des films (Infiltrator, The Disaster Artist) et une tournée de promotion pour son autobiographie, A Life in Parts. Mais séduit par le roman original, le scénario et ses partenaires de jeu, l'acteur a décidé de repousser ses congés.

    Répétitions

    En amont du tournage, le réalisateur Richard Linklater a réuni à Los Angeles Steve Carell, Laurence Fishburne, Bryan CranstonJ. Quinton Johnson et Yul Vasquez pour deux semaines de répétitions. Un processus qui leur a permis d'apprendre à se connaître, de faire des ajustements du scénario et de mieux approfondir leurs rôles.

    Pennsylvanie

    Le tournage de Last Flag Flying a duré 32 jours et a débuté à l’automne 2016 à Pittsburgh. La topographie variée de l’État de Pennsylvanie a servi de doublure à la Virginie, au Delaware, au Massachussetts et au New Hampshire.

    L'équipe s'est cependant déplacée à Manhattan à la fin du tournage pour filmer les personnages autour de Pennsylvania Station, une des principales gares de la ville de New York.

    Départ imminent

    La deuxième partie du film se déroule principalement à bord de trains. La productrice Ginger Sledge a contacté la direction de l’entreprise ferroviaire publique américaine Amtrak six mois avant le début du tournage afin de coordonner ces scènes. Elle confie : "Je voyage très souvent avec Amtrak, je connais donc très bien leurs trains et j’étais très enthousiaste à l’idée de collaborer avec eux sur ce film. Cela a pris du temps pour tout mettre en place, mais finalement, ils nous ont accordé presque tout ce que nous leur avions demandé."

    Une palette sombre

    A l'inverse de son précédent film Everybody Wants Some !!Richard Linklater a souhaité donner à son film une atmosphère sombre, en partie inspirée des films des années 70 qu'apprécie le réalisateur : "Nous avons pris plaisir à faire un clin d’oeil à l’esthétique grunge des films des années 1970 puisque nos personnages ont connu cette époque. Je trouve que cela enrichit beaucoup la palette du film."

    Un style visuel qui reflète l'état émotionnel des personnages : "L’histoire se déroule en décembre, tout évoque donc l’hiver, y compris la pluie quasi incessante. Lorsque le soleil pointait le bout de son nez, on se réfugiait à l’intérieur. Sur la plupart des films c’est généralement le contraire : on s’abrite lorsqu’il pleut ou que le temps se gâte, mais nous, c’était en cas d’ensoleillement que nous allions tourner en intérieur !"

    Veterans Day

    L’une des séquences les plus mémorables du film a été tournée dans le hangar d’un aéroport de Pennsylvanie transformé pour l’occasion en base aérienne de Dover par le chef décorateur Bruce Curtis. C'est là qu’arrivent les dépouilles des soldats morts au combat avant d’être transportées vers le cimetière.

    Le tournage sur le site a débuté le 9 novembre 2016, jour de l’élection présidentielle. Un moment fort pour le réalisateur : "En voyant tous ces drapeaux, j’ai vraiment pris conscience de la portée de cette scène et de cette tragédie, mais également de la douleur des familles de voir revenir leurs proches dans ces boîtes."

    Par ailleurs, la date du tournage coïncidait avec le Veterans Day, une journée commémorative en l’honneur des anciens combattants célébrée le 11 novembre. Bryan Cranston témoigne : "Lorsque nous avons vu pour la première fois ces cercueils recouverts du drapeau américain, exposés en chapelle ardente, tout le monde s’est tu. Nous savions qu’ils étaient vides, mais en tant qu’acteur on doit se convaincre que des êtres humains reposent à l’intérieur de chacun d’entre eux, des soldats qui ont servi leur pays et y ont laissé leur vie. Filmer cette scène à l’occasion du Veterans Day a donné une tout autre dimension à cette expérience, cela nous a obligés à nous interroger sur le sens du sacrifice de ces jeunes gens."

    Americana et Bob Dylan

    La musique de Last Flag Flying est composée par Graham Reynolds, fidèle collaborateur de Richard Linklater. Reynolds a ainsi créé des thèmes aux sonorités Americana, un style musical qui mélange les traditions musicales américaines composées de folk, de country, de rhythm and blues et de rock 'n' roll. Son travail a débouché sur trois thèmes musicaux récurrents : "J’ai composé un morceau pour accompagner les scènes de road-trip puisque le film est aussi un « buddie movie », mais le caractère tragique de l’histoire m’a également amené à écrire un thème pour le fils de Doc, dont le cercueil apparaît régulièrement tout au long du film. Enfin, j’ai imaginé un morceau sur l’amitié. Par moment, ces trois thèmes viennent se superposer."

    Richard Linklater souhaitait également évoquer la musique de Bob Dylan : "Il nous a d’une certaine manière accompagnés tout au long du film. Sa musique fait en effet le lien entre les deux guerres dont il est question, celle du Vietnam et celle d’Irak." Pas étonnant d'entendre Not Dark Yet du chanteur américain accompagner le générique de fin.

    Darryl Ponicsan

    Écrivain et scénariste de cinéma et de télévision, Darryl Ponicsan est l’auteur de neuf romans publiés sous son propre nom et quatre autres sous le pseudonyme d’Anne Argula. On lui doit par ailleurs les scénarios de notamment La Dernière Corvée de Hal AshbyPermission d'aimer réalisé par Mark Rydell, et L’Ombre d'un soupçon mis en scène par Sydney Pollack.

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