Derniers Avis : My Lady - Page 10

« Édifiant ! Le film « My lady » est une intéressante réflexion sur la distance professionnelle entre les professionnels et les usagers, la déontologie et l’éthique qui nous imposent à ne pas entrer dans la vie privée des usagers, des clients ... Dans ce beau film, une juge de la Haute Cour de la justice britannique, Fiona Maye, jouée par la sublime Emma Thompson, doit rendre un jugement concernant le refus du jeune adolescent, également témoin de Jehovah, Adam Henry à recevoir la transfusion qui pourrait la sauver. Avant de trancher, elle décide d’aller voir le jeune Adam Henry à l’hôpital pour évaluer sa perception et son état d’esprit par rapport au refus à la transfusion sanguine, ce qui est très surprenant pour le monde de la justice tant que aucune lady, aucun juge ne s’est rendu à l’hôpital ou dans un lieu privé ! Cette rencontre va alors bouleverser le jeune patient, touché par leur écoute, leur humanité, leur affection et leurs goûts artistiques ... Une fois sorti de l’hôpital, Adam Henry va retrouver My Lady, Fiona Maye pour lui remercier de l’avoir sauvé et exprimer une profonde reconnaissance envers elle. Il la considère comme une icône de la vie, un phare pour son avenir ... Passionné, grand poète, il voudra échanger davantage avec elle. Malheureusement, My Lady garde la tête froide, elle reste insensible face à leurs considérations, malgré leur acharnement. Troublée, elle est incapable de s’exprimer, ni de communiquer avec ce jeune plein de vie et d’espoir. Elle semble ressentir une certaine affection envers lui car elle même s’est sacrifiée des enfants pour sa carrière et aussi car elle est admirative envers leur intelligence et leurs talents en tant que poète. Voit-elle en lui comme un fils qu’elle aurait pu avoir, comme un ami qu’elle aurait envie d’encourager, d’accompagner et de le protéger ou même comme un amour, un grand proche à qui elle aurait envie de le serrer contre ses bras ? On ressent la fragilité du juge qui s’efforce à forger une carapace professionnelle, d’où il y a beaucoup de non-dits entre eux. Elle ne sait pas se situer par rapport au jeune Adam Henry. L’aider ou pas ? Le conseiller ou pas ? A-t-elle le droit de le considérer comme un nouvel ami malgré un grand écart d’âge ? En quoi le jeune perçoit-Il My Lady ? Justement, ce qui est dommage dans le film « My Lady », les personnages sont trop réservés ... on a quand même du mal à savoir leurs sentiments. Est-ce de l’affection ? De l’amour ? Un lien fils-mère ? Un peu confus tout de même, ce film ! Je suis resté un peu sur ma faim émotionnel ... dommage ! Le film « My Lady » est touchant et même perturbant car on se met à la place de My Lady, Fiona Maye. Qu’est ce que nous aurions pu réagir, choisir et faire si nous étions confrontés dans la même situation professionnelle qui se bascule soit parce qu’un usager veut nous voir comme un ami, soit parce qu’il est amoureux, soit parce qu’il nous envoie comme un transfert : pere, mère, frère, sœur, ami, fils ou file ...Intéressante réflexion sur la distance professionnelle dans ce film très soigné et sobre ! Un grand chapeau au jeune acteur Fionn Whitehead, excellent dans son jeu d’acteur ! Une étoile britannique montante ! Il joue très bien le rôle d’un jeune adolescent passionné, il représente très bien l’innocence, la naïveté car il découvre ce qu’est le sens de la vie ... Très subtil ! J’ai beaucoup aimé ce film !

Mrs Justice Maye ("My Lady" - comme on doit s'adresser à elle, même quand elle ne porte pas perruque....), la fin de cinquantaine, est magistrat en résidence à Londres ("High Court of Justice", à Westminster), en charge de l'"intérêt des enfants" ("Children Act"), avec des attributions larges et complexes en la matière, qui relèveraient en France à la fois du juge des Tutelles (pour les seuls mineurs), du juge aux Affaires Familiales et du juge des Enfants - à un niveau d'appel.
Lors d'une nouvelle affaire très médiatisée (un hôpital la sollicite pour la mise en place d'une tutelle temporaire - comparable à notre "assistance éducative" - sur la personne de Adam Henry, encore mineur pour trois mois : le jeune homme, atteint d'une leucémie, devant être transfusé, ce que ses parents, et lui-même, refusent, car Témoins de Jéhovah, ils font de l'Ancien Testament une lecture aussi littérale qu'anachronique), Fiona Maye fait une entorse à la procédure en se rendant au chevet du garçon..... Le début d'une remise en cause profonde, dépassant largement le domaine de ses seules certitudes professionnelles. Celle qui a articulé toute sa vie autour de ses responsabilités de juge (au grand dam de son époux Jack, un Américain professeur d'université), n'ayant jamais trouvé le temps de faire un enfant, va voir son confort sentimental et intellectuel spoiler: malmené par un Adam en rémission....

Le grand écrivain irlandais William Butler Yeats (Nobel de littérature en 1923), pétri de folklore celte, écrit en 1889 "Down by the Salley Gardens" - "Au bas des Jardins de Saules". C'est un Eden, mais où la consommation du fruit défendu est bannie... Le poème symboliste, mis en ballade, sert de colonne vertébrale à la deuxième partie du film, quand la chronique de l'existence impeccable de FM (la première partie, quasi-documentaire), vire, subtilement d'abord, puis dramatiquement, au mélo flamboyant.
Le vétéran Sir Richard Eyre (télévision et cinéma) signe là un très beau film de facture élégante et classique, avec une Emma Thompson (Fiona Maye) magnifique, dans les différents registres illustrés. Son jeune (et charismatique) partenaire, Fionn Whitehead (Adam) est quant à lui bouleversant, et les rôles secondaires (Stanley Tucci en mari dépassé, ou Jason Watkins en greffier/factotum, spécialement) bien plus que de simples faire-valoir.

Excellent film d un côté une belle histoire de couple marié depuis longtemps que le travail a éloigné et de l autre une juge pour enfants qui doit juger des cas de conscience compliqué à voir absolument

Ce film est magnifique et bouleversant Emma Thompson est au sommet dans son interprétation, laissez-vous porter par cette histoire qui va crescendo dès le début on est happé par le jeu des acteurs et le film avance pas à pas vers le sublime et le tragique. Il m' a fallu quelques heures pour me remettre de mes émotions. Merci de nous faire vivre des moments aussi forts !

L'auteur britannique Ina McEwan est doublement à l'honneur ce mois-ci dans les salles françaises avec l'adaptation de ses romans On Chesil beach et, auparavant, celle de The Children Act. Pour l'exploitation hexagonale, ce dernier film a d'ailleurs pris le titre de My Lady, décision logique car il est plus que tout centré sur le personnage de juge de Haute Cour interprétée avec toute la subtilité que l'on lui connait par Emma Thompson. Ce portrait de femme fragilisée par une vie privée qui part en lambeaux et un métier où elle tente de faire ce qu'elle peut pour éviter d'être juge et partie est le principal intérêt du film du vétéran britannique Richard Eyre. Le passage par les arcanes de la justice britannique aurait été passionnant s'il avait été approfondi mais ce n'est pas le cas et le scénario s'intéresse à tout autre chose dans sa deuxième partie, plus sentimentale et censée faire monter l'émotion, sans y parvenir vraiment. Le film aborde aussi les questions d'éthique et de foi religieuse sans pour donner vraiment corps à ces sujets si ce n'est en les ramenant, une fois encore, à sa protagoniste principale et en s'attachant à essayer de fouiller sa psychologie (avec plus ou moins de bonheur). Outre l'interprétation d'Emma et du jeune Fionn Whitehead, plus que correcte en ce qui concerne ce dernier, on était en droit d'espérer une mise en scène un peu plus audacieuse alors qu'elle n'est que purement fonctionnelle. My Lady laisse avec pas mal de frustrations quant à son potentiel largement inexploité.

Remarquablement bien interprété, tellement de sentiments mélés, un bon film prenant aux tripes et au coeur

Je suis super fan d'Emma Thompson et encore une fois je ne ressors pas déçue de la projection. Elle est toujours aussi éblouissante. Le sujet de film est épineux (toujours difficile d'aborder les problèmes de religion et de fanatisme). J'ai aimé pouvoir suivre l'envers du décors dans le système judiciaires anglais.

"Pour elle, seul compte l'intérêt de l'enfant". Fiona Maye est juge aux affaires matrimoniales à Londres. Une femme qui, seule, dans son âme et conscience, avec la loi comme seule assistance, doit trancher dans des "affaires" qui peuvent aller du très banal à des cas particulièrement délicats. Par exemple, des sœurs siamoises dont l'une pourrait vivre normalement à condition de sacrifier l'autre : pour des raisons religieuses, les parents refusent de faire procéder à cette séparation. Par exemple, un adolescent de 17 ans, atteint de leucémie, qui a besoin d'une transfusion sanguine pour ne pas mourir, transfusion que les parents et l'adolescent refusent car ils sont témoins de Jéhovah. Mais il n'y a pas que les religions ou les sectes pour opprimer les individus : il y a aussi le travail lorsqu'il prend le pas sur tout le reste. C'est ainsi que les affaires matrimoniales de la juge Fiona Maye vont plutôt mal : à part quelques moments de détente devant son piano, elle ne pense qu'à son travail, elle ne vit que pour son travail, au grand dam de son mari.
Voilà un film comme seuls les anglais sont capables d'en faire, un film à la fois dur et délicat, avec, de temps en temps, des petites pointes d'humour "typically british", avec, dans le rôle de Fiona Maye, une Emma Thompson absolument prodigieuse. Je vous entends dire : "comme d'habitude". Oui, comme d'habitude, et même, encore plus que d'habitude ! Un des grands films de l'année.

Un portrait de femme brillante, brillamment interprétée par une Emma Thompson bouleversante.
Le film progresse à petits pas vers une issue que l’on devine et qui malgré tout emporte émotions et larmes.
Le casting propose des acteurs hors pair pour des personnages tout en subtilité.
Plus qu’une « toile », un magnifique canevas à petits points.

un très bon biopic porté des acteurs tous parfaits avec un "emma thompson" qui joue merveilleusement bien son rôle un peu complexe à concevoir entre sa vie de couple et sa vie professionnelle. je m'attendais pas à autant apprécié ce drame judiciaire donc; j'en suis ressortie très émue de la séance.

Bonjour,
Scénario en dedans...heureusement qu'Emma Thomson, à travers une interprétation époustouflante nous sauve le film...

Ce drame est magnifiquement interprété par Emma Thompson qui est soumise aux difficultés de la vie professionnelle et de la vie d’un couple. On ne s’y ennui pas du début à la fin, cela bien filmé et le scénario est très plausible, seul le jeune acteur David, est peu convaincant.

Très difficile de faire une critique sur ce film tant je suis partagé.

Ne jouant pas sur ma corde sensible j'ai eu du mal à m'investir pleinement dedans.

Pourtant l'interprétation de haute volée d'Emma Thompson favorise parfaitement l'immersion du spectateur dans l'univers judiciaire britannique que l'on découvre avec intérêt.
Tout en subtilité My Lady suggère énormément et les non dits prennent autant d'importance que les dialogues, à ce titre le film et le jeu d'acteurs sont fins. Le spectateur se prend donc à réfléchir sur les nombreuses thématiques abordées par le film (éthique professionnelle, choix de vie, poids de la religion,...) et le dilemme auquel est soumis Emma Thompson est franchement prenant. Richard Eyre a aussi la bonne idée de faire évoluer les enjeux du film, un cas judiciaire et le point de vue de Fiona laissant de plus en plus de place à une relation personnelle et au point de vue d'Adam, une bonne idée pour relancer le scénario.

Malheureusement le film manque de souffle , de dureté et de puissance, si bien que l'on a du mal à pleinement s'investir émotionnellement, à l'image de la vie de couple de Fiona, on s'y intéresse mais on ne se passionne jamais pour la faute à trop de feutré, à un manque de percussions et de moments forts et marquants. Et c'est un gros reproche que je fais à ce "My Lady"qui faute de scènes marquantes ne m'a jamais pris aux tripes.
Par exemple la relation Fiona-Adam (les 2 acteurs sont pourtant bons), dont l'évolution est pourtant intéressante (bien qu'assez improbable) a peiné à m'émouvoir et c'est en ça que "My Lady" rate son coup de mon point de vue, il ne suscite que trop rarement l'émotion ce qui est toujours dérangeant dans ce genre cinématographique.

"My Lady" est donc un film très solide mais qui rate le principal.faute d'une charge émotionnelle forte alors que le sujet s'y prêtait. Une critique que je tiens à nuancer (d'où la difficulté de l'exercice) puisque "My Lady" (comme je le disais en préambule) n'a pas joué sur ma corde sensible, d'autres le trouveront certainement très beau et émouvant.

Difficile de ne pas être touchée par cette histoire merveilleusement interprétée par Emma Thomson et le jeune talentueux et bouleversant Fionn Whitehead. J'en ai eu les larmes aux yeux. J'en suis ressortie bouleversée à me demander quelle morale en tirer...En bonus du Piano pour les passionnés comme moi.

Emma Thompson: actrice qui confirme ici son grand talent , histoire intéressante par relations entre ce jeune homme témoin de Jéhovah et cette juge froide et tranchante au début du film mais qui se trouve ébranlée à tel point que sa carapace va se fissurer et faire découvrir une femme d'une grande sensibilité ce qui l'a rend touchante grâce à ce garçon dont la personnalité est déconcertante et complexe: il se cherche ( ce qui est normal chez un adolescent ) auprès de cette juge dont les certitudes aussi se fissurent. J'aurais aimé que le réalisateur aille encore plus loin dans cette relation et de même traite plus la relation de couple qui est laissé de côté , ce qui est dommage mais j'ai versé ma petite larme à la fin du film , j'en conclue que ce film est une grande réussite.