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    Coexister
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Coexister" et de son tournage !

    Idée de départ

    Fabrice Eboué à eu l'idée de CoExister en voyant le clip des prêtres chanteurs. L'un d'eux avait abandonné sa vocation de religieux en raison du succès musical rencontré. L'humoriste a donc souhaité élargir cette histoire en y ajoutant un imam et un rabbin.

    "Alors que je recherchais une idée pour mon nouveau projet, je suis tombé par hasard sur YouTube sur un clip des Prêtres Chanteurs qui avait cartonné à l'époque : il s'agissait de trois prêtres qui, en reprenant des classiques de la chanson française, avaient vendu plus d'un million d'albums et connu une tournée triomphale. Ce qui m'avait frappé, c'est que l'un de ces trois prêtres, qui était juste séminariste, avait renoncé à sa vie d'homme d'église à l'issue de la tournée. Je me suis demandé ce qui avait pu se produire en lui au cours de cette tournée pour qu'il réalise qu'il n'y avait pas que Jésus dans la vie ! Je suis donc parti de ce principe, et puis j'ai décidé d'élargir le film aux autres religions."

    Un trio mordant

    Fabrice Eboué explique le choix de ses 3 acteurs principaux, Ramzy BediaGuillaume De Tonquédec et Jonathan Cohen :

    "S'agissant du faux imam, le rôle a effectivement été écrit pour Ramzy. J'ai longtemps travaillé en duo avec Thomas Ngijol et j'ai retrouvé chez Ramzy cet instinct de jeu fantastique. Par ailleurs, il a une générosité qui lui est propre et qui est très rare. Quand il arrive en retard sur le plateau, on a d'abord envie de l'engueuler – et il suffit qu'il fasse un sourire pour qu'on soit sous le charme. J'ai ensuite réécrit les rôles en fonction du casting. Au départ, j'avais écrit un personnage de curé plus atypique, mais je me suis dit que c'était plus intéressant de choisir un acteur qui ait davantage une allure de prêtre et qui se pose des questions tout au long du récit. D'où le choix de Guillaume de Tonquédec. Pour le rabbin, Jonathan Cohen m'a non seulement convaincu par son jeu d'acteur – dans le film, il passe d'un total abattement à un état survolté – mais aussi par nos échanges sur son personnage qu'il a su enrichir."

    Un imam décalé

    Dans CoExister, Ramzy campe un imam très... décalé : "Je trouvais intéressant de développer un rôle d'imam très décalé, un challenge pour moi. Ce qui est important, c'est qu'il y ait un équilibre entre les personnages pour que l'on puisse rire autant de l'un que de l'autre. Le personnage d'Audrey Lamy (Sabrina) est aussi très fort, il parle de la solitude de ne pas trouver chaussure à son pied", confie Fabrice Eboué au journal Ouest France.

    La place de la musique

    Le réalisateur Fabrice Eboué revient sur le travail sur la musique dans CoExister :

    "Le score est composé par Guillaume Roussel qui avait déjà collaboré au Crocodile. Mais j'ai travaillé sur les chansons avec un ami d'enfance, Sylvain Briot, qui a composé tous les morceaux parodiques : le plus souvent, il écrivait la musique et moi, les paroles, sauf pour "Coexister" dont il est auteur complet. L'entente entre nous est parfaite : il suffit que je lui demande un morceau qui ressemble à tel ou tel groupe de rap pour qu'il le fasse à la perfection. L'étape suivante des répétitions a été tout aussi réjouissante. J'ai adoré voir Guillaume de Tonquédec apprendre sa chorégraphie et les trois garçons s'entraîner à chanter, même si Guillaume et Ramzy se sont appuyés par moments sur des doublures. C'est vraiment un projet extrêmement complet en termes de boulot !"

    La religion au second plan

    Fabrice Eboué n'a pas souhaité écrire cette histoire à travers un prisme religieux : 

    "J'ai voulu rester dans la neutralité, ce sont juste des êtres humains qui vivent ensemble, chacun a sa culture ou sa religion, les croyances de chacun reste de l'ordre de l'intime. Le spectateur voit une histoire d'hommes et d'amitiés. Au fond, quand on est dans un projet commun porteur qui nous anime, on passe au-dessus de tout, ça n'a plus grande importance. Il n'y a que de la bienveillance dans ce film", explique l'humoriste au journal Ouest France.

    Des sujets explosifs

    Fabrice Eboué n'a jamais hésité à faire rire avec des sujets explosifs. L'humoriste a commencé à écrire le film avant les attentats du 13 novembre

    "Je l'ai ensuite mis en stand-by en me disant qu'il valait peut-être mieux ne pas aborder ce genre de sujet dans ce contexte, mais j'ai pris conscience que, bien au contraire, c'était mon travail d'artiste d'en parler ! Je le fais dans la bonne humeur et dans le rire et j'ai compris que c'était mon rôle de trouver la bonne tonalité pour qu'on puisse prendre une saine distance avec ces drames. Au-delà de ces questionnements, je me suis également fait la réflexion que je ne parlais pas du tout de religion dans ce film : je raconte le parcours de trois religieux, au même titre que je pourrais évoquer un boulanger ou un informaticien. C'est une profession comme une autre et, d'ailleurs, il existe de bons religieux comme de mauvais religieux – tout comme il y a de bons et de mauvais boulangers. Pourquoi donc ne pas parler de ces trois professions ? Car même si elles entretiennent un lien avec le sacré, ceux qui les exercent sont des êtres humains avant tout, avec leurs failles et leurs blessures", confie Eboué.

    On peut plus rien dire !

    Fabrice Eboué évoque l'auto-censure dont font preuve les artistes d'aujourd'hui, trop politiquement corrects :

    "J'ai entendu récemment Danièle Thompson dire qu'on ne pourrait plus faire Rabbi Jacob aujourd'hui. Je crois qu'à l'heure actuelle, les artistes s'autocensurent et je me demande même si cette situation ne les arrange pas : à partir du moment où on ne peut soi-disant plus rien faire, on ne fait plus rien ! De mon côté, j'ai grandi avec Rabbi Jacob et d'innombrables films, qui n'ont pas tous bonne réputation, autour de faux curés ou de fausses bonnes soeurs. Du coup, l'image du prêtre coincé entre deux paires de fesses n'avait rien de surprenant pour moi. Et si j'ai choisi d'avoir un faux imam, c'est parce qu'on a déjà vu de faux curés au cinéma, et que Rabbi Jacob est une "institution" dépositaire de l'idée du faux rabbin ! D'où le choix du faux imam que j'ai assumé en considérant que, contrairement aux idées reçues, on peut rire avec les musulmans. D'ailleurs, je n'ai eu que des réactions enthousiastes de la part des principaux intéressés."

    La méthode Eboué

    Fabrice Eboué est un adepte de la répétition en amont du tournage. Il fait notamment plusieurs lectures avec chaque comédien. Toutefois, la donne change vite sur le plateau, comme le confie le cinéaste :

    "Quand on a sur le plateau Jonathan Cohen, Audrey LamyRamzy et Guillaume De Tonquédec, on a des propositions en permanence. Sans parler de moi qui pars facilement en live ! Il fallait donc pouvoir cadrer la situation et faire en sorte de mettre en boîte des scènes les plus proches possible du scénario. À partir de là, j'ai laissé place à l'improvisation qui a donné lieu à des moments magiques grâce à un lâcher-prise total !"

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