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    Thelma
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    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2017
    Dès ses premières secondes, un plan en contre-plongée qui donne le vertige sur une cour d’université, Joachim Trier donne le la et nous hypnotise avec « Thelma ». Un film dont l’esthétique, soignée voire léchée, frôle la perfection sans que cela ne soit jamais prétentieux mais au contraire en totale symbiose avec le propos. Le cinéaste norvégien nous caresse le regard et il est indiscutable que de visionner une œuvre à la beauté plastique si aboutie est un pur plaisir. C’est l’un des principaux atouts du long-métrage. Sa mise en scène nous oppresse petit à petit et parvient à nous faire ressentir que quelque chose cloche, elle pèse sur nos esprits et sème le doute sur la teneur de ce qui se passe à l’écran. Certaines séquences sont glaçantes de beauté mais aussi très anxiogènes, elles mettent légèrement mal à l’aise. On est face à une œuvre qui inscrit le fantastique dans la réalité mais loin de tout naturalisme.

    Après deux drames réussis et assez lourds psychologiquement, le cinéaste étonne en investissant le terrain du film fantastique, sans pour autant oublier de soigner ses personnages et de leur sculpter des caractères fouillés qui permettent l’identification. Mais on est très loin du fantastique hollywoodien, abêtissant, tel qu’on a pu le voir par centaines dans des films sans âme destinés à effrayer les adolescents ou les ménagères avec des effets spéciaux numériques et des sursauts de bas étage. On est plutôt dans l’essence même du genre, un fantastique pur et dur, à l’ancienne, comme on n’en voit plus beaucoup au cinéma mais qui refait une percée depuis quelques années avec des films indépendants comme « The Witch » ou It follows ». Du fantastique qui laisse place à l’imagination, laisse des questions en suspens et recouvre plusieurs interprétations possibles. Dans la tonalité, on peut voir des similitudes avec son comparse scandinave de « Morse », Tomas Alfredson.

    Dans « Thelma », la religion occupe une place prépondérante avec la notion de Mal, de Foi et la bigoterie et le puritanisme en toile de fond. Dommage qu’on ait du mal à cerner le point de vue du réalisateur à ce sujet et qu’il n’utilise cela qu’en des termes contextuels. A y regarder de plus près, l’histoire est très réduite. Peu d’informations nouvelles ou de rebondissements viennent égrainer le film. Tout est question de perception. Le peu d’informations importantes est distillé au compte-gouttes ce qui leur donne davantage de poids mais rendent le rythme parfois languissant. Il est vrai que le long-métrage prend peut-être un peu trop son temps et qu’un quart d’heure de moins n’aurait peut-être pas été préjudiciable. L’histoire d’amour lesbienne donne quant à elle un atout supplémentaire et accouche de la scène la plus mémorable et diablement belle de ce film éthéré, celle de l’opéra. Le fait de clôturer l’œuvre en laissant pas mal de choses en suspens, réduisant le spectateur à se faire sa propre interprétation peut tout autant frustrer que séduire, un peu à la manière d’un épisode de « X-Files ». Envoûtant, captivant et parfaitement maîtrisé dans la narration comme dans sa mise en place visuelle, « Thelma » n’est pas un chef-d’oeuvre mais une très intéressante surprise où l’effroi se fait discret et par petites touches.
    Le Chat du Cinéphile
    Le Chat du Cinéphile

    17 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2017
    Une menace irrationnelle et inquiétante rôde dans les méandres psychiques de la jeune Thelma, n'ayant nul par pour se réfugier. Pire encore, sa première année à l'Université la débride tranquillement de son éducation religieuse, quitte à (r)éveiller en elle quelques démons insoupçonnés... Campé par la magnifique Eili Harboe, ce film intrigue, nous perd faussement dans les idées reçues, en révèle notre peur à les déconstruire et nos besoins de les fantasmer, quelque part entre la science et son besoin de corps (disséqué), la religion et son envie de chair (délivrée). Car ici tout n'est qu'instropection de soi et recherche de l'autre, dans une société où les frontières entre la vie sociale et l'intimité sont de plus en plus poreuses, voire absentes. Joachim Trier signe un film a la personnalité brillante malgré un essoufflement de quelques étincelles en seconde partie. La bande originale, composée par Ola Flottum, y est également excellente et imbibe le long métrage d'une atmosphère tragique, en témoigne les premières notes du générique.
    RedArrow
    RedArrow

    1 524 abonnés 1 488 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    "Tu vois, l'Enfer, c'est tout le temps comme ça..."

    Élevée par des parents à la foi inébranlable, la jeune Thelma quitte sa compagne norvégienne natale pour poursuivre ses études à l'université d'Oslo. Un jour, elle rencontre la jolie Anja pour qui elle a un méchant coup de coeur. Seulement ces nouveaux sentiments semblent développer chez elle des troubles épileptiques accompagnés de plusieurs manifestations surnaturelles indésirables. L'amour, quoi.

    La crise d'adolescence : sa soif insatiable de liberté, sa quête de différence, son besoin inaltérable d'émancipation... Pour sa première incursion dans le fantastique, Joachim Trier ("Oslo, 31 Août") se saisit de cette période trouble de la vie où chacun façonne sa propre identité pour nous conter l'histoire d'une sorte de Carrie/Charlie égarée dans le cinéma nordique (Trier cite lui-même Stephen King comme influence).

    La soif insatiable de liberté
    Après une introduction glaçante, on découvre un plan fixe silencieux sur un campus norvégien, la caméra resserre lentement sur une silhouette féminine hésitante sur le chemin à suivre. C'est notre premier regard sur Thelma adolescente. Pour la première fois de son existence, la jeune fille se retrouve seule avec sa propre chambre, ses propres décisions, ses propres interactions avec les autres. Seulement, même s'ils sont à des kilomètres, l'ombre de ses parents est omniprésente : les coups de fil quotidiens obligatoires, le suivi de leur fille à travers Facebook, son emploi du temps qu'ils connaissent par coeur, les reproches insidieux sur son amour sur la science lorsqu'ils lui rendent visite... Car, oui, la vie de ses parents est gouvernée par la religion. À travers quelques anecdotes qu'elle racontera à ses nouveaux amis, le film laisse imaginer ce qu'a pu être l'enfance de Thelma, une innocence étouffée dans l'austérité des interdits dictés par leur foi, si bien que l'on ne peut que comprendre la peur de ses parents, leur main mise invisible sur leur enfant maintenant confrontée à toutes les séductions du monde extérieur qui ne rentrent pas dans leur code de conduite strict.
    Mais, malgré tous leurs efforts, ils ne pourront rien contre la force des sentiments. Lorsqu'Anja apparaît par hasard dans la vie de Thelma, il suffit d'un simple regard et la jeune fille s'effondre en convulsant comme si cet éveil amoureux faisait remonter à la surface des envies refoulées avec une telle véhémence que son corps ne pourrait le supporter...

    La quête de différence
    À partir de ce moment, emportée par l'euphorie de ses émotions nouvelles, Thelma cède à toutes les tentations et expérimente les paradis artificiels de la vie adolescente. Mais, quelque chose cloche, ses crises d'épilepsie apparentes gagnent en importance et les phénomènes étranges qui les accompagnent prennent des proportions de plus en plus bizarres. La séquence de l'opéra où son histoire d'amour naissante prendra une tournure plus concrète en sera d'ailleurs le point culminant et la plus sublime représentation. À la fin de celle-ci, Thelma a désormais la conviction qu'elle est différente. Reste à savoir si elle va assumer sa véritable nature dont elle essaie de comprendre les origines ou laisser l'influence de son éducation religieuse continuer à l'étouffer.
    Le discours métaphorique où ses dons fantastiques et son homosexualité s'entremêlent avec une réelle intelligence prend ainsi tous son sens. Si le film n'évite pas quelques poncifs psycho-lourdingues (coucou, serpent tentateur !), la lutte interne de Thelma entre la résurgence de sa nature profonde et le formatage parental l'atteint physiquement tout en engendrant des événements inexplicables à la dangerosité exponentielle. La solution à ce conflit personnel passera inévitablement par une ultime confrontation avec ses parents, ce barrage vital à entretenir ou à abattre pour laisser libre cours ou non à son moi intérieur.

    Le besoin inévitable d'émancipation
    La dernière étape de cette quête identitaire aboutit donc à ce retour aux sources où un choix crucial l'attend.
    Si la première partie du film a brillé par son intensité constante, la deuxième, elle, aura eu tendance à se disperser en essayant de retarder cette dernière confrontation que l'on avait par avance deviner. Mais Joachim Trier aura tenu jusqu'au bout son propos métaphorique avec subtilité, laissant ressurgir avec justesse et de manière plus directe la thématique de l'homosexualité vue comme une maladie par l'environnement familial au détour de quelques scènes et répliques se fondant parfaitement dans le contexte fantastique de son récit pour mieux l'imprégner. Ne cédant pas à la facilité de montrer de façon exéburante les pouvoirs de Thelma (et sans doute aussi à cause d'un petit budget), le réalisateur nous les aura dévoiler de manière inventive, se servant de techniques cinématographiques simples mais complètement efficaces (et peut-être finalement un peu oubliées dans le déluge de FX habituels de ce genre) pour contribuer à l'étrangeté réaliste qui habite le long-métrage. Ceux-ci, toujours en relation avec l'état émotionnel de Thelma exploseront littéralement à l'écran lors du dernier acte cruel, mérité et teinté d'une ironie perfide mais nécessaire. Cette conclusion était attendue mais son exécution la rendra tout simplement passionnante à suivre.
    Jusqu'au bout, la prestation, exceptionnelle, de Eili Harboe nous aura hypnotisé et installé une empathie immédiate avec la crise d'adolescence de son personnage jusqu'à ses premiers pas douloureux dans l'âge adulte.
    La caméra nous laisse sur un dernier plan fixe similaire à celui du début en élargissant son oeil sur la foule. Thelma n'a désormais plus besoin de personne, ni de notre regard.
    cylon86
    cylon86

    2 247 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2017
    Après le drame familial de "Back Home", Joachim Trier se tourne vers le film de genre avec son approche bien à lui, tout à fait particulière. A mi-chemin entre "Carrie" et le cinéma d'auteur, "Thelma" est une œuvre troublante qui se découvre avec un intérêt certain. On y suit Thelma, jeune femme norvégienne en proie à ce qui ressemble à des crises d'épilepsie. Mais à chacune de ses crises, quelque chose d'étrange arrive. Thelma se retrouve à faire face à ses crises tout en découvrant le désir avec Anja, une autre étudiante du campus... Mettant en place une atmosphère mystérieuse et angoissante à l'aide d'une mise en scène à la précision chirurgicale, Joachim Trier sème le trouble dans toute la première partie du film. La seconde partie, plus faible, vient contrebalancer la sensation troublante des débuts du récit, se perdant dans quelques longueurs mais malgré tout "Thelma" exerce un véritable de fascination. Trier, particulièrement doué pour créer des plans symboliques marquants (un serpent dans une bouche, du sang dans un verre de lait) donne à son film une sacrée consistance, lui donnant plusieurs degrés de lecture. Bien évidemment, le film doit beaucoup à Eili Harboe dont la prestation fébrile vient donner du corps à un film qui manque un peu d'âme mais pas de talent.
    Free Spirit
    Free Spirit

    5 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2018
    C'est la première fois que j'attribue un 5 étoiles à un film et franchement je suis ravi que "Thelma" soit mon premier chef-d'oeuvre coup de coeur. "Thelma" est bien plus qu'un simple drame de fiction. Il est pour moi un subtil et raffiné mélange de science, de religion, de questionnement psychique et métaphysique, de "surnaturel" (si on l'associe à tous les phénomènes physiques qui échappent à la raison et à une théorie scientifique), du cheminement, parfois salvateur parfois décadent, d'un être solitaire en proie à ses propres démons (Thelma), qui doit par le truchement de ses expériences continues, faire le trait d'union entre sa solitude et son intégration dans le moule social, sans perdre sa singularité et son authenticité. Que la rédemption est ardue quand vous menez un combat contre vous-même juste pour être et paraître normal aux yeux de tous! Pour reprendre les mots de Victor Hugo, c'est une véritable "tempête sous un crâne" que les gens "normaux" et "socialisés" ont beaucoup de mal à ressentir (cette incompréhension se traduit souvent en indifférence, en moquerie collective mais parfois aussi heureusement en empathie constructive qui aboutit à une solidarité humaine). Et tout le long du film ces deux antagonismes: empathie ou indifférence sont traités avec beaucoup de maestria. L'amour et l'empathie de Anja et des parents de Thelma, l'indifférence voire les moqueries des garçons de la fête... C'est ce que j'ai aimé dans ce film, on ne vire jamais dans le pathos sans raison apparente. C'est une longue construction parfaitement harmonisée où les sentiments humains se jalonnent et s'entrecroisent sans virer dans un dualisme ou un manichéisme navrant. L'état psychique de Thelma (et des événements phénoménologiques qu'il suscite) est-elle une névrose que la médecine ou la psychologie peut diagnostiquer et soigner ou est-il le point de départ d'un mécanisme surnaturel qui échappe à tout axiome ou théorie scientifique? Thelma refoule-t-elle de manière machinale ou refoule-t-elle d'abord ce dont son cerveau ne veut plus et ne parvient pas à évacuer? Ce que Thelma semble provoquer par refoulement cognitif a-t-il lieu? A-t-il jamais ou parfois ou toujours lieu? Je suis ressorti de la séance avec plein de questionnement non résolu et c'est ça que j'aime. Les sentiments de Thelma deviennent une subtile confusion d'amour (pour Anja), de rejet ou de jalousie (pour son petit frère ou sa petite soeur), de refoulement, de recherche de son identité, de sa foi, de sa solitude, de son élan vital vers la vie... Je terminerai en tirant mon coup de chapeau à l'actrice principale: Quelle grâce, quelle simplicité d'esprit faut-il avoir pour incarner un personnage aussi complexe et quel sourire et quel charme! Retenez son nom! Bravo aussi à l'ensemble des acteurs: l'émotion prend crescendo et nous lâche jamais. Je ne saurais mettre autre chose que 5 étoiles à un film aussi subtil qui sublime les sentiments humains sans jamais les compromettre. la névrose de Thelma est aussi la mienne et celle de certains d'entre nous à bien des égards. A mon humble avis: Chef-d'œuvre mémorable et intemporel.
    traversay1
    traversay1

    3 081 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2017
    La scène d'ouverture de Thelma, dans la blancheur immaculée d'une forêt en hiver, est frappante et énigmatique. Son explication viendra par ricochet après plus d'une heure de film. On n'attendait pas forcément le cinéaste norvégien Joachim Trier sur le terrain du film de genre. Mais de quel genre d'ailleurs car si Thelma se présente comme une sorte de thriller paranormal, il porte aussi sur ses épaules tout l'héritage du cinéma scandinave. Pour faire schématique, le film serait donc une sorte de croisement entre Dreyer et Friedkin, de la période de L'exorciste. L'héroïne de Trier est incarnée par une surprenante jeune actrice norvégienne, Eili Harboe, dont le visage est capable, d'une scène à l'autre, de la faire ressembler à une fillette de 10 ans puis d'une femme de 30 ans. Pesanteur de la religion et d'une éducation très stricte, traumatismes mal digérés de l'enfance, refoulement, frustration et culpabilité : le cocktail n'est pas des plus légers mais le film, lui, au-delà d'une symbolique parfois très référencée, parvient à surprendre et même à fasciner dans un crescendo d'actions et d'émotions qui feront peut-être ricaner ceux que le surnaturel laisse de marbre mais qui devrait émerveiller les autres, si tant est que ce verbe soit vraiment adapté. En tous cas, ce n'est pas l'effroi qui domine alors que certains effets classiques de l'épouvante sont de sortie. Le réalisateur de Back Home et de Oslo, 31 août, est un auteur doublé d'un esthète. Thelma est un film autant élégant et sensuel que glacé et névrosé. Il faut tout de même un talent de premier ordre pour arriver à concilier toutes ces caractéristiques en un peu moins de 2 heures.
    ZZelig
    ZZelig

    12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 octobre 2018
    Comme Joachim Trier sait plutôt filmer, on se dit que son scénario va être à la hauteur. Pas du tout. C'est écrit sur un confetti. L'atmosphère irrationnelle pourrait déboucher sur quelque chose de passionnant, de trouble. Nullement. On a le canevas à la mode : une jeune fille traumatisée. Au delà des événements pas crédibles pour deux sous qui arrivent, on s'attend dès lors à un film à la mode et banal au possible si on retire l'écorce étrange qui le revêt. Et que se passe-t-il ? spoiler: Eh bien, cette jeune fille a été horriblement traumatisée par des parents catholiques (le père surtout bien entendu) et elle ne peut vivre ce qu'elle a à vivre. C'est-à-dire la révélation de son homosexualité ! Et à la fin, elle se libèrrrreee, supprime le père et peut vivre sa lesbiennepitrerie. Fin du film
    . Tout ça pour ça. Ca tient en un quart d'heure tellement le film est prévisible rapidement et qu'on peut se dire à un moment qu'il va changer de voie. Pas du tout. Il y plonge corps et âme en ligne droite. Combien de films va-t-on encore avoir sur le même mode ?
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 138 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mars 2018
    A bien y réfléchir, je ne lui trouve rien d’extraordinaire à ce « Thelma ». Et pourtant, de manière assez étonnante, je ne peux m’empêcher de l’apprécier… Bon après, il faut bien reconnaitre que l’ami Joachim Trier sait faire ce qu’il faut pour nous intriguer dès le départ. Cette introduction : mais « miam-miam » quoi… Quel régal ! C’est beau, et surtout ça interpelle. Dommage qu’après une telle entrée en matière, l’intrigue mette autant de temps à se développer. Parce que bon, entre les pouvoirs surnaturels du personnage principal qu’on nous fait deviner d’un côté et de l’autre la tension sexuelle refoulée qu’on nous amorce, on est quand même en terrain très connu, si bien que le temps m’a paru vraiment bien long lors de toute la première demi-heure. Mais bon, comme je le disais plus haut, même si la démarche est classique et connue, je trouve malgré tout que l’habilité de la mise en scène rattrape le tout. Pour le coup, je trouve que dans ce film – oui – il y a une vraie tension sexuelle qui se transmet au spectateur. Moi en tout cas, concernant la scène de l’opéra d’Oslo, je peux vous dire que j’étais bien en phase avec l’héroïne ! C’est que Trier, à défaut de réinventer les choses, a au moins le mérite de savoir faire preuve d’élégance, de retenue et de maîtrise du rythme. Chaque moment d’exploration du plaisir est orchestré de telle manière à ce que les sensations ressenties et exprimées par l’actrice principale soient au cœur de la scène, aussi bien dans le domaine du visuel que dans celui du sonore. Trier sait aussi habilement faire monter lentement les moments sulfureux, sachant user parfois d’images très suggestives mais sans jamais tomber dans une sorte d’insistance vulgaire. Et à dire vrai, tout le reste du film est finalement à l’image de ces scènes de tensions sexuelles là. Car au fond, ce film est en fait un film sur la tension sexuelle refoulée ; sur un personnage en plein affirmation de son moi mais qui se retrouve castrée par le cadre parental. Le parallèle entre la sexualité / l’affirmation de soi / la pulsion et les pouvoirs surnaturels n’est pas nouvelle en soi, mais là encore c’est la maitrise du traitement qui fait que ça passe. Au final le film dure près de deux heures, et je ne me suis jamais ennuyé. Je trouve que la dynamique de l’intrigue, bien que lente et prévisible, sait se développer sans véritable arrêt. Et le final parvient à aboutir sur un équilibrage assez sympa entre une vision assez flippante d’un côté et revigorante de l’autre qu’on peut se faire d’un personnage central enfin sorti de sa chrysalide et qui va enfin pouvoir pleinement pouvoir sa propre individualité. Bah moi, franchement, ça me va. Ce « Thelma » ce n’est pas la révolution, mais c’est un spectacle sympa et bien mené… Et moi ça me va… Après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 357 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 juillet 2020
    Joachim Trier (frère de l'autre ?) a regardé Black Swan et a pensé : Hé, je veux faire un film comme ça. De l'affiche à la sensation, l'histoire, les deux filles, la double réalité, etc., c'est une tentative de faire un Black Swan scandinave. Il y a même une scène presque identique au film (encore une fois de Black Swan) qui est prise de la course en taxi. Mais comment il a changé les choses ? Pourquoi pas ajouter un petit thème a la Carrie ? Et saupoudrons un peu le tout avec Dead Zone. Embrasser mais pas de maquillage juste beaucoup de faux baisers ce qui signifie boiteux (pas crédible). Malheureusement ce film est trop lent et ennuyeux. Apparemment certaines personnes sont facilement impressionnées de nos jours. C'était vraiment difficile de finir de regarder. Trop de choses n'avaient aucun sens et c'était trop prévisible. La seule scène vers la fin allait à l'encontre de toute logique. Dans un bateau si cela vous arrivait vous sauteriez immédiatement. Le rythme du film est également incroyablement lent trop lent. Avec des scènes sans signification sans valeur avec des personnages que nous ne voyons pas ou qui n'ont rien à voir avec l'intrigue. Chaque fois que quelque chose d'intéressant ou d'excitant commence à se produire, il est brusquement coupé et revient à l'ennuyeux et à la mondanité. Ce film pourrait facilement être réduit à 60 minutes s'ils avaient supprimé toutes les longues scènes fastidieuses. Thelma avait besoin d'un bon monteur et peut-être aurait-il été plus accessible. C'était tellement partout que je ne savais pas ce que ça voulait être...
    Stéphane C
    Stéphane C

    53 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 novembre 2017
    Le nouveau chef-d’œuvre de Joachim Trier nous amène à la fois dans le traumatisme enfoui et le paranormal où pulsions s’opposent à l’interdit, jusqu’à la manifestation de la vérité ... un film sensuel à l’approche cathartique ... une claque !
    Alice L
    Alice L

    153 abonnés 205 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 novembre 2017
    Quelle bonne surprise!!
    Un thriller surnaturel d'une beauté à couper le souffle, des actrices sublimes, une mise en scène brillante.
    Je recommande vivement , un chef d'oeuvre!
    selenie
    selenie

    5 416 abonnés 6 011 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2017
    La première partie instaure un climax tendu et mystérieux, qui nous place dans un thriller psycho-fantastique dans lequel Thelma reste une bonne élève sous forte dépendance religieuse qui se croit donc punit de ses péchés par des convulsions aux origines mystérieuses. Malheureusement le final est un peu mollasson et on aurait surtout aimé une montée en puissance plus pregnante. Néanmoins ce film lancinant, à l'atmosphère pesante offre quelques séquences fortes (serpent symbole du péché originelle, théâtre,...) de grande qualité avec en prime une belle performance de la jeune Eilie Harboe.
    Site : Selenie
    Vanessa W
    Vanessa W

    20 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    Un très beau film sur la découverte de soi, entre incomprehension, revolte colère, amour, revolte. Tout ce qu il faut parfois laisser derrière soi pour devenir sereinement qui l on est. Se décrocher de ses propres croyances , de ses carcans parfois même de sa famille pour avancer . une allégorie de la découverte de l homosexualité représenter par des crises , l incontrolable , le cerveau et le coeur qui s entrechoque , les nerfs qui lachent par ce trop plein d émotion qu on desire mais qu on renie. Un film n a jamais aussi bien représenté cette difficulté d admettre qui on est quand ce qu on est à l opposé de ce qu on croyait etre. C est pas du tout un film fantastique , c est un drame psychologique... qui n en est finalement pas un. Quelle belle interprétation de ces deux jeunes filles, quelle émotion ! Les scandinaves ont cette façon d aborder les choses avec tant de distance et de pragmatisme que la moindre regard , le moindre souffle en décuple les sens. Ce film est lent mais les plans nous emportent au plus profond. Chaque détail compte.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 22 novembre 2017
    Thelma est une jeune étudiante qui va se découvrir des pouvoirs (un peu de tout, allant de la télékinésie, pyrokinésie, téléportation, etc.) qu’elle ne parvient pas à contrôler. Thelma est aussi une histoire d’amour saphique entre deux très belles actrices, Thelma, une jeune femme coincée dans un environnement familial très religieux, et Anja, une jeune femme assez libérée. La première scène est intense, seulement la suite va connaître un rythme très lent, souvent il ne se passe pas grand-chose à l’écran jusqu’à quelques scènes chocs. Les dialogues sont assez faibles. Il ne reste que l’originalité du sujet, encore qu’on n’est pas loin de Carrie.
    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    32 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2017
    Très étrange, très dérangeant par moment, ce thriller norvégien est prenant.
    L’héroïne est ravissante, intelligente, issue d’une famille chrétienne et pieuse, elle débute sa vie universitaire autonome, se fait des amis et se découvre elle même.
    Les phénomènes paranormaux sont bien amenés. Les paysages de forêt, de lac, de neige et de glace, les vols d’étourneaux et quelque serpents, nous font comprendre que nous ne savons pas tout, que certaines choses nous dépassent.
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