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    Une famille heureuse
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    traversay1
    traversay1

    3 086 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2017
    Ils signent désormais de leurs prénoms Nana et Simon. C'est plus simple, il est vrai, que d'utiliser leurs patronymes : Ekvtimishvili et Gross mais c'est bien le même duo germano-géorgien (ou l'inverse plutôt), qui est également l'auteur d'un joli premier film : Eka et Natia. Les voici de retour avec Une famille heureuse, titre fort ironique, qui dresse le portrait d'une femme prénommée Manana, qui, le jour de son 52ème anniversaire, décide de prendre du recul en quittant sa smala familiale (3 générations) pour un appartement à elle seule. Il n'est pas nécessaire de connaître ses motivations, le film les expose de façon subtile et douce, tout au long d'une intrigue qui alterne moments de disputes dans le cocon familial (car elle y retourne souvent) et d'émancipation sereine. Une famille heureuse fait immédiatement penser aux films roumains, de Puiu et Mungiu, avec le tempérament géorgien en plus, illustré notamment par le goût pour la cuisine et le vin ainsi que pour les chansons traditionnelles qui donnent lieu à plusieurs scènes musicales magnifiques. Le film renvoie aussi à un autre long-métrage géorgien, inédit celui-ci, Ligne de crédit de Salome Alexi, chronique d'une femme seule élevant son enfant. C'est évidemment à chaque fois une évocation féministe d'une société passée sans transition du socialisme au capitalisme mais dans laquelle la condition féminine reste soumise à d'ancestrales traditions patriarcales. Manana est la femme qui part et qui assume sa décision et les dommages collatéraux, et on apprécie beaucoup la manière fluide et limpide dont usent les cinéastes pour raconter cette libération tranquille.
    velocio
    velocio

    1 162 abonnés 3 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 mai 2017
    Manana est partie, Manana a quitté le domicile conjugal et familial. Bon, je l'admets, le jeu de mot est plutôt médiocre car Manana, c'est un femme géorgienne de 52 ans, professeure dans un lycée de Tbilissi et qui, un beau jour, décide de quitter le domicile conjugal pour intégrer un petit appartement dans lequel elle va vivre seule. Il faut dire que, depuis 25 ans qu'elle est mariée avec Soso, le couple partage son appartement avec Lamara et Otar, les parents de Manana et que sont venus se rajouter Nino, leur fille aînée, qui s'est mariée avec Vakho, et Lasha, leur fils, qui quitte rarement son ordinateur. De cette vie qui ne lui permet pas de s'épanouir pleinement, Manana n'en veut plus et décide donc de vivre pour elle-même. Bien entendu, l'entourage qui vivait avec elle, plus son frère Rezo, plus d'autres proches, tout ce monde va essayer de la convaincre de retourner vivre dans ce qui est son foyer, Manana elle-même continuant à suivre de près la vie de sa famille.

    De ce thème a priori très prometteur, le duo formé de la géorgienne Nana Ekvtimishvili et de l'allemand Simon Groß ont fait un film qui est loin de tenir toutes ses promesses et qui s'avère beaucoup trop long : si, de ci de là, quelques scènes fortes remontent l'intérêt du spectateur, il y a trop de scènes qui manquent de souffle ou qui s'égarent dans des discussions ou des disputes sans fin.

    Deux petites remarques : on retrouve comme Directeur de la photographie le roumain Tudor Vladimir Panduru qui a travaillé sur "Cinéma mon amour" et sur "Baccalauréat" ; la comédienne géorgienne Ia Shugliashvili qui interprète le rôle de Manana ressemble physiquement à Agnès Jaoui, également interprète récente, dans "Aurore" d'une femme en pleine crise de la cinquantaine.
    cosette2010
    cosette2010

    44 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juin 2017
    Ce film est la peinture de la société géorgienne, mélange d'une certaine modernité puisque le divorce est possible et les jeunes semblent relativement libres de gérer leurs relations amoureuses et de traditions tribales intrusives à la bienveillance toute relative. Une femme de 52 ans, professeur de littérature décide de quitter l'ambiance étouffante d'un appartement miteux exiguë et surpeuplé pour reprendre sa liberté. On la voit goûter la tranquillité de sa solitude nouvelle. Cependant que fait elle de cette pseudo nouvelle liberté? rien. À quoi bon alors ? 2 heures pour ça ? Le jeu des acteurs est très inégal et la note générale de ce film clairement surcotée. Une déception.
    moreapacifique1
    moreapacifique1

    9 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mai 2017
    Superbe film qui pose les vraies questions sur les femmes et leur famille. Jeu extraordinaire des acteurs, chants envoutants.
    ARGOL
    ARGOL

    25 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2017
    Ô 7e Art ! Du grand art. Voilà le niveau d’élévation auquel Nana Ekvtimishvili et Simon Groß portent le cinéma quand ils s’y mettent. Déjà, avec Eka & Natia (Grzeli nateli dgeebi), j’avais été comblé. On retrouve d’ailleurs avec bonheur les actrices du précédent film dans celui-ci. Elles appartiennent à la famille cinématographique que les auteurs nous invitent à rejoindre. Plutôt deux fois qu’une ! « Servez-moi s’il vous plaît un verre de vin, je reste ! » pourrais-je répondre à une authentique invitation. On retrouve les actrices, mais pas seulement. On retrouve la famille avec ses passions, ses tensions, ses traditions et ses transgressions (thème central des deux films), l’appartement charmant tout de guingois et de peinture craquelée, la musique et le chant, la beauté des rapports humains, et en fait la grande humanité des auteurs, incarnée de manière particulièrement touchante et délicate par la bande d’acteurs géniaux qui participent à ce nouvel opus... On retrouve le bonheur, la délicatesse, la justesse, l’émotion... Les chansons qui ponctuent l’histoire sont plus belles les unes que les autres (bravo à l’ingénieur du son et au mixeur pour ce magnifique travail sur le film). On pourrait n’aller voir « Une famille heureuse » que pour sa musique. Il me semble impossible de ne pas être ému par cette histoire tellement bien racontée, d’une émancipation, celle d’une femme qui traverse une épreuve morale terrible, mais de manière intérieure et subtile, en ménageant les autres, en leur conservant son amour et sa patience... Quel bel équilibre dans la narration, jalonnée de moments de comédie désopilants, et de moments plus durs. La Géorgie nous apparaît si proche, si familière malgré son éloignement. Je voudrais être à Tbilissi avec eux, apprendre à chanter, et rejoindre leurs chœurs pour faire résonner encore le Bonheur... Du grand cinéma !
    Yves G.
    Yves G.

    1 275 abonnés 3 287 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juin 2017
    Manana est professeure de lettres dans un lycée de Tbilissi. Elle fête son cinquante-deuxième anniversaire dans l'appartement qu'elle partage avec son père grabataire, sa mère envahissante, son époux taiseux, sa fille et son gendre éperdument amoureux, son fils amorphe. Une famille ordinaire ? Sans doute. Une famille heureuse ? Pas si sûr. Car devant toute sa famille attablée, Manana annonce son intention de quitter le foyer et de s'installer seule ailleurs.

    Un film en forme d'oxymore. Nana & Simon, un couple à la ville, filme à l'écran les apories d'une famille heureuse. Comme on les connaît, comme on les aime. Bruyantes, hautes en couleurs. Vivant au rythme de dîners pantagruéliques où tout le monde parle, se coupe la parole, s'admoneste - la mise en scène est admirable qui réussit à rendre parfaitement lisible ces scènes excessivement confuses .... et on ne peut s'empêcher une pensée solidaire pour l'auteur des sous-titres qui a dû avoir bien du mal pour décider ce qu'il fallait retranscrire de ces voix enchevêtrés.

    "Une famille heureuse" est à la fois un film terriblement exotique et absolument universel.
    Un film terriblement exotique. L'action se déroule en Géorgie. Je ne l'avais pas compris en en voyant la bande-annonce et, faute de reconnaître le géorgien et ses intonations, hésitais : Turquie ? Arménie ? Bosnie ? Pour qui comme moi maîtrise mal sa géographie, la Géorgie est un espace d'autant plus fascinant qu'on le situe mal. Pas tout à fait méditerranéen. Pas vraiment européen. De moins en moins soviétique. Toujours un peu slave. "Une famille heureuse" porte la trace de cet atavisme. Il documente le poids de la famille dans la société géorgienne patriarcale, la difficulté de s'en affranchir, le regard toujours envahissant des parents et des amis qui limitent sinon interdisent l'autonomie, surtout celle des femmes.

    Un film absolument universel. Mais pour autant, "Une famille heureuse" traite d'un sujet universel : la crise de la quarantaine au féminin. C'est un pont-aux-ânes du film français : "Aurore", "Marie-Francine" pour ne citer que deux films sortis ces dernières semaines. Mais, ce qui est intéressant est qu'en France, la cinquantenaire déprime car elle vit seule et cherche éperdument à refaire sa vie. Alors que la cinquantenaire géorgienne déprime parce qu'elle vit dans un appartement trop bruyant au milieu d'une famille envahissante dont elle veut se séparer.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    46 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mai 2017
    Vu et avis le 20170530

    Fin, intelligent, intéressant, bien fait. Je ne vois pas trop ce que je pourrais espérer de plus. Ne manque que de pouvoir le regarder en boucle.

    Ce film me parle dans ce qu il dit, sa façon de le dire. Il a une dose de mystère, il y a assez de choses que je ne comprend pas, pour pouvoir le revoir même rapidement. Et ces choses sont suffisamment accessoires, peu nombreuses, pour que je n en ai pas pour autant le désir. Une famille heureuse à un tes juste équilibre bien rare. Il dégage une grande sérénité discrète qu'il transmet bien. Je pense même qu il peut aider ses spectateurs.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juillet 2017
    Dans une société géorgienne patriarcale et orthodoxe, l’héroïne, incarnée par Ia Shugliashvili, rompt les barreaux de la sacrosainte cellule familiale. L’impersonnalité du titre surprend alors que cette mère de famille est l’invariable centre de gravité du récit.
    La mise en scène des plans-séquences privilégie les cadres serrés alternativement dédiés à l’héroïne ou surpeuplés. L’agencement de ces derniers nous rappelle ceux de Sieranevada (2016, Cristi Puiu). Notons également l’attention particulière portée aux bruits d’ambiance notamment dans cette scène où, sous l’effet du vent, des feuilles d’arbres semblent battre la mesure d’un grand air de musique classique.
    Nana Ekvtimishvili et Simon Gross ne jugent aucun de leurs personnages, ne motivent aucun de leurs actes ou décisions, et dénuent Une famille heureuse de tout psychologisme. Le parcours buissonnier de leur héroïne, professeure en réapprentissage de la vie, paraît alors aussi libre que le scénario, ténu et sans surprise, du film.
    cortomanu
    cortomanu

    63 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mai 2017
    Comme son personnage principal ce film montre plus qu'il ne démontre, évoque plus qu'il n'explique. Avec finesse et élégance non découvrons cette femme qui veut rompre avec la vie qui lui est assignée de façon très simple et l'incompréhension que cela génère.
    Pas inoubliable mais beau et bon film.
    Roger O.
    Roger O.

    10 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2017
    Sur les affiches, les réalisateurs sont désignés par leurs seuls prénoms Nana et Simon: il s'agit de Nana Ekvtimishvili et Simon Gross. Une famille heureuse est un film géorgien, donc rare.
    Le point de départ de l'intrigue se retrouve dans de nombreux films contemporains: une mère de famille, professeur, décide, le jour de son anniversaire, de ne pas le fêter et de quitter le domicile où s'entassent plusieurs générations, des grands-parents aux petits-enfants adolescents. Scandale dans la famille! Tous vont tenter de retenir la femme indigne, celle qui ne respecte pas les traditions, la soumission à l'ordre patriarcal, le jeu de rôles imposé par la société.
    Têtue, indifférente aux reproches de sa mère qui, elle, n'a jamais quitté sa cuisine, laissant ses enfants se débrouiller avec leur propre vie, elle va s'installer seule dans un petit logement, où elle peut, enfin, écouter de la musique et le bruissement des feuilles d'arbres, tout en continuant de corriger ses copies.
    Un film qui réserve des moments vrais de bonheur égoïste, où les autres sont oubliés parce qu'ils ont trop empiété sur le jardin privé de l'héroïne; un film où, finalement on se sent bien, car les Géorgiens ont le sens de la fête et du chant; ; un film où l'on rit parfois des hommes qui se veulent protecteurs mais où les femmes osent s'exprimer et évoquer leur sexualité subie; un film où la caméra ne fait pas les pieds au mur, mais où on respire la vie et la ville.
    Un film incarné.
    La famille n'est évidemment pas le refuge du bonheur, comme le titre nous l'a ironiquement indiqué: elle est l'endroit du mensonge, de l'hypocrisie. Le dernier plan laisse planer un doute sur le pardon accordé à celui qui a trompé cette femme.
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2020
    Une famille heureuse est bâti sur presque rien.

    Une femme dans la cinquantaine, Manana, souhaite habiter seule. Elle ne divorce pas, n'a pas rencontré quelqu'un, n'est fâchée avec personne. Elle veut simplement un peu de temps à elle, préparer tranquillement ses cours, écouter de la musique classique en buvant du thé.

    Sa famille ne comprend évidemment pas, et tout le monde essaye de la dissuader. L'affaire ne vire pas au thriller car personne n'est violent et tout le monde l'aime.

    Les réalisateurs, l'allemand Simon Gross et la géorgienne Nana Ekvtimishvili, parviennent à nous faire parfaitement ressentir le désir de repos et de liberté de l'héroïne principale. Pour cela il usent merveilleusement bien du contraste entre l'excitation perpétuelle régnant dans la maison familiale et le calme de l'appartement dans lequel se réfugie Manana. La sérénité du lieu est parfaitement rendue, notamment par un admirable travail sur la lumière (le directeur de la photo, Tudor Vladimir Panduru, est celui du Baccalauréat de Cristian Mungiu).

    L'actrice Ia Shugliashvili est admirable, et sa prestation au chant, lors d'une soirée décisive, est mémorable.

    Un très joli film à découvrir.
    btravis1
    btravis1

    98 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mai 2017
    A l'instar de certains films roumains ou brésiliens, ce film géorgien permet au spectateur, grâce à des histoires finalement assez banales, d'avoir une vision assez précise de la vie d'une certaine classe sociale dans un un pays donné. Ici la Géorgie, dont certaines traditions sont encore bien ancrées dans la vie familiale. Le portrait de cette femme d'une cinquantaine d'année qui, maintenant que ses enfants sont adultes, veut s'émanciper et surtout vivre pour elle, est bien dressé et touchant. Après comme souvent dans ce type de film qui colle au quotidien, certaines scènes peuvent paraître longues ou inutiles et le rythme est forcément lent, mais là n'est pas l'essentiel.
    Shinny
    Shinny

    38 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 mai 2017
    Sympa pour découvrir la société géorgienne et le poids de la tradition familiale... mais sinon on a vite fait de comprendre où le film veut en venir en 5minutes.
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mai 2017
    En bruit de fond, une radio indique que le bonheur familial réside essentiellement dans le sacrifice d'une mère pour ses enfants et le bien-être de son conjoint. La messe est dite. Sauf que Manana n'en peut plus. C'est son anniversaire mais le brouhaha des adolescents, l'alcoolisme de Soso le mari, les colères hystériques de sa propre mère, pèsent sur ses épaules, en sus des étudiants qu'elle doit soutenir dans le lycée où elle enseigne. La mise en scène du film rend avec perfection l'étouffement quasi existentiel de cette mère de famille géorgienne. Si le film emprunte à un réalisme austère à la Pialat, où chaque mouvement, chaque objet du quotidien sont prévus au millimètre près, il y a paradoxalement dans cette œuvre quelque chose qui fait penser à Almodovar. Peut-être l'exubérance des femmes, leur générosité, leur maladresse et leur combat pour une démocratie sociale qui peine à éclore. "Une famille heureuse" est un film résolument féministe. Les hommes y chantent souvent, avec leur voix grave et onctueuse, pour autant, le patriarcat domine cette société géorgienne où les femmes sont réduites aux courses, au ménage, parfois à travailler, mais dont la liberté est hypothéquée à celle des hommes. Le pire qui est montré avec brio par les réalisateurs, réside dans le fait que même les adolescents répètent ces schémas à l'infini. En cela, "Une famille heureuse" est un film politique. La sobriété de la mise en scène renforce le parti-pris critique d'une société archaïque où le genre masculin, a fortiori alcoolique, tente de dominer un monde ancien, en perte de vitesse.
    dominique P.
    dominique P.

    784 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 mai 2017
    J'ai beaucoup apprécié cette comédie dramatique.
    Cette histoire est bien vue, bien analysée, bien amenée.
    C'est très intéressant, subtil, sensible et émouvant.
    Je recommande.
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