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    El Reino
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    3,9
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    232 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 avril 2019
    Sorogoyen aborde le monde politique en neurobiologiste. Il dissèque parfaitement la manière dont fonctionnent la plupart des politiciens : un cerveau reptilien hypertrophié, un cerveau limbique très développé, un néocortex au service des deux premiers. Antonio de la Torre est impressionnant dans le rôle du cobaye.
    IndianRunner
    IndianRunner

    10 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mai 2019
    Un excellent film sur la politique telle qu’elle se pratique, et donc sur la corruption. Haletant comme un thriller, surtout dans la deuxième heure, le film contient de vrais parti-pris de mise en scène, et deux scènes cultes.
    Un bon défi lancé par le cinéma espagnol au cinéma français, qui ne nous a pas sorti un film aussi nerveux et contemporain depuis longtemps.
    Paul F.
    Paul F.

    9 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 avril 2019
    Loin d’être un simple film sur la corruption politique, ce film intense nous montre la descente aux enfers d’un de ces personnages, Manuel Lopez Vidal (Antonio de la Torre), qui s’est laissé entraîner pour exister, par nécessité (ou par goût ?), dans un vaste système de corruption. Cette histoire on la connaît par cœur, nous en avons des relents presque tous les jours dans nos sociétés et dans tous les domaines, si l’on veut bien ouvrir un peu les yeux. Là où le réalisateur Rodrigo Sorogoyen a été malin c’est qu’il nous montre comment chacun des protagonistes réagit face à une situation qui lui échappe, et où la bonne entente va très vite se transformer en piège mortel. Ce petit groupe qui il y a à peine quelques jours festoyait gaiement autour d’une bonne table garnie de vins millésimés et de cuisine fine va se disloquer pour devenir de plus en plus dangereux, et la principale question est : à qui peut-on se fier ? Et la réponse est : à personne ! C’est un film tendu comme un arc de bout en bout, très bien joué et très bien filmé avec une bande-son à tomber. Ca va à cent à l’heure, il faut agir et vite, réfléchir à la vitesse de la lumière. Mais quand toutes les portes se referment, Manuel Lopez Vidal se rend vite à l’évidence, il est seul, et bien seul, sa descente aux enfers va commencer et on se demande où cela va s’arrêter. spoiler: Il pense détenir un atout de taille en s’emparant des fameux carnets noirs, et on veut y croire. Mais Manuel Lopez Vidal ne s’en sortira pas, on le sait
    , mais on est loin d’imaginer comment le réalisateur, par un tour de passe-passe très adroit, va faire tomber le couperet. Quand le film est terminé on reste cloué à son siège. 4,5 étoiles.
    le clunisois
    le clunisois

    8 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2019
    Une remarquable plongée dans le monde de la corruption vécue finalement comme ordinaire, où seul ne pas se faire prendre est important... On ne comprend pas très bien en quoi consiste cette corruption, mais ce n'est pas le sujet du film. Je regrette juste les rebondissements moins crédibles de la dernière partie. L'interprétation comme la mise en scène sont excellentes. Je lis ici où là que le message du film est "tous pourris", je pense que c'est une erreur d"interprétation. Mais c'est bien le quotidien de cette minorité de "pourris" qui est décrite, et le dérèglement de leurs vies une fois l'affaire sortie au grand jour. C'est tout un système politico-médiatique qui est disséqué dans ce film, d'autres l'ont déjà fait, mais pas toujours avec autant de brio.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    263 abonnés 2 790 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 août 2019
    une affaire de corruption au sein d'un parti politique vécu de l'intérieur. tout un monde de trahisons, de manigances, les rouages dévoilés par le personnage central où rien ne lui est épargné : une photographie d'une certaine politique, avec un parti prix affiché. néanmoins, le film aurait gagné à être bien plus condensé, avec certaines scènes annexes ralentissant l'intrigue et jusqu'à son absence de dénouement! en outre, avec un manque d'intensité, un jeu d'acteur parfois excessif, ce film est long et poussif.
    pierrre s.
    pierrre s.

    348 abonnés 3 231 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 février 2019
    Par le duo acteur/ réalisateur de, Que Dios nos Perdone, El Reino, est un film politique énergique, intéressant mais également classique. Là où le précédent film du duo faisait preuve d'une grande singularité et cassé avec les codes du polar, celui-ci nous surprend moins.
    Craoux
    Craoux

    19 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 avril 2019
    La révélation d'un scandale (corruption, détournement de fonds européens) va remettre en cause personnellement l'ascension de Manuel Lopez-Vidal au sein de son parti. Avec beaucoup de rythme et de virtuosité, le réalisateur enchaîne les scènes où la défiance, la rupture voire même la trahison caractérisent d'un coup les relations entre les "amis" d'hier au sein du parti après que la direction ait décidé d'une ligne privilégiant d'assurer la survie du parti .. et accessoirement "sa" survie. Dès lors, on assiste à la descente aux enfers du "banni", accroché à l'idée de rechercher des éléments de preuves susceptibles d'incriminer tout ce petit monde qui ne lui tend pas la main) et ça prend même des allures de (bof-bof !) thriller quand il comprend qu'on cherche à le faire disparaître (ndlr : que penser de cette course poursuite nocturne assez invraisemblable ... voitures tous phares éteints !!). Mais ce travail d'enquête pour réunir les preuves à même de discréditer toute le classe politique - de tous bords - conduit plus le film dans un mur qu'il ne le tire par le haut vu que le réalisateur choisit en effet l'option de faire grossièrement la démonstration que toute la classe politique est pourrie, en a croqué ou en croque, et que la corruption est installée voire est endémique au cœur du système. Mais la démonstration est le plus souvent assez elliptique. Quant à la scène finale - sur le plateau TV - elle nous ramène à l'humain, à sa faiblesse.
    FaRem
    FaRem

    7 367 abonnés 8 811 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 janvier 2019
    Deux ans après le très bon "Que Dios nos perdone", Rodrigo Sorogoyen retrouve Antonio de la Torre dans ce thriller politique. Ce dernier, qui est de toutes les scènes du film, incarne un homme politique qui va voir sa vie basculer lorsque les médias révèlent une grosse affaire de corruption dans laquelle il serait impliqué. En pleine descente aux enfers, Manuel prend les choses en main pour laver son nom de ces accusations. Si le réalisateur situe les faits tout de suite, il nous plonge également directement dans le vif du sujet et avec toutes ces informations et, ces personnages, j'ai été déboussolé et j'ai eu du mal à rentrer dans le film et ce fut comme ça pendant un très long moment. Tout va très vite avec un rythme soutenu et des scènes souvent dynamiques notamment lorsque le réalisateur suit de très près Manuel avec sa caméra à l'épaule. Si j'avais beaucoup aimé "Que Dios nos perdone", je dois dire que je n'ai pas été très passionné par cette histoire. Ce n'est pas qu'elle est mauvaise, mais l'univers ne m'intéresse pas vraiment et les personnages ne sont pas attachants même si Antonio de la Torre est une fois de plus très bon dans son rôle. J'ai trouvé toute la première partie poussive et brouillonne par contre, la deuxième est bien meilleure comme par hasard quand le fond est moins important et que le terme thriller prend tout son sens. À partir de ce moment-là, on se retrouve face à des situations sombres et intenses avec une ambiance pesante comme lors de cette scène lorsque Manuel tente de récupérer des documents ou encore celle dans la station-service. En fait, toute la dernière partie en somme avec notamment ce final très étonnant. Je mets la moyenne parce que j'ai été aussi indifférent face à la première heure, que captiver lors de la seconde, mais dans l'ensemble, c'est un film que j'ai trouvé moyen, et très en dessous du précédent.
    lionelb30
    lionelb30

    382 abonnés 2 490 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 juin 2019
    Pas passionnant , trop long , pas toujours credible , pas tres bien filme , dommage car les acteurs sont plutot pas mal.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    46 abonnés 732 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mai 2019
    Démarrage trépidant, on ne comprend pas tout, mais qu'importe, on se laisse emporter par une bande sonore tecno est omniprésente pour bien marquer l'emballement de la vie de cet homme politique espagnol. La (seule) nouveauté vient du fait que la corruption est vécue et filmée du point de vue du protagoniste principal. Malheureusement, le scénario manque rapidement de fond. À rester vague et dénoncer tout le monde, on perd de la force (tous pourris, tous les mêmes). Il n'y a pas qu'en Espagne que l'on trouve ses principaux adversaires dans son propre parti. Antonio de la Torre se démène comme il peut, survit à un accident un peu incompréhensible (même si la tension qui précède est haletante), et nous rappelle le film policier d'atmosphère plus convaincant La isla minima. Dans le genre complot, El reino n'arrive pas à la cheville de Ghost-writer (Costa-gavras), et dans le genre analyse du pouvoir inoxydable, fait regretter Il divo (Sorrentino). Bref, tout cela manque de fond, la fin ne tranche pas complètement le débat qui s'annonçait: "pendant quinze ans que tu as bien profité, tu t'es jamais posé de questions?" Cinema VO - mai 2019
    Maria75
    Maria75

    1 abonné 42 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 mai 2019
    Un film très espagnol sur les affaires de corruption en Espagne qui font scandale depuis qqs années. Bonne music nerveuse mais mise en situation longue et pas très compréhensible. Bcp trop de dialogues et situations sans intérêt. La première heure je me suis ennuyée... La dernière partie plus intéressante resemble à un film de suspense avec ses invraisemblances. Pour moi la mayonnaise n’a pas pris.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 138 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2019
    Un thriller politique au cinéma ! En voilà une idée qu’elle est bonne ! Parce que l’air de rien, autant cette dernière décennie a été riche en la matière dans le monde des séries (« Borgen », « House of Cards », « Baron noir »), autant le monde du long-métrage nous a un petit peu laissé sur notre faim ces derniers temps. Certes, on a bien eu quelques biopics (je pense notamment aux récents « Les heures sombres » et « Vice »), voire des thrillers qui traitaient indirectement de questions politiques brûlantes (dernier excellent exemple en date : « L’Insulte » de Ziad Doueiri), mais ces derniers temps, moi je n’ai pas le souvenir d’être tombé sur de vraies fictions qui prenaient pour principaux protagonistes de bons vieux politicards. Et pour le coup « El Reino » a le mérite de bien mettre les pieds dans le plat. Du début jusqu’à la fin, ce film trempe dedans. Son sujet est d’ailleurs autant la politique que les politiques. Alors après je me doute bien que ce genre de description en rebutera peut-être certains d’entre vous, notamment ceux qui s’imaginent déjà un film aussi captivant qu’un débat de trois heures animé par Nathalie Saint-Cricq. Pourtant ce serait se faire là une bien belle fausse idée de ce qu’est vraiment cet « El Reino ». Parce qu’en termes de thriller, ce film il se pose quand même là. Dès les premières minutes, le train est déjà lancé à toute vitesse. Musique très pulsante. Plans serrés, caméra au poing. Cadrages pertinents et très dynamiques. Usage savant du cut, permettant des ellipses qui stimulent le rythme… Ce film est incontestablement nerveux. Et même si je ne suis vraiment pas fan de l’usage de la caméra au poing sur des plans fixes, je me dois néanmoins de reconnaître qu’il y a un vrai savoir-faire dans la mise en scène de Rodrigo Soroyogen. Elle est pour moi le véritable point fort de ce film… Tout comme elle est également son point faible. Point fort d’abord parce que le rythme de l’intrigue est vraiment soutenu et maitrisé. Il y a un vrai art de l’élagage, de la respiration et de la redynamisation régulière par la musique. C’est ni trop ni trop peu. Je trouve que Soroyogen a su trouver un très bon équilibre entre « suffisamment nerveux » et « pas trop boursoufflé ». Seulement, cette mise en scène est aussi un point faible car plus le film se déroule et plus celle-ci dénote parfois avec son propre sujet. Pourquoi le choix d’une musique techno pour des délinquants en cols blancs ? Pourquoi ne pas adopter des cadres plus posés pour les moments et les lieux qui le sont ? (La scène dans le bar avec Alvarado est d’ailleurs la seule qui rompt vraiment avec cette logique et c’est pour moi la meilleure de ce film.) A dire vrai, au bout d’un moment le problème ne devient plus la réalisation en elle-même mais plutôt la relation qu’elle entretient avec son intrigue. A trop vouloir pulser dans tous les sens – ce qui apporte certes une frénésie vraiment appréciable – le film s’emballe parfois sur des aspects de son intrigue qui auraient mérités plus d’insistance afin d’apparaître plus concrets et cohérents. Parce qu’autant je trouve très intéressant et très pertinent qu’au départ le film jette le trouble sur l’identité réelle de ces sans-gênes qui se vautrent dans le luxe, au point qu’on les prenne pour des mafieux, autant je regrette que la confusion de ces identités n’ait pas été entretenue sur le long terme en mobilisant davantage l’image conventionnel du politicien. Lopez-Vidal et toute sa clique n’apparaissent jamais sous les oripeaux habituels du politicien que nous connaissons tous. D’ailleurs, à aucun moment on ne voit vraiment ces politiciens faire ou parler de politique. A travers la caméra de Rodrigo Sorogoyen, tout ce petit monde ne reste qu’une bande de criminels sans foi ni loi, voire même sans jugeote. spoiler: Par exemple, difficile de justifier sur le long terme l’action de Lopez-Vidal. Tout ce qu’il fait, il le fait pour sauver ses miches personnelles. Il veut faire chanter son parti pour obtenir une porte de sortie honorable. Sauf que cette porte de sortie, sa présidente de parti lui a déjà offert en début de film ! Pourquoi ne l’a-t-il pas saisie ?! Certes c’est un magouilleur mais c’est aussi un politicien ! Se lancer dans cette vendetta suicidaire pour obtenir ce qui est déjà acquis ça n’a strictement aucun sens !
    D’ailleurs, à vouloir tout miser sur le thriller, la tension et la vitesse, ce film en oublie trop souvent de creuser son sujet. Ainsi apprendra-t-on à la fin qu’en fait spoiler: tout le monde trempait dans les magouilles depuis le début, mais vu qu’on ne sait jamais rien de cette affaire, qu’on ne nous montre jamais les personnes visées, et surtout vu qu’on ne nous les incarne jamais comme des politiciens, le propos tourne un peu à vide.
    Au final on se retrouve davantage avec un film de gangsters plutôt qu’avec un vrai thriller politique. Alors certes, ça ne lui retire pas ses qualités intrinsèques de thriller, mais par contre cela fait clairement tomber la portée de la conclusion. spoiler: En soi, je trouve excellente cette idée qui consiste à montrer que le système parvient à s’autopréserver coûte que coûte. Néanmoins, non seulement je trouve cette fin peu crédible (Comment espérer que personne dans l’opinion publique ne réclame ces carnets par la suite ? Comment s’imaginer que Lopez-Vidal ne les balance pas sur le net juste après l’émission ?), mais en plus je trouve qu’elle ne parvient pas à prendre l’ampleur de ce qu’elle entend dénoncer. Dans un film où les politiques n’apparaissent jamais comme des politiques, l’attaque lancée contre eux ne porte pas. Elle n’est qu’une idée. Elle ne parvient pas à se transformer en réalité incarnée.
    Alors du coup, forcément, je ne peux m’empêcher d’être frustré face à ce film. Parce que quand je le compare à ce que des séries comme « Borgen » ou « Baron noir » arrivent à nous dire et à nous montrer de la politique, forcément je trouve que cet « El Reino » passe à côté de son sujet et ne conscientise finalement pas grand-chose de son sujet. Au fond, il résume sa démarche à un simple « tous pourris » très primaire parce que peu/pas développé dans ses formes et ses ramifications, ce qui va, de mon point de vue, à contre-sens de ce qui semblait être recherché. Mais bon, d’un autre côté reste le thriller échevelé. Et malgré la frustration, il faut avouer que, sur ce domaine là, « El Reino » fonctionne quand même plutôt bien. Donc l’un dans l’autre, ça reste quand-même un spectacle que j’ai trouvé agréable cet « El Reino ». Et peut-être d’ailleurs que ça saura donner des idées à d’autres. Qui sait ? Espérons… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Christoblog
    Christoblog

    740 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2019
    Ayant très moyennement apprécié l'esbroufe désordonnée du film précédent de Roberto Sorogoyen (Que dios nos perdone), je suis allé un peu à reculons voir El reino.

    Si le style de réalisateur est toujours le même (tour de force permanent dans la mise en scène et narration saccadée), j'ai trouvé que la conduite du film était cette fois-ci menée avec beaucoup plus de maîtrise.

    Ce qui paraissait outré et invraisemblable dans le film précédent du réalisateur espagnol semble ici mieux coller au scénario. On est donc progressivement happé par le toboggan sensoriel que constitue El reino : tour à tour fasciné et dégoûté par ce monde de collusions politiques à la petite semaine, puis associé presque contre notre gré à la cavalcade sauvage de son héros, avant de finir hébété devant le plan final, qui nous laisse comme deux ronds de flan.

    Alors, oui, c'est du cinéma décomplexé du travelling et qui ne rechigne pas aux effets les plus faciles (du fish eye bien angoissant au gros plan bien resserré), bref du cinéma à la Sorrentino (le génie baroque en moins), mais cette fois-ci je suis plutôt tombé avec plaisir dans les pièges qui m'étaient grossièrement tendus. L'interprétation époustouflante - et épuisante - d'Antonio de la Torre n'y est pas pour rien.
    ferdinand75
    ferdinand75

    447 abonnés 3 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2022
    Un film réussi qui doit beaucoup à son montage très serré, très rythmé. Pas de temps mort , une course impitoyable, accompagnée d'une bande son techno oppressante, vibrante qui rajoute une pression importante et une ambiance étouffante .Sur le fonds le scénario n'approfondit pas la corruption politique, ce n'est pas tout à fait le sujet , c'est en filigrane, bien sûr il y a les pots de vin, les "fausses" amitiés, les soutiens qui te lâche dès que le vent tourne mauvais, mais cela pourrait presque arriver dans n'importe quel milieu. Le film est la description d'une descente aux enfers, de la chute , et du combat pour la survie.Une réalisation forte pour un film qui est, avant tout ,un très bel exercice stylistique.
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2019
    Démarrage troublant d'un film où l'on voit un groupe d'amis, influents, désinvoltes, attablés autour d'un homme politique puissant qui décide, entre le fromage et le dessert, que son dauphin sera le prochain candidat des élections de la région. Le rythme alors s'emballe dans un récit effréné où il autant question d'ambition politique, d'orgies financières, d'immoralité politique, que de corruption des partis.

    La réussite du film vient d'un traitement de l'épouvante de la corruption et des mensonges des partis similaire à un scénario policier. Le réalisateur offre une vision quasi distanciée de l'horreur de cette nature humaine, sans limite, dès lors que des enjeux de pouvoir naturellement liés à l'argent et à la sexualité sont engagés. Le spectateur se met presque à éprouver de la pitié et de l'empathie pour le personnage central, emporté dans la tourmente, malgré la toute-puissance et l'absence d'empathie qui le caractérisent. A cela s'ajoutent une photographie impeccable et une musique euphorisante.
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