Avis sur Sweet Sweetback's Baadasssss Song

Melvin Van Peebles, réalisateur et aussi acteur principal, a voulu faire original en ponctuant tout son film d'une technique psychédélique qui est une sorte de mélange de zooms, de surimpressions, de coupes sèches, d'arrêts sur image, etc... ; de ce côté-là on ne peut nier l'imagination de Van Peebles. Mais cet aspect technique est tellement accaparant qu'il en oublie totalement qu'un film c'est aussi une histoire et des personnages forts. Bref le style uniquement psychédélique, ça peut être intéressant sur un court expérimental de 5 minutes mais sur un long-métrage censé raconter quelque chose... Donc le but avoué du cinéaste de dénoncer la violence des blancs envers la communauté noire se noie très vite dans la médiocrité et la pauvreté d'ensemble.

C'est un film mythique, car le premier film de blaxploitation (ou le premier à être réellement connu), un sous-genre fait par et pour les gens de couleur. Melvin Van Pebbles, à la réalisation, interprétation (son fils Mario joue Sweetback adolescent), scénario et même musique (un peu), est un touche-à-tout génial et provocant. Le film est dur, violent, virulent, totalement osé pour l'époque. Un jury composé exclusivement de Blancs l'interdira aux moins de 18 ans, classé X, comme un vulgaire porno...
Maintenant, on peut lui reprocher une trop grande inclinaison à la violence anti-blancs, mais on ne peut pas lui reprocher son coté 'document social'. Un classique.

La force de ce film est de prendre au premier degré les préjugés racistes sur, notamment, la sexualité boulimique et pédophilique des noirs, pour mieux en souligner le caractère vain et ridicule.
La fuite effrénée du protagoniste, ponctuée par une excellente bande musicale funk et des images parfois saccadés confèrent au film un rythme entraînant et percutant. Un film coup de poing, tant dans la fome que dans le fond, qui ne peut se lire qu'à l'aune de l'histoire ds afro-américains et de leur assujétissement, des siècles durant, par les blancs.
Exemplaire est, à ce sujet, la scène d'ouverture suivie de l'ellipse temporelle : fantasme de l'enfant face à la femme adulte, dévoilement du tabou de l'enfant violé par la mère, etc.

La Blaxploitation des années 70, il me tardait de voir ça.
Sweetback est destiné à un public avertit voir cinéphile pour lui trouver des qualités. Ce film est surprenant, je ne sais pas par où commencer. La bande son est génial et génialement utilisé, on est dans l'ambiance. Il y a de bons seconds rôles plutôt drôle, comme la scène de Sweetback et son pote obèse aux toilettes ! Tout est un peu déjanté. Certes la violence à la belle part du scénario mais elle dénonce des injustices historiques (à la manière du réalisateur). Pour résumer Sweet Sweetback est musical, entraînant, violent, "sexuellement incorrect" mais novateur, j'ai aimé cette réalisation atypique et personnel de Van Peebles. -16 ans au moins !

COMMON FEET DO YOUR THING !

En un mot, nul. Un long clip qui devrait normalement durer 5 minutes. le film fait une heure quarante. La bande son free jazz est particulièrement gonflante. Je comprend l'impact qu'à eu ce film aux Etats-unis, car c'est un des premiers produits et tourner entièrement par des noirs. Il correspond à une certaine époque. Si vous tenez absolument à le regarder, soyez courageux et attendez vous à vous ennuyez.

Un long-métrage très pénible, long, répétitif, incroyablement chichiteux et approximatif formellement. Sur le fond, le propos est tellement caricatural et manichéen qu'il en devient vite grotesque. Quant au pauvre MvP dans le rôle de Sweetback, c'est un vrai Gérard tant il est inexpressif et gauche. Même la B.O. finit par lasser car le thème, pourtant excellent, est utilisé jusqu'à la corde... Bref, on est loin de "Superfly", qui reste selon moi le sommet de la Blaxploitation.

Film le plus connu de son auteur pour le moins éclectique, ''Sweet Sweetback's Badasssss Song'' est une expérience cinématographique très spéciale qui peut enthousiasmer aussi bien que larguer son spectateur. Et je suis resté loin derrière le film et les délires de Melvin Van Peebles qui semble avoir posé sa caméra n'importe comment pour filmer cette histoire de noir traqué par l'homme blanc, le tout agrémenté d'insupportables chansons et d'un scénario inepte. Comment faire pour ne pas s'ennuyer ? Rentrer à fond dans le délire ou s'endormir. J'ai choisi la deuxième option.

"Sweet Sweetback" est un gigolo qui travaille dans un bordel. Un soir, il assiste à l’agression injustifiée d’un jeune militant noir par les forces de l’ordre et va prendre sa défense en s’en prenant aux policiers. Dès lors, il sera l’homme que toutes les polices recherchent…

Film culte de la culture afro-américaine, ce dernier révolutionnera la représentation des Noirs au cinéma et surtout, il sera les prémices de ce que l’on appellera la « Blaxploitation ». Il s’agit là de son second long-métrage, mais le tout premier film américain (après La Permission (1968) réalisée en France). Ce film surprend par sa violence prédominante, dénonçant la corruption et le racisme de la police à travers la révolte des noirs face au « white power ». Comme le dit lui-même Melvin Van Peebles, les ghettos noirs se résument à : "courir, se battre et baiser", ainsi durant près d’une heure trente, le cinéaste en herbe enchaîne des plans plus ou moins déstabilisants où les scènes de sexe explicites s’enchaînent à un rythme effréné tout en alternant avec des scènes de violences (lynchages envers les noirs ou envers les flics blanc).

Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971) est une œuvre avant-gardiste de par sa mise en scène et son esthétisme (plans en surimpression, sauts dans la narration, approche expérimentale, faux raccords et distorsions sonores). Un tournage guérilla (Melvin Van Peebles cumule les casquettes, il est réalisateur, scénariste, producteur, acteur principal, monteur et compositeur), filmé en 19 jours avec un budget dérisoire (150 000 $), le film était bien parti pour ne jamais rencontrer son public et pour cause, il écopa d’une classification "X" par la motion de censure. Mais contre toute attente, le film fit un carton au box-office, le bouche à oreille était tel qu’il rapportera finalement jusqu’à 100 fois sa mise de départ, à savoir 15 millions ! Un film surprenant et dérangeant, qui a réellement mis à mal la conscience américaine lors de sa sortie.

Pour parfaire vos connaissances sur le sujet, je vous recommande le passionnant documentaire de Martine Delumeau & Catherine Bernstein : Naissance d'un héros noir au cinéma : Sweet Sweetback (2022).

(critique rédigée en 2012, réactualisée en 2023)

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Melvin Van Peebles après avoir réalisé Watermelon man (un film commercial) a pu financer son propre film avec l'aide de Bill Cosby), il réussira a tourner ce film plus personnel qui lancera la vague de la Blaxploitation.... Le film raconte la survie d'un noir dans un monde dominé par les blancs... Le film est très expérimental et a un peu vieilli mais reste un film important dans l'histoire du cinéma américain et en particulier pour le cinéma afro américain...

Les Etats-Unis nous ont donnè dans les annèes 70 des films virulents et certainement plus rèvolutionnaires que les meilleures productions europèennes. "Sweet Sweetback's Baadasssss Song" de Melvin Van Peebles est de cela! C'est un film destinè à la communautè noire qui est absolument scandaleux par son obscènitè et qui marqua l'avènement de la blaxploitation où après avoir semè deux policiers, le jeune Sweet devient en l'espace d'un mètrage l'ennemi public n°1! Qu'en reste t-il aujourd'hui ? Une oeuvre culte et indèpendante de la culture afro-amèricaine où Van Peebles n'a pas confirmè le gènie de l'auteur hormis son première essai, "La permission", qui reste probablement son meilleur film! Son "Sweet Sweetback's Baadasssss Song" n'en demeure pas moins intèressant car il dènonce avec originalitè le racisme en prenant des allures de road movie...

Film sortie au bon moment hélas ce film manque de budget et ont le voit, car certain plan sont mal cadré et l'histoire et un peu mal foutu et il manque d'é il reste culte malgré tout. car il est quand même la 1ere dénonce beaucoup de chose et a un coté sulfureux pour l'époque.

Dans les années 70, aux Etats-Unis, la communauté afro-américaine a décidé de se révolter contre le pouvoir dont les blancs avaient le monopole. Ce mouvement de protestation eut une telle ampleur que certains réalisateurs débutants ont fait des films dits de «Blaxploitation». «Sweet Sweetback's Badass Song» est le premier et a acquis depuis le temps le statut de film culte dans la culture des noirs américains. Pour l'époque, ce film est très violent et très cru. D'ailleurs Melvin van Peebles décrit le quotidien des noirs du ghettos d'une manière des plus directes: on court, on se bat et on s'envoie en l'air ! Difficile d'être plus clair ! Pendant une heure et demie, on assiste à une alternance de scènes de sexe et de violences (que ce soit sur les noirs ou sur les blancs). Voila un film qui a du secouer pas mal de personnes lorsqu'il est sorti.

Ce film suit la cavale d'un jeune noir, qui apres avoir été injustement arrété par la police, n'hésite pas à assommer les deux policiers qui l'accompagnent car ceux-ci tabassent un jeune "militant" noir. Il s'ensuit une longue cavale qui amène Sweetback (Melvin Van Peebles) jusqu'à la frontière mexicaine. Ce film afro-américain, c'est-à-dire fait par et pour la communauté noire, est le premier du genre a avoir eu un succès populaire aux Etats Unis. C'est un film a voir.

"Ce mec est un génie" dixit Bill Cosby, le fait de regarder ce film ne fait que confirmer ses dires.

Tourné avec un faible budget (100000$), des acteurs amateurs et soutenu par une bande son funky (composée par Melvin Van Peebles et Earth, Wind & Fire qui étaient encore inconnus à l'époque) ce film fit l'effet d'un bombe lors de sa sortie et marqua l'avènement de la blaxploitation, film à voir ou à revoir donc.

Chef d'œuvre de la blacksplotation. Melvin van Peebles écrit, dirige, joue et compose la bo de ce film hallucinant au sens propre.