Derniers Avis sur Le Passé recomposé

Le titre du film est beaucoup plus réussi en anglais mais difficile à traduire : "the tale", l'histoire, le conte, le mensonge... ou comment une enfant mémorise un passé faux mais supportable, qui masque l'horreur de la réalité.
Je ne comprends pas la note assez moyenne des spectateurs. Ce film m'a bouleversée. J'ai compris des choses dans la complexité de la mémoire, du déni, de la construction de l'identité, que rien d'autre ne m'avait révélé aussi clairement que ce film. La réalisatrice utilise le cinéma pour restituer sa prise de conscience, ses émotions, avec un réalisme saisissant. Sans doute que seul le cinéma peut procurer des émotions qui s'approchent autant de ce que la réalisatrice a dû ressentir. Et la réalisatrice utilise pour cela les possibilités du cinéma avec brio. Si ce n'est pas déjà fait, regardez ce film, vraiment. Comprendre les mécanismes qui sont à l'œuvre est aussi une responsabilité collective que nous avons, afin d'apprendre à lire ce type de situation et pouvoir protéger son entourage.

D'une grande sensibilité, la façon de tourner est d'une grande finesse. L'histoire est attachante. On voudra découvrir la vérité et on participe à l'enquête par la façon de nous inviter à rentrer dans le film. Félicitations !

Ce film traite une histoire de viol sur mineure de façon très subtile.
J'ai bien aimé les acteurs, notamment J. Ritter que j'ai trouvé parfait pour ce rôle.
Ainsi que E. Debicki dans le rôle de Mme G.
C'est bien exécuté, et donc à voir.

Avec un sujet aussi délicat, le film tire la leçon d'une enquête personnelle courageuse et émouvante sur sa propre vie.
Ou comment une personne cherche à dérouler les moments douloureux qui ont fait d'elle une femme fragile en interrogeant sa propre conscience, sa propre histoire et les gens qui l'ont accompagnée.

J'avais de grands espoirs pour ce film compte tenu des acteurs impliqués et du fait qu'il était produit par HBO. Mais je n'arrivais pas à croire à quel point il était mal fait. Il aurait dû être l'histoire déchirante d'une femme qui accepte le fait qu'elle a été violée à plusieurs reprises dans son enfance par un adulte en qui elle avait confiance. Au lieu de cela cela ressemble plus à une émission spéciale pour enfants pour après l'école. Aucun des personnages n'a de profondeur ou d'épaisseur. J'ai eu l'impression de regarder une répétition du film fini. L'un des problèmes réside dans l'écriture. Les scènes semblent n'exister que dans le but de transmettre des informations mais personne ne semble investi. Les spectateurs devraient être terrifiés et repoussés par le personnage de Jason Ritter mais je l'ai trouvé terne et prévisible. Même Ellen Burstyn semble ramasser son chèque de paie et rien d'autre. Seul John Heard dans le seul moment honnête du film à la fin apparaît comme réel. Je me suis intéressé à ce qui lui passait par la tête. Toutes les autres scènes ressemblaient à ces mauvais films industriels qu'on nous montrait tant de fois. Je me demande s'il mérite même deux étoiles je pense que c'est trop pour un film aussi ennuyeux...

D'une sincérité incroyable, nous sommes touchés par toute la pudeur et la force qui se dégage de ce film. On suit avec beaucoup d'intérêt l'enquête de cette femme sur son passé et comme elle, on reconstitue le puzzle. On voit aussi tout le processus mental par lequel elle passe (le déni, le compromis, la colère et l'acceptation). La réalisation est parfaite avec des retours en arrière clair et certaines trouvailles (changement d'actrices en cours de route, l’actrice nous parlant directement...). La bande son est émouvante. Tous les acteurs sont merveilleux, Laura Dern en tête, qui donne beaucoup de crédibilité à son personnage. A noter : Elizabeth Debicki est charismatique et quel plaisir de voir Ellen Burstyn et Frances Conroy).

Plus ou moins réalisé dans la foulée du mouvement #MeToo et éminemment autobiographique concernant la réalisatrice Jennifer Fox, « Le Passé recomposé » (ou « The Tale », les deux titres se révélant pertinents) a le grand mérite de se placer au-dessus de l'hystérie collective pour proposer une vraie réflexion sur un sujet aussi complexe que douloureux. Même si l'on peut trouver la mise en place et l'entrée dans le cœur du sujet un peu tardives, elle peuvent aussi se justifier par ces souvenirs fragmentés, à la fois cette peur et cette volonté de remonter le fil du passé à travers cet écrit enfantin et sa signification profonde. Certains aspects ne sont clairement pas assez exploités, notamment dans sa relation avec Madame G à l'époque contemporaine ou un final pas loin d'être expédié, semblant surtout là pour spoiler: « soulager » l'héroïne sans se projeter dans l'avenir
, ce qui, après tout, était peut-être le but. Très intéressant aussi de ne pas faire de cette « relation » une banale histoire de viol, le scénario tissant habilement la toile du prédateur (Jason Ritter, subtil, très convaincant) pour que l'héroïne ne se sente jamais réellement victime, et ce jusqu'à l'âge adulte. Il n'est pas vraiment question de résilience, plus de comprendre, d'expliquer comment refoule t-on pareille histoire, parfois aussi pour le meilleur (vie de couple et sexualité normales avant que le passé ne refasse surface). Enfin, cette manière d'osciller entre présent et passé, d'imaginer ce spoiler: faux entretien avec Madame G jeune (Elizabeth Debicki, aussi fascinante qu'inquiétante) et ses glaçantes « confessions »
apportent une vraie complexité, immersion dans l'esprit de Jenny afin de suivre au plus près ses pensées, ses émotions : nous sentir proche d'elle, simplement. Aucune scène choc, juste ce désir de retracer les événements, peut-être de façon trop linéaire mais là encore se justifiant par cette construction « pas à pas ». Excellente interprétation, la réalisatrice ayant notamment trouvé les actrices idéales avec Laura Dern et Isabelle Nélisse pour l'interpréter adulte et jeune fille. Une approche originale pour une œuvre très (et malheureusement « trop ») personnelle, élevant avec dignité la difficile question des violences faites aux femmes (et ici aux enfants). Réussi.

Dans cette époque de Metoot, Balance ton..., les affaires de pédophilies actuelles ou qui refont surface... voici un film qui pourrai faire too much puisqu'il fait référence aux abus sexuel sur mineur....

Jenny Fox une journaliste accomplie dynamique, la quarantaine entamée a tout pour être heureuse.
Pourtant un coup de fil de sa mère va la bouleverser et la replongée dans son enfance à l'époque où elle avait écrit un devoir. Niant l'histoire au début qu'elle avait écrite à l'époque, elle va comme même se remémorer les années 70's et ses moments où à l'âge de 13 ans elle intégra un stage d'équitation. Elle va alors faire la connaissance des moniteurs qui forment "un couple" et qu'elle apprécie énormément. De fil en aiguille elle va partager leur vie et bien plus.
J'ai trouvé que le film est assez réaliste, le cheminement psychologique ressort tendrement pour ce thème sensible.
Le devoir écrit est le fil conducteur, il narre tout au long du film le récit de Jenny durant cette période particulière.

Justement, j'ai trouvé que ce devoir était trop bien écrit pour une ado de 13 ans mais qui en même temps donne le tempérament. Il est raconté d'une façon fabuleuse, incroyable comme un conte (d'où le titre du film j'imagine The Tale)
le récit est en effet digne d'un conte, ce qui donne une atmosphère légère finalement.
Mais ce que j'ai particulièrement aimé ce sont ces petits moments de "contre champ". La Jenny adulte film des interviews avec les protagonistes tout au long des longs flash back: elle-même, sa monitrice... Ils ont tous leur raison qui peuvent être valables. Ces moments d’interviews sont comme une thérapie, elle va donc essayer de faire parler son bourreau
L'histoire donne évidement à réfléchir et le jeu des acteurs est vraiment bien et la construction en décalé donne une profondeur au film.

Dans Le Passé Recomposer : Jennifer Fox offre l'un de ses meilleurs rôle à Laura Dern qui parait plus touchante et vulnérable que dans ces autres films mais tout aussi génial. En dehors de cela le film écrit et réalisé par Jennifer Fox est particulièrement soigné et parvient à expliquer avec délicatesse la construction d'une femme qu'on a était abuser enfant. On ne peut que saluer l'incomparable talent de l'actrice principale et le courage qu'il a fallut a Jennifer Fox pour parler de son histoire. Se voulant loin, très loin des documentaires ou témoignages à ce sujet : ce film est une vraie leçon de pardon. Pas pour l'assasin mais pour la victime. Bref un film intelligent et bouleverssant qui ne laisseras pas indifférent.

Film qui ne nous épargne pas une découverte en profondeur d'une histoire insoutenable sous des apparences touchantes, puisqu'au tout début on nous dépeint la vision idéalisée d'une enfant, bien vite rattrapée par le regard si bien interprété par une enfant devenue adulte. Un point que je tiens à souligner au vu de son aspect marquant. Même passé l'enfance, admettre être une victime semble impensable. Effectivement, elle tente d'oublier de fuir cette assertion que lui impose de plus en plus ces souvenirs. Étant même enclin à une forme de pardon à celui qui ne s'excuse en soi de rien et dont les victimes ne cesseront pas. Peut-être encore est-ce une autre apparence qu'elle se crée pour continuer, peu importe ce passé et le passé des autres qui seront abusés après elle. Je garde désormais le silence pour vous laisser regarder la suite. Si criant d'actualité, et qui permet de comprendre les attitudes différentes entre fuites, renoncements et perpétuels luttes de tant de victimes de ces passés, qu'on espère un jour recomposés au service d'un présent reconstruit .

Un excellent film sur un sujet très délicat. La réalisation tout en sobriété alterne flash backs , rêveries et scènes imaginées. Le film essaye de décortiquer le principe de la domination d'un adulte sur une jeune adolescente. On comprend bien la manipulation intellectuelle de l'homme, mais aussi les raisons pour lesquelles la jeune fille se laisse embarquer dans cette relation toxique . Le film a beaucoup de subtilité et évite tout didactisme. Tout le processus est parfaitement démontré. les acteurs sont vraiment excellents et la jeune fille formidable . C'est aussi un plaisir de revoir Ellen Burstyn que l'on ne voit pas assez souvent.

Sujet très difficile mais très bien amené. Et très bien joué.
Très bon film qui recherche des réponses

Wahou... ça commence comme un téléfilm. Et, même si l'image est quand même assez soignée, ça reste plutôt un téléfilm, niveau aspect et acteurs.
Mais, niveau scénario et narration, c'est bluffant, surtout avec un sujet aussi difficile. Et, ce n'est pas manichéen. Même si les "méchants" restent méchants, les gentils, comme les méchants, sont humains et donc, plein de faiblesses...
Le positionnement des scènes est très bien choisi donnant la parole à tous les protagonistes du sujet..
Je suis vraiment bluffé.

film réussi sur un sujet sensible. l'actrice est très juste la mise en scène est bonne... c'est réussi à voir

Un très beau film sur la manipulation, sur la mémoire et ses refoulements, sur l'influence du passé sur notre présent, sur la manière de survivre à un drame en nous racontant une autre histoire. La pédophilie, c'est aussi cela, ce genre de manipulation qui fait que l'enfant va croire, qu'il était acteur, volontaire, qui fait qu'à la fin il ne fait pas le rapprochement avec le viol car il est persuadé d'avoir été consentant. Une mise en scène vraiment très belle est admirable