Avis : Late Night - Page 4

J'aime Emma Thompson mais pas au point de regarder one woman show... car dans ce film, à part son jeu exceptionnel, il n'y a pas grande chose. Le scénario est très simple, et le jeu du reste des acteurs est médiocre. Ou alors, on leur a pas laissé la place...

"Late Night" nous montre l'envers du décor d'un late show sur le déclin que toute une équipe tente de sauver. Katherine Neuwbury est une présentatrice ayant eu beaucoup de succès, mais qui est maintenant dépassée et qui refuse de voir la vérité en face. Elle fait une émission qui n'est pas grand public avec des sujets pas assez mainstream et ceux qui ne sont pas contents prennent la porte. Aucune remise en question jusqu'au jour où on lui annonce que c'est elle qui va prendre la porte. Tout est montré à travers le regard innocent de Molly qui comme la plupart d'entre nous ne sait pas grand-chose sur la création d'un show de cet envergure. Elle comprend que c'est un milieu fermé où il est difficile d'entrer et que l'ambiance n'est pas forcément très amicale entre les collaborateurs. Un monde de requins que Nisha Ganatra et Mindy Kaling connaissent bien et qu'elles décrivent avec humour. Cette dernière qui est surtout connue comme actrice a également travaillé comme scénariste sur de nombreuses séries. Elle a écrit une comédie légère et plutôt amusante, mais qui dénonce également la discrimination sexuelle et raciale présente dans ce milieu. Ce ne serait pas étonnant que cette histoire de Mindy Kaling soit en partie autobiographique. Sans être exceptionnel ou hilarant, "Late Night" est une petite comédie sympathique aux airs de sitcom qui fonctionne bien grâce à un scénario bien écrit et à un bon casting porté par une Emma Thompson toujours aussi convaincante.

Une comédie charmante et dynamique dans l'univers de la télé grand public qui voit la rencontre de deux femmes Emma Thompson en animatrice sur le déclin intransigeante et cynique et Mindy Kaling un tantinet naïve mais néanmoins ne manquant pas d'autodérision .

Très bonne comédie qui tient avant tout et surtout sur sa solide distribution . Les répliques font mouches à chaque fois le rythme est soutenu et les personnages très attachants .
A voir sans hésitation

Ne vous attendez a rire aux éclats comme l'avais prédis la bande annonce. Le film joue plus sur les émotions et les bons sentiment. Emma Thompson est juste imprévisible tout le long du film et ce qui est exceptionnel. Petit conseil, film à voir absolument en version originale sous titre pour les dialogues.

Mon dieu, qu'est-ce que j'ai ri grâce à ce film ! Les deux actrices principales incarnent leur rôle à la perfection et créent un équilibre parfait dans les échanges. C'est subtile, bien tourné, on joue sur l'aspect caricatural avec une certaine prise de recul. C'est un film qui ne se prends pas au sérieux tout en proposant un jeu de qualité, ce qui est précisément ce qui nous fait passer un agréable moment. Je le regarderai une nouvelle fois ce film, c'est sur !

Une emblématique présentatrice de show télé, acide et détestable avec presque tout le monde, se voit brutalement signifier l'arrêt de son émission en fin de saison faute d'audience.
Une remise en cause totale est donc nécessaire pour elle, l'arrivée dans son équipe d'une jeune auteure remplie de bienveillance va grandement l'aider dans sa transformation.
Alors oui, l'histoire est cousue de fil blanc, ce n'est pas l'originalité qui fait la force de cette comédie, mais tout simplement l'opposition délicieuse de ces deux femmes si différentes et pourtant si complémentaires.
Mindy Kaling est le yin (féminité, fraîcheur), Emma Thompson est le yang (masculinité, lumière, action) et on prend beaucoup de plaisir à les voir s'associer.
Prévisible mais délicieusement attachant.
Site www.cinemadourg.free.fr

Emma Thompson joue parfaitement la double facette de l'intransigeance, de la dureté et en même temps de la fragilité sous la carapace. La nouvelle assistante Molly est un peu trop fraichement naïve, ce qui "infantilise" un peu les scènes (tous contre elles au début, tous à sa cause en fin de film). Mais voilà enfin une comédie US qui sort du lot...

Comédie ? Oui, sans aucun doute, mais une comédie plutôt sérieuse qui nous plonge dans le monde des "late shows" américains. L'anglaise Katherine Newbury est depuis de très nombreuses années la présentatrice d'une de ces émissions qui sont censées faire rire en abordant des sujets qui peuvent, parfois, être sérieux. Elle est, disons, imbuvable avec celles et ceux qui travaillent avec elle. Par ailleurs, la chaîne dans laquelle elle travaille envisage de la remplacer car son show est en perte d'audience. Arrive un nouvel auteur, ou, plutôt, une nouvelle auteure ! Molly. Ses origines ? Indienne. Pas amérindienne, non, indienne de l'Inde (Ah, ce Christophe Colomb, avec lui, les choses se compliquent toujours). Comme dans toute bonne comédie américaine de ce type, cette arrivée va tout changer, n'en disons pas plus. Une comédie gentiment féministe et antiraciste, qui se moque gentiment du monde de la télévision, une comédie au cours de laquelle on ne s'ennuie jamais et qui doit beaucoup à Emma Thompson, extraordinaire interprète de Katherine Newbury, et à Mindy Kaling, excellente interprète de Molly et, par ailleurs, la scénariste du film.

Chaque apparition d’Emma Thompson au cinéma est pour moi un régal, (même dans « men in black ») et son interprétation de Katherine Newbury dans « late night » ne fait pas exception.

Katherine Newbury, la cinquantaine passée, est l’animatrice télé d’un talk-show à New York. Elle travaille entourée d’auteurs masculins qu’elle mène à la baguette, prise par le train train de l’émission. Ceci dit, la directrice de la chaîne annonce qu’elle va bientôt la remplacer, suite à un audimat insatisfaisant.

C’est à ce moment que la chaîne engage une jeune femme d’origine indienne, Molly Patel, pétillante, sensible et drôle.

Le point fort du film est son déroulement rythmé énergiquement par un humour de très bonne qualité (à mon goût) qui ratisse large et ose s’attaquer à des tabous qui font consensus dans la société. Le film n’est pas « mal-pensant », mais parvient à dédramatiser et à donner de la légèreté à des sujets de société.

Les acteurs sont bons et apportent une bonne dose de bonne humeur. (Les spectateurs sortis de la séance précédente avaient tous le sourire aux lèvres.)

Pour passer un très bon moment de cinéma.
mon blog : larroseurarrose.com

Un film intéressant, malgré la discrimination positive qu'il essaie maladroitement de véhiculer, surtout à la fin. Quelques moments très drôles. Ça se regarde bien. Emma Thompson est magistrale, comme toujours, même si le méga happy end est cousu de fils blancs et hautement improbable.

À voir & à revoir, Jamais déçue lorsque comédie américaine : histoire, mise en scène, décors, interprète, Emma Thompson magnifique, quel plaisir !

Si le film est signé de Nisha Ganatra il s'agit avant tout d'un projet de Mindy Kaling déjà vue dans "40 ans, Toujours Puceau" (2005), "C'est la Fin" (2013) et "The Night Before" (2016) qui s'est inspirée de son propre parcours. Le film est simplement un mix entre "Le Diable s'habille en Prada" (2006) et "Morning Glory" (2011). Cousu de fil blanc on est surtout déçu par des gags pas drôles (un comble vu l'émission en question !) dans un scénario trop sage et trop lisse pour bousculer un temps soit peu les choses. Heureusement, la sublime Emma Thompson est formidable et reste l'atout coeur et sauve le film de l'ennui total.
Site : Selenie

Inspirée d'une histoire vraie, une comédie satirique grinçante sur les coulisses des talk-shows américains, pas dépourvu de clichés mais qui doit beaucoup à la prestation géniale d'Emma Thomson.

Je n’attendais pas grand-chose du film de Nisha Ganatra, c’est vrai. Peut-être espérais-je en apprendre un peu plus sur ces fameux Late Show américain que l’on est incapable de reproduire ici. Ces véritables institutions de la TV, avec à leur tête des Stephen Colbert, des Jimmy Fallon, des David Letterman et autres Jay Leno, nous sont inconnues en France, ainsi que leur mode de fonctionnement, leurs codes et leur ton irrévérencieux. Le film de Nisha Ganadra aura au moins cette qualité, nous faire entrer un petit peu dans ce monde particulier, où des armées de types sont payés dans l’ombre pour écrire des blagues au kilomètre sans jamais connaitre la reconnaissance. Si « Late Night » se laisse voir sans aucun déplaisir, c’est qu’il n’est ni trop court ni trop long, rythmé comme il faut, pas trop bavard et assez drôle. Je dis « assez » drôle car c’est visiblement difficile de sortir les blagues des Late Show américains pour les transposer sur grand écran, elles ont l’air de mal voyager entre les deux supports, je ne sais pas pourquoi. C’est honnêtement réalisé, sans esbroufe mais sans grande créativité non plus. Le casting met en scène un duo improbable sur le papier mais qui fonctionne. A ma droite une grande actrice anglaise, biberonnée à Shakespeare, la très classe Emma Thomson. Si elle joue sa partition sans fausse note c’est que le rôle lui va comme un gant : exigeante, intellectuelle, élégante, elle n’aura pas eu à forcer beaucoup sa nature pour entrer dans le personnage de Katherine Newbury. A ma gauche, la jeune et inconnue Mindy Kaling, pulpeuse, spontanée et volubile. Elle réussi à rendre son personnage sympathique alors que, sur le papier, il a tout pour être horripilant. Et puis, d’un point de vue plus général, c’est rassurant de voir à l’écran une jeune actrice qui ne correspond pas aux standards de la beauté made in Hollywood, pour changer, et qui n’est pas là que pour incarner la « grosse rigolote » ! Les seconds rôles sont trop peu écrits pour qu’un acteur puisse sortir du lot et c’est un peu dommage. Il y aurait sans doute matière à dire des choses sur ces humoristes de l’ombre, qui donnent leurs vannes pour que quelqu’un d’autre soit dans la lumière, qui renonce à leur chance pour une tierce personne (ou bien qui accepte ce genre de poste pour continuer à vivre de ce qu’ils aiment, selon le point de vue où l’on se place). Sur ce sujet comme sur tous les sujets que le film aborde, c’est fait de façon superficielle, et c’est le principal reproche que je ferais au scénario. Je ne sais pas s’il reflète une certaine vérité sur les coulisses des Late Show, sur ce point je lui laisse volontiers le bénéfice du doute. Mais ce qui saute aux yeux, c’est que le film aborde de biais et sans jamais les creuser vraiment des sujets pourtant prometteurs : le jeunisme qui sévit dans le monde de « l’Entertainment » au sens large, le communautarisme jusque dans l’humour qui paralyse la société américaine, le problème des quotas et aussi du népotisme, la déferlante #metoo et ses effets pervers, et au-delà la tyrannie des réseaux sociaux. Tout cela aurait pu donner lieu à une comédie cinglante, qui nous aurait fait rire un peu jaune et aurait donné lieu à réflexion, voire à débats. Mais « Late Night » est un film inoffensif qui aborde ces questions avant de vite les remettre sous le tapis. C’est un film qui va privilégier la comédie, avec son scénario stéréotypé spoiler: et sa happy end
, un film qui va privilégier la forme au fond. spoiler: Cette happy end est tellement évidente et téléphonée que je me demande si on ne devrait pas plutôt la prendre au second degré !
En fait, ce qui est embêtant avec ce film, c’est qu’il démontre dans sa forme un peu tout ce qu’il aurait pu dénoncer sur le fond : le manque l’audace, de singularité. Voilà un scénario qui prône l’exigence, la modernité, l’originalité mais qui oublie de se servir au passage, un comble ! Sans être un mauvais moment de cinéma, « Late Night » ne sera malheureusement pas tellement plus que cela, on l’aura oublié dans quelques semaines, pour le retrouver un dimanche soir à la TV dans quelques mois. Et là, entrecoupé de deux pages de pubs, il aura encore moins de crédibilité pour prôner la modernité et l’audace.