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    De toutes mes forces
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    3,9
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    107 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 mars 2017
    C'est un film bien puissant ! la bande de comédiens est vraiment excellente ! Les dialogues, le réalisme, la justesse de ton et la bande son nous emmènent dans cette histoire avec bonheurs et émotions. Khaled Alouach crève l'écran ! Yolande Moreau est parfaite. Merci et Bravo !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 mai 2017
    Film extraordinaire ! Ayant moi-même eu a accompagner des jeunes en foyer ASE, j'ai retrouvé exactement ce qu'ils ont pu vivre. les acteurs sont au top, surtout le petit Khaled Alouach et sa bande de potes. Pour l'histoire qui est magnifique, ça vaut un 5 étoiles.
    ffred
    ffred

    1 499 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2017
    Le premier long métrage de Chad Chenouga, 17 Rue Bleue (2001), était déjà auto-biographique. Il récidive ici pour nous parler de la période qui a suivi : celle de son adolescence difficile. Sans pathos ni misérabilisme, il nous conte le parcours de Nassim avec tact, tendresse et générosité mais aussi violence et cruauté. Le tout est fait de manière classique mais convaincante et efficace. Khaled Alouach est une belle révélation pour sa première apparition et donc premier rôle au cinéma. Face à lui, on retrouve la grande Yolande Moreau, une fois de plus touchante et formidable. Aux côtés de Jisca Kalvanda (Divines) et Théo Fernandez (Les Tuche), on retrouve des jeunes comédiens non-professionnels tous épatants. Voilà donc un très joli film, le seul problème est que De toutes mes forces est, pour moi, un copié/collé de Ma vie de courgette. Pas honteux en soi, mais du coup étant quasiment la même histoire, on suppose très vite que cela va se terminer de la même manière, ou à peu près...
    velocio
    velocio

    1 164 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2017
    A 17 ans, Nassim est en première dans un lycée parisien des beaux quartiers, établissement dans lequel ses copains sont presque tous issus des milieux aisés de la capitale. Il vit avec sa mère, une femme dépressive, au comportement infantile, et dont on devine très vite qu’elle est toujours plus ou moins défoncée. Difficile pour lui de la laisser seule pendant plusieurs jours. C’est pourtant ce qu’il arrive à faire, durant un week-end qu’il va passer loin de Paris avec ses meilleurs copains. Alors que, durant cette courte absence, sa mère l’a appelé au téléphone pour lui combien elle l’aime et combien il lui manque, c’est une femme morte, une femme qui s’est donnée la mort, que Nassim va trouver en revenant à son domicile.

    Se refusant à se faire accueillir chez des membres de sa famille qu’il ne porte pas dans son cœur, c’est finalement dans un foyer qu’il va trouver refuge. La dureté de la vie dans un foyer, un éloignement conséquent avec un parcours de 45 minutes en RER entre ce foyer et son lycée, plus la volonté de faire croire à ses amis qu’il vit à Boulogne, chez son oncle : pas facile à vivre pour cet adolescent, d’autant plus qu’il a tendance à se sentir responsable du décès de sa mère !

    L’histoire de Nassim est proche de celle vécue par Chad Chenouga durant son adolescence : lui aussi, a retrouvé sa mère morte au retour d’un week-end passé avec un ami, lui aussi s’est retrouvé dans un foyer. L’organisme qui s’était occupé de lui s’appelait la DDASS et, à l’époque, l’enfant placé continuait d’être aidé pour poursuivre ses études tant qu’il arrivait à passer sans anicroche dans la classe supérieure. Aujourd’hui, l’Aide Sociale à l’Enfance a pris le relai et, au travers du cas de Zawady, une jeune fille du foyer de Nassim qui s’était engagée dans des études de médecine afin d’avoir un destin différent de celui qui l’attendait mais qui ne pourra jamais accomplir son rêve pour des raisons budgétaires, le réalisateur montre combien ces aides, loin de progresser, ont, au contraire, régressé avec le temps.

    Concernant le casting, la révélation majeure du film est celle de Khaled Alouach, l’impeccable interprète de Nassim, découvert grâce à une vidéo de présentation qu’il avait postée sur un site. Quant à l’interprète de Madame Cousin, la directrice du foyer, une femme toute en rondeur, qui sait tout à la fois faire preuve d’autorité et se montrer compréhensive, il s’agit de Yolande Moreau et elle est, comme d’habitude, tout à fait parfaite dans son rôle !
    PLR
    PLR

    407 abonnés 1 475 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2017
    Pas vraiment convaincu de la justesse du titre "De toutes mes forces". Un titre qui aurait pu annoncer quelque chose de plus offensif et démonstratif sur le registre social en mettant en scène un ado cabossé par la vie (pas tant que ça d'ailleurs car il est loin d'être en pleine dérive). C'est le quotidien qui s'écoule dans un univers tant bien que mal régulé. Un quotidien fait de tensions, de défiances, de rébellion et de relative souffrance dans un foyer ou est rassemblée tout le mal-vivre de jeunes sans famille ou séparés de celle-ci. Du factuel sans morale. Avec un appel à la réflexion davantage que de jugement de la part du spectateur sur ces jeunes qui se retrouvent trop tôt seuls sur la rampe de lancement de leur propre vie.
    Chris58640
    Chris58640

    184 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2017
    C’est l’histoire de sa vie que Chad Chenouga raconte avec « De toutes mes forces », même si le film ne le précise pas. C’est important de le savoir d’emblée pour deux raisons. Déjà cela donne plus de force à son histoire, et surtout cela permet de voir de l’espoir au milieu d’un drame d’une noirceur qui va crescendo et qui semble tout aspirer au fil des minutes. Savoir que ce gamin, que l’on voit à l’écran dans une grande souffrance et qui semble vraiment sur le point de mal tourner, est celui qui tient aujourd’hui la caméra, ça permet de relativiser un peu ce drame assez dur. Il a soigné son film, Chad Chenouga, c’est indéniable. Il nous offre un film dense et qui ne laisse pas beaucoup de répits émotionnel au spectateur. Il soigne ses plans, utilise le flou pour illustrer le désarroi de son jeune héros, il s’amuse à filmer des flammèches au ralentis pour symboliser une existence qui se consume (et qui part en vrille), il illustre son film avec un musique bien choisie et bien placée, jamais envahissante. On sent une vraie application dans son travail, ce qui est surement le reflet de l’importance à ces yeux de l’histoire qu’il raconte, la sienne. Et puis, il a sacrément bien réussi son casting aussi. Il offre à Yolande Moreau un rôle tout en rondeur, très doux, plein de tendresse et d’humanité, un rôle qui lui va parfaitement et qui fait que toutes les scènes où elle apparait sont d’une douceur particulièrement importante dans ce film si dur. Autour du jeune héros, les jeunes acteurs sont plus vrais que nature, spontanés, oscillant en permanence entre violence et amitié, parfois un peu caricature d’eux même mais ce n’est pas bien grave. Ce n’est pas grave car le jeune Khaled Alouah emporte tout sur son passage. Ce jeune acteur, qui n’avait jamais rien fait auparavant devant une caméra, ni cinéma, ni TV ni rien du tout, impressionne tellement il semble habité par son personnage. Il est de chaque plan, il joue tout à tour le désespoir, la colère, la joie, toute la palette y passe et il est juste de bout en bout, de la première scène à la toute dernière. Comme Rod Paradot avant lui dans « La tête haute » ou Finnegan Oldfied dans « les Cowboys », ce gamin sorti de nulle part, qui a juste tâté du théâtre au lycée, explose à l’écran. La relève du cinéma français se porte bien, chez les garçons comme chez les filles, pas d’inquiétude là-dessus et je ne serais pas surprise de voir son nom parmi les nommé aux Césars de meilleur espoir en février prochain ! Le scénario de « De toutes mes forces » est d’une noirceur à laquelle je ne m’attendais pas. Je savais bien que j’allais voir un drame sur un sujet difficile, mais je m’attendais à une histoire moins sombre, moins désespérée. Ce gamin de 17 ans, en plein deuil de sa mère qui était le seul pilier de sa vie, se retrouve dans un foyer au milieu de jeunes dont certains sont, soit au seuil de la délinquance, soit en grande souffrance psychologique et sociale, soit les deux. Il se retrouve presque prisonnier au milieu d’eux, on lui explique que son lycée est trop loin et qu’il va peut-être devoir choisir une autre orientation parce que « ce sera plus pratique », alors forcément il va dériver, ce serait presque incongru que cela n’arrive pas, malgré toute la bienveillance du monde. spoiler: Les bêtises s’accumulent, les mensonges aussi. Il ment à ses copains de lycée, pour des raisons que lui-même auraient sans doute du mal à expliquer, il se coupe peu à peu d’eux pour finir par franchir le Rubicon.
    A force de marcher sur un fil entre deux mondes si différents, il se sent aspiré par le vide. C’est ce qui est le plus lourd dans « De toutes mes forces », cette espèce d’aspiration vers la délinquance qui semble vouloir engloutir ce gamin qui n’était absolument pas prédisposé à cela. Il y a une fatalité assez angoissante qui imprègne tout le film et qui le rend bien plus noir que je ne l’aurais imaginé. C’est d’autant plus douloureux que ce gamin a une vraie sensibilité, comme on peut le voir dans sa relation avec Zawadi et l’amitié un peu hors-norme qu’ils semblent nouer. spoiler: L’histoire de Zawadi est encore plus douloureuse que celle de Nassim, au passage… Encore plus désespérante, encore plus déprimante presque…
    C’est peut-être cela que l’on pourrait reprocher à « De toutes mes forces », c’est un film bourré de qualités, bien réalisé, sacrément bien interprété, plein de belles et bonnes intensions mais très lourd, pesant, pour ne pas dire carrément plombant. Les lueurs d’espoir sont rares, trop rares ou trop fugaces et l’on sort de la salle avec une boule au ventre assez désagréable. Un tout petit peu plus d’optimisme et surtout d’espoir auraient pu « arrondir » le film, alors que là, on a à faire à un film assez « sec ». Du coup, il faut VRAIMENT avoir en tête que c’est l’histoire vécue de Chad Chenouga pour digérer son long-métrage, c’est la seule vraie et grande lueur d’espoir de « De toutes mes forces ».
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    164 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2017
    Auréolé du Grand Prix Copain du Meilleur Scénariste et de plusieurs prix au festival de Valenciennes, "De toutes mes forces" est un premier long-métrage autobiographique fort et juste. Le passage à l'âge adulte n'est pas chose facile mais quand on perd tous ses repères à ce moment-là, tout peut devenir compliqué. C'est ce que parcourt Nassim, un lycéen de 17 ans qui perd sa mère, se retrouve en foyer car sa famille ne peut pas s'occuper de lui et qui souhaite continuer son existence auprès de ses amis. Mais il n'est pas évident de trouver sa place. Tout est abordé de manière sensible sans nous amener aux larmes. Les personnages sont tous bien développés. Aucun n'est le grand méchant ou le grand gentil. Chacun est à la fois bon et mauvais. Il faut dire aussi que le casting est parfait. Yolande Moreau et Khaled Alouach sont excellents dans leurs rôles. La réalisation est sobre et s'accroche à Khaled Alouach sans l'écraser. Un beau premier film tout en finesse qui soulève la question des foyers et le futur des jeunes qui s'y retrouvent.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    62 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2017
    Un film bouleversant au sujet autobiographique puisqu'il raconte l'adolescence du réalisateur. Nassim, 17 ans, est en seconde dans un lycée bourgeois de la capitale. Dandy lettré, il vit seul avec sa mère qui meurt d'overdose alors qu'il est parti rejoindre des amis à la campagne. Immédiatement placé dans un foyer pour mineurs en détresse, dirigé par une éducatrice spécialisée au grand cœur, il tente de reprendre pied. Mais Nassim cache à ses camarades le drame qu'il traverse par peur d'être exclu d'un monde dont il souhaite ardemment faire partie. En plein décrochage scolaire, il cumule les comportements à risque et, dévoré par le chagrin et la culpabilité, sombre peu à peu… Sur un pitch aussi dramatique, il aurait été facile de verser dans le pathos le plus complaisant. Mais Chenouga évite tous les écueils qu'un tel sujet pouvait drainer grâce à un scénario exigeant et une solide dose d'espoir chevillée à son récit. Certes, il ne cherche jamais à peindre en rose le parcours fracassé de ces ados en mal d'amour et de repères (la vie est injuste et, contrairement à ce qu'on voudrait parfois nous faire croire, il ne suffit pas toujours de vouloir pour pouvoir) mais le ton qu'il adopte, le plus souvent joyeux et cocasse fait au moins autant sourire que pleurer. Avec une attention toute particulière portée aux seconds rôles, complexes et jamais caricaturaux (les gamins du 16e ne sont ni hautains ni tête-à-claques, pas plus que ceux du foyer ne sont des racailles décérébrées), le réalisateur parvient à dresser un portrait passionnant de la jeunesse de notre époque, pour le moins fracturée. Khaled Alouach incarne Nassim avec une justesse désarmante. Sa beauté romantique contraste audacieusement avec l'environnement violent dont il se sent prisonnier. Yolande Moreau est géniale dans le rôle de la directrice du centre, bloc d'humanité et de tendresse, dépassée par sa charge et ses responsabilités immenses. J'ai beaucoup pensé à "Divines", même si la fin, plus optimiste, laisse entrevoir la lumière et le retour, probable, du bonheur. A voir absolument avec vos (grands) ados malgré les réticences que la noirceur du sujet ne manquera pas de créer…
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2017
    C’est peut-être un film qui dans la période actuelle pourrait réconcilier une part de la France, avec l’autre France. Au milieu, Nassim, qui navigue de l’une à l’autre, de son lycée parisien au foyer d’accueil qu’il a dû rejoindre après le décès de sa mère. Les uns sont plus privilégiés que les autres mais Chad Chenouga les filme avec la même tendresse pour nous dire que le parcours trop bien balisé présentera peut-être un jour une déviation, un nid de poule fatale à ce que l’on appelle la destinée. Celle du héros Nassim va alors basculer et chambouler toute une adolescence que l’on suit avec la même attention que le réalisateur et surtout cette sensibilité naturelle pour les choses de la vie. Yolande Moreau en directrice du foyer est tout à fait remarquable, tout à fait à sa place dans ce manège affolé où de jeunes comédiens, pour la plupart amateurs, livrent une première expérience riche d’humanité et de fraternité. Encore deux entités dont la France s’entichait il y a encore peu…
    Pour en savoir plus lheuredelasortie.com
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2017
    Une très belle surprise tant le film s'avère à la fois touchant, si ce n'est bouleversant, et bien écrit. De toutes mes forces pourrait faire penser sur certains aspects un peu au film d'Emmanuelle Bercot, La tête haute, mais avec une touche de poésie en plus. De tous les plans, le jeune Khaled Alouach est une vraie révélation, à la silhouette gracieuse et au regard intense. Et il est entouré de seconds rôles de choix, avec en tête Yolande Moreau, qui porte toujours toute l'humanité du monde sur ses épaules, sans oublier Jisca Kalvanda qui confirme qu'il faut désormais compter sur elle.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 mai 2017
    Un petit bijoux ! Doux et léger, cette histoire autobiographique nous tire un peu les larmes et on aime ca. C'est clairement le film à voir cette semaine, pour ses acteurs, son sujet quasi inédit dans le cinéma, pour la beauté de la mise en scène... on aime et on repart de la séance en donnant du baume au coeur
    montecristo59
    montecristo59

    33 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2017
    Dans le synopsis de ce coup de fouet sur nos vies rangées de nantis, seul le début du propos, forcément assez elliptique puisqu'il n'est que le prélude à un basculement, pourrait paraître manquer de crédibilité : qu'une mère toxico accro aux médocs puisse échapper à ce point à la vigilance des institutions en charge de la protection des familles, s'isoler dans la déprime et dépendre autant de Nassim (son fils ado) serait invraisemblable si le scénario ne reflétait pas peu ou prou, je crois, le parcours du réalisateur Chad Chenouga. Il nous faut donc admettre cette intro, traitée d'ailleurs sans excès de pathos.
    Le décès de la mère, prévisible, donne le top départ à une tranche de vie pour le moins schizophrénique que le jeune et très prometteur Khaled Alouah nous déroule avec beaucoup de justesse, tout en retenue, tout en finesse même dans les moments de grande tension. Son immersion dans le monde rebutant des "cassoces" cassés du foyer où il atterrit, pour lui qui porte habituellement son masque social dans un microcosme plus...raffiné, c'est comme une plongée en apnée sans entraînement. L'oxygène, pourtant, il en aurait bien besoin pour faire ses deuils (celui de sa mère, celui de ses potes bobos, celui de sa vie d'avant) et l'asphyxie n'est jamais loin, comme en témoigne cette si belle et si poignante scène du hurlement qu'il s'arrache dans la solitude de sa chambre, la tête enfouie dans la fourrure de sa mère en allée...
    Les jeunes qui entourent Khaled au foyer, presque tous non professionnels si j'ai bien compris, assurent grave eux aussi. Ils sont étonnants de justesse, beau casting !..
    Toujours aussi sobre dans son jeu mais si humaine, si belle personne qu'elle prend toute la place dès qu'elle apparaît , Yolande Moreau nous subjugue en directrice du foyer aussi compatissante qu'intraitable, aussi aimante que bourrue, aussi disponible que fatiguée par les souffrances qu'elle accompagne...
    Dans cette histoire sans happy-end trop tranché, la schizophrénie cède le pas à la solidarité et le vivre-ensemble s'apprend, malgré les détresses et les différences. En ces temps de montée de l'intolérance, oui ce magnifique "petit" film est une cinglante leçon de vie qu'il faut voir pour aimer la sienne, pour prendre conscience de la chance qui nous est donnée de vivre en paix avec nos proches ou nos voisins si c'est notre cas, en tous cas pour sentir que l'amour peut tout rattraper...
    Un peu d'exercice, c'est bon pour le coeur. On peut donc courir de toutes ses forces voir "De toutes mes forces" !
    papalou
    papalou

    14 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 mai 2017
    Film imparfait sur de nombreux points.....mais je me suis attaché à ce personnage de Nassim.
    Un garçon pris dans le tourbillon de la douleur, de la culpabilité, du vide suite au décès de sa mère belle comme une image et .... junky et dépressive .
    Il m'a touché par sa fragilité sa profonde émotion et son refus du deuil...
    Il est entre 2 mondes le foyer et sa vie d'avant entre ce qu'il ressent et ce qu'il veut faire paraître...
    Le film est vraiment triste mais avec une forte sensibilité ....
    Au final doit on vraiment toucher le fond avant de pouvoir remonter? Tel est une des questions ...
    Yolande Moreau ne m'a pas bouleversé, elle y incarne une directrice de foyer lucide et aussi impuissante devant l'inéluctable .... Doit on se contenter de ce qui nous est accessible ? Elle semble nous le dire avec une certaine tristesse.
    Pourtant Nassim continu vers une autre vie, la force de la vie le pousse à faire ces expériences...
    La clôture du film m'a laissé avec beaucoup d'interrogations!
    Belle interprétation de jeune non professionnel ....et surprenante presta de la dealeuse de divine!
    Agathe R.
    Agathe R.

    12 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2017
    Après la mort de sa mère, Nassim est placé dans un foyer. Fort, poignant, sensible, De Toutes Mes Forces bouleverse.
    Le début du film (une mère toxico accro aux médocs s'isole dans la déprime et dépend de son fils ado en échappant totalement à la vigilance des institutions en charge de la protection des familles) pourrait paraître manquer de crédibilité si le scénario ne reflétait pas le parcours du réalisateur Chad Chenoug.
    Un film sur l'absence, sur la résilience. Comment se construire, seul, en tant qu'adulte ? Un film qui interroge sur la part de responsabilité de chacun dans l'évolution d'un parcours de vie.
    Khaled Alouach crève l’écran. Yolande Moreau nous subjugue.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    67 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2017
    Voilà un film intelligent, interpellant, dérangeant dont, de toute évidence, on ne sort pas comme l'on y est entré; je vous assure que ça vous tourne dans la tête.

    Nassim (l'excellent Khaled Alouach, dont on ne s'avancera pas trop en lui prédisant un grand avenir au cinéma....) est élève de première dans un de ces lycées parisiens des beaux quartiers où l'on ne rencontre quasiment que des fils de bourgeois. Il vit avec sa mère, couple fusionnel -dépressive, droguée, elle ne vit que par lui; c'est lui qui va à la pharmacie chercher les somnifères et les anti-dépresseurs dont elle s'alimente; elle ne sort plus, elle n'ouvre plus les fenêtres. Mère célibataire, isolée (il y a bien un oncle pas très loin mais il n'a certainement pas envie de prendre Nassim et sa mère en charge), elle l'a élevé courageusement -mais elle a sombré. Pour les copains du lycée: on ne la voit pas parce qu'elle est malade, elle a un cancer.

    Le jeune homme part faire un week-end accro-branches avec ses copains. Quant il revient, elle est morte. Et la protection de l'enfance le place illico dans un foyer à Epinay sur Seine, sans l'avertir, sans lui demander son avis, sans chercher à tenir compte de sa situation actuelle, et là, déjà, on se dit: c'est monstrueux! Et le voilà jeté au milieu d'une bande de cailleras d'anthologie, majorité black (et naturellement ils jouent d'autant plus les caïds qu'il y a un petit nouveau qui n'a pas du tout le look, à intimider....) qui hurlent, se battent, s'insultent; qui tous trimbalent un passé familial des plus lourd; et avec qui Nassim n'a rien, mais alors rien du tout à voir. Il s'installe dans le déni complet; dès lors, sa vie n'est plus qu'un énorme mensonge. Pour les amis de Paris, il est super bien installé chez son oncle à Boulogne, qui lui laisse faire tout ce qu'il veut.

    Comme en plus, il n'est pas, il faut bien le dire, très bon élève, on lui assène aussi tout de go que, l'année prochaine, il ira dans un lycée professionnel à côté du foyer.... En plus de tout cela, il doit sa battre avec sa culpabilité refoulée. S'il n'était pas parti en week end.... s'il avait gardé pour lui les somnifères excédentaires... il sort, il range ce portrait de cette mère, si ravissante quand elle était jeune.

    Le film de Chad Chenouga est d'une vérité déchirante. On se met dans la peau de Nassim, qui n'est plus de nulle part, qui ne faite plus partie ni des uns ni des autres, tiraillé de plus entre la jolie petite bourge dont il est amoureux et Mina, la nympho de service du foyer (Myriam Mansouri), là encore, un passé dévasté. Il se fait à ces nouveaux bruyants camarades; parfois il essaye de s'en sortir, pour cela de sauver son année scolaire en travaillant avec Zawady (Jisca Kalvanda), qui est en première année de médecine, la seule du foyer à faire des études. Et puis à nouveau tout se déglingue...

    La directrice du foyer, madame Cousin (Yolande Moreau, très juste comme d'habitude) essaye de jouer la mère qui leur manque, une mère qui cependant ne laisse rien passer. Mais que peut elle, devant de tels cas sociaux qui, pour la plupart, sont incapables de s'imaginer un avenir.

    A voir -et à réfléchir. Nassim nous touche énormément, mais en même temps, on se dit; que fait notre société pour sauver ces ados en perdition? Est ce en les parquant tous ensemble qu'on leur donne une chance de s'en sortir? Que faire, alors? A voir plutôt deux fois qu'une!
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