Avis : Eva - Page 2

Ça ressemble à Elle, il y a la même actrice principale que dans Elle, mais ce n'est pas Elle, malheureusement... Pour moi qui suis un fan absolu de Elle, il y a de quoi être déçu, même si je me méfiais bien sûr de ce petit film français qui s'inspirait trop ouvertement d'un film qui avait bien marché. Eva s'inspire ouvertement de Elle mais oublie au passage toutes les qualités de son prédécesseur. Eva n'est pas drôle, sauf à de rares moments avec des comiques de gêne sonnant comme une pâle copie de ce qu'avait atteint Elle. Eva n'est pas malin, avec une histoire plus malaisante qu'autre chose, à croire qu'elle a été écrite par le principal personnage masculin du film... Justement, ce personnage est juste... stupide, en fait. Tellement stupide que faire un film sur sa stupidité ne présente qu'un intérêt limité. Isabelle Huppert joue toujours le même rôle dans tous ses films, et elle le fait tellement bien qu'on ne lui en veut jamais, malheureusement il n'y a pas grand-chose pour sauver ce film, qui a pour seul mérite que les actions et péripéties s'enchaînent suffisamment pour qu'on ne s'ennuie pas quand on ne les connaît pas à l'avance. Mais de grâce, les réalisateurs, mettez-vous dans la tête que si Elle était un chef-d'œuvre absolu, il ne suffit pas de prendre Isabelle Huppert dans un scénario tournant autour du sexe avec des relations ambigües entre les deux personnages principaux pour faire un bon film...

Benoît Jacquot aime les actrices. Avec Isabelle Huppert, les deux sont complices depuis des années et le rôle d'Eva, prostituée de luxe, n'est pas de ceux qu'elle gâche, bien que cette fois les dialogues qu'on lui donne à jouer ne valent pas grand chose. Kaléidoscopique Huppert au moins aussi bonne que Jeanne Moreau dans le film, pas fameux, de Losey, adapté du même roman. Jacquot, qui alterne sans trop convaincre ces dernières années films grand public et oeuvres plus personnelles, s'empare de l'histoire d'Eva avec l'envie de la rendre glaciale, sous des aspects de thriller psychologique qui montre vite ses limites. Le personnage de Gaspard Ulliel est plutôt énigmatique avec cette fascination pour cette call-girl qui lui rappelle évidemment quelque chose de sa propre vie. Le comédien s'en sort avec les honneurs même si son côté beau ténébreux sans scrupules n'offre pas une palette de jeu très large. Face à cette trouble relation, qui peut sembler répétitive quoique sauvée en partie par la mise en scène et un montage incisif, les protagonistes secondaires sont nettement sacrifiés au point qu'on se désintéresse totalement de leur sort. Après le mauvais A jamais, Eva risque fort de rencontrer peu d'écho d'autant que son dénouement est d'une faiblesse insigne. A moins d'être un inconditionnel de Huppert dont le talent fait dans une certaine mesure oublier les lacunes du long-métrage.

pas très polar comme histoire en dépit de la première scène .des longueurs. des incohérences..le film fait du surplace dans la narration sans il ne se passe rien.sauf les 5 dernières minutes..

Bof.. Rien de nouveau dans cette histoire pas vraiment credible , assez lente avec des acteurs ayant toujours le meme jeu depuis des annees. Le genre de film sans grand interet qui sera vite oublie.

Benoit Jacquot retrouve son actrice fétiche Isabelle Huppert et lui trouve un partenaire de choix avec l’incandescent Gaspard Ulliel. Les deux récipiendaires des Césars d’interprétation de l’an passé, respectivement pour « Elle » et « Juste la fin du monde », se donnent la réplique dans un face-à-face intriguant et de haute volée plein de promesses. Comme à quasiment chaque rôle, Huppert est encore une fois ici magistrale, apportant à son rôle de call-gril de luxe toutes les nuances nécessaires pour la rendre crédible ainsi qu’une foultitude de petits détails l’empêchant de plonger dans le cliché. Encore un rôle haut en couleurs pour une actrices protéiforme qui marquera décidément le cinéma français. Quant à Ulliel, il est meilleur à chaque rôle, ici intense et profond. Comme si, à l’image d’une bonne bouteille de vin, l’acteur se bonifiait avec le temps.

L’histoire mise en scène ici a déjà été adaptée il y a cinquante ans avec Jeanne Moreau dans le rôle titre, elle est tirée d’un roman anglais de la collection Série Noire. Entre jeu de dupes, mise en abyme littéraire et faux-semblants, « Eva » s’avère plutôt prenant. Et cela dès la scène d’introduction où Gaspard Ulliel, en gigolo peu compatissant, laisse mourir un vieil écrivain et lui vole son manuscrit inédit. On pressent une odeur de souffre et on est directement happé par l’histoire. De là, Jacquot nous emmène dans un thriller sinueux et rythmé où l’on est absorbé par les manipulations des deux protagonistes principaux, emportés dans un jeu érotique dangereux. Effectivement, on ne s’ennuie pas une seule seconde, décidés à percer le mystère autour de cette call-girl et de comprendre les motivations de cet ersatz d’écrivain. Des personnages antipathiques dont on se délecte de savoir qui aura le dessus.

La mise en scène du vétéran Benoit Jacquot est vivante, maniant les ellipses avec volupté, mais hésite parfois entre modernité (une séquence de dialogues se privant intelligemment de l’éternel champ/contrechamp) et cadrages et prises de vues dépassés (certains choix de mise en scène pour filmer la vie d’une call-girl confinent au mauvais téléfilm de série noire). Mais ce que l’on regrette le plus c’est le nombre trop important de zones d’ombres non éclaircies. Que ce soit sur la psychologie des personnages ou dans la résolution de l’intrigue, on sort de la projection de « Eva » totalement frustrés. Et lorsque le dernier plan arrive et que le générique de fin intervient on se demande si on n’a pas été pris pour des pigeons. En terminant son film en queue de poisson comme on en avait pas vu depuis longtemps, Jacquot se tire une balle dans le pied et foire totalement la réussite de son œuvre.

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Quelle deception. Pourtant de bons acteurs..... Mon étoile va a Gaspard dont je suis fan et qui reussit relativement à nous faire croire à son personnage d'ecrivain raté. Par contre, Isabelle Huppert n'est absolument pas credibledans son role de prostituée. Plus froide qu'un serpent, sans jamais sourire, comment croire qu'elle ait des clients !! Durant tout le film soit elle tres trop maquillée soit elle est hyper fade , accusant son age. Pour ce qui est de l'intrigue, il n'y en a quasi pas.... Bref je me suis ennuyée.

Isabelle Huppert encore extraordinaire et de plus en plus minimaliste dans Eva de Benoit Jacquot (18). Elle sait maintenant qu'un imperceptible mouvement de lèvre lui suffit pour exprimer le mépris. Et justement ce film souffre du mépris général qu'ont les personnages les uns pour les autres. Pourtant Richard Berry dans le seul rôle sympathique de Regis essaye de donner un peu de vie à cette intrigue qui échoue perpétuellement à émouvoir. Pourtant Julia Roy dans beau rôle d'amoureuse pourrait créer du mouvement. Mais non : tout achoppe sur la froideur de la mise en scène qui caractérise presque tous les films de Jacquot, depuis ses débuts expérimentaux d'ailleurs. Trois éléments enfoncent le film : le jeu glacé d'Ulliel qui veut à tout prix se rendre encore plus antipathique qu'il ne l'est naturellement (or c'est impossible) et ce jeu n'est ps du tout adapté à sa partenaire Huppert ; le découpage erratique qui ne donne pas de tonus à l'intrigue ni de justification psychologique ( tous les pourquoi ? tombent dans le vide) ; et surtout à mon avis la prise de vue aux effets constamment inutiles (flous, pano express remplaçant les champ/contrechamp; fondus au noir, métaphore lourdingue et répétée ad nauseam de la baignoire etc.) contrariant la prétendue sobriété du film. Raté malgré l'excellente Isabelle Huppert.

Malheureusement rien n'est réussi dans ce film qui aurait pu être un très bon film, car à la base le sujet semblait intéressant. Mais à cause d'un montage médiocre (trop de "fondus"), d'une mise en scène très pauvre (trop de scènes inabouties), d'une réalisation peu inspirée (trop de suggestions, pas assez d'images pour surprendre ou enchanter le spectateur) et, surtout, d'un scénario étriqué aux dialogues peu inspirés. Néanmoins, je mets 2 étoiles pour le talent des acteurs... Quel dommage ! Quel gâchis !

La bande annonce donnait envie... j'ai été bien déçue.
Les dialogues sont plats, le scénario catastrophique. Aucun fil conducteur. On s'ennuie du début à la fin

Un très bon film qui développe le propos "Peut-on vivre en étant quelqu'un d'autre que soi-même ?".
Un scénario subtil qui sert ce propos, une mise en scène soignée et réfléchie, des acteurs qui interprètent cette partition avec inspiration, bref je ne comprends pas du tout la mauvaise moyenne que récolte ce film !

Un drame froid, percutant et qui nous tient en haleine.
J'ai particulièrement aimé l'ambiance feutrée et la grande précision dans l'évolution de l'histoire.
Aussi quelle classe dans la réalisation, c'est agréable.

Un thriller psychologique où le jeu de manipulation entre un jeune arriviste et une femme prostituée. Un jeu de faux- semblants et du chat et de la souris avec un côté arroseur arrosé qu'on attend avec délectation, surtout après le speech de Bertrand (Ulliel) à son éditeur (Berry). Mais on a être vite déçu puisque dans les 30 dernières tout part à vau-l'eau. Rarement on aura eu un dernier tiers aussi brouillon, qui gâche une histoire au potentiel certain. Benoit Jacquot aura sans doute signer ici un de ses films les plus maladroits et inaboutis malgré une première heure prometteuse. Dommage...
Site :Selenie

Benoît Jacquot s'empare d'un roman de James Hadley Chase déjà adapté par Joseph Losey en 1962 et livre donc avec "Eva" son nouveau film en demi-teinte. Si, en terme de psychologie des personnages (la fascination d'un ancien gigolo devenu dramaturge à succès après avoir volé le manuscrit d'un ancien client face à une prostituée qu'il aimerait bien manipuler), c'est très intéressant, force est de reconnaître que Jacquot peine à y insuffler la tension nécessaire pour nous passionner. Le rythme lent, bien que justifié par la narration, ne parvient jamais à fasciner tel que le film devrait, celui-ci laissant le spectateur un peu de côté avec sa mise en scène froide, parfois maladroite. Reste alors tout le charisme de Gaspard Ulliel et le charme froid d'Isabelle Huppert, toujours sur le fil, pour maintenir l'intérêt. C'est déjà pas mal me direz-vous mais c'est vrai qu'on attendait plus de cette nouvelle adaptation, manquant de souffle mais pourtant pas d'idées.

Avec Gaspard Ulliel et Isabelle Huppert en rôles titres, le nouveau Benoît Jacquot avait de quoi intriguer or cette histoire de manipulation et de faux-semblants totalement desincarnarné est mise en scène avec une telle froideur que m'ennuie guette à chaque instant. Le dénouement est creux et me film manque autant de chair que de de rebondissements. Avec un cinéaste comme De Palma, le récit aurait pu devenir passionnant mais Benoît Jacquot ne semble pas à l'aise avec le genre qu'il abordé. Dommage car les acteurs impeccables et le thème passionnant aurait mérité meilleur traitement.

Un conseil : Éva pas voir ce film trop plat et alourdi par des effets poussifs de caméra : ping pont visuel lors de têtes à têtes, ralenti final à la Sam Peckimpa (orthographe incertaine) qui est la cerise sur le gâteau de l'inutile.