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    Cold War
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    205 critiques spectateurs

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    ATON2512
    ATON2512

    51 abonnés 1 098 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 novembre 2018
    De Pawel Pawlikowski (2018).
    Un réalisateur peut-être surcoté pour un film lui aussi surcoté.
    Deux points positifs pour autant . A savoir la musique et les voix . Et le beau voire lumineux noir et blanc qui donne une photogrhie somptueuse .
    Pour le reste , à trop peut-être fire une démonstration politique , l'époque se situant dans les années 50 de chaque côté du rideau de fer. Le film en oublie l'essentiel à savoir la passion . On ne ressent rien.
    Le jeu est plat . Sans émotion , ni passion . Pire la sène finale à la 'Roméo et Juliette' est vide . Et c'est bien dommage .
    nadège P.
    nadège P.

    125 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 novembre 2018
    On comprend que l'histoire d'amour entre les deux protagonistes soit contrariée au fil des années pour certaines raisons, cependant, cette histoire reste assez terne, sans grande passion.
    Ils n'auront jamais été capables, malgré comme je l'ai dit les problèmes rencontrés, de vivre réellement ensemble.
    J'ai été bien déçue et puis le film est trop court et les années passent trop vite, c'est frustrant.
    Sylvain M.
    Sylvain M.

    8 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 octobre 2018
    L'image est belle mais le film reste superficiel. On a envie de plus, mais si le film est indéniablement beau. On se perd peut-être dans cette recherche permanent de beauté ...
    FaRem
    FaRem

    7 387 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 janvier 2019
    Le film s'ouvre par une superbe scène durant laquelle deux hommes chantent une chanson. Une scène simple, mais marquante par la profondeur du regard de ces hommes qui ne peut laisser indifférent. Ce qui suit est par contre beaucoup moins profond et pour le coup m'a laissé complètement indifférent. C'est le deuxième film de Pawel Pawlikowski que je regarde après "Ida" et c'est la deuxième fois que j'ai l'impression de passer complètement à côté du film, ce qui est vraiment frustrant surtout quand on voit toutes les critiques élogieuses au sujet du film. Cette histoire d'amour se déroulant à différents moments et à différents endroits dans un contexte politique délicat ne m'a pas transporté ni touché. Le background n'est pas développé tandis que le récit comprend pas mal d'ellipses ce qui donne l'impression de voir des petits moments pris ici et là, mais qui manquent de liant. C'est bien mis en scène et irréprochable sur le plan esthétique, mais ça manque de passion, de chaleur et d'émotion. Pour le coup, on peut dire que c'est froid... Joanna Kulig est convaincante, mais son duo avec Tomasz Kot ne fonctionne pas vraiment. Comme pour "Ida", c'est peut-être un film pas fait pour moi tout simplement. C'est un joli roman-photo, mais un film un peu léger qui ne dégage pas grand-chose malgré l'histoire et le contexte.
    Alain D.
    Alain D.

    491 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 avril 2019
    A juste titre récompensé à Cannes pour sa mise en scène, Pawel Pawlikowski réalise avec "Cold War" un film aux qualités multiples : une superbe photographie en noir et blanc, une excellente BO nous faisant découvrir la musique populaire de la Pologne des années 50, avec de jeunes chanteuses et danseuses traditionnelles magnifiques.
    Le scénario n'est pas en reste, avec une très belle histoire romantique, aux problèmes politiques subjacents. Ce film nous offre également un excellent casting. Outre la belle participation de Jeanne Balibar, Tomasz Kot dans le rôle de Viktor fait, lui aussi preuve de sobriété et d'efficacité. Quant à Joanna Kulig, elle se révèle magistrale dans le rôle principal de Zula ; ses transformations physiques sont hallucinantes. Ses chants à l'accent slave envoutent avec la très belle scène au cabaret parisien où elle interprète "Deux Cœurs" en français
    Takoyaki Pierogi
    Takoyaki Pierogi

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 octobre 2018
    Pologne d’après-guerre sous occupation communiste, Wiktor est chargé de ressembler une troupe de chants folkloriques. C’est dans ce contexte qu’il va faire la rencontre de Zula, une jeune femme récemment sortie de prison après avoir tué son père. Elle intègre la troupe et ainsi débute une histoire d’amour passionnelle entre nos deux protagonistes.
    Le récit va s’étaler sur quinze années, qui ne paraissent finalement que brièvement racontées. On a assez de mal à s’attacher aux personnages qui manquent de réelle profondeur. Leur histoire d’amour est superficielle, manque d’originalité. On ne s’attend d’ailleurs pas vraiment à une romance dans le contexte historique choisi ; contexte néanmoins original qu’il aurait été très intéressant de développer, et pourquoi pas lui donner un rôle à jouer dans leur romance, mais est finalement mal exploité. Le film n’en fait mention que dans de brèves répliques sans grand intérêt pour la suite de l’histoire. C’est très surprenant, de la part d’un film s’intitulant « Cold War ». La raison de ce titre reste floue. Serait-ce une métaphore décrivant la relation de Wiktor et Zula, menaçant à plusieurs reprises d’exploser ? Le choix du noir et blanc est un autre élément difficilement justifiable. Il est vrai que le travail de la lumière vient magnifier le jeu des acteurs, la photographie est sublime, mais on ne sait pas ce que cela apporte d’autre et le résultat donne une impression de superficialité, encore une fois.
    En dehors de cette histoire d’amour quelques peu décevante, on retient tout de même des aspects positifs. Le travail sur le son est surprenant. Les chants folkloriques sont tout simplement magnifiques à écouter, un héritage culturel qui ne manquera pas de nous émouvoir, point fort du film par sa récurrence. En effet dès le début on voit un plan noir, la musique débute alors d’une façon assez violente qui nous ferait presque sursauter. A partir de là, l’écran noir et la musique reviendront de manière régulière. Ainsi, on pourrait comprendre que le film est clairement divisé en chapitres toujours signifiés de la même manière : une coupe nette avec l’action par l’apparition de l’écran noir, un silence total, et la musique qui revient brutalement. Effet de mise en scène intéressant mais qu’on fini par regretter car fait progresser l’intrigue presque trop vite, alors que nous souhaiterions mieux connaître les personnages.
    En conclusion le film est indéniablement beau, aussi bien visuellement qu’auditivement, mais il aurait mérité d’être plus long afin de pouvoir mieux développer certains aspects majeurs, tels que le contexte historique, la romance, ou encore les personnages. En l’absence de cela, le film reste trop superficiel. Malgré l’idée de départ offrant un très bon potentiel pour réaliser un film des plus émouvant, on espérait en voir plus.
    PLR
    PLR

    405 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 octobre 2018
    Un Prix de la mise en scène à Cannes, ça ne fait hélas pas (plus) une référence. Tourné en noir et blanc, on se demande bien pour quelle raison valable ? Et dans un format d’image inhabituel qui laisse donc à son tour interrogatif. Cela dit, une note moyenne de 4 étoiles pour l’heure ça donne envie de se faire sa propre opinion. Elle est faite ! Les spectateurs amateurs de chants populaires d'Europe de l'Est seront sans doute ravis car bien servis. Ceux qui ont des aïeuls polonais auront peut-être le cœur touché par la nostalgie. Mais les autres vont s'ennuyer. Si on traduit le titre, ça donne : "Guerre froide". On s'attend donc logiquement à quelques développements sur le contexte historique. Mais las, trois fois rien : quelques dialogues seulement qui soulignent que le régime affectionne un certain type de musique et de chanson pour servir les masses populaires. Mais rien ou pas grand chose sur l'Histoire avec un grand H. Et une facilité déconcertante semble-t-il à passer d'un côté à l'autre du Rideau de fer.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 octobre 2018
    Après une trop longue période d'abstinence, je vais au cinéma ce soir pour aller voir en avant-première Cold War.
    Depuis combien de temps n'avais-je pas été ainsi si profondément et intimement bouleversée par un film? Et Dieu sait pourtant que j'adore le cinéma, que je vois de nombreux films, et que j'en aime beaucoup. Dogman et Mademoiselle de Joncquières récemment.
    Mais là... Esbaudie dès les premières images, saisie par leur somptueuse beauté, par la musique qui les illustre. Et puis peu à peu tout simplement capturée par le film, sa densité, son originalité, l'authenticité et la sensibilité du récit, sa capacité à transmettre tout ce qu'il transpose. L'âme slave. La beauté, la musique, l'amour naissant, se cristalisant, s'interrogeant, osant, éclatant, n'osant plus, doutant, voulant et refusant. Fuyant. Il faut beaucoup de courage pour s'engager dans l'amour. Et puis le cadre de cet amour. Les racines, la culture, l'attachement au pays, le déracinement, l'exil, le besoin d'être entier, d'être soi-même, surtout dans l'amour.
    Touchée au cœur, à chaque instant. Au plus sensible, au plus intime.
    Tout est juste. Vrai. Délicat et intense. Pudique et retenu tout autant qu'évident et manifeste.
    Je ne peux quitter mon siège au générique, tant je suis submergée d'émotion. Les gens rient, plaisantent, sortent. Je reste.
    J'ai l'impression de sortir des bras de l'homme aimé.
    Me reviennent des souvenirs très forts.
    Sans doute que je me paye un peu de mots, mais j'ai tant envie de partager ce bonheur. Courrez y vite. Ne passez surtout pas à côté de ce "pur diamant d'imperceptible écume" .
    Prix de la mise en scène à Cannes?
    Ma palme d'or pour les siècles des siècles.
    Amen...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 1 novembre 2018
    attention, ARNAQUE : du faux cinéma. On met du noir et blanc pour faire "genre", un brin de géopolitique pour faire intello, une blondinette un peu idiote quand même pour faire stylé, quelques vedettes françaises estampillées cinéma d'auteur, des clichés sur la pologne, sur les soviets, sur Paris et le tour est joué, la critique est aux anges et les spectateurs occupent leurs aprems de premiers froids d'automne.
    sylounette
    sylounette

    39 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 novembre 2018
    c'est long... long...long
    la musique folklorique est omniprésente et particulièrement pénible..
    l'histoire est convenue
    bref on ne rentre pas dans cette histoire d'amour
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 30 octobre 2018
    Et bien me suis emmerdé en fait, je pensais aller voir un film passionné et passionnant et non ! Film sur vendu par les critiques et par sa bande annonce trompeuse, les seules choses de bien ce sont le noir et blanc de belles lumières. Ha j'oubliais le film est en 4/3 !!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 novembre 2018
    La révolte pousse à l’action...je rédige ici ma toute première critique après plus de 15 ans de passivité sur AlloCiné.

    Impossible de ne pas dénoncer la vacuité de ce film tant sur le plan intellectuel, émotionnel ou simplement cinématographique tout court.

    C’est nul du début à la fin, on ne croit à rien les personnages sont fabriqués, vides, vains dans une histoire (parce qu’on ne peut même pas parler de scénario) inexistante. Quand à l’Histoire, ce qui se dit est tout aussi vain et décousu.

    On assiste à un enchaînement de tableaux de photos avec des cut insupportables et des plans séquences à mourir d’ennui. La “mise en scène� est d’une lourdeur épatante, conventionnée, en fait juste inexistante ce qui est compliqué pour faire ce qu’on appelle un film !

    Sans tergiverser davantage, ce film est nul.
    Mais alors comment un film aussi nul se retrouve récompensé à Cannes, se ramasse une critique presse dithyrambique unanime et se permet par là-meme, avec qui plus est une bande annonce mensongère, de duper autant de spectateurs ?...

    Je cite la critique du journaliste de Première : “avec une densité exceptionnelle Pawel Pawlokovski raconte en 1h27 30 ans d’amour fou et tragique�...A-t-on vu le même film? L’a-t-il même vu ce film? Sait-il ce qu’est une histoire d’amour?

    En 1h27 Pawel Pawlokovski ne raconte rien et c’est triste et révoltant !
    Audace26
    Audace26

    6 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 janvier 2019
    Effectivement, la photo est belle, la mise en scène léchée et les plans travaillés. Pour autant, l histoire qui aurait pu receler un mélo drame de talent, nourrit un film, plein de clichés, et sans âme. On en ressort déçu de cette absence totale d'émotions alors qu'il s agit d'un drame passionnel.
    larramendy
    larramendy

    4 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 janvier 2019
    Quelle déception! J'avais beaucoup aimé Ida, mais là, aucun contenu, C'est juste une suite de péripéties l'itinéraire d'un couple qui vit une histoire faite de séparations/retrouvailles aussi improbables que lassantes.

    Je pense que le contexte historique -comme pour Leto, très mauvais, a dû influencer les critiques.
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2018
    « Ida », son succès ô combien mérité de 2014, a probablement incité le polonais Pawel Pawlikowski à adopter, pour ce nouveau film, les mêmes choix stylistiques : photographie en noir et blanc et format carré de l’image. Des choix qui, cependant, ne donnent pas le sentiment d’une simple redite, loin s’en faut. On comprend, dès les premières scènes, qu’ils sont totalement judicieux, qu’ils conviennent parfaitement à ce film, si parfaitement qu’on a le sentiment, de voir une œuvre qui compte déjà parmi les grands classiques incontournables du cinéma. Formellement, tout, dans « Cold War », est quasi parfait. Les cadres et les mouvements de caméra (quand il y en a) semblent toujours extraordinairement justes. Pas un plan, pas une scène, de ce film ne donnent une impression de banalité. Techniquement, voilà un exemple idéal de ce qui est approprié à l’art cinématographique.
    Évidemment, pour qu’un film soit proche de la perfection, il lui faut aussi être séduisant du point de vue du contenu et pas seulement de celui de la technicité. Or, ici, tout est incroyablement fascinant à la fois pour les yeux, pour l’esprit et pour l’intelligence. Le film comble sur tous les plans. Et, bien sûr, comme dans les films les meilleurs, il laisse un grand espace de participation au spectateur, Pawel Pawlikowski misant sur son intelligence et sa puissance d’imagination et ne se croyant pas tenu de tout raconter dans les détails.
    spoiler: Au risque de « spoiler » un petit peu, je me dois de mentionner, pour commencer, la superbe épanadiplose que propose le film, l’une des belles qu’on ait vues au cinéma. De quoi s’agit-il ? Eh bien, tout simplement, de la reprise d’une même scène ou d’une scène semblable se déroulant dans un même lieu, au début et à la fin de l’œuvre. Or, dans « Cold War », les deux scènes trouvent leur juste place dans une église à moitié en ruine. Au début du film, le spectateur découvre cette église en se demandant pourquoi le cinéaste a cru bon de la montrer. On y aperçoit la fresque d’un visage (probablement celui du Christ) dont il ne reste que les deux yeux, des yeux qui semblent nous regarder comme ils regardent l’homme qui s’est introduit dans le lieu. On y voit aussi le dôme qui s’est écroulé, laissant au sommet de l’église une grande trouée vers le ciel. À la fin du film, le cinéaste filme à nouveau la même église et tout s’éclaire de façon sublime. Car, cette fois-ci, le bâtiment sert de cadre à un mariage, le plus simple et le plus dépouillé qui soit : rien qu’une bougie sur un autel, une rangée de dragées, et les deux amoureux qui échangent leurs consentements, sans ministre du culte, sans autre témoin que les yeux du Christ fixés sur eux et la bénédiction divine venant de l’infini du ciel au-dessus de leurs têtes. On se croirait dans l’un ou l’autre des films les plus personnels de Frank Borzage (1894-1962), cinéaste génial chez qui les scènes de mariage du même style (sans autre témoin que Dieu) sont récurrentes. C’est d’une beauté à couper le souffle.

    Le reste est à l’avenant. Entre ces deux scènes d’église, bien des années se sont écoulées. Le film commence en 1949 et se termine en 1964. Autrement dit, en pleine période de guerre froide. Pawel Pawlikowski s’est inspiré de l’histoire de ses propres parents pour nous raconter celle de ses héros de cinéma, Wiktor (Tomasz Kot) et Zula (Joanna Kulig). Leur rencontre a lieu parce que le premier, musicien et même compositeur, fait partie d’une équipe chargée de collecter et d’enregistrer des chants traditionnels et populaires au fin fond des campagnes polonaises, un peu à la manière de ce que firent, quelques années auparavant, les compositeurs Bela Bartok et Zoltan Kodaly en Hongrie. Cependant, dans la Pologne de ces années-là, le but n’est pas seulement de préserver un patrimoine, mais de le vivifier en sélectionnant une équipe de chanteurs et de danseurs qui se produiront sur scène. C’est à cette occasion que Wiktor fait la connaissance de Zula et que la séduction opère. On a beau prévenir le premier que cette jeune fille n’est guère fréquentable (elle a subi une condamnation pour avoir blessé son père d’un coup de couteau – un père qui, explique-t-elle, a eu la fâcheuse idée « de la confondre avec sa mère), il n’en a cure. Zula non seulement est admise comme membre de la troupe folklorique mais elle en devient rapidement l’une des vedettes.
    Du fait du contexte historique de guerre froide, l’histoire d’amour de Wiktor et Zula se complique rapidement. Arrive bientôt, pour la troupe folklorique, l’obligation d’intégrer dans leurs prestations des œuvres vantant la gloire du communisme triomphant et de Staline en personne. Pour Wiktor, le risque de la liberté s’impose. Profitant d’une tournée à Berlin, il parvient à passer de l’autre côté et à rejoindre Paris. Mais, pour Zula, ce n’est pas si simple. Elle a beau aimer Wiktor, elle ne se résout pas à le suivre. Tout n’est pas fini cependant entre les deux amoureux, loin de là. Sans ménager les ellipses, les sauts de plusieurs années (Pawel Pawlikowski n’éprouve pas la nécessité de tout expliquer, fort heureusement), le cinéaste montre, tout particulièrement, les périodes de retrouvailles des deux amants. Pendant un temps, même, Zula parvient non seulement à retrouver Wiktor à Paris mais à demeurer avec lui, sans cependant trouver l’équilibre qu’elle cherchait. Elle est déçue, elle est fantasque, elle se moque d’une poétesse dont s’est entiché Wiktor, elle ne supporte pas de rester à Paris. Mais ni les désillusions ni les emportements ne peuvent rien contre les cœurs et c’est, en fin de compte, Wiktor qui, profitant d’un voyage dans la Yougoslavie de l’époque pour revoir Zula qui s’y produit, revient à son point de départ.
    Je ne peux terminer mon éloge de ce film sans en souligner les mérites du point de vue musical. Les musiques et les danses y sont omniprésentes. Bien sûr, de nombreuses scènes font écho au talent de la troupe folklorique polonaise dont fait partie Zula. Mais, Wiktor étant lui-même compositeur et musicien, la musique est présente partout. À Paris, dans les cabarets qui lui sont dédiés, explosent les rythmes du jazz. Une autre scène nous montre Wiktor travaillant à la musique d’un film. Et, surtout, le scénario fait de la place aux séquences les plus sensibles du film, lorsque Zula et Wiktor, s’étant retrouvés pour un temps, la première chante au micro tandis que le second l’accompagne au piano : instant de beauté inoubliable durant lequel on a le sentiment que les deux amants font l’amour par chanson interposée.
    Ce film, qui a reçu un Prix de la mise en scène à Cannes, mérite, en vérité, d’être complimenté sur tous les plans. C’est lui, sans nul doute, qui aurait dû être couronné de la Palme d’Or. 10/10
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