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    Je la connaissais bien...
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    Joëlle Roubine
    Joëlle Roubine

    4 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2017
    Prenez une locomotive avec pour wagon de 1re classe « Mouchette » (Robert Bresson – 1967), accrochez-y « Showgirl » (Paul Verhoven – 1995), et puis « Sue perdue dans Manhattan (Amos Kollek - 1998). Mettez-lui comme cheminot Antonio Pietrangeli. Ajoutez pour destination la Rome du cinéma. Regardez défiler le paysage tantôt dans la lumière brulante de l'été, aveuglante des projecteurs, tantôt dans la nuit effrayante des rues désertées. La seule passagère du train, c'est Adriana Astarelli (Stefania Sandrelli), son bagage : devenir actrice. Alors, elle se fait belle, elle est de toutes les soirées, elle s'offre au tout-venant. Elle croit que sa carrière se construit, que la célébrité approche, mais à chaque étape, elle prendra un coup.Tant pis, c'est le jeu, sans rancune, elle continue, elle y croit, ça cogne toujours. Et lorsqu'une fois seulement, elle a peur, c'est d'un agneau, un boxeur sorti d'un match s'épongeant le visage plein de bleus à une fontaine. Et voilà nos deux jumeaux empruntant la même direction avant qu'un autre train n'entre en gare et qu’elle ne se jette dedans, vers un destin qu'elle n'avait pas prévu. Là, vous aurez le paysage pitoyable d'un monde accessible qu'aux sur-armés et décrit avec tant de subtilité qu'il vous en laisse pantois. Attention ! Grand film !
    Newstrum
    Newstrum

    30 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2017
    Un portrait de femme où Pietrangeli a recours à une narration fragmentée pour raconter le destin tragique d'une apprentie actrice candide. Beau film typique du nouveau cinéma des années 1960 (jump cuts, regards caméra, etc.) et l'un des rôles emblématiques de Stefania Sandrelli. Voir ma critique complète sur mon blog :
    SerialBob
    SerialBob

    1 abonné 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2020
    Au milieu du film, un, écrivain, amant de passage d’Adriana Astarelli, le personnage principal du film (interprétée par Stefania Sandrelli, excellente du haut de ses 18 printemps) en fait le description acérée suivante : « une fille belle et excitante » qui l’a peut-être aimé, mais « le problème est qu’elle aime tout. Elle est toujours heureuse. Elle ne désire rien, n’envie personne, aucune curiosité. Tu ne peux pas la surprendre, elle ne se soucie pas de l’humiliation, même si beaucoup de mauvaises choses peuvent lui arriver tous les jours. Tout disparaît sans laisser de trace, comme si elle était une sorte de tissu imperméable à l’eau. Zéro ambition, ni morale. Elle n’est même pas une putain qui aime l’argent. Hier et demain n’existe pas pour elle, même vivre pour aujourd’hui serait la pousser à des plans compliqués. Alors, elle vit minute après minute. Baignade au soleil, écouter des disques et danse sont ses seules activités. Enfin, elle est d’humeur variable, inconstante, toujours dans le besoin, ayant des aventures courtes et nombreuses, peu importe avec qui, mais surtout pas avec elle même. ».

    Si le portrait ainsi fait de cette postulante au vedettariat dans l’Italie des années 60 apparaît pertinent, la deuxième partie du film, par petites touches, va, pourtant, nous révéler qu’il est inexact. L’accumulation de petits échecs, de relations superficielles et sans lendemain va peu à peu percer la carapace du personnage et l’abîmer. La figure de la souillure est très présente dans le film et ce n’est, sans doute, pas un hasard s’il débute sur une plage jonchée de déchets.

    Le genre auquel cette œuvre se rattache est flou. Par le rire doux amer qu’il provoque parfois, il est tentant de la classer dans la comédie italienne, mais il s’agit plus d’une étude psychologique, d’ « un portrait d’une enfant déchue ». Avec la gravité qui gagne à la fin, les thèmes abordés (solitude, ennui, incommunicabilité) peuvent, également, faire penser à Antonioni.

    La forme particulière du film est, aussi, source de confusion puisqu’elle fait penser à un film à sketches. En effet, la plupart des scènes s’enchaînent sans fluidité, sans que le scenario, la mise en scène ou le montage ne créent des liens les unes avec les autres. Cette impression est accentuée par le fait que Stefania Sandrelli change d’apparence (coiffure, habits) à chaque segment du film. Ainsi, s’il y a d’évidents flashbacks, le spectateur n’est pas certain que l’histoire contée l’est toujours dans l’ordre chronologique. Cet aspect heurté est certainement un écho à la vie chaotique du personnage principal.

    Beaucoup de talents se sont penchés sur ce film. Le scenario est signé du futur cinéaste Ettore Scola accompagné de Ruggero Maccari, tandem qui avait déjà scénarisé « Le fanfaron », admirable film de Dino Risi. Le talentueux réalisateur, Antonio Pietrangeli, peu connu en France, s’est déjà intéressé à la condition féminine, notamment dans « Adua et ses compagnes » avec Simone Signoret. Le casting est brillant, Stefania Sandrelli, dans ses tribulations est entouré de Jean-Claude Brialy (le film est une co-production avec la France), Nino Manfredi, Ugo Tognazzi, Franco Nero, Mario Adorf…

    Parfois, un peu trop long, mais je ne me lasse pas de contempler les paysages de l’Italie, alors en plein boom économique. Le caractère apparemment détaché du personnage principal peut être un obstacle à l’intérêt que l’on lui porte, mais le spectateur, contrairement aux autres personnages du film qui en ont tous une vue partielle, peut la « connaître bien » et alors l’émotion point au détour d’un baiser donné à un boxeur miteux et défait, d’un regard à un amant qui l’utilise pour en conquérir une autre, d’une visite à des parents vivants dans la plus grande précarité. Le film est généreux puisqu’il réserve de très belles scènes aux autres acteurs avec, notamment, une séquence d’humiliation par des mondains d’un acteur en recherche désespérée de cachets (Ugo Tognazzi y est encore une fois génial, il obtiendra, d’ailleurs, un prix pour ce second rôle).

    Ce film sensible et brillant montre, encore une fois, qu’au milieu des années 60, le cinéma italien était le meilleur du monde.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 juin 2018
    Il peut être difficile de comprendre pourquoi Antonio Pietrangeli signe ici un de ses plus grands films. De certains côtés, il faut parfois attendre la toute dernière image. Ce n'est pas faute de savoir créer des ambiances ; chaque scène est une bulle qui n'a rien à voir avec la précédente ni la suivante, des bulles à fort caractère, qui nous font tout aimer de l'image et nous attachent à leurs personnages. Mais c'est là le germe de ce qui ne va pas dans le film ; il n'est absolument pas clair. Les scènes sont comme les pièces d'une mosaïque ; il faudrait n'aimer que l'image globale, mais c'est difficile quand on se rend compte de la pauvreté qualitative des bouts qui la constituent.

    Pourtant la néo-néo-noirceur de l'ouvrage nous amène à considérer son hétéroclisme, et nous oblige à faire le parallèle avec la France qui, à la même époque, coinçait ses films dans des sujets étroits. Pietrangeli n'a peur ni de la boxe, ni du monde des stars qu'il critique si bien (c'est fou comme la Cinecittà ressemblait à Hollywood), ni de la comédie ni du drame. Quand bien même on a souvent l'impression d'avoir dormi tellement le scénario est décousu, chaque scène vaut le détour et le propos est fort... si on arrive à le suivre.

    septiemeartetdemi.com
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2018
    Avant-dernier opus d’une filmographie trop courte, Je la connaissais bien (1965) rend compte du chemin parcouru par Antonio Pietrangeli depuis son premier film, Du soleil dans les yeux (1953). Voisins dans leur thème, chronique amère à la psychologie opaque d’une jeune femme provinciale cherchant fortune professionnelle à Rome, ces deux subtils et solides portraits d’une jeune femme provinciale fragile diffèrent pourtant tant sur la forme que sur le fond. Chacun acquiert au fur et à mesure de son visionnage une identité propre pour figurer un même désen¬chantement. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    104 abonnés 2 176 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 avril 2022
    LA PROIE. L'héroïne abandonnée. Des larmes dans les yeux, le mythe d'une société, remplie de douleurs et de requins. Un chant du cygne sur une narration glissante et répétitive.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 septembre 2019
    Un vent de liberté.... des ruptures de ton et une actrice exceptionnelle....c'est au spectateur de deviner ce qui se lit sur le visage de stephania, la mort le désir l'amour l'ennui bref tout y passe
    Les meilleurs films de tous les temps
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