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    Glass
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    719 critiques spectateurs

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    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2019
    M. Night Shyamalan est un sacré malin, on le sait, roublard et sûr de lui parfois même. Mais doué comme peu d’autres metteurs en scène pour nous faire passer des vessies pour des lanternes et nous faire tomber de notre fauteuil avec des twists renversants et la plupart du temps très habiles. Mais lorsqu’à la fin de « Split », il raccordait in extremis le film avec une autre de ses œuvres à priori totalement dissemblable, « Incassable », il nous avait laissés tout autant dubitatifs qu’intrigués. « Glass » se présente donc comme le troisième volet d’une trilogie qu’il aurait adroitement mûri pendant des années. Après avoir vu cette troisième mouture, on est conquis par la pertinence de son propos et la cohérence du tout. Mais le problème et ce qui déçoit un petit peu, c’est que pour y arriver, cet ultime épisode passe par des moments quelque peu laborieux. Cette conclusion (ou peut-être pas !) est plus ou moins divisée en trois actes dont un premier qui nous remet dans le bain. Le suivant souffre malheureusement de longueurs, d’un aspect un peu bancal et comporte deux ou trois invraisemblances préjudiciables à la crédibilité de l’ensemble. Mais la dernière partie, diabolique et fascinante, permet de clore en beauté et avec panache cette vision méta sur les super-héros.

    Pour ceux n’ayant pas vu les deux autres films, il sera peut-être difficile de bien saisir tout ce qui se passe et se dit dans « Glass ». A raison, Shyamalan choisit de ne pas trop radoter pour ne pas ennuyer ceux les ayant vus, quitte à laisser de côté une partie du public. On a le droit à une réflexion sur l’univers des comics et la notion de super-héros. Finalement, le film arrive à point nommé en cette période de domination des films à grand spectacle par les productions issues de Marvel ou DC Comics. Sans pour autant être opportuniste. C’est le reflet en biais de tout un pan de notre cinéma à pop-corn actuel. Le discours entretenu ici est néanmoins beaucoup plus ancré dans la réalité et Shyamalan, peut-être un peu prétentieux, réinvente tout cet univers devenu balisé et trop prévisible. Et c’est dans la dernière demi-heure, totalement jouissive, que l’on prend conscience de l’ampleur de sa vision. Les différents twists s’enchaînent de manière fluide, logique et galvanisent notre plaisir de spectateur cinéphile. Le spectateur lambda sera peut-être moins concerné mais sa réflexion s’avère passionnante. Et si pendant un bon moment du film, on se dit qu’il a vraiment du mal à raccrocher les wagons et que tout cela vire à la fausse bonne idée avec tous ces personnages qui reviennent comme dans un bouquet final, la fin qu’il a écrite et qu’il nous a concocté lui donne pleinement raison. On aurait même envie d’en savoir plus et qu’il prolonge encore cet univers, cette boîte de Pandore qui pourrait tout à fait devenir le pendant réaliste du Marvel Cinematic Universe.

    Cependant, le film n’est malheureusement pas parfait. Il n’y pas le sentiment de thriller fantastique et psychologique définitif que pouvait avoir « Split ». Le scénario retors de ce dernier, la peur qu’il instaurait et le fait d’avoir un James McAvoy incroyable au centre en faisait un pur chef-d’œuvre du genre. Ici, l’acteur éclipse toujours ses partenaires mais se retrouve forcément un peu à l’étroit dans cette partition à trois. Et le milieu du film, toute la partie dans l’hôpital psychiatrique, souffre de nombreuses longueurs et moments en creux. De plus, il y a trop d’invraisemblances comme la manière dont la police retrouve David Dunn et la Bête au début du long-métrage mais surtout la facilité avec laquelle on se balade dans cet asile comme dans un moulin. Ce n’est pas vraiment préjudiciable dans l’ensemble à la force du film mais ça l’empêche d’atteindre les sommets qui lui étaient promis. Heureusement, la mise en scène du cinéaste est toujours acérée, la musique est glaçante et l’affrontement final comporte son lot de scènes impressionnantes. Et, encore une fois, cette fin multiple est d’une saveur que trop peu de films procurent à notre époque au spectateur. De celles qui vous flattent les esprits, enchantent le cœur et donnent du plaisir au plus profond de chaque spectateur amoureux de cinéma et d’introspection sur le genre.

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    Benito G
    Benito G

    581 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2020
    On reconnait la patte du réalisateur^^ et on reste toujours subjugué par ce personnage qui joue brillamment bien au niveau de ces changements de comportement. Samuel. L et Bruce Willis font aussi de la part et le trio fait "plaisir". JE n'ais pas vu le film passé, pourtant j'ai trouvé notamment dans la dernière partie qu'il aurait pu pousser le truc un peu plus. Un bon vrai twist final à nous retourner le cerveau aurait pu être intéressant. On comprend un peu mieux certaines choses, et toujours quelques incohérences (ex : hôpital psychiatrique est pas beaucoup de personnel.). pour le coté qui se donne (CM), le déroulement et fait retrouvé aurait pu rendre au film à divers chemins. Mais qui nous aurait fait apparaître des suites à tout va. alors que ici, on a tous ce qui'il faut ; même si je dois reconnaître que j'avais des attentes un peu trop élevé. Mais malgré tout, j'au apprécié le film qui nous montre que le réalisateur est toujours prêt^^. Mais globalement pour un 3ème opus dira t-on. L'enchainement se fait plutôt bien, alors qu'incassable à plus d'une dizaine d'années. On y arrive tout de même à réaliser un nouvel épisode et celui si ou tout le monde est réuni pour le dernier acte.
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 février 2019
    Avec les dernières secondes de Split, M. Night Shyamalan avait surpris tout le monde en rattachant son film à Incassable. En plus de marquer son retour sur le devant de la scène (même si celui-ci avait été amorcé avec The Visit), le cinéaste créait ainsi une attente démesurée avec cet univers partagé qui trouve son aboutissement avec Glass s’annonçant comme une suite des deux films. Le résultat est une œuvre assez divertissante mais par certains aspects décevant. Après une première partie très réussie concernant la vie de justicier de David Dunn, qui a perdu sa femme, et la suite des exactions de "La Horde", les personnages se retrouvent tous enfermés dans une espèce d’asile psychiatrique. Hélas, cette partie, même si elle est divertissante, contient beaucoup d’incohérences narratives spoiler: (comment Elijah Price arrive-t-il à sortir de sa cellule ? : on ne le saura jamais)
    . De plus, le personnage de David Dunn se retrouve régulièrement oublier d’un coup, le plan de Price est peu crédible et les personnages secondaires (le fils de Dunn, la victime de Crumb et la mère de Price) sont peu ou mal développés. Enfin, l’affrontement final est un peu décevant vu ce qui nous est promis auparavant spoiler: (qu'il aurait lieu lors de l’inauguration d’un gratte-ciel nouvellement construit)
    . Toutefois, on apprécie de retrouver les personnages des deux films et leurs acteurs : Samuel L. Jackson, James McAvoy et Bruce Willis. Avec Glass, M. Night Shyamalan signe un film divertissant mais très en dessous du choc que l’on aurait pu attendre de la conclusion de cette univers.
    maxime ...
    maxime ...

    195 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2020
    Glass est un long métrage suffocant et éprouvant ! Il se construit avec le temps, il est difficile à situé tant la connexion est difficile, les personnages se tiennent à distances malgré la promiscuité qui les " obligent " à évoluer ensemble. La suite d'incassable et de Split oblige son spectateur à se retrouver confronté à une immense spoiler: machination dont le doute est au centre de son sujet. Les retors de l'histoire glace et nous poussent à contempler chaque détails. Le final est d'ailleurs grandiose. Un des plus importants de la décennie ! Normal lorsque se trouve derrière la caméra un certain M. Night Shyamalan, soit l'un des cinéastes les plus créatif de notre temps.
    Etant un immense fervent de sa filmographie, Signes, Le Sixième Sens, Le Village ainsi que tout les autres ( quoique After Earth ... ) se nouveau projet m'a une nouvelle fois poussé à l’interrogation et à voir Glass avec un regard propre à une certaine idée du cinéma ... Les acteurs eux aussi s'intègrent a se consensus. Bruce Willis et Samuel L. Jackson en vieux briscards brillent de mille feux dans un film à leurs gloire. Leurs compagnons dans cette aventure sont également aussi distingués que se soit James McAvoy incroyable dans la peau de ses 24 personnalités ou bien la nouvelle venue Sarah Paulson fascinante et nuancé, elle est bluffante. Anya Taylor-Joy est quand à elle un peu trop rare, pourtant la moindre de ses apparitions est magnétique et son contact contribue à l’émotion. Constat identique avec le retour 18 ans plus tard de Spencer Treat Clark, son importance au récit est inestimable, la détresse des images spoiler: lors de la mort de son père sont très fortes.
    M. Night Shyamalan y va aussi de sa petite apparition, il aime ce petit jeu qu'il le détourne à ravir. Un film en soi difficile mais qui trouve dans ses trente dernière minutes sa pleine mesure et délivre toute sa sensibilité ...
    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    172 abonnés 1 477 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 juin 2019
    Après l'excellent "Split", M. NIGHT SHYAMALAN livre une conclusion décevante de la saga initiée dix-neuf ans plus tôt avec "Incassable". C'est bien écrit, certes, les acteurs proposent de belles performances, mais on s'ennuie un peu devant ce troisième volet un peu trop bavard. La mise en scène bancale n'accouche finalement que d'un petit tour de passe-passe servi par un discours pompeux.
    Selingues G
    Selingues G

    59 abonnés 951 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2019
    On peut commencer une critique d'un film de M.Night Shyamalan en disant que ses films sont soit mauvais ou excellent.
    Celui-ci penche réellement vers la seconde catégorie.

    Il était temps de revoir les personnages d'Incassable mais il fallait avoir la bonne idée. Shyamalan l'a eu en croisant le destin de ces faux héros avec l'univers de Split.
    Certes le thème du film peut déranger les personnes n'ayant connus que le personnage de Split car Shymalan prend le partit d'avoir comme thème de fond : les super-héros.

    Les rebondissements sont présents, la direction des acteurs est parfaite ( surtout la petite lueur de bonheur de jouer pour Bruce Willis) ; mais les vrais moments de surprise sont surtout portées par le personnage de Split qui prend le dessus sur le reste.
    Citrouilleman
    Citrouilleman

    61 abonnés 584 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 janvier 2019
    La suite improbable de Split et d'incassable. Le début fonctionne plutôt bien mais le film devient trop bavard dans sa seconde partie. Encore une superbe performance d'acteur pour James Mc Avoy. Pas mal tout de même.
    Lecter_H
    Lecter_H

    150 abonnés 763 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2019
    Ce film est surprenant par son style. On a ici un film de super héros pas vraiment spectaculaires qui tout le long du film, sont finalement présentés comme des dérangés psychiatriques. Ces 3 personnages étranges sont fragilisés depuis leur enfance, le film insiste sur ce point. Ce n'est pas de l'anti-héros mais une volonté de faire passer de modestes super-doués pour des personnes à la base normales mais avec un lourd passé qui les ont transformées. Vous l'aurez compris, ce n'est pas un film spectaculaire comme ont a l'habitude de voir mais pratiquement une analyse psychiatrique qui laisse planer le doute. Rassurez-vous,il y a de l'action car les 3 compères ne vont pas restés les bras croisés et puis il y a cette association secrète que vous allez découvrir. Le film se laisse voir, le rythme est bon, les acteurs sont de grosses pointures qui assurent et j'ai particulièrement apprécié l'écriture à contre courant des grands blockbuster.
    ptitmayo
    ptitmayo

    34 abonnés 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mai 2019
    Sans atteindre la qualité des 2 très bons précédents volets, "Unbreakable" et "Split", "Glass" est un film très intéressant, qui bénéficie de l'intelligence du scénario dans le traitement de la thématique des super-héros. En effet, M. Night Shyamalan construit toute cette oeuvre là-dessus, évoquant les comic books spoiler: (le personnage de Casey est là pour cela, et pour apaiser Kevin, mais elle ne sert pas à grand-chose d'autre)
    , questionnant le caractère super-héroïque des 3 protagonistes spoiler: (est-ce un syndrome ou ont-ils vraiment des pouvoirs? C'est le rôle de la psy que de le dire)
    et prenant un contrepied narratif en connexion avec ce qui se fait habituellement dans le registre des films de super-héros spoiler: (il raconte à l'arrivée une origin story, entre Elijah traumatisé par un manège étant enfant, David qui a manqué de peu de se noyer dans la même période et Kev maltraité par sa mère et ayant un père qui mutilait ses victimes)
    . Shyamalan ajoute à cela un bon travail sur la symbolique des couleurs spoiler: (la salle rose, Elijah en violet, David en vert, Kev en jaune, etc...)
    , très importante elle aussi chez les super-héros, et de solides twists spoiler: (la psy fait partie d'une secte cherchant à masquer l'existence des super-héros en convaincant ces derniers qu'ils sont ordinaires; Elijah parvient à faire fuiter les vidéos de lui, Kevin et David au grand public; Elijah a crée l'une des personnalités de Kevin (La Bête) quand il a tué le père de ce dernier, qui était dans le même train que David)
    . Sur la structuration du récit, c'est là que "Glass" déçoit un peu par moments, avec 3 parties distinctes de qualité différente, et laissant trop peu de place à l'action. La première est très rythmée et plaisante spoiler: (on suit la future confrontation entre David et Kevin, qui a kidnappé des cheerleaders; David fait la loi (en tant que "Le Superviseur", face aux jeunes qui font des happening violents pour le buzz; David travaille avec son fils Joseph et on apprend que sa femme est morte à cause d'une leucémie)
    , la seconde en format huis clos s'étire beaucoup trop en longueur et souffre d'un excès de bavardages et d'une caméra qui se focalise trop sur les multiples personnalités de Kevin au détriment des autres, et la troisième, logique dans son déroulé spoiler: (qui fait hélas craindre l'absence de suite au projet)
    , pâtit de l'unicité du lieu. Heureusement, la mise en scène est soignée et les acteurs font le boulot de belle manière, à l'image d'un James McAvoy excellent dans tous ses rôles. Au final, "Glass" est pas toujours maîtrisé au niveau du rythme et on voit le petit budget à l'écran, toutefois, il peut s'appuyer sur un scénario solide et intelligent, un visuel de qualité et une distribution remarquable.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    589 abonnés 2 705 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2023
    Glass est une réussite totale et vient offrir un magnifique conclusion à ce triptyque étonnant centré sur les super héros. Shyamalan sait de quoi il parle !

    http://www.lavisqteam.fr/?p=40344

    https://www.cineserie.com/dossiers/gros-plan/gros-plan-shyamalan-dincassable-a-glass-le-mythe-du-super-heros-2273926/amp/

    https://hitek.fr/actualite/glass-film-night-shyamalan-connection-autres-longs-metrages_39650
    Shelby77
    Shelby77

    139 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2019
    Bonne surprise après un "Spilt" en dent de scie. Super film qui conclu la trilogie magistralement. Shyamalan est vraiment doué et il a su s'entourer de trois excellents acteurs sans compter tous les autres qu'il a fait rejouer 17 ans après "Incassable". Sa capacité à fusionner les deux films est bluffante. Il prend tout le monde à contre-pied avec ce troisième opus de sa trilogie. Bravo !
    kal-el 02
    kal-el 02

    96 abonnés 843 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2019
    Split était une surprise et une réussite,tant par le fait que James McAvoy m'a impressionné mais aussi par la qualité du scénario et des personnages.Glass réunit les 3 protagonistes de Split et Incassable pour nous offrir une conclusion à une trilogie super héroïque façon Shyamalan. Willis,Jackson et McAvoy sont réunis à leur dépens dans un hopital psychiatrique afin de "soigner" l'extraordinaire,les cacher aux yeux du monde. Les détails dissimulés dans les trois films ont alors une importance cruciale pour l'avancée de l'histoire,peut être un peu trop,étirant un film qui est déjà à mon gout assez lent.Malgré ce problème de rythme,l'histoire prend peu à peu ses marques pour arriver au final,un peu tiré par les cheveux,mais tout de même réussi. Le film n'est pas sans défaut mais conclut de manière honnête cette trilogie.
    David F
    David F

    30 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 janvier 2019
    J'ai vu le film hier au cinéma, je n'ai pas été vraiment emballé par le film dans toute son intégralité. Heureusement qu'il y avait l'acteur de Split qui tient un rôle vraiment glaçant, celui d'un Schizophréne aux multiples personnalités. J'aime bien les films qui durent mais celui-ci était vraiment trop long pour ce qu'il proposait, par moment c'était agaçant, ennuyant et j'en passe. Split méritait son 5 sur 5, celui-ci je lui met un 2.5 sur 5 quand même car ça m'a fait plaisir de revoir Patricia et la Bête.
    SuperJS
    SuperJS

    22 abonnés 193 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 février 2019
    Si on est fan des dialogues incessants et tortueux, d’un univers oscillant entre fictif et réalité, alors on appréciera peut-être le style. Si on recherche un peu d’action et des combats comme vendus promis dans la bande annonce, on ira se faire piéger deux heures en salle à s’ennuyer gravement vu les lenteurs et longueurs des plans... A éviter absolument !!
    Kiwi98
    Kiwi98

    242 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2019
    « Glass ». Un titre évocateur pour souligner la conclusion d’une trilogie démarrée il y a, désormais, dix-neuf ans. Et justement, pour saisir la beauté de ce geste, il faut remonter aux origines, à « Incassable », sorti en l’an 2000. Déjà, M. Night Shyamalan saisissait, via sa radicalité, l’être-là, imposant d’emblée sa patte descriptive en proposant une alternative au manichéisme sous-jacent. Dans « Split », sorti en 2015, le cinéaste mettait l’être face à sa surpuissance, au sein des dédales ravagés de l’inconscient. En réunissant ces deux longs-métrages, Shyamalan paraît donc à son acmé, bouclant un projet dont il rêvait depuis tant d’années. Abordant avec radicalité ce cross-over à 180°, le réalisateur nous emmène de l’autre coté du miroir, où se trouve une réunion entre un corps incassable, une créature mi-homme, mi-bête, et une intelligence supérieure. À l’instar d’« Incassable » et « Split », « Glass » aurait aisément pu se constitué à la manière d’un vaste film d’action. D’ailleurs, durant la première demi-heure, on s’y croirait : héros iconisés, situations inquiétantes et rythme entrainant sont au rendez-vous. Sauf que Shyamalan a plus d’amour pour la psychanalyse que pour la bombe.

    Le long de sa carrière, Shyamalan a tissé une recherche quasi anthropomorphique sur la croyance. Pourquoi croire ? En quoi croire ? Ce sont des questions que l’on retrouve aussi bien dans « Incassable » que dans « Signes ». Ici, vu l’angle des super-héros, la problématique pourrait être la suivante : pourquoi croire en une fiction ? Forcément, poser une telle question au sein d’un film revient à le casser, à le fissurer. Et fréquemment, « Glass » dialogue littéralement avec son spectateur, passant aussi bien par le regard caméra que par la vue subjective. Et cela s’entend notamment dans le combat final, opposant David Dunn à la Bête, où lors d’une séquence, les deux se saisissent mutuellement, tandis que la caméra épouse tantôt le point de vue de l’un et de l’autre. Qu’en tirer ? Les deux personnages ne se battent pas l’un contre l’autre, mais contre la caméra, contre la fiction, et l’idée qu’ils sont condamnés à subsister en tant que rôle. Et un autre élément, des plus ingénieux, vient embellir l’enveloppe fictionnelle : le surcadrage. Le long de « Glass », il y en a quasiment partout, et cela, notamment, dès le premier plan, où Patricia, une des vingt-quatre personnalités de Kevin Wendell Crumb, apparaît derrière une vitre brisée. Et autre fait, Ellie Staple, la psychiatre, constamment représentée à travers son reflet.

    Le verre. Une notion redondante illustrant néanmoins un des aspects les plus implicite de « Glass ». Si le film s’appelle ainsi, ce n’est pas seulement en référence au personnage d’Elijah, mais c’est surtout un renvoi direct à la notion d’image. Elles sont ici de véritables spectres, car chaque personnage, face à l’enfermement, se calfeutre dans sa propre image, notamment David Dunn, face auquel reviennent fréquemment des séquences (dont une inédite) d’« Incassable ». Les trois personnages principaux de « Glass » ne sont donc plus à considérer comme des être-là, ni comme des êtres surpuissants, mais comme des images d’eux-mêmes. Mais que serait la valeur d’une image sans spectateur ? Pour répondre à cette question, Shyamalan fait intervenir dans le récit le fils de David Dunn, la mère d’Elijah, et une ancienne victime de Kevin Wendell Crumb. Chacun fait alors office de public, voire de guide, pour ces images en pleine décomposition. Et ne parlons pas des nombreux plans pris depuis des caméras de vidéo surveillance, ouvrant l’acte final du film.

    //Spoiler//) Se targuant d’une solide mélancolie, « Glass » se plonge également dans la crise existentielle de ses protagonistes. Pour se faire, il reprend un code récurent aux comics : celui du cross-over. David Dunn, Elijah et Kevin Wendell Crump sont enfermés à seulement quelques mètres d’écart, exposés à eux-mêmes, facteur suggérant à lui seul la possibilité d’un capharnaüm. Ainsi, chaque image marque un cheminement vers l’affrontement final. Ludique, « Glass » articule, en ces vingt dernières minutes, une brutalité allant crescendo, passant par l’exécution de ses personnages. Une phase nécessaire appelant, plus que jamais, l’intention. Car c’est ainsi que le trio se libère de l’image, pour exister dans la mémoire de ses spectateurs. Opérant alors une subtile mise en abime, le film mène sur les voies de l’introspection, en posant, directement et plus que jamais, la question de la valeur de la fiction. (//fin de spoiler//

    Autant en finir : rarement le cinéma de M. Night Shyamalan aura fait preuve d’une telle noblesse. Troublant les regards pour mieux couper les faux-semblants, « Glass » dresse un véritable triptyque voué à l’image, exploitant totalement la sensibilité de son médium. Velouté par sa photographie classieuse, et aiguisé par son montage sophistiqué, le film établie donc, directement, un contact faisant éclater la vitre le séparant de son public, à l’image du traquenard d’Elijah. Une vision assez solide, comme du verre blindé, pour « s’agripper à la lumière ».
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