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    L'Ombre de Staline
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    193 critiques spectateurs

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    velocio
    velocio

    1 158 abonnés 3 020 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 juillet 2020
    Des amis qui étaient allés voir ce film lui avaient trouvé de l'intérêt malgré une réalisation qu'ils qualifiaient de trop classique, voire académique. Un avis que je ne partage pas du tout, au point, même, d'avoir regretté assez souvent qu'il ne soit pas davantage classique, voire académique. Personnellement, je qualifierais plutôt ce film de ratage presque complet (Il y a, par moment, des scènes réussies) et je pose la question : comment peut-on arriver à faire un film aussi ennuyeux sur un sujet aussi fort. Pourquoi opter pour une réalisation aussi léni(ne)fiante ? (J'ai honte de ce jeu de mot, mais, après tout ... !). On a de gros regrets quand on pense à ce que Sergei Loznitsa aurait fait d'un tel sujet !!! Pour terminer, un tout petit détail : on est en 1933, en URSS, et on voit passer une Citroën traction avant, un véhicule dont la construction a commencé en 1934 !
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    304 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juillet 2020
    J’ai trouvé ce biopic dramatique pas terrible. Je suis extrêmement déçu par le peu d’analyse politique de ce film. On se contente de nous montrer des faits sans les replacer dans leur contexte, afin de les comprendre. Le pourquoi cela s’est passé n’est pas non plus expliqué et bien sûr les conséquences non plus. J’ai donc trouvé un peu déplacé, le jugement de valeur porté sur l’ensemble du bloc Soviétique par rapport au monde occidental, alors qu’il n’y a aucun recul pris. On va voir ce que va donner ce terrible épisode de l’histoire Soviétique qu’est l'Holodomor. Pour ceux qui ne savent pas, il s’agit d’une période de famine allant de 1931 à 1933. Staline était fortement mis en cause pour l’avoir provoqué à des fins politiques. Sortir d’un film de 2h, et se rendre compte qu’on doit faire des recherches tellement le sujet principal est survolé, ça montre qu’on passe à côté de quelque chose. En réalité, la Holodomor sera montrée mais dans un aspect vraiment cinématographique. L’image sera terne, et on enchainera les plans dramatiques. Il y en a des très marquant, qui alertent sur l’horreur de cette situation, et d’autres qui penchent vers le misérabilisme. En réalité, on sera surtout centré sur Gareth Jones. Au passage, James Norton est très bon dans ce rôle. Je dois vous avouer que je me suis aussi pas mal ennuyé. Le film met un temps considérable à ce lancer, prend de l’intérêt quand il est en Ukraine, et redescend par la suite une fois son observation finie.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 14 juillet 2020
    Georges Orwell nous prévient au début : il faudra lire entre les lignes. Histoire de nous dire que les thèmes abordés de la vérité, du copinage entre élites, du lanceur d’alerte sont encore vivaces aujourd’hui. Malheureusement, ce film ne nous fera pas réfléchir, encore moins comprendre ou ressentir.
    Seulement une description assez plate du combat d’un homme qui, dans la vraie vie, était sûrement d’un courage incroyable.
    Le méchant aux mœurs douteuses et au peignoir de soie, la femme brillante mais froide, le gentil naïf et brave… Les personnages sont tellement stéréotypés qu’on s’ennuie rapidement.
    On aurait pu espérer en apprendre sur l’Holodomor, mais on sera déçu. Mr Jones part enquêter sur la réussite industrielle de l’URSS. Le film nous dit plus ou moins que l’URSS se nourrit sur du blé confisqué aux Ukrainiens. Mais est-ce que ça suffit vraiment à répondre à la question de « l’argent de Staline » ? Et par quels mécanismes le régime en est-il arrivé là ? Mille questions se posent sur cette période et ce drame, mais le travail d’investigation du journaliste s’arrête sur le caractère immoral de la famine. Sûrement une énorme découverte pour l’époque, mais pas pour nous si on se souvient de nos cours du collège. D’ailleurs, à quoi correspondent les chiffres dont il parle quand il dit : « the numbers just don’t add up », ou bien « Stalin’s gold » ? Pas de réponse, il faut juste que le spectateur accepte que Mr Jones se doute de quelque chose concernant l’URSS. Mais ce qu’il a concrètement étudié pour soulever ces questions, on ne le saura pas.
    Et même pour saisir l’horreur de la famine, pourtant filmée pendant loooongtemps, le film échoue. Il s’intéresse très peu aux victimes, à part pour monter crescendo dans le gore. On ne voit que Mr Jones encore et toujours.
    Enfin, on aimerait en savoir plus sur le personnage de Duranty : spoiler: pourquoi couvre-t-il le régime, qu’a-t-il ressenti quand il a découvert lui aussi la vérité etc. A part « on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs » et le fait qu’il soit très très méchant (et en plus il se drogue et il participe à des partouzes c’est dire s’il est méchant)
    , on en saura pas plus sur ce qui le motive. Le film juge, il ne cherche pas à comprendre.
    Donc, aucun intérêt artistique ni historique. Passez votre chemin.
    Yann C.
    Yann C.

    23 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 juillet 2020
    Il est passé à côté du sujet. Plutôt que de montrer, de longues scènes avec des personnages stéréotypés, il aurait été bien d’en dire plus sur la situation du pays et de faire un vrais travail de fond.
    Jacotre
    Jacotre

    2 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juin 2020
    Noir, c'est noir ! Ce film décrit avec un terrible réalisme l'un des nombreux crimes de Staline qui obtient sans conteste le titre de tyran sanguinaire : la famine délibérément imposée qui tua quatre millions d'Ukrainiens, au débit des années 1930. Nombreux sont celles et ceux qui, pour se dédouaner de leur silence d'alors, affirmèrent n'avoir pas su. L'action courageuse de Gareth Jones, ce journaliste qui n'hésita pas à se rendre sur le terrain, montre que l'on pouvait savoir, si on voulait ouvrir les yeux. On ne sort pas d'un tel long métrage avec une vision optimiste de notre monde. D'autant que l'actualité nous montre que rien n'a vraiment changé, des massacres se déroulant régulièrement au Rwanda, en Syrie ... sans que nous daignons les regarder en face. Une leçon du passé qui éclaire le présent ! Réalisation qui, pour plomber le spectateur, reste salutaire.
    AMCHI
    AMCHI

    5 007 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 décembre 2021
    Voilà un film qui traite d'un sujet fort mais comme souvent avec Agnieszka Holland je trouve que sa mise en scène pas assez puissante par rapport à son histoire, voire pas assez vivante.
    L'Ombre de Staline traite de la terrible famine qui sévit au début des années 30 en Ukraine durant le régime stalinien, du communisme totalitaire et inhumain.
    Cela est vu par le prisme de Gareth Jones, un journaliste gallois qui a réellement vécu et qui tenta en vain de faire connaître au monde l'existence de millions de morts du à la faim, à cause d'un régime qui appliquait ses principes de manière radicale, quitte à sacrifier une partie de sa population.
    L'histoire est bonne, mais le film ne parvient pas à rendre passionnant son scénario. L'horreur de cette famine n'est que brièvement exposée, nous montrant finalement que peu d'endroits touchés par celle-ci. Du coup l'impact de cette dénonciation n'a pas la force voulue.
    C'est bien joué, c'est correctement filmé, c'est intéressant mais L'Ombre de Staline ne nous marque pas. Tout était là pour du cinéma magnifique, mais on ne ressent pas grand chose.
    P.S. : A signaler toutefois un titre français plus malin que l'original.
    Pascal I
    Pascal I

    660 abonnés 4 042 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2021
    Un génocide traité quasiment qu'avec les images (marquantes), les non-dits (explicites) dans des enjeux géopolitiques à n'importe quel prix. Traitement comme un rouleau compresseur, au fur et à mesure, avec toute la "candeur" occidentale de l'époque d'un monde qui s'écroulera par la suite. Dommage que la mise en place soit si longue pour ne laisser qu'assez peu de place au final sur la tragédie, la "tolérance" ou du "on ne veut pas voir". 3.5/5 !!! Réussi.
    Hotinhere
    Hotinhere

    410 abonnés 4 728 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2021
    Tiré de l’histoire vraie d’un lanceur d’alerte qui dénonça la famine qui a décimé l’Ukraine dans les années 30, un polar historique glaçant mais un peu trop démonstratif, porté par l’interprétation séduisante de James Norton.
    Santu2b
    Santu2b

    213 abonnés 1 782 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2020
    "L'ombre de Staline" raconte l'histoire vraie de Gareth Jones, journaliste précaire mais ambitieux qui après avoir interviewé Hitler se rend en URSS pour faire de même avec Staline. Rélisé par Agnieszka Holland, le film a fait l'objet d'une conséquente documentation et d'une remarquable reconstitution. On y relève également quelques bonnes idées comme le contraste avec George Orwell. En somme, "L'ombre de Staline" représente un morceau d'histoire sincère et souvent passionnant, notamment en ce qui concerne l'Holodomor, famine ukrainienne de 1932-1933. L'ensemble reste toutefois conventionnel, comporte quelques longueurs et peine à susciter de la tension, malgré la gravité des faits qu'il énonce. Peu d'éléments s'avèrent vibrants, ce qui empêche l'oeuvre de se hisser au rang de grand film historique
    Chris58640
    Chris58640

    183 abonnés 725 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2020
    Le film de la cinéaste Agnieszka Holland est la bonne surprise du moment. Alors c’est sur, ce n’est pas forcément un film très facile d’accès, le sujet traité est horriblement lourd et (peut-être) encore polémique, certains passages sont difficilement soutenables, le film est parfois un peu austère, voire même un peu nébuleux mais quand même, c’est une belle leçon d’histoire et de journalisme qu’elle propose. Long de deux heures, son film est en trois parties, la partie du milieu, le fameux voyage en Ukraine étant de loin le plus court et le plus fort. Holland s’essaie à quelques effets un peu audacieux, elle utilise le son notamment de façon intéressante, à plusieurs reprises des scènes muettes s’étirent, seulement rythmée par un bruit de fond mécanique (une pendule, un bruit de mastication, le bruit de rails d’un train). En faisant durer ces scènes un tout petit peu au-delà du nécessaire, elle distille une ambiance, celle du silence, du secret, du non-dit qui sont omniprésents en Union Soviétique. Sa musique est intéressante aussi, bien utilisée (même si parfois elle est un peu forte), elle utilise le flou, joue un peu avec sa caméra, tente des passages à l’épaule comme reporter de guerre, tout cela est pertinent et tombe souvent juste. « L’Ombre de Staline » peut paraitre un peu long sur la fin, surtout que je ne m’attendais pas à ce que la partie « après l’Ukraine » soit si développée. Mais si le passage ukrainien est le plus fort, toute la dernière partie est la plus instructive, historiquement parlant. En bref, dans sa forme le film d’Agnieszka Holland est réussi. Il doit aussi beaucoup son casting et à James Norton, qui compose un Gareth Jones très sobre, sérieux et dont les failles ne sont jamais occultées ou cachées. Vanessa Kirby et surtout Peter Sarsgaard incarnent de seconds rôles qu’on aurait peut-être aimés plus ou mieux développés, celui de Walter Duranty notamment. Ce correspondant du NY Times à Moscou, dont on ne saura jamais très bien quel but il poursuit, quelle conception étrange du journalise est la sienne, on manque de clef pour bien le cerner, et il restera un peu énigmatique jusqu’à la fin. Le scénario de « L’Ombre de Staline » est à la fois une ode au journalisme d’investigation et un éclairage sur le secret de mieux gardé (et très longtemps occulté, nié) de l’URSS : l’Holodomor. Gareth Jones est un journaliste au statut un peu étrange, il travaillait pour le Foreign Office Britannique, ce qui est un mélange des genres tout à fait bizarre et pour tout dire, assez malsain. Ce double statut de journaliste et diplomate lui permet de mette un pied à Moscou sans qu’on lui permette de loger ailleurs que dans un Hôtel désigné, sans qu’on lui permette de quitter la ville, et avec des agents le suivant partout de façon ostentatoire, histoire qu’il sache très bien où il ne doit pas mettre les pieds. Et pourtant, il réussi à arriver jusqu’en Ukraine, à fausser compagnie aux autorités pour aller voir lui-même ce qui se trame dans le grenier à blé de Staline. Revenu difficilement de son périple, il se heurte aux autorités de l’URSS, ce qui est logique, spoiler: mais aussi à la cécité du monde occidental, et ça c’est historiquement intéressant et très bien vu
    . Quoi qu’on en dise, les occidentaux sentent déjà qu’ils vont avoir besoin de l’URSS dans la décennie qui commence, et même s’ils sous-estiment gravement le danger nazi, ils ne veulent pas se rajouter un ennemi en la personne de Staline, pas à ce moment là de l’Histoire. Et puis il y a les sympathisants communistes de l’Ouest, qui ne peuvent pas (et qui ne veulent pas) admettre que leur idéologie est mort-née, que leur modèle est sans espoir. En réalité, ce que le film de Holland nous apprend, c’est qu’il ne sert rien d’avoir raison trop tôt : Gareth Jones à juste 40 ans d’avance sur ce que le Monde est prêt à entendre. La Vérité, puisque ce mot est prononcé plusieurs fois tel un mantra par Jones, est aussi une question de timing, certaines sont audibles un jour, inaudibles le lendemain et inversement. C’est une réflexion intéressante à faire, pour tous les journalistes et les apprentis journalistes du XXIème siècle. Le film d’Agnieszka Holland met des images sur l’Holodomor, ce qui a rarement, je crois, été fait au cinéma. Qu’est ce que c’est ? C’est plusieurs millions de morts de faim dans une région fertile, au cœur de l’Europe, en plein XXème siècle. Tout le blé ukrainien était envoyé hors d’Ukraine, c’est cela l’Or de Staline. C’est quoi mourir de faim ? Le film n’a pas besoin de s’appesantir trop longtemps pour bien le faire comprendre, c’est manger de l’écorce quand il n’y a plus d’épluchures ou d’animaux, c’est manger de la terre, c’est balancer vivants dans les fosses communes les enfants qu’on ne pourra nourrir, et même parfois faire bien pire que cela. Comment cette vérité là aurait-elle pu être entendue en 1933, au sein d’un pays qui se voulait un puit d’espérance ? Gareth Jones a vu (il a même subit la faim), mais ce qu’il avait vu, personne ne voulait le voir, l’entendre, le savoir ou même juste se le figurer. « L’Ombre de Staline » n’est sans doute pas le block buster de l’été, et parfois il peut paraitre un peu nébuleux, un peu incomplet, un peu frustrant sur tel ou tel personnage, mais pris dans son ensemble, c’est un film fort, très fort, et qui mérite franchement le déplacement.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    127 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2024
    Excellent film, glaçant voire traumatisant. Agnieszka Holland porte à l'écran l'histoire du journaliste gallois qui fit connaître au monde entier la terrible famine de l'Holodomor, en Ukraine, dans les années 1930, mise en place par Staline et le Parti Communiste... Qui a fait plusieurs millions de morts !

    Le film est brillant par son scénario et sa mise en scène : sa reconstitution du Moscou soviétique est fascinante, avec ces journalistes occidentaux épiées par le Kremlin, contraints à l'isolement, pour ne pas découvrir l'envers du décor dans les provinces de l'URSS, ou ces assassinats douteux, clairement commandités par Staline et ses séides...

    James Norton, que je découvre avec ce long métrage, est absolument génial, il rend son personnage de journaliste intègre et jusqu’au-boutiste très attachant, par sa finesse et sa vivacité d'esprit, jamais à cours d'idée pour se sortir d'un chausse-trappe...

    Je salue Agnieszka Holland, qui a le don de s'emparer des sujets difficiles et qui sont remis en cause par la réécriture de l'Histoire, notamment dans la Russie de Poutine, un maître en la matière... Un film que je recommande vivement, par sa grande qualité et en raison du devoir de mémoire. Mais attention, certaines scènes sont presque insoutenables...
    bobmorane63
    bobmorane63

    153 abonnés 1 893 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2020
    De la réalisatrice Agnieszka Holland, je l'avais repéré dans les années 90 ou elle avait mis en scène "Rimbaud Verlaine" avec Leonardo DiCaprio avant le phénomène "Titanic" puis elle a disparu de la circulation en matière cinéma mais c'est dans une mini série récente intitulé "The First" avec Sean Penn ou je la remarque en faisant du très bon travail. Puis, elle revient au cinéma avec "L'ombre de Staline" qui aurait pu ètre un super film mais la première demi heure m'a fait peur se croyant dans un film d'espionnage avec quelques plans qui laissent a désiré comme les scènes avec les prostitués. La suite est plus intéressante ou le personnage principal découvre lors d'un voyage en Russie un peuple qui souffre de la misère, la faim, des comportements de l'armée de Staline se comportant indignement avec les gens et le héros fuyant tout ça et voulant faire éclater la vérité. Un film dans la globalité pas mal (mais pouvant mieux faire) avec de très bons comédiens parlant Anglais ou Russes comme les interprètes principaux James Norton, Vanessa Kirby ou Peter Sarsgaard et un scénario instructif.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 576 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2021
    Gareth Jones en 1933 se rend à Moscou pour essayer de comprendre comment la jeune République Soviétique s'y prend pour être aussi prospère alors que l'Europe peine à sortir de la crise et que les dictatures gangrènent le continent. Il comprend très vite en se rendant en Ukraine au risque de sa vie que derrière la promesse collectiviste communiste se cache l'exploitation jusqu’à la mort de la population ukrainienne. L'Ukraine, grenier à blé de l'URSS avec son sol fertile, produit les denrées alimentaires pour tout le pays alors que les ukrainiens eux-mêmes meurent de faim par millions allant jusqu'au cannibalisme pour leur survie. De retour au Royaume Uni, il décide de raconter ce qu'il a vu, mais personne ne veut l'entendre. Les hauts responsables européens vantent le modèle soviétique, aveuglés par les visites d'états organisées par le régime lui-même. Pire que tout, Walter Duranty, son compatriote et journaliste comme lui, en tant que correspondant du New York Times rédige des articles élogieux sur le régime. Titulaire du Pulitzer personne ne remet en cause ses articles; quelques années plus tard, son imposture sera démasquée mais son prix jamais retiré.
    L'intérêt premier du film est qu'il vient percuter l'actualité. Gareth Jones est un lanceur d'alerte avant l'heure. Aujourd'hui oublié et ignoré de son vivant, quelle injustice alors que les usurpateurs ont vécu grassement et sont restés dans l'Histoire. Ce film est une vraie leçon pour la presse et la démocratie. J'avais découvert au cinéma la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland en 1990 avec "Europa Europa" et content de la retrouver toujours aussi militante 30 ans plus tard. Super documenté, son film est un témoignage utile même s'il cède trop souvent à la facilité et à la démonstration. L'académisme passe encore, mais là, elle force le trait à outrance et le manque de subtilité jalonne tout le film.
    A voir tout de même pour son sujet et la force du propos; même s'il manque de cinéma dans ce film
    tout-un-cinema.blogspot.com
    ned123
    ned123

    124 abonnés 1 660 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2022
    J'ai vu un film... d'une puissance émotionnelle inouïe qui évoque les années noires du pouvoir de Staline (toutes en fait...). On découvre une leçon d'Histoire de quelque chose que l'on avait appris et qui est passé quelque peu sous silence à cause de l'émergence, à la même période, d'un monstre qui allait créer le Chaos et prendre le pouvoir de manière brutale. Là, ce n'est pas Hitler, c'est Staline, autre monstre à sang froid qui va sacrifier son peuple pour montrer que la révolution bolchevique est un succès. c'est glaçant. La reconstitution de l'époque est époustouflante. Et ce film a le mérite de montrer comment se forge l'histoire... Car pendant tout le conflit avec l'Allemagne Nazie, le front était uni avec les Alliés. Pas de place pour le sentimentalisme. Voilà, pendant toute son histoire, le communisme a été une imposture, et cela a commencé dès le premier jour. Cette histoire est vraie, le destin des personnages tragiques et de ce peuple Ukrainien dramatique. A regarder ce film, on peut s'interroger sur le fait de savoir si une histoire "honnête" est possible, et s'interroger, c'est interroger les consciences... Enfin, il est essentiel de rappeler que certains Hommes, certains journalistes s'engagent dans la vérité au péril de leur vie... Gareth Jones est de ceux-là, tout comme Daniel Pearl dont on célèbre aujourd'hui l'anniversaire de son assassinat.
    tupper
    tupper

    115 abonnés 1 302 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2020
    Un zoom sur une période et des faits rarement traités. Didactique, les enjeux politiques et humanitaires sont clairs et personnes à l’est comme à l’ouest n’est épargné. Esthétique, la photo est remarquable. Le film ne souffre finalement que d’une partie centrale (le périple en Ukraine) un peu creuse qui casse la dynamique.
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