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    Leave No Trace
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Leave No Trace" et de son tournage !

    De la réalité à la fiction

    Leave No Trace trouve son origine dans une histoire vraie qui s'est déroulée à Portland. Une fille et son père ont été découverts alors qu'ils vivaient depuis 4 ans dans la réserve naturelle qui borde la banlieue de la ville. Ils ne s'y aventuraient que pour récupérer la pension d'invalidité du père et y acheter ce qu'ils ne pouvaient pas faire pousser. Malgré ces conditions de vie singulières, l'adolescente était en bonne santé et avait un niveau scolaire supérieur aux gens de son âge. Après avoir été placés dans un hara où le père pouvait travailler, le duo a disparu dans la nature.

    Adaptation

    Si Leave No Trace s'inspire d'une histoire vraie, il s'appuie en réalité sur le roman de Peter Rock qui, fasciné par le mystère qui entoure ce père et sa fille, en a tiré une fiction où il imagine des détails impossibles à connaître. Ce sont les productrices Linda Reisman et Anne Harrison qui ont proposé ce roman à Debra Granik et sa collaboratrice de longue date, Anne Rossellini.

    L'enjeu narratif

    Il n'y a pas de "méchant" dans Leave No Trace. Selon la réalisatrice, cette absence de menace directe n'empêche pas le film de résonner fortement avec le spectateur. La force antagoniste n'est pas personnifiée mais est tout de même présente : il s'agit de la pression de se conformer à la norme sociale, de survivre hors du monde dit "civilisé". "Les enjeux sont aussi liés à la relation complexe entre Tom et son père. Après leur expulsion du parc, où ils avaient un mode de communication et de structure qui leur convenait, ils sont plongés dans un autre monde qui les oblige à en apprendre plus l'un sur l'autre. Tom est curieuse, une vraie Pandore, et Will sent que cette curiosité l'éloigne de lui, ce qui les séparera. C'est quelque chose d'universel et chacun a sa façon de l'aborder puisque grandir peut vouloir dire se séparer de celui ou celle auprès de qui on a grandi. Ces enjeux sont énormes : cela peut être extrêmement difficile".

    Filmer la marginalité

    Debra Granik s'exprime sur son film : "Il y a toujours eu, et il y aura toujours, des conteurs d'histoire qui se demanderont ce qu'il se passe à la marge, ce qu'on ne raconte pas souvent ? C'est parfois vu comme non conventionnel, de ne pas avoir de sexe ou de violence dans un film. [...] Ils créent la vie qu'ils veulent vivre. Je suis remplie d'admiration pour ces choix qui vont à contre-courant, parce que ceux qui les vivent ont trouvé, ou créent, une façon de vivre qui va à l'encontre de tout ce qu'on nous a appris. Il y a une citation de Tolkien dont je suis tombée amoureuse pendant ce tournage "ceux qui errent ne sont pas tous perdus". Beaucoup de gens cherchent des alternatives… Et ça me donne de l'espoir."

    La forêt

    Après la forêt des Ozarks dans le Missouri de Winter's Bone, la réalisatrice Debra Granik nous emmène dans les forêts et les enclaves rurales isolées de l'Oregon et de l'État de Washington. Un environnement qui l'a fascinée : "Les films qui se situent dans une région spécifique ont une façon unique de nous parler et cette histoire est inextricable du Pacific Northwest. Il était facile de se projeter dans le lieu, d'imaginer le fond de ce voyage, et qu'il serait extrêmement photogénique."

    Sanctuaire

    La seconde moitié de Leave No Trace a été tournée dans Squaw Mountain, un ancien camping qui est maintenant une enclave hors du temps, nichée dans une vallée d'Oregon qui abrite les derniers arbres du coin, comme l'explique Debra Granik : "Les entreprises ont abattu tous les arbres environnants. [...] Il n'y a plus rien pour arrêter le vent à des kilomètres à la ronde et les arbres tombent les uns après les autres. C'est une communauté qui se bat pour garder une vie un peu bohémienne."

    Shakespeare

    Pour le duo formé par Will et Tom, la réalisatrice est allée chercher du côté de Shakespeare et des personnages de La Tempête, Prospero et Miranda, un duc déchu et sa fille qui se retrouvent sur une île déserte : "Je suis très attirée par la façon dont les classiques content les relations humaines, la façon dont les gens se complètent. Les personnages de cette histoire prennent soin l'un de l'autre, et leurs pensées se croisent pour grandir dans la tête l'un de l'autre. Dans cette relation parent-enfant, parfois Tom doit prendre le rôle de l'adulte. Parce que son père a ses propres problèmes psychiatriques. Son rôle à lui c'est de tenter de lui apprendre tout ce qu'il sait d'utile".

    Vétéran

    À travers Will, la réalisatrice s'intéresse au sujet des vétérans qu'elle avait déjà abordé dans ses films précédents : "Je trouve les vies de vétérans très intéressantes, en particulier la façon dont la guerre affecte leurs vies à leur retour. Cela fait longtemps que les guerres en Irak et en Afghanistan ont commencé, les civils commencent à oublier. Mais les vétérans ne le peuvent pas."

    Trouver Tom

    La Néo-Zélandaise Thomasin Harcourt McKenzie, vue dans Le Hobbit : La Bataille des cinq armées, est arrivée sur le projet via une vidéo d'audition envoyée aux directeurs de casting Kerry Barden et Paul Schnee. Bien que ses essais aient marqué la réalisatrice, celle-ci était rebutée à l'idée d'engager une actrice qui ne soit pas originaire de la région. Mais après avoir auditionné de nombreuses autres comédiennes, en vain, l'équipe s'est tournée vers McKenzie.

    Man vs wild

    Lors de la préparation du film, l'équipe a rencontré le Dr Nicole Apelian, originaire de Portland, qui a notamment étudié des Bushmen du Botswana, premiers habitants de l'Afrique australe. Ayant elle-même survécu dans la nature pendant 57 jours seulement équipée de son couteau et de ses talents, elle a enseigné des techniques de survie à Ben Foster et Thomasin McKenzie, comme faire du feu ou trouver de l'eau alors qu'il n'y a pas de source visible. 

    Durant les repérages dans le Forest Park à Saint-Louis dans le Missouri, des rangers ont montré à la production des endroits où des habitants étaient restés cachés pendant longtemps. Cette dernière est aussi entrée en contact avec un homme qui a vécu 3 ans dans un parc voisin.

    Musique folk

    On peut croiser dans la deuxième partie du film deux musiciens contemporains de folk, Michael Hurley, une légende de la scène folk de Greenwich Village dans les années 60 et Marisa Anderson, une musicienne locale connue sur la scène nationale. "[Hurley] est au centre de la fin du film. La musique qu'il joue est très appréciée dans la région. Hurley vit à Astoria, dans l'Oregon, des amis de la production nous l'ont recommandé. Marisa le connaissait professionnellement, et elle l'a contacté. Elle est elle aussi une musicienne prolifique et douée", explique la réalisatrice.

    Retrouvailles

    Debra Granik retrouve l'acteur Isaiah Stone huit ans après Winter's Bone, où il interprétait le petit frère de Jennifer Lawrence.

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