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    Mes Provinciales
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mes Provinciales" et de son tournage !

    Naissance du scénario

    Le scénario du film, qui raconte des histoires d’étudiants en cinéma, a plusieurs sources qui se sont cristallisées. En premier lieu l'expérience personnelle de Jean-Paul Civeyrac, puisque le cinéaste a étudié à la Fémis et y a dirigé le département réalisation. En second, les petites fictions réalisées pour le site d’Arte, « Blow Up », dans lesquelles il a mis en scène des personnages parlant de cinéma — par exemple, « Une heure avec Alice », avec Adèle Haenel et Grégoire Leprince-Ringuet, à partir des Amours d’une blonde de Milos Forman. Enfin, il y a aussi la découverte de La porte d’Ilitch de Marlen Khoutsiev. Civeyrac précise :

    "Ce film, qui m’a ébloui, est l’histoire d’une amitié entre trois jeunes garçons au départ de leur vie. Je l’ai vu en juin 2016 ; en juillet, je commençais à écrire. En imaginant un récit en forme d’éducation sentimentale, je voulais parler de cinéma, d’amitié, d’amour et de politique aussi, et réaliser un film un peu comme un premier film, dans une urgence — même si, bien entendu, il n’aurait pu être ce qu’il est devenu sans l’expérience de tous mes films précédents."

    Une envie

    Mes Provinciales est lié à la rencontre entre Jean-Paul Civeyrac avec Frédéric Niedermayer, son producteur. Tous les deux avaient envie de faire un film peu onéreux, qui pourrait se faire rapidement. Civeyrac a écrit le scénario en deux mois, et quatre mois plus tard, le tournage commençait. 

    Changement de vie

    Comme certains de ses personnages dans Mes ProvincialesJean-Paul Civeyrac a été lui-même un provincial qui est monté à Paris étudier le cinéma. Il habitait près de Saint-Etienne et son arrivée à Paris a été un bouleversement considérable. Le metteur en scène se rappelle : "Vu de Firminy, venir à Paris où je ne connaissais personne, c’était comme aller à Tokyo : c’était la grande aventure ! Mais à la Fémis, une bonne moitié de ma promotion venait de province. Dans la petite bande de quatre ou cinq que nous formions, cela aussi nous rapprochait. On se retrouvait à la Cinémathèque, on dialoguait avec des critiques parisiens qu’on avait lus, des cinéastes qu’on aimait, le monde du cinéma, vécu jusqu’alors depuis la solitude de nos chambres d’adolescents, soudain se concrétisait."

    Signification du titre

    Le titre « Mes provinciales » évoque d'un côté les jeunes filles avec lesquelles Etienne a des relations sentimentales et de l’autre il fait référence à Pascal (notamment à ce qu’il dit de l’imposture, de la pureté des intentions en conformité avec les actes). "Peu à peu, Etienne apprend à ne pas se mentir à lui-même, à ne pas s’illusionner sur ses propres capacités, artistiques et sentimentales. Par exemple, à ne pas s’imaginer fidèle quand il ne l’est pas", précise Jean-Paul Civeyrac.

    Côté casting

    Les acteurs du film sont quasi inconnus. Jean-Paul Civeyrac aime travailler avec ce type de comédiens vierges de leur image et qui ont une grande disponibilité. Le réalisateur explique au sujet de la distribution de son film : "Et à chaque film, ils me donnent la sensation que moi aussi, je suis au début, que je recommence quelque chose. Et, bien sûr, j’ai conscience qu’il y a dans tout ça un petit côté pygmalion. Constance Demontoy, la directrice de casting, a vu énormément de jeunes acteurs, avant de trouver Andranic/Etienne qui vient à la fois du cours Florent et de la Fémis où il suivait le parcours « égalité des chances » en réalisation. Gonzague/Jean-Noël n’avait joué qu’au théâtre, c’est son premier rôle dans un film. Sophie/Annabelle, avait joué dans « À trois on y va » de Jérôme Bonnel. Diane/Lucie était dans « Fou d’amour » de Philippe Ramos. Jenna/Valentina, avait tourné, entre autres, avec René Ferré et Cédric Kahn et également dans la série « Les revenants ». Quant à Corentin/Mathias, il jouait dans « Quand on a 17 ans » d’André Téchiné."

    Mise en scène simple

    Jean-Paul Civeyrac a opté pour une mise en scène simple, économe, transparente, pour que le spectateur oublie la caméra. Le cinéaste a procédé de manière inverse que sur A travers la forêt où il y a dix plans séquences et où la caméra est comme un personnage créant l’espace et la durée. Il raconte : "Dans « Mes provinciales », il n’y a que des plans fixes et des panoramiques (sauf, à dessein, dans les tout derniers plans), avec une caméra qui filme des gens qui parlent, soit en marchant soit en restant assis, parce que j’ai pensé que l’intérêt du film résidait précisément dans ces personnages-là — et donc, ces acteurs-là. Orson Welles racontait qu’on avait demandé à Chaplin : « Pourquoi vos cadres ne sont jamais intéressants ? Et Chaplin avait répondu : « Parce que c’est moi qui suis intéressant ». C’est une réponse qui me semble parfaite."

    Omniprésence de Bach

    L’omniprésence du compositeur Johann Sebastian Bach est une constante chez Jean-Paul Civeyrac. C’est le seul compositeur que le metteur en scène peut écouter tous les jours sans se lasser. Mais s'il a décidé de prêter au personnage d'Etienne ce même goût, c'est aussi parce que, lorsque Civeyrac était enfant, il s'est construit à l’aide d’artistes radicaux tels Godard, Straub/Huillet, Bresson, Pasolini, Genet, Emily Dickinson, etc, et donc Jean-Sébastien Bach. Le réalisateur confie : "Avoir de solides repères me paraît un besoin légitime quand on est étudiant mais ils finissent par écraser tout le reste. C’est avec le temps qu’on apprend à aimer aussi beaucoup d’autres choses, et sans les contradictions qu’on présupposait un peu dogmatiquement. Comme, par exemple, dans le film, cette musique assez sentimentale, associée à l’amour, et qui est de Giya Kancheli."

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