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    Pentagon Papers
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    ikima
    ikima

    2 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2018
    Musique de film, casting, ambiance... aucune fausse note dans ce film qui retrace l’avant watergate avec les Pentagon papers : début des ennuis pour Nixon. Pour moi un film référence . Foncez !
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 24 janvier 2018
    Ce film est probablement le plus mauvais réalisé par Spielberg. Il allie une mise en scène plate et sans génie, des séquences dialoguées interminables. C'est dommage parce que le scénario et ce dont quoi il est tiré avaient tout pour plaire. Le casting est finalement le seul atout du film selon moi. A part cela, c'est un film trop long, trop bavard, et donc ennuyant au possible.
    Eslenya
    Eslenya

    8 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2018
    Liberté de la presse est le maître mot de ce film. Compliqué au début, on ne sait pas trop où Spielberg veut nous amener. Très vite les choses se décantent grâce aux deux figures principales Meryl Streep et Tom Hanks tous deux parfaits dans leurs rôles. A voir
    FREDDY44600
    FREDDY44600

    9 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 février 2018
    Film très lent à démarrer, où on a un peu de mal à comprendre qui est qui, mais avec un dernier quart interessant. Et qui montre que les relations trop proches entre les journalistes et les politiques ne sont pas une invention moderne
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2018
    Malgré la dévotion de certains à l’égard de Steven Spielberg, malgré la qualité d’auteur et de génie du septième art que le réalisateur a su acquérir au fil des années, les dernières projections du cinéaste étaient parfois douteuses de par un talent parfois inscrit aux abonnés absent, en témoigne Le Bon Gros Géant, Cheval de guerre (qui filmé par un autre réalisateur n’aurait pas eu le retour si positif de certains commentateurs) comme Le pont aux espions, sympathique mais trop léger parfois. Il faut donc remonter à Lincoln pour retrouver l’essence du maître.
    Et c’est pas un retour aux racines d’un cinéma majeur, celui des années 70, que Spielberg revient avec un grand film. En maîtrisant un genre de bout en bout, le film d’investigation journalistique, il déploie avec finesse et manière, l’étendue de son talent en appliquant à la lettre la formule qui a fait les plus grands films du genre. On pense évidemment, et par proximité, à Les hommes du président et plus récemment à Spotlight ou les salles de rédaction étaient observées et observables de l’intérieur comme de l’extérieur. S’appuyant évidemment sur un scénario simple mais parfaitement bien construit sur les lignes d’un fait historique réel, Spielberg arrive à cadrer l’ensemble et rendre lisible cette histoire d’investigation comme d’enjeux (la liberté de la presse notamment).
    Thriller politique et historique, pavé critique d’une Amérique dont les fantômes d’un pouvoir politique qui bride la presse fait encore résonnance, Pentagon Papers est un peu de tout ça.
    Si l’arme principale reste le récit, le film est avant tout une démonstration de mise en scène, un retour du maître à son œuvre, de la plus belle des manières, engagé, adulte et tellement cinématographique. Tout semble être condensé dans ce film pour être calqué d’une époque sur la nôtre, celle des sales affaires politiques, du féminisme plus que jamais en tête de l’actualité (qui plus est sur les collines hollywoodiennes) et évidemment critique et défense de la liberté, de chacun tout comme de la presse. Pentagon Papers est vaste et dense.
    Mais le film n’aurait pas la même ampleur sans les prestations XXL de Tom Hanks et Meryl Streep. Comme souvent, ces deux-là savent tout jouer et même si Meryl Streep fait parfois un peu trop du « Meryl Streep » Tom Hanks compose une partition inspirée et une nouvelle fois orginale.
    Leçon de cinéma, qui mêle intelligence et brio de mise en scène Pentagon Papers s’inscrit dans les grands films hollywoodiens avec la manière, et ce par la composition de multiples talents, associés devant et derrière la caméra. Le retour de Spielberg peut enfin être acté.
    requiemovies.over-blog.com
    Cineseba
    Cineseba

    37 abonnés 617 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2018
    « Captivant ! Le film relate un fait historique sur le scandale d’Etat américain autour des rapports et des documents détaillés ultra-secrets, volés et publiés pour faire éclater la vérité et les secrets sur la Guerre au Vietnam et dénoncer les mensonges des gouvernements qui savaient que cette guerre était déjà vouée à l’échec. Le Président Nixon intervient pour que la justice interdise de nouveaux articles. À la fois interessant et complexe, ce film est riche en réflexions sur la place de la presse dans la société et son rapport avec le pouvoir. Le film « Pentagon Papers » est bien d’actualité, la phrase qui m’a le plus marqué dans le film, est : « La presse a été créée pour protéger les gouvernés, pas les gouvernants ». Justement, le réalisateur Steven Spielberg dénonce implicitement que les hommes politiques peuvent mettre en danger la démocratie, la liberté d’expression face aux critiques virulentes du Président Trump à l’égard des médias. Je pense aussi aux journalistes d’investigation qui ont pour rôle de montrer la réalité sur les actions politiques, les nouvelles lois, sur les revers des entreprises par rapport à l’écologie ou aux pays pauvres, par exemple, « Cash Investigation » avec Élise Lucet. Comment alors concilier entre le pouvoir, le devoir d’informer et la liberté d’expression et d’opinion, d’où la question d’objectivité ? Que penser lorsque le pouvoir intervient pour museler la liberté de la presse ? Et, on n’oublie pas les fake news dans les réseaux sociaux. Fascinant, ce film ! Meryl Streep, toujours classe, magistrale, Tom Hanks toujours imposant ! J’ai bien aimé ce film ! Interessante découverte sur un fait méconnu durant la présidence de Nixon ! »
    Blanche G.
    Blanche G.

    8 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 janvier 2018
    un bon film mais quand même je m’attendais à mieux. méryl streep fait « plan plan » je ne l’ai pas trouvée bonne dans son rôle peut-être qu’elle était écrasée par tom hanks peut-être aussi que je n’ai pas aimé la mise en scène. dommage parce que le thème en valait la peine.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 958 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2020
    Fondè sur des faits rèels, "Pentagon Papers" est une oeuvre engagèe parce qu'elle dèfend avec virulence la libertè de la presse! Des journaux qui ont osè dèfier le pouvoir exècutif du gouvernement amèricain, dèfiant par la même occasion Nixon qui garde tout de même un oeil sur le principal instigateur! il en fallait dans la culotte pour publier ces documents classès secret dèfense en pleine Guerre du Vietnam! Une certaine complexitè dans l’intrigue (un scandale finalement peu connu chez nous, sur les ressorts de la guerre au Vietnam) et pourtant ça fonctionne de la première à la dernière minute! Le thème - en soi palpitant - n'est pas tout! Car il faut ègalement souligner la qualitè du scènario, de la mise en scène et de l'interprètation! Du bon Spielberg avec des acteurs impeccables (Streep, Hanks, Plemons, Greenwood...). La rèussite (en rèsonance avec l'attitude du Prèsident Trump face à la presse) ne pouvait qu'être au rendez-vous avec cette nouvelle collaboration Steven Spielberg / Tom Hanks...
    FaRem
    FaRem

    7 398 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2018
    Ce nouveau film de Steven Spielberg a été coécrit par Josh Singer qui était le scénariste notamment de "Spotlight" et cela se remarque. Si le thème est différent que dans le film de Tom McCarthy, il est de nouveau question de la presse avec le quotidien de ces journalistes du Washington Post confrontés à de nombreuses choses. La concurrence avec le Times et les contraintes liées à cette grosse affaire sur le point d'être dévoilée sont au centre de l'intrigue. Ce qui est bien, c'est que Spielberg ne se contente pas de relater les faits, il construit son film presque comme un thriller avec une histoire sous tension avec les conflits internes et les craintes des conséquences en montrant à quel point c'est difficile pour eux de prendre cette décision qui va faire basculer leurs vies dans un sens comme dans l'autre. Cette plongée dans une salle de rédaction est intéressante pour son sujet toujours d'actualité, mais aussi captivante et intense grâce à une mise en scène soignée, une histoire bien ficelée et de bons acteurs. C'est pas mal du tout, mais il manque ce petit quelque chose pour faire de ce "The Spot", un excellent film incontournable.
    selenie
    selenie

    5 431 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2018
    En attendant le prochain "Ready Player One" (2018) Spielberg nous replonge dans un scandale historico-politico-journalistique dans la veine de l'excellent "Les Hommes du Président" (1976) avec un scandale qui précède de peu le Watergate en 1972. Le scénario est d'ailleurs d'une densité et d'une cohérence assez extraodinaire, car sans compter le scandale lui-même, les scénaristes abordent différents sujets en arrière-plan sans déshabiller Pierre pour habiller Paul. Le film reste un document estimable, d'un réalisme prenant sans jamais être pour autant pompeux ou ennuyeux.
    Site : Selenie
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 septembre 2019
    Hollywood a beau être taxée d'un conformisme bon teint depuis ses origines, symbolisé désormais par la domination tyrannique des blockbusters, la Mecque du cinéma n'en n'omet pas pour autant de se pencher régulièrement sur les dysfonctionnements des institutions de la plus grande démocratie du monde. Des réalisateurs comme Sidney Lumet, Sidney Pollack, Alan J. Pakula, Oliver Stone ou Spike Lee pour parler des plus célèbres, n'ont cessé de dénoncer la corruption et les turpitudes qui gangrènent les grands corps régaliens dans leurs relations avec la politique ou le monde l'argent. Steven Spielberg a lui tout d'abord tiré sa gloire du film de genre qui lui a permis d'exprimer pleinement sa formidable capacité à raconter une histoire en y intégrant à dose variable suivant le sujet, sa maitrise technique, son sens du rythme et du suspense, son goût du merveilleux ainsi que la justesse de sa direction d'acteurs. Le tout associé à une candeur assumée, provenant de sa proximité avec le monde de l'enfance. Hormis pour "La couleur pourpre" et jusqu'à "La liste de Schindler" qui lui tenait à cœur pour des raisons personnelles, il n'avait jamais montré un intérêt marqué dans son travail pour les sujets à connotation historique, sociale ou politique. Ce n'est réellement qu'à partir de "Munich" en 2006 qu'il commence à orienter résolument sa filmographie vers des sujets plus profonds en s'emparant de faits ou de biographies historiques qu'il cherche à vulgariser au maximum en usant de sa science unique du récit sur grand écran. Depuis le début des années 2010 et l'arrivée de la grande maturité pour le réalisateur, sont sortis "Le cheval de guerre", "Lincoln", "Le pont des espions" et "Pentagone papers" qui démontrent une envie de s'impliquer davantage sans rien renier de son goût pour le divertissement. Malgré ce changement de cap, il ne faut donc pas s'attendre à retrouver chez Spielberg la noirceur et la radicalité des grands films de Lumet ou de Pakula. "Pentagone papers" qui réunit Tom Hanks que Spielberg connait désormais parfaitement et Meryl Streep, éclaire doctement le spectateur sur une affaire soulevée par le Washington Post, peu de temps avant que n'éclate le fameux scandale du Watergate qui obligera le Président Richard Nixon à démissionner de ses fonctions sous la pression d'une investigation menée par Bob Woodward et Carl Bernstein, deux autres journalistes du Washington Post. L'histoire a déjà été portée à l'écran par Alan J. Pakula dans "Les hommes du Président" (1976). Ici, un haut fonctionnaire chargé par le Secrétaire d'Etat à la Défense Robert McNamara, d'évaluer l'avancement des troupes au Vietnam laisse fuiter des documents confidentiels du Pentagone prouvant la duplicité des autorités politiques américaines depuis longtemps conscientes de l'issue défavorable d'un conflit armé dans cette région du monde. Quand le New York Times qui détient le scoop et le révèle est empêché par une décision de justice d'aller plus loin dans ses révélations, se pose à Katharine Graham (Meryl Streep), la nouvelle patronne du Post la question de publier ou non l'ensemble du rapport tombé entre les mains de Benjamin Bradee (Tom Hansk), son rédacteur en chef. C'est tout à la fois le combat de Bradee pour récupérer les copies du rapport et le questionnement déontologique de Katharine Graham qui vertèbrent un film parfaitement calibré par Spielberg et habité par ses deux acteurs vedette qui connaissent la musique, notamment une Meryl Streep toute en nuance . Hormis les quelques réserves émises plus haut concernant une forme de sagesse qui ne quittera vraisemblablement jamais Steven Spielberg, "Pentagone papers" est à classer dans les très bons films parvenant à distraire tout en poussant à la réflexion sur la marche du monde.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    472 abonnés 920 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2020
    Avec Pentagon Papers, Steven Spielberg remonte le temps et s'arrête en 1971, alors que la guerre du Vietnam n'en finit plus de s'enliser et que la contestation gronde aux États-Unis. Au milieu d'un climat de plus en plus délétère, une bombe est lâchée: l'existence d'un rapport top-secret sur le conflit qui ébranlerait la Maison-Blanche. Au sein de la rédaction du Washington Post, l'opportunité qui leur est donnée pourrait tout aussi bien se transformer en piège aux conséquences irréversibles. Respecter le secret d'État ou informer le peuple au risque de voir le journal réduit au silence pour de bon?
    Si Steven Spielberg regarde dans le rétro, c'est pour mieux observer le présent. À l'heure où la presse est régulièrement vilipendée, il est troublant de constater les similitudes avec une période où son rôle primordial était déjà menacé. En quarante ans, rien n'aurait changé? On pourrait le craindre. Néanmoins, Spielberg n'honore pas les courageux journalistes du Washington Post pour célébrer un temps révolu mais bien pour que la flamme qui les animait jadis continue de brûler en ceux qui se font intimider par leur chef-d'État aujourd'hui. Plus que jamais, la presse doit être libre pour maintenir un équilibre déjà rendu incertain par les transformations économiques qu'engendre le numérique.
    En creux de ce combat qui oppose la presse à l'appareil d'État, le réalisateur filme également le combat d'une femme pour s'affirmer au sein d'une société dont les plus hautes sphères restent principalement occupées par des hommes. Fidèle à son credo, Spielberg iconise l'individu pour mieux le rendre universel. Et aujourd'hui, c'est Katherine "Kay" Graham, la "Femme debout" et patronne du Washington Post qui fait le choix de la justice et de la justesse. Un symbole déjà fort hier (le Washington Post a joué un rôle dans la destitution du président Nixon) et il l'est d'autant plus aujourd'hui. Une fois encore, Meryl Streep transcende le rôle avec sobriété et émotion qui illuminent tout le film. Tom Hanks fait une fois de plus des merveilles en Ben Bradlee, rédacteur en chef direct et ironique. Et il faut saluer la pléthore de seconds-rôles en titane que Pentagon Papers déroule en 1h55 bien serrées (du superbe Bob Odenkirk à l'excellente Sarah Paulson, en passant par Matthew Rhys ou Carrie Coon,...).
    Et puis comment ne pas remarquer la maestria une fois encore fabuleuse d'un Steven Spielberg, dont la réalisation allie mouvement et concision avec une prodigieuse harmonie. Signalons au passage la bande originale inspirée de John Williams. Dans son final, Pentagon Papers fait le lien avec le scandale du Watergate. Et évidemment Les Hommes du Président, modèle du film d'investigation réalisé par Alan J Pakula en 1976, auquel Spielberg rend un (magnifique) hommage dans son tout dernier plan (qu'on croirait tout droit sorti du film de Pakula).
    elriad
    elriad

    380 abonnés 1 784 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2018
    Doté d'uns solide distribution et d'un sujet qui ne peut que passionner par son côté factuel, ce "Pentagon Papers" aux accents de vérité, de tribune pour une presse libre, résonne étrangement à l'heure où la presse et les médias sont devenus une véritable force politique, faisant et défaisant l'actualité, prenant parfois le rôle d'un tribunal médiatique au détriment d'une Justice indépendante.Oui la presse doit être libre. Au service de l'information et de la vérité. Non la presse ne doit en aucun cas oublier la déontologie à laquelle elle est tenue, et vérifier avec précaution toute source avant de chercher à faire le buzz et créer la polémique. Qu'en est-il aujourd'hui, la question mérite d'être posée presque un demi siècle après les faits que relate le film. Pour la forme, en revanche, comme souvent, Spielberg livre un exercice d'un classicisme absolu, au bon moment pour la sacro-sainte cérémonie des Oscars....
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2018
    Steven Spielberg est un des cinéastes à la filmographie des plus culte et des plus polyvalentes. Allant du pur divertissement familial aux films à Oscars en passant par différents genre de la science-fiction ou encore les films de guerre. Il n'est pas rare de le voir sortir au cours d'une même année deux films, l'un tourné vers les prix plus académiques tandis que l'autre s’apparente plus à un gros blockbuster qui vise une audience plus large. Et c'est le cas en 2018, où avant de le retrouver dans quelques semaines avec Ready Player One, il vient sur nos écrans avec The Post inspiré d'événements réels qui ont mené à la diffusion d'un scandale politique entourant la guerre du Vietnam. Un long métrage qui se veut clairement sur une ligne "noble" en faisant de l’œil aux Oscars et aux spécialistes de la profession pour venir parader au sein des remises de prix.

    Car il ne fait aucun doute, de son exécution à son écriture, que The Post est un film qui a été taillé pour les prestigieux Oscars. Une appellation souvent peu flatteuse pour désigner des œuvres calibrés et pensés pour satisfaire une certaine élite qu'on qualifie d'académiques. Mais ici, même si le film tombe dans certaines mesures dans ce travers, c'est aussi mal connaître Spielberg qui est non seulement un conteur hors pair, palliant des faiblesses d'écritures par une narration simple et précise, mais qui en plus se fait un malin plaisir à emballer son récit d'un écrin exemplaire. Sa mise en scène est d'une virtuosité et d'une élégance folle, s'affranchissant souvent des impératifs physiques pour transcender la spatialisation des lieux mais aussi faire corps avec les déplacements des personnages. Que ce soit dans les travellings ou longs plans séquences, la caméra se meut avec une précision chirurgicale dans des pièces souvent étroites et bourrés de monde. Un moyen habile de montrer le chaos et l'urgence dans laquelle son plongée des personnages qui courent après l'Histoire. Tout est accomplit avec une rare maestria et Spielberg digère suffisamment ses influences pour ne pas tomber dans la redite des grands films sur le journalisme et il s'amuse même avec malice à les citer pour mieux les surpasser d'un point de vue plastique. La photographie y est léchée mais on regrettera un score un peu anonyme de John Williams qui tombe parfois dans le caricatural. Mais c'est quelque chose qui touche aussi la mise en scène surtout dans la manière de très mauvais goût dont Steven Spielberg filme la maison blanche comme le repaire d'un grand méchant d'une mauvaise série B.

    Ce problème de subtilité est d'ailleurs assez courant dans un récit finalement assez peu palpitant. Même si il y a un vrai sens du dialogue et du rythme qui fait honneur à un très bon casting, un Tom Hanks impérial, une Meryl Streep à fleur de peau et un excellent Bob Odenkirk en tête, on reste face à une histoire dont on connait les tenants et aboutissants et dont Spielberg ne semble pas vraiment intéressé à rendre le tout plus complexe. Ici on à l'étrange sensation que l'Histoire est même simplifiée pour correspondre au besoin du film. L'implication du Post est exagérée et celle du New York Times presque entièrement passé sous silence comme le procès qui découla de cette affaire. Le récit va être coupé en deux, la très bonne investigation menée par les journalistes en quête du scoop de leurs carrières et de l'autre côté, le parcours de la directrice du journal qui se trouve dans la position difficile de savoir si elle publie ou pas malgré des probables retombés judiciaires, économiques et personnelles.

    La partie investigation est rondement menée et s'impose clairement comme ce que le film à de mieux à proposer. C'est vif, pleins de tensions et de suspense et sans négliger une petite touche d'humour. Mais la partie sur le personnage de Meryl Streep se révèle légèrement plus laborieuse. Le problème est que le film tente de dépendre des enjeux émotionnelles sur des personnages au final très peu creusés et dont on se moque un peu. Il va donc se servir de ce personnage pour tisser un discours féministe plus universel, et même si le fond est louable la forme se révèle pompeuse car il va utiliser tout les artifices attendus pour faire passer son propos. Surtout que la démarche est un peu caduc car en dehors du personnage de Streep, aucun autres personnages féminins ne sort du lot et sont souvent réduits à peu de choses au sein du récit. Au point que la femme de Hanks voit son moment de mise en avant être beaucoup trop forcé et il finit par sonner faux. On reste quand même pris par l'urgence de l'intrigue et la conviction qui s'en dégage mais on ne se fait pas d'illusions sur ce spectacle qui s'exécute parfois avec des gros sabots.

    The Post est assurément un très bon film car il s'impose tout simplement comme une démonstration de force de la part de Steven Spielberg qui démontre encore être un des cinéastes les plus virtuoses et pertinents en activité. Mais comme toute démonstration de force, celle-ci ne maîtrise pas la subtilité et malgré la prouesse de la mise en scène on n'évite pas un récit un brin caricatural, pompeux et pas toujours aussi passionnant qu'on pourrait le croire. Malgré tout, ces errements n'entache en rien ce superbe ode à la liberté d'expression et au journalisme d'investigation qui prend toute sa pertinence sous le gouvernement Trump où Spielberg à l'intelligence de pointer du doigt les erreurs du passé pour mettre en évidence celles du présent. Et avec son casting en hors, son savoir-faire et un sens de la réplique et du rythme qui fait plaisir à voir, il dénonce et éduque avec une grande élégance.
    Cinememories
    Cinememories

    439 abonnés 1 432 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2018
    Après avoir fait escale dans l’imaginaire avec son « Le Bon Gros Géant », Steven Spielberg revient dans un registre si touche la sensibilité d’une nation, marqué par son sentiment de puissance et de fierté. La Guerre du Vietnam est un exemple simple, qui conjugue les manœuvres directes et indirects sur tous les fronts. Il y a souvent beaucoup à protester contre l’État, mais il n’y a pas lieu de s’exprimer si l’on étouffe l’information dans un tiroir. Le débat se situe donc précisément là où on l’attend, à savoir sur le terrain de la liberté d’opinion et d’expression. La presse et le gouvernement de Richard Nixon entre en conflit, alors que l’un campe derrière la position du peuple et l’autre par intérêt personnel.

    On dépeint alors un milieu hostile et concurrentiel où les actes entrainent de lourdes conséquences, s’ils ne sont pas mesurés avec justesse. Mais il faut parfois challenger la conscience elle-même afin de miser sur des valeurs universelles. The Washington Post, suite à la tentative avortée du New York Times de publier des documents sensibles du Pentagone, bataille en interne sur ce qui doit être fait et en y mettant les formes. On s’attarde ainsi sur Katharine Graham (Meryl Streep) et son ascension dans un milieu discriminatoire. Toujours subtile, la transparence parle énormément dans cette fresque d’une femme dans le monde contemporain. Il y a tant à apprendre de cette dernière qui a tout sacrifié pour se heurter au monde, comme si elle sonnait à elle seule la révolution afin de retrouver une démocratie, arraché par un État qui en oublie ses devoirs.

    On prouve, par des documents secrets, que les bavures s’engagent sur tous les fronts, même au plus haut des commandements d’un pays. Avec le soutien de Ben Bradlee (Tom Hanks), la toute nouvelle directrice de la rédaction nous libre un combat passionnant et rythmé. La crédibilité, tout comme la confiance, sont en jeu et la menace nucléaire fut sérieuse à l’époque. Ce n’est pas tant le contenu qui intéresse le film car cela est ancré dans la cultures de la population. Non, le film axe son message sur la justesse des décisions que l’on prend, que ce soit un choix égoïste ou commun. « La presse doit répondre aux gouvernés et non aux gouvernants » clame un juge, dont le discours cristallise tout ce qu’il y a de juste dans un monde où personne n’a de contrôle sur personne : la liberté.

    La nécessité de préserver l’image d’un pays est la préoccupation de tous, dès lors que l’on finisse par gagner cette guerre que l’on a soi-même déclenché. Sur le front du journal, il y a bel et bien une victoire chez les rédacteurs. Le monde a besoin de savoir pourquoi le présent n’évolue pas plus et « Pentagon Papers » rend un hommage aux métiers du journalisme dans cet intérêt. Et bien que la démarche reste très académique, Spielberg finit par gagner les esprits d’Américains fiers et patriotes. Cela touchera moins les autres nations impliquées, mais la scène d’ouverture n’est pas là par hasard, une reconstitution doit évidemment passé par le carnage et c’est ce que détourne le réalisateur dans le but de rendre justice.
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