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    Luisa Miller (Met-Pathé Live)
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    Ninideslaux
    Ninideslaux

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    4,0
    Publiée le 15 avril 2018
    Tout d’abord, l’esthétique MET. Le moitié de la scène est occupée par d’énormes décors hyper réalistes : village médiéval ; salle de château avec une immense cheminée. Pour passer d’un tableau à l’autre, ça demande un certain temps, et le film nous montre les machinistes en train de s’affairer. Pourquoi pas leur rendre ce petit hommage…… L’autre moitié de la scène est meublée par une cohorte de figurants en costumes « d’époque » bien léchés. Il s’agit d’une production fort oubliable d’Elijah Moshinsky qui a une bonne quinzaine d’années

    Mais on oublie vite toute cette mochitude, parce que la distribution est si éblouissante qu’on ne voit qu’eux ! D’ailleurs, le cadrage est le plus souvent fait de très gros plans et (ce n’est pas toujours le cas…..) on s’en réjouit. La prise de son magnifie les voix, j’imagine que les puristes diront : au détriment de l’orchestre parfois, mais on s’en réjouit aussi.

    Pourquoi ne représente pas plus souvent Luisa Miller, qui recèle autant de beaux airs enivrants (même si encore très convenus !) que Rigoletto, le petit cousin sur le plan du scénario ? Et où Verdi disait déjà sa détestation des classes nobles qui oppriment le petit peuple....

    Sonya Yoncheva est juste la perfection. La beauté de son timbre, son sens des nuances, son intensité dramatique, tout cela nous donne une incarnation absolue ; je ne vois pas qui pourrait relever le défi. De plus elle est très bien mise en valeur, sans perruque (on devrait pendre tous les perruquiers d’opéra), les cheveux juste lâchés, elle semble rajeunie. A côté d’elle, Placido Domingo est à mourir. Comment peut il être encore aussi beau, le presque nonagénaire ? Peut être n’a-t-il jamais au autant de charisme. Alors, on voit bien (plus, je trouve, que dans d’autres récentes prises de rôle) qu’on n’est pas en face d’un baryton, mais bien d’un ténor barytonnant qui chante magnifiquement la prestation. Et alors ?

    D’autant plus que notre Domingo chéri est confronté à deux solides (quoique très jeunes !) basses russes, eux aussi très à l’aise en scène (heureusement, car on n’est pas sûrs qu’ils aient vraiment été dirigés. Alexandre Vinogradov aux graves un peu éraillés (il me semble qu’il est plutôt fait pour les barytons-basses verdiens) est un Walter arrogant et odieux, mais aussi lâche lorsqu’on évoque ses forfaits passés ; et Dmitry Bellosselsky un Wurm terrifiant de méchanceté.

    Entre les deux monstres sacrés, Piotr Beczala a un peu de mal au premier acte à prendre sa place. Mais ensuite, quelle démonstration! il est bien le meilleur ténor verdien actuel. C’est quand même autre chose que Vittorio Grigolo (rires) ou que Marcello Alvarez (esclaffades), non ?

    Bref, une soirée géniale, même si….. pour la mise en scène, on repassera. Il y a des jours où l'on se contente de se remplir de beau chant.....
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