Une ambiance glaçante et l'impression d'avoir vécue plusieurs films. Le Royal devient un vrai lieu désenchanté tel un vaisseau à la dérive, un bateau qui chavire. Un décor sublime fréquenté par des acteurs qui le sont tout autant.
Dans l'esprit Tarantino de part sa narration, le film se joue sur un casting 3 étoiles et une histoire suffisamment captivante, reste un soucis de rythme et des personnages caricaturés. La bande annonce promettait mieux
Du sous-Tarantino sans le moindre recul moral. Drew Goddard prend tout le temps qu'il faut pour donner de la valeur aux promesses de son intrigues (un hôtel partagé entre deux états, des locataires cachant un secret, une esthétique rétro nostalgique) pour progressivement en éjecter les meilleures et garder les plus chiantes. Les thèmes présentées (espionnage, voyeurisme, crimes sectaires, rédemption, domination) ne sont posés que pour définir qui doit se faire trouer la peau, le contenu est sacrifié sur l'autel du cool pour culminer sur un massacre général au sous-texte tellement nauséabond qu'il ne peut pas (ou ne devrait pas) avoir été réfléchi avec conviction. Le délire immature de l'entertainer est aussi bon à voir qu'à supporter sur la longueur. Goddard étire des scènes interminables et enchaîne les plans-séquences sans la moindre justification. Mais au-delà de l'ennui, c'est la repompe sur les maîtres du genre qui est rageante. On cite Tarantino, les Frères Coen et même Shyamalan tant qu'on y es, mais quel est le but ? Injecter artificiellement du contenu dans un récit que le réalisateur se refuse pourtant de nourrir, zigouillant ses personnages à la roulette russe et jetant par la même occasion les pistes intéressantes qu'ils amenaient avec eux. L'envie d'en mettre plein la vu au moyen d'effets tape-à-l’œil est trahie dans sa séquence finale qui ose chichement parler de rédemption sans se gêner spoiler: d'exécuter l'ado endoctrinée. Joli à regarder mais d'une prétention assez vaine pour en retirer tout l'intérêt passé le générique de fin.
Bad Times at the El Royale semble s'inspirer de l'univers de Tarantino. L'entrée en scène des protagonistes presque chronométrée, leur monologue présentatif, le huis-clos, … Quelques références au maître (contemporain) du genre. Mais, Drew Godard a déjà quelques bons scénarios à son palmarès pour apposer sa griffe personnelle à ce thriller décalé. Son histoire repose sur le père Flynn et donc sur Jeff Bridges, acteur reconnu et apprécié. Une BO accrocheuse, des flashbacks et quelques plans astucieux très efficace (les chambres d'hôtel) font du film un bon divertissement. Seul bémol, la scène final qui est d'une médiocrité malvenue tant jusque là les péripéties à l'El Royale étaient surprenantes. Chris Hemsworth y est certainement pour quelque chose… Mauvais choix pour ce méchant de service singeant maladroitement Charles Manson..
Plusieurs personnages énigmatiques se retrouvent au même moment à l'hôtel El Royale, situé à cheval sur la frontière entre le Nevada et la Californie. Cela promet un huis clos plein de mystères qui - comme souvent dit - multiplie les références au cinéma de Tarantino (dans son montage en chapitres et en flash-back, dans son scénario mêlant thriller, violence et comédie) mais sans toutefois le même talent. Le puzzle se met lentement en place, le rôle de chacun dans l'histoire se révèle peu à peu et les secrets se dévoilent. Quelques grosses ficelles par moment, des rebondissements parfois tirés par les cheveux et des dialogues moyens font qu'on ne crie pas au scénario de génie totalement déconcertant. mais on passe malgré tout un moment appréciable devant ce film qui change de l'ordinaire.
Une première moitié bien maitrisée, bande son, casting ambiance et mise en situation tout est aux petits oignons... Et puis malheureusement le film se perd en route, et la fin traine en longueur pour pas grand chose.. Ça reste quand même dans l'ensemble un film pas mauvais.. 3/5
Un thriller qui lorgne un peu sur le même genre que le dernier Tarantino. Des personnages venant d'horizon différents coincés dans un hôtel devenu has been avec les années. Alors le début est bien bien long...j'ai eu peur que tout le film soit aussi longuet et heureusement une fois un flinguage en règle survenue le film ce lance et tiens assez en haleine. Bon c'est pas d'une grande tension, hormis l'arrivé de "Thor" mais bon cela reste pas mal. NOTE: 5.5/10
Un film a la Tarantino, agréable à regarder mais sans un vrai fond, malgré la dure du film il est fluide et le temps passe bien. Je le conseille pour un dimanche sans réfléchir �
Le film est très bavard. On dirait même du théâtre filmé par moment, avec de très longues scènes blablateuses. Cela fait penser à un sous Tarentino. On pense aussi à Tueurs nés (Natural Born Killers) d'Oliver Stone pour le traitement des scènes de violence (le tirage au sort de la victime, par exemple). Et je ne parle même pas de l'hôtel, élément central pour le crime, comme on l'a déjà vu maintes fois dans les films noirs et les films d'horreur (du désormais classique Psychose au très réussi film de Nimrod Motel). Les scènes de voyeurisme sont d'ailleurs très proches du film sous-estimé, The watcher avec Nicolas Cage et Robin Tunney. The watcher est finalement bien meilleur que Sale temps à l'hôtel el royale car le film ne se prend pas au sérieux, et veut faire seulement un thriller angoissant. Chris Hemsworth est à côté de son personnage. Comment croire que son personnage bodybuildé et épilé soit le gourou d'une secte ? Charles Manson n'avait pas du tout ce genre. Où quand notre époque pollue avec ses stéréotypes les années 60/70. Chris Hemsworth fait surtout penser à un Ken sans organe génital. Jon Hamm est mal employé. On dirait qu'il s'est échappé d'un épisode de Mad Men. C'est dommage qu'il soit si mal utilisé par les réalisateurs. Seule l'intrigue (très convenues par ailleurs) entre Jeff Bridges et Cynthia Erivo, est digne du film noir (soyons honnête, plutôt digne d'un téléfilm policier) et les 2 acteurs ne s'en sortent pas trop mal. Mais tout le reste du film est lourd et semble avoir été vu et revu. Au demeurant, le film n'est pas du tout esthétique. Le réalisateur n'est pas assez talentueux pour qu'on puisse dire, oui les thèmes sont écurés, mais il les a récupérés pour en faire une oeuvre bien à lui.
Drew ? Oui, Drew... c'est bien toi le successeur de Quentin Tarantino ? Parce que pendant un temps, franchement, j'y ai cru tellement ce huis clos était inventif, sanglant, cinglant, multipliant les plans originaux, les passages chocs et les ruptures scénaristiques. Malheureusement, il y a des maladresses, de grosses incohérences et d'interminables longueurs qui cassent le rythme et finissent par endormir le spectateur. Il y a une heure de trop dans ce film et c'est vraiment dommage. La mer reste calme pour les fans de Tarantino et ce n'est pas de Drew Goddart que viendra la nouvelle vague.
Je me suis régalée avec ce polar à huis clos très stylisé et stylé ! La mise en scène est impeccable, les acteurs se régalent, l’histoire est farfelue et noire à souhait,la musique est au top. Un très bon divertissement dans la veine de Tarantino ou des frères Cohen ( sans être aussi bon quand même ).
Une sorte de Tarantino mais en beaucoup moins verbeux, beaucoup moins vulgaire et aussi moins gratuit, moi ça m'a plu. Après on peut regretter que tout ceci manque un peu de folie voire même d'intérêt par moments, les enjeux ne sont pas très bien exploités, mais ça reste un très bon divertissement avec un vrai casting 5 étoiles où pour une fois personne n'en fait trop pour tirer la couverture à lui. En fait je n'ai rien à reprocher à ce film, mais il lui manque ce petit truc en plus dans l'écriture qui l'aurait vraiment rendu grand.
C'est un film moitié/moitié, avec une intrigue qui semble passionnante dans sa première partie et cette même intrigue qui tombe à l'eau par la suite. Je me sens obligé de mettre 2,5. Alors que les décors sont fous, la première scène est un régale, les moments surprenants le sont vraiment : j'ai sursauté trois fois dans mon siège. Ce film est marquant, à plein de qualités, mais c'est vrai que les scènes tirent en longueurs inutiles. Toutefois, on ne s'ennuie pas, aspirés par les images, la mise en scène et les mouvements de caméra. Peut-être ces longueurs permettent-elles de construire des effets de surprises !? Les vrais points noirs de ce film sont les personnages, un pannel d'Américains caricaturés : un spoiler: pasteur bandit, une femme noire qui s'en sort seule, l'ancien combattant, le gourou d'une secte et ses fidèles . Le personnages de Miles est totalement absurde, il est mauvais, il surjoue le gamin pas sur de lui, il est un peu lourd et même le maquillage qu'on lui a vaguement peint sur le visage est totalement raté. Quand il déclare "123" (ceux qui ont vu le film, comprendront), une quantité de personnes à rigolé dans la salle. Les deux soeurs sont aussi relativement difficile à supporter : on ne croit pas à leur histoire (ni même à celle des autres), la petite doit jouer un espèce de personnage de film d'horreur de fille mignonne-méchante à frange. Ne parlant pas de ce type qui arrive à la fin du film et qui reprend les rennes du sens de ce film. C'est assez décevant, la où l'on pensait suivre une intrigue avec un suspens insoutenable, on comprend vite que notre suspens Hitchcockien se terminera dans un cahos, un enfer infâme et sans consistance scénaristique. On le comprend assez vite d'ailleurs, au milieu du film, pendant une scène clé qui est très réussie et réutilisée plusieurs fois sous différents angles.