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    Sale temps à l'hôtel El Royale
    Note moyenne
    3,6
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    265 critiques spectateurs

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    Manuel P
    Manuel P

    11 abonnés 172 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2018
    Je viens de voir le film aux USA en version originale. Je n'ai pas tout compris au niveau des dialogues (je ne suis pas vraiment bilingue) mais le film m'a captivé du début à la fin, surtout à la fin. Un excellent métrage au scénario surprenant doté de très bons acteurs. La paire formée par Jeff Bridges et le premier rôle féminin (l'actrice noire dont je ne connais pas le nom) se révèle touchante et la qualité de jeu est au rendez-vous. Sans oublier la belle Dakota Johnson, à la fois vénéneuse et candide. Et de belles surprises, les faibles s'avérant ne pas être ceux que l'on supposait. En prime, une bande-son de qualité truffée de standards incontournables. Au final, un vrai plaisir, mais qui ne plaira pas aux amateurs de films d'actions aussi décérébrés qu'eux. Je le conseille vivement et je retournerai le voir en version française. Sinon, une précision importante, le film ne fait pas 2h22, mais 2h10 en fait et le temps passe vite, très vite.
    Rainfall_Shadow
    Rainfall_Shadow

    36 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2018
    Honnêtement le film est très bien mais il ouvre tellement de portes laissées ouverte qu'il laisse une impression brouillon malgré l'originalité du scénario....
    BMWC
    BMWC

    74 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 novembre 2018
    Pour son second film après l'excellent La Cabane dans les bois, Drew Goddard se lance dans un polar délicieusement pulp, très inspiré par Quentin Tarantino dans son écriture et sa générosité, animé par des personnages tous bien campés et tous détenteurs d'un secret. Au départ, on s'installe volontiers dans le somptueux décor, que Goddard prend le temps de filmer amoureusement sous toutes les coutures, avant que le film ne finisse par devenir malheureusement un peu trop bavard et statique...
    Le D.
    Le D.

    178 abonnés 890 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2018
    "Sale temps à l'hôtel El Royale" est un trés bon film avec de trés bon acteurs qui ont le droit à chacun leurs séquence dans le film, l'histoire est bien raconté, un peu long à mon goût et une fin trés surprenante et que je trouve pas mal trouvé et une fin joyeuse pour une petite partie des personnages.
    thenewchamp
    thenewchamp

    34 abonnés 268 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 novembre 2018
    Le film se déroule essentiellement dans un hôtel : le elroyale, on suit au départ 5 personnes (un prêtre, une chanteuse, un vendeur d'aspirateur, une jeune femme et le receptionniste) on sent dès le début que l'hôtel abrite de lourd secrets tant l'intrigue est forte. J'ai adoré le film chacun des personnages est exploité jusqu'au bout,on va de mystères en mystères. Les scènes sont bien tournées et j ai aimé le fait comment l'histoire est racontée à travers chacun des personnages.
    Hervé L
    Hervé L

    59 abonnés 598 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2018
    Une très bonne surprise excellent scénario bien joué qui n est pas sans rappeler les 8 salopards de Tarentino mais en mieux plus subtil et moins sanguignolent
    Romain C.
    Romain C.

    75 abonnés 867 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    Sale Temps A L'Hôtel El Royal est un excellent film qui malgré ces 2 heures 20 minutes passe rapidement donc on ne s'ennuie pas.
    Les personnages sont très bien développé un par un tout le long du film créant un lien entre eux et nous.
    Ce film dénonce plusieurs choses.
    L'histoire comporte plusieurs rebondissements et surprises ainsi que des révélations et des retournements de situations en restant claire et cohérent. Le côté policier est bien présent car on veut tout savoir sur qui sont les personnages et quels sont leurs intentions.
    Un scénario très bien construit pour un excellent huit-clos dans lequel on ressent du malaise.
    De bons dialogues.
    Une très bonne fin et qui est finalement surprenante dans un sens.
    Jeff Bridges livre une prestation peu courante et à la hauteur de son talent. Le reste du casting est brillant lui aussi.
    Le personnage de Chris Hemsworth est le moins bien, il ne renvoie pas ce qu'il devrait donc soit il est mal écrit soit la carrure de l'acteur ne convient pas pour ce personnage.

    Excellent !
    cortomanu
    cortomanu

    63 abonnés 402 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 novembre 2018
    Énormément d'emprunts aux vieux Tarantino : montage cut, intrigue puzzle, personnages déjantés à double jeu, instantanés de violence... le tout fonctionne assez bien, mais reste l'impression un peu désagréable d'avoir déjà vu ce film plusieurs fois.
    Mérite la moyenne pour le bon moment passé si on n'est pas trop exigeant.
    Rolling!
    Rolling!

    40 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2018
    Ça y est, la Tarantino Academy est ouverte. Drew Goddard en est le premier lauréat. Dans les Huit salopards je me suis réveillé deux heures après la fin du film. Ici je dois dire que je n’ai pas eu vraiment le temps de me caler dans mon fauteuil. La tension s’installe dès les premières minutes, et même si le scénario y dévoile tout de suite le nœud de l’intrigue et le climax probable, le décor de l’hôtel suffit à lui seul à créer le mystère et l’angoisse. On patiente avec plaisir, sans être shootés aux blablas inutiles et soporifiques des 8S de Tarantino. Ici on n’a pas le temps de craquer des biscottes en buvant son thé, même si le disciple ne peut s’empêcher parfois de nous rappeler les mauvaises manières du gourou. Histoire de rentabiliser ses études, Drew Goddard pousse le mimétisme jusqu’à diviser son film en chapitres, leçon N°1 de l’Academy. Ça baigne aussi comme il se doit dans quelques flaques de sang, les balles des petits flingues étant les mêmes que celles des bazookas. Les acteurs sont tous au top, mais j’ai particulièrement apprécié la fausse ingénuité de la chanteuse (Cyntia Erivo), les cinquante nuances de noir de Dakota Johson, et l’œil aguerri du vieux briscard Jeff Bridges. La bande son restitue à merveille la fin des années 60, et un vieux truc de mise en scène nous montre Nixon sur un écran télé, juste pour confirmer l’époque. J’ai même écouté la chanson du générique de fin, ce que je ne fais jamais si je viens de me réveiller. Après les quelques comédies françaises à l’affiche, je voulais me donner encore une chance de ne pas jeter ma carte de cinéma. Du coup j’ai tendance à vite m’emballer dès qu’un film n’est pas nul. A 12€ la chambre, l’hôtel El Royale est une bonne affaire.
    Gregg S.
    Gregg S.

    15 abonnés 347 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 novembre 2018
    Il y a du Tarantino et des frères Cohen dans cet hôtel. Pourtant, malgré un bonne maîtrise générale, le film s'étire trop en longueur et certains dialogues font perdre le rythme. Dommage, il y avait un excellent potentiel.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 novembre 2018
    Très sale temps même ! Casting incroyable, suspense à vous couper le souffle... On est en haleine jusqu'à la fin et même après !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 novembre 2018
    Déjà le seul titre de ce film a de quoi interpeller. Qui se risque encore aujourd’hui à ce genre de formulation ? Dès le départ on comprend qu’on va avoir affaire à un film en total décalage avec les codes du moment, pour le meilleur ou pour le pire. Et franchement, quand j’ai vu les premières minutes, je me suis vite mis à espérer. Et c’est fou comment une intro peut dire beaucoup de choses sur un film. Ici, on se retrouve avec un plan d’ensemble qui ouvre sur toute une chambre d’hôtel. L’écran est littéralement le quatrième mur (et quand on apprend par la suite la nature de ces chambres, cela se révèle riche de sens). Dans cet espace on voit un personnage rentrer, surveiller nerveusement l’extérieur revolver à la main, déplacer le mobilier, retirer le plancher, y planquer quelque-chose, puis le remettre, attendre dehors sous la pluie, revenir, attendre à nouveau, puis spoiler: laisser rentrer un complice qui l’abat froidement dans le dos
    . Tout ceci se fait dans une atmosphère travaillée, aussi bien dans la construction de l’espace que dans celle du rythme. Le cadre est fixe, mais le décor et ce qu’y font les personnages sont riches de sens. L’action se déroule en continu, mais la musique et un usage maitrisé du jump cut donnent à cet ensemble une unité et une fluidité plus qu’appréciables. Coup de feu. Annonce du titre. Ça y est : tout a pratiquement été dit. Tout a été dit en termes de présentation de l’intrigue et du lieu, mais tout a aussi été dit sur la démarche du film. C’est manifeste : « Sale temps à l’hôtel El Royale » entend renouer avec la sophistication et l’atmosphère des bons vieux films à l’ancienne. On ne s’agite pas pour rien. On travaille chaque cadre au millimètre. On travaille chaque scène à la seconde près. Il faut chercher à optimiser au maximum chaque élément du film. Prendre le temps quand c’est nécessaire. Ellipser quand au contraire l’histoire l’impose. Retirer le superflu. Bref, chercher à atteindre un degré de maitrise et d’exigence pour chaque détail. C’est l’antithèse même du cinéma actuel. C’est un décalage osé et assumé en faveur d’un cinéma qu’on pourrait juger aujourd’hui comme désuet et dépassé, et le tout construit autour d’une intrigue qui suggère quelque-chose de simple et de sophistiqué à la fois. Autant vous dire qu’en affichant de telles exigences d’entrée, Drew Goddard m’a plus que caressé dans le sens du poil. Et d’ailleurs – pour être honnête avec vous – ce « Sale temps à l’hôtel El Royale », il a su me séduire plus d’une heure durant sans me décevoir. Un quasi-sans-faute face auquel je me délectais goulument. Chaque scène était pensée comme un tout qui s’exprimait en plusieurs dimensions. La découverte d’une pièce de l’hôtel était aussi la découverte d’un personnage. La découverte d’un personnage était également la découverte d’une partie de l’intrigue. Et c’était en enchainant la découvertes des pièces une à une que le film nous promettait de compléter ce gigantesque puzzle narratif que constituait l’hôtel El Royale. Seulement le problème donc, c’est que cette promesse dure difficilement plus d’une heure car, à partir de la moitié du film, ce « Sale temps à l’hôtel El Royale » commence à révéler ses fissures. Premier problème : il peine à justifier convenablement les actes forts qu’il a posé dans la première partie ( spoiler: Pourquoi Darlene fracasse le crâne du père Flynn ? Est-ce qu’elle le connaissait ? Est-ce qu’elle a vu quelque-chose de particulier qui lui a mis la puce à l’oreille ? Eh bah non. Elle est juste tellement habituée à être filoutée qu’elle reconnait les filous… C’est tout ? Pourquoi nous serine-t-on au départ avec des histoires de meurtres à la télé ? Est-ce que cela concerne un personnage ? Si oui, et si c’est Darlene, pourquoi on n’en entend plus parlé par la suite ? Pourquoi Emy se risque à ligoter sa sœur et à flinguer quelqu’un de sang froid ? A-t-elle commis un crime atroce qui justifie de tels extrêmes ? Bah en fait on ne saura jamais… De même, rien de tangible ne nous permet de comprendre pourquoi Rose se retourne à ce point contre sa sœur. Qu’elle ait ses petites hormones en ébullition à la vue de Billy Lee passe encore. Mais Emy ne semble même pas en compétition avec sa sœur dans la conquête du bel éphèbe ! D’où nait la rivalité ? Et comment justifier qu’elle puisse aller jusqu’à renier totalement cette sœur qui l’a pourtant sauvée d’un père violent ?
    ) Et à dire vrai, tout le problème va vite résider dans ce grand manque : l’écriture de Drew Goddard n’est pas à la hauteur de ses ambitions. Toutes les promesses posées ne sont pas satisfaites. On nous annonce un habile jeu de puzzle qui, non seulement n’est pas habile, mais qui en plus n’est pas vraiment un puzzle. Pour qu’un puzzle soit réussi il faut qu’à la fin, en additionnant toutes les pièces, une image se dégage. Là, il n’y a pas d’image. Il y a juste une juxtaposition de pièces, d’histoires, qui ne parviennent pas à faire un tout. Et le problème, c’est qu’à juxtaposer ainsi de telles histoires toutes plus extraordinaires les unes que les autres, leur accumulation finit par nuire à la crédibilité de l’ensemble. Parce que, pour un hôtel paumé au milieu de la cambrousse, on y retrouve quand même une sacrée concentration d’embrouilles cheloues ! ( spoiler: Il a fallu que se retrouvent par hasard au même endroit : des propriétaires qui font chanter leurs clients, un vétéran du Viet-Nam totalement frappé, des braqueurs qui ont décidé d’y planquer leur magot, un agent du FBI qui fait une enquête sur une grosse affaire, deux filles en cavale prêtes à tout et – excusez du peu : John Fitzgerald Kennedy ! Ça fait quand même beaucoup de coïncidences !
    ) Et autant dire que dans l’édification de cette intrigue brinquebalante, il y a clairement un élément de trop qui est venu tout faire s’écrouler comme une vulgaire tour de Kapla, c’est l’arrivée du personnage de Billy Lee. Dès qu’est arrivé son arc narratif, j’ai compris qu’il n’y aurait plus rien à sauver. Toute vraisemblance s’écroule. Le film a l’air de nous dire : « Je finirais avec ce que je veux, comme je veux, et qu’importe si ça ne tient debout ou pas. » spoiler: Parce que Billy Lee, c’est quand même le gars qui débarque en moins d’une heure après qu’on l’ait téléphoné alors qu’il vit le long de la côté californienne et que l’hôtel se trouve à la frontière avec le Nevada ! Quand on sait qu’à vol d’oiseau la plage la plus proche de Tahoe se trouve à 240 kilomètres, que dans les années 1970 il n’y avait toujours pas d’autoroute, et que le Billy n’est pas du genre à vivre à côté de son téléphone fixe, tu te dis que le gars il doit être du genre à avoir des superpouvoirs et qu’il doit certainement se téléporter en bifrost pour arriver aussi vite à destination ! Et puis d’ailleurs, quand l’ami Billy arrive, il est accompagné d’hommes de mains avec des flingues et des bagnoles, alors qu’on nous dit en parallèle qu’il est une sorte de gourou de secte dans laquelle il est le seul mec et qu’il est plutôt du genre à se déplacer à pied au milieu des champs plutôt qu’à stocker des fusils à pompe dans des coffres de berlines. Et puis aussi : pourquoi se met-il à menacer et buter des gens comme ça, sans raison valable ? Ce gars là on ne connait même pas ses motivations ! En gros, ce personnage, c’est juste l’agrégation de tout ce qui manquait à Drew Goddard pour conclure son film. Il fallait un final tonitruant avec un méchant capable de monter dans les excès. Et comme il ne l’avait pas, il a décidé de le sortir de son chapeau-sans-logique. Goddard aurait pu essayer à la place de rassembler les fils de son intrigue, notamment en faisant intervenir les fameux propriétaires dont on nous gave depuis le début de l’intrigue, ou bien les gens du FBI, mais non. Visiblement, Goddard n’entendait pas faire le boulot jusqu’au bout.
    Et franchement ça me déçoit beaucoup un final comme celui là. On prend la peine de faire un film soigné qui pose un paquet d’inconnues et de mystère, et toutes ces promesses là, on les benne par une deuxième moitié de film qui a décidé de ne pas faire l’effort d’une résolution. Du coup, l’un dans l’autre, j’ai une impression mitigée. D’un côté je ne peux quand même pas renier le plaisir que j’ai globalement eu face à un film qui s’est risqué à beaucoup de choses, notamment en termes d’ambiance et d’esthétique, de l’autre j’ai encore la gueule de bois face à cette retombée progressive du soufflé ; une retombée qui ne peut s’expliquer que par une forme assez avérée de fainéantise narrative. Alors l’un dans l’autre j’ai envie de privilégier l’audace par ma note, mais autant dire qu’en faisant le boulot à moitié, Drew Goddard est vraiment passé à côté de quelque-chose ; quelque-chose qui aurait pu faire de lui un auteur prometteur… Tant pis pour lui, après tout. Mais surtout, tant pis pour nous… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    zorro50
    zorro50

    109 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 novembre 2018
    Bon thriller, dans la lignée des films de Quentin Tarantino, c’est un jeu de massacre en huis-clos truffé de rebondissements et particulièrement ensanglanté dans un décor et une ambiance qui sortent de l’ordinaire pour notre plus grand plaisir.
    Maxime F
    Maxime F

    32 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2018
    Ça fait plaisir de revoir Jeff Bridges dans un bon film, car les derniers que j'ai vu avec lui n'étaient pas terrible. Étrange huit clôt qui fusionne le sérieux avec le rocambolesque des situations. Le casting est bon et la mise en scène également. Mon plus gros reproche serait la durée, car le film est pas mal long et serait embelli par quelques petites coupes ici et la.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    Drew Goddard aime les variations sur un sujet. Après avoir visité les coulisses du film d’épouvante type cabane dans les bois, le voici attaché à exhiber les rouages du polar dont les codes semblent en majorité ceux de Quentin Tarantino. Le résultat n’est pas sans intérêts, mais peine à tenir ses deux heures vingt-deux minutes. Trop long pour trop peu, Bad Times at the El Royale finit par se répéter ad nauseam dans l’attente de son explosion finale qui, lorsqu’elle arrive enfin, déçoit. Le très beau et très attendu Chris Hemsworth n’impose guère sa présence et a besoin d’armes à feu pour attirer l’attention ; face à lui, un délicieux et improbable duo formé par Jeff Bridges (déguisé en Père de l’Église, avec le doux nom de Flynn tout droit sorti de Tron) et Cynthia Erivo en chanteuse énigmatique. En fait, le film vaut avant tout pour le mystère qu’il réussit à maintenir au sujet des motivations des protagonistes ainsi que de l’identité de ce lieu à la croisée de plusieurs États, un lieu à la fois omniprésent et présent nulle part, une ombre dans laquelle s’active une collection de spectres. Si Drew Goddard n’évite pas l’ennui, il prouve néanmoins sa maîtrise de la mise en scène, ou du moins en ce qui concerne la recherche esthétique et graphique : pas un plan qui ne soit minutieusement travaillé et cadré, pas une séquence musicale qui ne bénéficie du rythme adéquat. Le souci, c’est qu’une victoire formelle n’équivaut pas à la naissance d’un grand film, et qu’à trop vouloir en mettre plein la vue, le réalisateur oublie de raconter quelque chose. D’où cette impression de piétinement incessant assez désagréable, comme lorsqu’un visiteur de musée se trouve bloqué devant une toile de petit-maître et qu’il ne peut accéder à la galerie suivante, la faute à une foule trop importante. Là c’est à-peu-près pareil, sauf que dans le musée, il n’y a personne. Bad Times at the El Royale n'en reste pas moins un divertissement correct qui réserve, çà et là, son lot de surprises.
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