Mon compte
    Sale temps à l'hôtel El Royale
    Note moyenne
    3,6
    3331 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Sale temps à l'hôtel El Royale ?

    265 critiques spectateurs

    5
    25 critiques
    4
    75 critiques
    3
    105 critiques
    2
    42 critiques
    1
    16 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Alice025
    Alice025

    1 511 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2018
    Une assez bonne surprise pour l'hôtel El Royale ! Ayant vu autant des bonnes critiques que des mauvaises, je suis allée me faire ma propre opinion et j'ai été plutôt séduite par ce thriller noir. Effectivement, pendant tout le long, on pense fortement à Quentin Tarantino : même type de réalisation, huit-clos à la « Les 8 salopards », bien qu'El Royale reste un niveau en dessous.
    Pour commencer, le film possède de très belles images et couleurs, donnant ainsi une atmosphère plus mystérieuse. L'histoire est ainsi découpée en plusieurs chapitres sur les différents personnages, leurs points de vue et ce qui se passe dans leurs chambres respectives. Ils ont chacun des secrets, des buts précis et leur nuit dans cet hôtel va aboutir à de gros règlements de comptes et péripéties. C'est un huit-clos assez surprenant, sanglant et jouissif pour les spectateurs. Pas de gros défauts à vue d'oeil, mais il y a malheureusement des scènes de dialogues assez longues, sans grand intérêt et qui font décrocher. Ce côté là aurait pu être diminué ou amélioré, mais cela reste un bon thriller avec un casting au top.

    cinephile-critique.over-blog.com
    Jérémie
    Jérémie

    129 abonnés 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 novembre 2018
    Avec une telle bande annonce, un tel casting et de telles promesses, j'avais forcément envie d'aller le voir.
    Pour une raison qui m'échappe, j'ai pas mal associé ce film à l'excellent Identity. A tort, ce n'est pas du tout la même histoire.
    Un début en fanfare, prenant avec un suspens haletant. Et puis, à mesure que les masques tombent, que les possibilités s'amenuisent, le film perd peu à peu de sa saveur pour finalement proposer un film aux morales classiques et conventionnelles : le bien contre le mal, les personnes qui se repentissent.
    Pourtant, il y a tout dans ce film : des scènes vraiment jubilatoire et merveilleusement filmées (et non, ce n'est pas à la sauce "Tarantino") ; de vraies histoires avec des personnages travaillés avec chacun un passif précis et concis ; une diversité de caractères offrant un panel magnifique de l’Amérique de l'époque ; un casting 5 étoiles ; un aspect brut et réaliste qui fait réellement plaisir.
    Si le contenu global brille sincèrement, il manque un petit quelque-chose pour faire vaciller ce film en coup de coeur, notamment la seconde partie et le final qui auraient mérité plus d'originalité. L'exercice de critique est toujours facile en tant que spectateur car les attentes sont toujours différentes de celle du réalisateur et du scénariste.
    Mais c'est un film qui change, bourré de qualités et qu'il faut avoir vu, mais ne vous attendez pas au meilleur thriller de votre vie.
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 273 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 novembre 2018
    film intéressant dans le genre….Bon , il faut le dire, parce que cela a été souligné, on n'est loin de Tarantino ou des frères Coen….Et pourtant cela tient la route, grâce à l'originalité du scénario et la présence des acteurs , dont Jeff Bridges, impérial.
    dans un hôtel conçu bizarrement, on assiste à des règlements de compte peu ordinaire, entouré de psychopathes…..Le rythme est assez lent, et le film est dans des couleurs nocturnes et sombres (à part une ou deux séquences de quelques minutes)..cela crée une atmosphère de film noir, à la limite du film d'horreur…..Les dialogues ne sont peut être pas le point fort du film, car ils sont courts et peu imagés, sans philosophie, et c'est peut être regrettable….il faut parfois pour faire un grand film faire un zest de philosophie réaliste, propre à concerner le spectateur lambda ou élargir le public ….La technique est réussie et propose de belles lumières...la bande son propose aussi de belles chansons anglosaxonnes assez connues Si vous aimez les films noirs, un peu psychopathe et étrange, ce film peut vous plaire….Je conseille sans insister
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    590 abonnés 2 705 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2018
    C’est comme si Tarantino était venu écrire le scénario, les personnages, les situations, et l’histoire, mais qu’il avait donné la réalisation à son enfant en cours d’apprentissage. Drew Goddard n’a pas le talent de QT pour mettre en scène la violence, les obsessions, les névroses et surtout les histoires à tiroir. Sale temps à l’hôtel el royal est donc un film fun, rythmé, musical, violent, mais manque d’un petit quelque chose que des réalisateurs comme QT ou les frères Coen auraient apporté. Malgré quelque longueur, efficace et intriguant. Jeff Bridges est mémorable.

    http://www.lavisqteam.fr/?p=38960&fbclid=IwAR3GQcTVU_zhbqnnRvVZ6VDgd4FSxS9qXl_bpHeSeaqitvEUjQv6CZTRzDo

    https://www.facebook.com/la7emecritique/
    ElBlasio
    ElBlasio

    26 abonnés 324 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2018
    Ce film est réjouissant à plus d’un titre : il propose un univers original, habité par une intrigue riche en rebondissements et en niveaux de lecture, le tout soutenu par un casting étincelant. Le réalisateur Drew Goddard n’a pas son pareil pour cultiver le mystère : après avoir travaillé comme scénariste sur la série Lost, les films Cloverfield ou encore Seul sur Mars, on l’a également remarqué dans sa première réalisation, La cabane dans les bois, où il questionnait la fabrication et la culture du sentiment de peur, déconstruisant littéralement le genre du cinéma horrifique. Dans El Royale, il poursuit ce questionnement sur la mise en scène et le pouvoir des images en jouant perpétuellement avec les points de vue et les situations de mises en abîme. Tel le spectateur découvrant les différents pans de l’intrigue, les personnages du film réalisent qu’ils sont également manipulés et trompés par les apparences ou le décor. La mise en place du film est virtuose, parsemée de plans-séquence et de très bonnes idées de mise en scène, dévoilant l’intrigue tel un rubik’s cube. Composées des plus grands tubes soul de la Motown, la délicieuse bande-originale est un support essentiel à la construction de plusieurs scènes. En plus d’être un habile scénariste, Drew Goddard prouve donc qu’il est aussi un réalisateur accompli. Malheureusement, le troisième acte n’est pas à la hauteur de cette brillante mise en place : le scénario devient moins rigoureux, répétitif et se conclut par un vulgaire jeu de massacre « à la Tarantino » un peu vain. Cette fin anecdotique part pourtant d’une bonne intention : en plongeant ses personnages, tous archétypaux de grandes figures de la société américaine, dans un hôtel autrefois glorieux mais devenant le théâtre d’un sordide carnage, Drew Goddard tente une métaphore de la violence propre à la construction du rêve américain. Une idée ambitieuse mais pas suffisamment aboutie, empêchant ainsi l’entreprise El Royale d’être complètement couronnée de succès.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    676 abonnés 1 416 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2018
    Un peu à la sauce des "Huit salopards" sorti en 2016, nous voici ici plongés dans un huis clos hôtelier à la fin des années 60 avec 7 personnages ayant chacun des secrets plus ou moins lourds à porter.
    Ce "Secret Story" cinématographique possède vraiment beaucoup de charisme avec une réalisation soignée et un casting de très bonne facture.
    A part deux ou trois scènes inutiles et longuettes, j'ai vraiment adhéré à l'ambiance particulière de cet hôtel à cheval entre deux Etats.
    C'est donc plutôt bon et un brin violent, un vrai cocktail pétillant plein de surprises et de rebondissements.
    Même si Tarantino reste le maître du genre, ce film vaut le détour.
    --> Site CINEMADOURG <--
    Benito G
    Benito G

    582 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2018
    Un polar / thriller à l'ambiance aussi nerveuse qu'étincelante. Tout comme le casting ou chacun reste à sa place dans une intrigue intéressante (même si on pourra noter quelques longueurs comme souvent). LA mise en scène remplit son cahier des charges grâce à une bonne écriture et des interprétations relativement bonne (même si parfois on pensera peut être a Tarantino^^). LE film est violent mais on sent assez vite que tout cela est assumé et complète l'originalité globale du film. Sur l'ensemble, des surprises, des twists ou globalement reste assez imprévisible (sinon chapeau^^) et captive un peu plus. On ressort de la séance avec un léger malaise crée par le réalisateur et la façon dont il a exploité le film. L4atmosphère ou l'on rentre assez vite dedans, ajoute à toute la violence ; un peu de comédie (toujours assumé). Bref un huit clos totalement barré qui pour le public sera soit interminable (malgré les efforts de la mise en scène et de la distribution. Après c'est comme si il manquait un petit je ne sais quoi… MAis même sans cela, le film est réussi dans son genre et dans l'intrigue. Amateur du genre et ce type de "film". Nous voilà devant quelques choses de surprenant qui trouvera son public mais qui ne pourra pas plaire à tout le monde. Dommage qu'il n'ait eu qu'un "petite" distribution et passera un peu inaperçu pour certaines personnes qui devront attendre le DVD…). MAis personnellement je n'avais mis d'attente particulière mais je n'en suis pas sortie déçu mis avec un sentiment d'avoir vu un bonne surprise comme on n'en avait pas vu depuis longtemps dans ce style.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 169 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 janvier 2019
    « Sale Temps à l’Hôtel El Royale » fait penser à l’adaptation d’un roman d’Agatha Christie. En réalité, le scénario est original et c’est le réalisateur de « La Cabane dans les bois » qui en est à l’origine. Drew Goddard nous présente un faux prêtre, une chanteuse de soul, une hippie et sa soeur, un agent du FBI déguisé en vendeur, un gourou et un maître d’hôtel. Chacun se retrouve dans un hôtel autrefois luxueux situé sur la frontière entre la Californie et le Nevada. Entre polar et comédie, le film vacille de personnage en personnage qui agit de façon inattendu pour le plaisir des fans de la pop culture version Tarantino. Les autres resteront sceptiques face à un manque de justification du comportement des protagonistes. Quoi qu’il en soit, voici un divertissement qui sort des sentiers battus et à la distribution impeccable.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    ffred
    ffred

    1 498 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2018
    Déjà six ans depuis la sortie du premier et excellent film de Drew Goddard La cabane dans les bois. La bande-annonce de celui-ci était alléchante. Au final, c'est une légère déception qui domine. On est là devant du Tarantino light. Techniquement, c'est plutôt bien fait. L'interprétation est aussi de qualité. Le scénario est plutôt sympathique...par moment. La mise en scène suit le mouvement. Des scènes surprenantes, des très violentes, d'autres inutiles, des brusques accélérations mais aussi des temps morts. Et donc le tout un peu trop long. On attendait plus de nerf, de folie, de délire. Même si l'arrivée du toujours très sexy Chris Hemsworth aux deux tiers du film dynamite un peu le dénouement. On passe un moment pas désagréable, mais on est passé à côté du grand thriller d'action qu'on espérait...
    7fabcool7
    7fabcool7

    47 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2018
    Ce film aurait pu être un grand film. L'idée de base étant bonne : ) tout cela dans un huis-clos assez intriguant et "excitant" à la fois. C'est plutôt bien réalisé, dans la première moitié du film du moins. Ensuite, il y a malheureusement de nombreuses longueurs. Certaines scènes ou situations peuvent faire parfois penser à du Tarantino. Intéressant mais un petit peu décevant!! 12 / 20.
    bouddha5962
    bouddha5962

    55 abonnés 712 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 novembre 2018
    De bons acteurs avec un style de film à la Quentin Tarentino mais un scénario léger et trop long.

    Le réalisateur a fait un travail très intéressant avec les chapitres et les visions des divers point de vue mais cela ne sauve pas la totalité du film.

    Dommage car l’idée est bonne.
    selenie
    selenie

    5 431 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2018
    Premier bon point est le contexte géo-politico-social des Etats-Unis en 1969 qui laisse l'Histoire s'imposer en filigrane, en toile de fond notamment avec l'élection de Nixon, le Viêt-nam, le fait divers Charles Manson et aussi la magnifique B.O. où s'impose la Soul Music. Le chapitrage est une bonne idée bien gérée par un montage judicieux à l'exception notable de flash-backs un peu lourdingue voir surperflue. Mais l'histoire reste prenante avec des séquences plutôt jouissives et fun, avec en prime des personnages vraiment très bien croqués. Malgré un grand final est un peu poussif, le cinéaste signe un film dense, très efficace qui n'est pas dénué ni d'humour ni de fond.
    Site : Selenie
    Michael R
    Michael R

    85 abonnés 1 168 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2018
    Un Tarantino-like affreusement long et vain qui dénote avec sa bande annonce pêchue et roublarde. L'intérêt réside finalement dans le casting tant les promesses d'un polar retors et pervers s'estompent.
    BMWC
    BMWC

    74 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 novembre 2018
    Pour son second film après l'excellent La Cabane dans les bois, Drew Goddard se lance dans un polar délicieusement pulp, très inspiré par Quentin Tarantino dans son écriture et sa générosité, animé par des personnages tous bien campés et tous détenteurs d'un secret. Au départ, on s'installe volontiers dans le somptueux décor, que Goddard prend le temps de filmer amoureusement sous toutes les coutures, avant que le film ne finisse par devenir malheureusement un peu trop bavard et statique...
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 novembre 2018
    Déjà le seul titre de ce film a de quoi interpeller. Qui se risque encore aujourd’hui à ce genre de formulation ? Dès le départ on comprend qu’on va avoir affaire à un film en total décalage avec les codes du moment, pour le meilleur ou pour le pire. Et franchement, quand j’ai vu les premières minutes, je me suis vite mis à espérer. Et c’est fou comment une intro peut dire beaucoup de choses sur un film. Ici, on se retrouve avec un plan d’ensemble qui ouvre sur toute une chambre d’hôtel. L’écran est littéralement le quatrième mur (et quand on apprend par la suite la nature de ces chambres, cela se révèle riche de sens). Dans cet espace on voit un personnage rentrer, surveiller nerveusement l’extérieur revolver à la main, déplacer le mobilier, retirer le plancher, y planquer quelque-chose, puis le remettre, attendre dehors sous la pluie, revenir, attendre à nouveau, puis spoiler: laisser rentrer un complice qui l’abat froidement dans le dos
    . Tout ceci se fait dans une atmosphère travaillée, aussi bien dans la construction de l’espace que dans celle du rythme. Le cadre est fixe, mais le décor et ce qu’y font les personnages sont riches de sens. L’action se déroule en continu, mais la musique et un usage maitrisé du jump cut donnent à cet ensemble une unité et une fluidité plus qu’appréciables. Coup de feu. Annonce du titre. Ça y est : tout a pratiquement été dit. Tout a été dit en termes de présentation de l’intrigue et du lieu, mais tout a aussi été dit sur la démarche du film. C’est manifeste : « Sale temps à l’hôtel El Royale » entend renouer avec la sophistication et l’atmosphère des bons vieux films à l’ancienne. On ne s’agite pas pour rien. On travaille chaque cadre au millimètre. On travaille chaque scène à la seconde près. Il faut chercher à optimiser au maximum chaque élément du film. Prendre le temps quand c’est nécessaire. Ellipser quand au contraire l’histoire l’impose. Retirer le superflu. Bref, chercher à atteindre un degré de maitrise et d’exigence pour chaque détail. C’est l’antithèse même du cinéma actuel. C’est un décalage osé et assumé en faveur d’un cinéma qu’on pourrait juger aujourd’hui comme désuet et dépassé, et le tout construit autour d’une intrigue qui suggère quelque-chose de simple et de sophistiqué à la fois. Autant vous dire qu’en affichant de telles exigences d’entrée, Drew Goddard m’a plus que caressé dans le sens du poil. Et d’ailleurs – pour être honnête avec vous – ce « Sale temps à l’hôtel El Royale », il a su me séduire plus d’une heure durant sans me décevoir. Un quasi-sans-faute face auquel je me délectais goulument. Chaque scène était pensée comme un tout qui s’exprimait en plusieurs dimensions. La découverte d’une pièce de l’hôtel était aussi la découverte d’un personnage. La découverte d’un personnage était également la découverte d’une partie de l’intrigue. Et c’était en enchainant la découvertes des pièces une à une que le film nous promettait de compléter ce gigantesque puzzle narratif que constituait l’hôtel El Royale. Seulement le problème donc, c’est que cette promesse dure difficilement plus d’une heure car, à partir de la moitié du film, ce « Sale temps à l’hôtel El Royale » commence à révéler ses fissures. Premier problème : il peine à justifier convenablement les actes forts qu’il a posé dans la première partie ( spoiler: Pourquoi Darlene fracasse le crâne du père Flynn ? Est-ce qu’elle le connaissait ? Est-ce qu’elle a vu quelque-chose de particulier qui lui a mis la puce à l’oreille ? Eh bah non. Elle est juste tellement habituée à être filoutée qu’elle reconnait les filous… C’est tout ? Pourquoi nous serine-t-on au départ avec des histoires de meurtres à la télé ? Est-ce que cela concerne un personnage ? Si oui, et si c’est Darlene, pourquoi on n’en entend plus parlé par la suite ? Pourquoi Emy se risque à ligoter sa sœur et à flinguer quelqu’un de sang froid ? A-t-elle commis un crime atroce qui justifie de tels extrêmes ? Bah en fait on ne saura jamais… De même, rien de tangible ne nous permet de comprendre pourquoi Rose se retourne à ce point contre sa sœur. Qu’elle ait ses petites hormones en ébullition à la vue de Billy Lee passe encore. Mais Emy ne semble même pas en compétition avec sa sœur dans la conquête du bel éphèbe ! D’où nait la rivalité ? Et comment justifier qu’elle puisse aller jusqu’à renier totalement cette sœur qui l’a pourtant sauvée d’un père violent ?
    ) Et à dire vrai, tout le problème va vite résider dans ce grand manque : l’écriture de Drew Goddard n’est pas à la hauteur de ses ambitions. Toutes les promesses posées ne sont pas satisfaites. On nous annonce un habile jeu de puzzle qui, non seulement n’est pas habile, mais qui en plus n’est pas vraiment un puzzle. Pour qu’un puzzle soit réussi il faut qu’à la fin, en additionnant toutes les pièces, une image se dégage. Là, il n’y a pas d’image. Il y a juste une juxtaposition de pièces, d’histoires, qui ne parviennent pas à faire un tout. Et le problème, c’est qu’à juxtaposer ainsi de telles histoires toutes plus extraordinaires les unes que les autres, leur accumulation finit par nuire à la crédibilité de l’ensemble. Parce que, pour un hôtel paumé au milieu de la cambrousse, on y retrouve quand même une sacrée concentration d’embrouilles cheloues ! ( spoiler: Il a fallu que se retrouvent par hasard au même endroit : des propriétaires qui font chanter leurs clients, un vétéran du Viet-Nam totalement frappé, des braqueurs qui ont décidé d’y planquer leur magot, un agent du FBI qui fait une enquête sur une grosse affaire, deux filles en cavale prêtes à tout et – excusez du peu : John Fitzgerald Kennedy ! Ça fait quand même beaucoup de coïncidences !
    ) Et autant dire que dans l’édification de cette intrigue brinquebalante, il y a clairement un élément de trop qui est venu tout faire s’écrouler comme une vulgaire tour de Kapla, c’est l’arrivée du personnage de Billy Lee. Dès qu’est arrivé son arc narratif, j’ai compris qu’il n’y aurait plus rien à sauver. Toute vraisemblance s’écroule. Le film a l’air de nous dire : « Je finirais avec ce que je veux, comme je veux, et qu’importe si ça ne tient debout ou pas. » spoiler: Parce que Billy Lee, c’est quand même le gars qui débarque en moins d’une heure après qu’on l’ait téléphoné alors qu’il vit le long de la côté californienne et que l’hôtel se trouve à la frontière avec le Nevada ! Quand on sait qu’à vol d’oiseau la plage la plus proche de Tahoe se trouve à 240 kilomètres, que dans les années 1970 il n’y avait toujours pas d’autoroute, et que le Billy n’est pas du genre à vivre à côté de son téléphone fixe, tu te dis que le gars il doit être du genre à avoir des superpouvoirs et qu’il doit certainement se téléporter en bifrost pour arriver aussi vite à destination ! Et puis d’ailleurs, quand l’ami Billy arrive, il est accompagné d’hommes de mains avec des flingues et des bagnoles, alors qu’on nous dit en parallèle qu’il est une sorte de gourou de secte dans laquelle il est le seul mec et qu’il est plutôt du genre à se déplacer à pied au milieu des champs plutôt qu’à stocker des fusils à pompe dans des coffres de berlines. Et puis aussi : pourquoi se met-il à menacer et buter des gens comme ça, sans raison valable ? Ce gars là on ne connait même pas ses motivations ! En gros, ce personnage, c’est juste l’agrégation de tout ce qui manquait à Drew Goddard pour conclure son film. Il fallait un final tonitruant avec un méchant capable de monter dans les excès. Et comme il ne l’avait pas, il a décidé de le sortir de son chapeau-sans-logique. Goddard aurait pu essayer à la place de rassembler les fils de son intrigue, notamment en faisant intervenir les fameux propriétaires dont on nous gave depuis le début de l’intrigue, ou bien les gens du FBI, mais non. Visiblement, Goddard n’entendait pas faire le boulot jusqu’au bout.
    Et franchement ça me déçoit beaucoup un final comme celui là. On prend la peine de faire un film soigné qui pose un paquet d’inconnues et de mystère, et toutes ces promesses là, on les benne par une deuxième moitié de film qui a décidé de ne pas faire l’effort d’une résolution. Du coup, l’un dans l’autre, j’ai une impression mitigée. D’un côté je ne peux quand même pas renier le plaisir que j’ai globalement eu face à un film qui s’est risqué à beaucoup de choses, notamment en termes d’ambiance et d’esthétique, de l’autre j’ai encore la gueule de bois face à cette retombée progressive du soufflé ; une retombée qui ne peut s’expliquer que par une forme assez avérée de fainéantise narrative. Alors l’un dans l’autre j’ai envie de privilégier l’audace par ma note, mais autant dire qu’en faisant le boulot à moitié, Drew Goddard est vraiment passé à côté de quelque-chose ; quelque-chose qui aurait pu faire de lui un auteur prometteur… Tant pis pour lui, après tout. Mais surtout, tant pis pour nous… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top