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    Ava
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    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 juin 2017
    Léa Mysius est d'abord une scénariste. En effet, son long-métrage "Ava" souffre d'emblée d'un manque d'expérience. Pourtant les idées sont bonnes : une jeune-fille, le temps d'un été, qui va devenir aveugle, une mère immature qui tombe amoureuse d'un bel homme noir, un vagabond accompagné de son chien semblable à un loup. La réalisatrice s'attache à filmer des univers certes. Elle voyage sa caméra à travers une ville balnéaire où les rivages ressemblent à des piscines, les recoins sombres de la plage où se cachent les vagabonds, les camps de gitans. Vraiment, la réalisatrice ne manque pas d'imagination. Mais un film, c'est d'abord, une vision. Et justement ce "Ava" manque de vision. On finit presque par s'ennuyer dans cette succession de scènes, souvent invraisemblables, très discursives. On ressort même mal à l'aise devant la nudité de sa jeune héroïne de 13 ans. A force de raconter trop de choses, le film s'égare dans une contemplation de ses personnages, pas crédible. De format pourtant court, le film en paraît deux fois plus long, ce qui est le marqueur que quelque chose ne fonctionne pas dans cette histoire. C'est dommage, car il y avait de l'idée.
    Domnique T
    Domnique T

    55 abonnés 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juin 2017
    Quel régal ! D’abord, un régal pour les yeux, l’esthétique de la photo est irréprochable, il y a des véritables moments de grâce visuelle, une façon merveilleuse de filmer les corps de femme. Mais il y a d’abord un récit touchant porté par des personnages attachants avec leurs atouts, avec leurs défauts. La première partie est une habile tranche de vie d’une adolescente flanquée d’une mère frivole avec une station balnéaire du sud-ouest comme décor. Et puis le film devient un road-movie, une fuite adolescente … c’est juste, c’est touchant, c’est poignant et même haletant ! Noée Abita éclaire ce film de sa présence magnétique avec l’impudence et la sincérité de ses dix-huit ans ! Elle est magnifique de talent !
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juin 2017
    Que peut-il se passer dans la tête et dans le cœur d'une adolescente de 13 ans le jour où un ophtalmologue lui fait savoir qu'elle est atteinte d'une maladie qui la menace de cécité ? Déjà son champ de vision s'est rétréci et, bientôt, elle ne pourra plus rien distinguer quand la lumière sera trop faible. A terme, elle risque de perdre totalement la vue. Tel est le diagnostic auquel doit se confronter Ava (Noée Abita, formidable révélation de ce film). Or, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, ce ne sont ni l'accablement ni la peur qui la submergent mais plutôt un grand élan de vivre, de découvrir, de profiter de ce qui lui reste de lumière sans trop songer au lendemain.
    Ava n'est pas pour autant une écervelée : ses craintes, elle les apprivoise, d'une certaine façon, en peignant des cadres noirs qui semblent figurer le champ de sa vision qui s'amenuise. Elle les rend également dociles, suggère le film, en adoptant le grand chien noir qui, dès la première scène, fend la foule des estivants s'ébattant sur une plage pour venir se repaître de la portion de frites qu'elle avait posée sur son ventre. Un animal qu'elle ira jusqu'à kidnapper, faisant de lui le guide imprévisible qui l'accompagne et la conduit de l'enfance à une vie plus adulte.
    Pour accomplir ce passage, il faut qu'Ava se risque à extérioriser ses sentiments, quitte à se montrer, par moments, maladroite. La richesse de sa vie intérieure est attestée par les notes rédigées sur les pages de son journal intime, mais il lui est nécessaire de mettre de la distance entre sa mère (Laure Calamy) et elle. Une mère intrusive, « libérée », étouffante, excessive, qui, cherchant à la « décoincer », risque de provoquer l'effet contraire.
    Son épanouissement, Ava le trouve finalement davantage au contact de celui à qui appartient le chien noir qu'elle a essayé de dérober, Juan (Juan Cano), un gitan obligé de vivre à l'écart de sa propre communauté. L'adolescente se rapproche de plus en plus de lui, découvrant à cette occasion un autre rétrécissement de champ de vision, social et politique celui-là, se fondant sur les préjugés et les traitements humiliants réservés aux gitans et autres gens du voyage.
    Avec habileté, tout en accompagnant les transformations physique et mentale d'Ava, la réalisatrice ne craint pas de passer d'un genre à un autre au fil du récit, partant d'une approche quasi naturaliste pour parvenir jusqu'à des scènes d'action dans le camp des gitans en passant par des séquences oniriques et ludiques, et même parfois surréalistes. Le lien entre ces genres se fait tout naturellement, grâce à la jeune actrice Noée Abita : sa performance est époustouflante. Malgré son sujet empreint de gravité, le film déborde d'énergie et de vitalité presque du début à la fin : qu'elle se baigne, soigne Juan qui s'est blessé, joue avec lui à détrousser des nudistes (!), se mette à danser ou s'introduise dans le camp des gitans, Ava, tout en se libérant de ses angoisses, se donne sans compter et insuffle partout son appétit de vivre, de réenchanter un monde qu'elle apprend à appréhender non plus grâce à la vue mais au moyen de ses autres sens.
    Plein de superbes idées de mise en scène, ce premier film de Léa Mysius passionne et séduit irrésistiblement. 8,5/10
    PsychoHead
    PsychoHead

    40 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2017
    L'affiche m'intriguait beaucoup et donc j'ai été le voir sans savoir vraiment de quoi ça parlait.
    Quel heureuse surprise ce film.
    Franchement j'ai beaucoup aimé, la jeune actrice jouant Ava est hypnotisante et excellente. A suivre de près...
    La musique est géniale, elle appuie fortement le sentiment de malaise et du surréalisme de certaines scènes.
    J'ai beaucoup aimé le côté road movie de la deuxième partie du film, étant fan de ce genre.
    Pour un premier film c'est très réussi.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 169 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2023
    Tourné en 35mm, Ava est le premier long-métrage de Léa Mysius qui a aussi co-scénarisé Les Fantômes d’Ismaël, film d’ouverture à Cannes 2017. Le film s’ouvre sur une plage où tout le monde s’amuse. Pourtant la musique intrigue et est accentuée par l’arrivée d’un chien noir qui passe de plagiste en plagiste. Il repère alors une barquette de frites sur le ventre d’une adolescente et s’en approche pour en déguster le met. La jeune fille c’est Ava. Venue en vacances quinze jours avec sa mère, l’adolescente normale apprend qu’elle va devenir aveugle au cours d’une visite chez l’ophtalmo. Le chien noir va alors l’obséder, tout comme son maître au regard perçant. Elle ne fait que penser à ça et lutte contre ses cauchemars effrayants. Sa mère compte bien lui faire oublier cette triste nouvelle, mais elle aussi s’obsède pour un homme noir avec qui elle va passer d’érotiques vacances. Mis en musique avec une excellente bande originale, Ava est un film percutant sur le désir et les sens. Entre enivrement et doutes, le film de Léa Mysius nous offre également des moments très drôles, comme le dytique de braquages baignés d’argile sur une plage nudiste ou encore le chien et le couple sur la moto.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
    Reverdy
    Reverdy

    10 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2017
    Le plus marquant dans ce film est la performance de Noée Abita. Sans mimique, simplement par une expression du visage, elle est capable de dévoiler des sentiments, aussi par un regard, par une attitude. Elle joue le rôle d'Ava, qui apprend qu'elle va devenir aveugle. Elle a, pour couronner le tout, une mère pathétique, occasion pour la réalisatrice Léa Mysius, de dépeindre la solitude et le ridicule des êtres de notre ère moderne, qui dès lors préfèrent se divertir, pour oublier le dur métier d'homme cher à Albert Camus. Ava choisit alors la fuite, carabine à l'épaule, bâton à la main pour traverser les cours d'eau le soir, ces moments où Ava ne voit déjà plus rien. C'est un film sur le courage qu'il est nécessaire d'avoir pour affronter la vie ; et Léa Mysius semble nous dire que c'est un combat, difficile, avec des moments, rares et temporaires, de plénitude. Vivre une vie d'être humain n'est pas facile.
    Agathe R.
    Agathe R.

    12 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 juin 2017
    Des idées mais ce film, relativement court, parait long. De belles images mais une histoire peu vraisemblable. Je n'ai vraiment pas "accroché"!!
    dominique P.
    dominique P.

    785 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 juin 2017
    J'ai été voir ce film suite aux bonnes critiques de la presse.
    J'en ressors déçue.
    C'est vraiment moyen dans l'ensemble.
    On s'ennuie pratiquement tout le long du film et ce n'est ni émouvant, ni palpitant, ni amusant.
    En plus, il y a beaucoup d'invraisemblances.
    Ce n'est pas désagréable mais vraiment pas de quoi s'enthousiasmer.
    Boby53
    Boby53

    11 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2017
    Emballé! Ce film présenté à la semaine de la critique méritait amplement d'etre en compétition officielle! Originalité du scénario, audace de la mise en en scène, à la limite du réalisme fantastique de Carnet/ Prevert...oui,oui! Deux jeunes comédiens épatants, oui, oui...On passe du réalisme onirique au road movie post soixantuitard ? Osons, j'ose. Une bouffé d'air frais dans notre cinéma national, loin, très loin des petites comédies franchouillardes qui inondent nos écrans semaine après semaine. Et une excellente B.O.! Que demande le peuple?!!!
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juin 2017
    Tout ce qui est noir attire Ava. Un chien errant, les cheveux d'un beau gitan, l'intérieur d'un blockhaus, une cécité annoncée.

    Ava va être aveugle, mais elle semble s'en moquer : elle veut vivre, et dire la vérité. Sa franchise va donc parfois sembler cruelle, son comportement bien peu raisonnable et très égocentrique : Ava obtient ce qu'elle veut, elle dérobe ce qu'elle désire.

    Par une sombre alchimie, Ava, promise à ne plus voir, nous donne une leçon de clairvoyance solaire. Il faut jouir et il faut danser : cette scène incroyablement osée où un personnage danse sur une musique extra-diégétique qu'il n'entend pas - et en plus il s'agit d'un morceau d'Amadou et Mariam, musiciens aveugles !

    La mise en scène de Léa Mysius, même si elle comprend parfois quelques maladresses, fait souffler dans le film un vent de liberté ennivrant : rêves bizarroïdes et effets spéciaux très voyants, direction d'acteur sur le fil et frénésie gitane.

    Ava s'impose comme un nouveau "premier film français qui révèle une jeune réalisatrice", après Grave et avant Jeune femme. On a envie que ce cela ne s'arrête jamais.
    chloé V.
    chloé V.

    104 abonnés 190 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 juin 2017
    Alors oui c'est solaire, c'est beau (vive la pellicule), coloré et la photographie regarde du côté de Martin Paar... Mais pour ce qui est de la partie "film", "histoire" et scénario on reste un peu sur notre faim. L'histoire qu'on veut nous raconter est difficile à croire tant elle se veut encrée dans une réalité alors que rien n'est réellement crédible. Simplifiée au maximum, montée remontée, il faut avoir fait la femis pour crier au génie ! Le reste des mortelles trouvera sûrement dommage que le film n'aie pas de fin.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 juin 2017
    Véritable "Balade sauvage" version 2017, "Ava" s'impose avec "Grave" comme le renouveau du cinéma féminin français. Si l'ensemble manque encore de maîtrise et d'expérience, la liberté de ton force l'admiration et annonce de belles promesses pour l'avenir. Résolument contemporain, "Ava" témoigne du portrait d'une jeune femme à la lutte contre l'obscurantisme aussi bien ophtalmologique que sociétal. Dans la seconde partie, la lutte se transforme en avidité de découvertes et d'expérimentations dans un contre la montre des possibilités restreintes par le temps. "Ava" dispose également d'une bande originale envoutante et de quelques scènes marquantes. Au fur et mesure que la vision s'amenuise, la soif de vie s'intensifie et ce jusqu'à la dernière goutte existentielle.
    Hortense H
    Hortense H

    11 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 juin 2017
    Pourquoi avoir choisi une actrice de 17-18 ans pour incarner une jeune fille de 13 ans. La question de la nudité est implicite et aurait pu légitimer sa protection. Sosie d'Adèle Exarchopoulos, la sauvage Ava se dénude devant les yeux d'une réalisatrice motivée par la représentation des corps. On s'ennuie dans cette succession de scènes où la féminité est corrélée au foyer, à la maternité, à la toilette et au narcissisme. Comme quoi, le voyeurisme de Kechiche n'est pas uniquement à confondre avec son genre.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 24 juin 2017
    un chien noir au pas décidé se faufile entre les châteaux de sable et les corps avachis d’une plage bondée. La bête file sans hésitation vers Ava, jeune fille endormie au bout de la jetée. La scène a des airs d’Annonciation : Archange des ténèbres et jeune vierge.
    Pour Ava, la lumière fuit. Son champ visuel est peau de chagrin. Elle ne voit plus qu’au centre et seulement en plein jour. Le développement d’autres sens s’impose à elle, et l’adolescence fera le reste.
    Historiquement Sainte-Ava, nièce du roi Pépin, entra au monastère après avoir guéri de sa cécité. Ava serait la transcription latin de Ève. Ava, viendrait d’un mot hébreux qui signifie « vivre ».
    Le chien noir annonce un Jésus presque noir : Juan, gitan en rupture de communauté, victime des siens et des soldats romains de notre époque.
    Ainsi Juan (le « disciple bien-aimé » de Jésus) rencontre la nouvelle Ève sous l’œil vigilant d’un animal-archange noir.
    S’ensuit une ballade sauvage pour Bonnie and Clyde de plages. A trois sur la moto, le grand chien noir dépassant d’une tête, ils filent dans le vent...
    Tant que Léa Mysius parle de ceux qu’elle aime, la richesse cinématographique est patente. Les gitans sont un peu clichés si l’on compare à la justesse des films de Jean-Charles Hue (Manges tes morts, tu ne diras point, La BM du seigneur), mais c’est vivant et drôle quand le couple marié tire au pistolet la figurine au sommet de la pièce montée.
    Malheureusement elle ne sait pas traiter ceux qu’elle détestent. Elle se confine dans les recoins des extrêmes, se rétrécie aux clichés, et loupe même le comique potentiel de la caricature. Détestation des vieux, tous bedonnants et laids, fin de race de Europe déconfite qui semble mériter d’être rançonnée. Mère 68-hard honnie, spoiler: qu’Ava expose chevauchant un grand black à la vue d’une bande d’enfants.
    Flics horribles comme il se doit.
    Dommage.
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 juin 2017
    On connaissait Léa Mysius coscénariste des "Fantômes d'Ismaël". La voici à présent réalisatrice d'un premier film. L'histoire est celle d'une très jeune fille qui devrait passer des vacances d'été tranquilles en bord de mer, n'était qu'elle apprend qu'elle est atteinte d'une maladie oculaire qui la conduit irrémédiablement à la cécité. Vivant dans la seule compagnie d'une mère ne songeant qu'à se dégoter un amant et ne voulant pas s'encombrer des problèmes de sa fille, Ava se trouve réduite à la solitude et à la révolte. Aussi lorsqu'elle rencontre un beau gitan ténébreux vivant en marge dans un blockhaus sur une plage des Landes, elle va connaître non pas la traditionnelle romance d'été mais un grand amour aussi sauvage que profond. Si le film est éclairé d'une belle lumière solaire dans les trois premiers quarts d'heure, la suite va s'obscurcir en même temps que la jeune héroïne est promise à s'enténébrer progressivement. Le film nous conduit peu à peu dans un condensé de "Pierrot le Fou" et de "Bonnie and Clyde". Et la fin qui perd gravement en intensité et en crédibilité témoigne d'une influence un peu sommaire de Tony Gatlif et d'Emir Kusturica, du moins celui du "Temps des gitans". Voilà ce qui nuit à l'équilibre du film : un scénario certes passionnant pendant une bonne heure mais se perdant progressivement dans les incertitudes du documentaire en milieu manouche et dans les velléités du film d'action. Dommage car tout l'aspect animal de la passion dévorante d'Ava, toute la métamorphose subite de l'adolescente en jeune femme libre de ses choix, sont pleinement convaincants. Et la prestation de Noée Abita qui se donne entièrement à son personnage et à son amour fou et merveilleusement charnel figure parmi les réussites majeures de ce film.
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