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    Hirune Hime, Rêves éveillés
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    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    281 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juillet 2017
    Alors que Moi Moche et Méchant 3 sorti sur les écrans il y a à peine plus d'une semaine fait rayonner l'animation Américaine avec un carton à 1 929 000 entrées cumulées en une semaine et que Pixar prépare son retour sur le circuit avec les bolides de Cars, loin de la grande distribution Gaumont-Pathé, une nouvelle petite perle venu tout droit du pays du soleil levant fait une entrée (très) discrète dans les quelques salles de Cinéma voulant bien d'elle.
    Avant toute chose, je tiens à remercier mon cinéma d'Arts et d'Essai local de m'avoir permis de découvrir le film sur grand écran !
    Otaku et fan de Japanimation dans l'âme ayant vu toute la filmographie de Miyazaki, Hosoda, Kon, Shinkai ect, collectionnant les claques visuelles que j'ai pris devant la plupart des Ghibli, je demeure constamment intrigué par le moindre film d'animation Nippon.
    Tombé un jour, un peu par hasard sur la fiche Allociné du film et à la lecture du synopsis, je dois dire que j'ai été assez rapidement séduit et tenté par "Hirune Hime: Rêves éveillés".
    La pêche ayant pour le moment été très bonne en terme de film d'animation Japonais de qualité ("Your Name", le dernier Makoto Shinkai m'a collé LA claque émotionnelle du siècle, sans oublier le très émouvant "A Silent Voice", adaptation du manga éponyme de Yoshitoki Oima par Naoko Yamada), il me tardait de découvrir le film.
    "Hirune Hime: Rêves éveillés", film d'animation Japonais indépendant réalisé par Kenji Kamiyama, à qui l'on doit des films comme "Ghost in the Shell: Stand Alone Complex" ou encore "009 RE: Cyborg en 2012, est un joli conte familial aux accents fantastiques.
    spoiler: L'histoire commence dans le royaume d'Heartland. Dans une grande cité industrielle ou les employés travaillent sans relâche à la construction d'automobiles hyper perfectionnées tel des esclaves, "Ancien", princesse du pays, est une fillette maline. Doté d'une tablette tactile magique, la petite fille a le pouvoir de donner vie aux objets qui l'entoure grâce aux applications. Un jour, à la suite d'un coup d'état, la petite princesse est contrainte de fuir. Parallèlement, Kokoné Morikawa, jeune lycéenne de Terminale, rêveuse, vit à Okinawa avec son père garagiste. Très souvent, la jeune fille passe son temps à rêver qu'elle vit d'incroyables aventures dans un monde imaginaire. Mais le jour ou son père est arrêté par la police pour d'obscures raisons, Kokoné, aidée de son ami Morio, se lance à son secours dans le but de tenter de percer les raisons de cette arrestation. Mais quels secrets se cachent derrière l'arrestation du père de Morikawa ? Quelle lien y a t-il entre Kokoné et "Ancien", la petite princesse d'Heartland ? Et si le rêve était la clé de toute cette énigme ?

    Voilà pour le pitch global.
    Verdict : Présenté au dernier festival d'Annecy, "Hirune Hime" a surpris...mais pas dans le bon sens du terme. En effet, le film a engendré pas mal de critiques négatives à son égard (une première pour un film d'animation Japonais ^^). Avec 3/5 de moyenne de Presse sur Allociné et des avis également mitigés côté spectateurs, il a fallut que je revois mes attentes : H.H ne serait vraisemblablement pas un film "événement" dans son genre; j'y allais pas avec l'impatience de découvrir un nouveau Ghibli quoi ^^.
    Donc, "Hirune Hime", qu'est ce que ça vaut ?? Ben c'est plutôt bien.
    Entre Summer Wars, Patéma, mélangé à du...Evangelion (oui oui j'vous assure ^^)...Hirune Hime nous embarque là dans un sacré délire a tel point que plusieurs fois pendant les 1h50 du film, on s'interroge sur la nature de celui ci ^^.
    Du bon et du moins bon dans ce grand gloubiboulga de Fantastique-onirique-magie, dans un registre de Drame Familial sur fond d'Industrialisme Automobile....OUI c'est sérieux !! O_o
    L'Histoire d'Hirune Hime est sympa, bien dotée d'une profondeur dramatique, Kamiyama est conscient du potentiel émotionnel de son film et sait globalement l'utiliser.
    Comme l'a très justement souligné "L'Ecran Fantastique" dans sa critique, Hirune Hime possède un petit charme proche de celui du fantastique-social de chez Mamoru Hosoda. Il n'y a pas de doute à avoir quand au fait que Kamiyama se soit très certainement inspiré de ce "Sensei" pour son film. On pensera notamment à "La Traversée du Temps" (2006) ou encore "Summer Wars" (2009) et en ressentant cette emprunt aux films d'Hosoda, j'ai trouvé ça très plaisant !
    Le film est très rythmé, l'introduction n'est pas longue et pose les bases dans les 2 univers, spoiler: celui du Rêve de Morikawa: le Royaume industriel d'Heartland, sorte de mélange fantastico-futuriste mettant en scène une sorte de dystopie à travers une sorte de monarchie tyrannique destinée à la conception automobile (pas sans nous rappeler le travail à la chaîne avec le Fordisme et le travail à la chaîne dans les années 1900), et le Japon de nos jours dans le réel,
    permettant à l'intrigue de vite se mettre en place et d'entrer dans le vif du sujet d'une intrigue au rythme trépidant, temps morts absents.
    Là ou ça se complique, c'est dans l'équilibre entre l'histoire de Morikawa dans le réel et celle d'Ancien dans le rêve. spoiler: Bien évidemment, la princesse Ancien n'est autre que Kokoné elle même se projetant dans son rêve; ainsi, l'intrigue est la même, mais double. Plus tard dans le récit, le récit semble s'emmêler les pinceaux, Kamiyama semble un peu embrouiller et, comme s'il voulait continuer à faire avancer le véhicule coûte que coûte (on est dans le registre de l'automobile, continuons dans ce lexique ^^), le gars continu presque désespérément à mettre n'importe quelle essence dans le réservoir pour masquer le vide d'un récit proche de la panne. Le gars y va, allez hop on rajoute des Mechas (le mec s'est crut dans Evangelion ou Pacific Rim ou bien ??!) puis un démon de lave et puis t'as la ville d'Heartland qui tombe en ruine, et puis le mecha du père de Kokoné qui se retrouve dans l'espace. Sans parler du fait que Morikawa se retrouve elle même (pas en version princesse) dans le rêve et puis hop, une minute après elle revient dans le réel...
    on est "légèrement" (pour ne pas dire complètement ^^) déboussolé à la fin.
    En fait, "Smartphone no Hime" (comme j'ai envie de l'appelé XD) est une grosse Joke ! Mais une blague dans le bon sens du terme ! L'intrigue n'a parfois ni queue ni tête, les péripéties entre Rêve et Réalité ont tendance à passer du coq à l'âne, les situations s'enchaînent de façon WTF mais perso, étant habitué aux délires un peu n'importe quoi de la Japanimation (Paprika ^^), y a des fois j'ai juste envie de rire.
    Le problème d'Hirune Hime, c'est qu'il ne sait pas sur quel pied danser. Le film fait sans cesse du cloche pied jusqu'à presque perdre de vue l'intrigue. Le film fait parfois (selon moi) l'erreur de prendre un ton sérieux alors qu'il est narrativement désorganisé (bien qu'au moins, ça permet d'éviter toute prévisibilité), là ou il devrait moins l'être car le ton sérieux n'étant pas vraiment en accord avec certaines scènes, le récit manque de tomber dans le ridicule.
    Mais bon, je préfère un film allant au bout de son délire quitte à tomber dans le ridicule, qu'un film n'assumant pas son délire, et Kamiyama assume !
    Visuellement, si l'on atteint pas le teint coloré des films Ghibli, Hirune Hime possède un graphisme joli à regarder, esthétiquement proche de celui d' "Hana et Alice mènent l'enquête" de Shunji Iwai, sorti l'année dernière et, aux accents estivaux bien agréables qui donne lieu à de belles scènes en 3D comme spoiler: la séquence ou Kokoné et Morio (dans le rêve) volent dans le ciel à bord de la moto, ça fait assez "Peter Pan" et ça m'a même fait penser à E.T à un moment,
    tout ça pour dire que ça réussi quand même à créer un parfum de féerie !
    Morikawa, l'héroïne, est attachante. Tout d'abord intrigante puis touchante par la suite, par contre, hormis elle, les autres personnages restent très décoratifs et pas impliqués.
    Bon, je crois avoir fait à peu près le tour, au final, "Hirune Hime: Rêves éveillés" est une sympathique oeuvre de la japanimation, croisement entre poésie onirique et fantasy industrielle dans un style aux inspirations "Hosodiennes", on ne tient pas là une oeuvre notable mais, en attendant "Mirai", le prochain Mamoru Hosoda prévu pour Mai 2018, "Boro: la petite Chenille" qui signera le retour du "Walt Disney" Japonais, Miyazaki, ou encore le prochain Makoto Shinkai encore à l'état de projet, "Hirune Hime" reste un bon film qui nous fait rêver :)
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    228 abonnés 881 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2017
    Avec sa première tentative de signer un film plus familial que ses précédentes œuvres, le réalisateur et scénariste Kenji Kamiyama ne passe pas loin du chef d’oeuvre. Entre son héroïne attachante et ses graphismes très réussis, Hirune Hime : Rêves Eveillés est un véritable enchantement de chaque instant. Dommage cependant qu’il n’ait pas su trouver une fin vraiment satisfaisante à une intrigue qui avait réussi à nous captiver sans aucune difficulté pendant près de deux heures. Nul doute qu’il saura se rattraper pour son prochain film que l’on attend déjà avec impatience.
    Fabien D
    Fabien D

    167 abonnés 1 100 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 juillet 2017
    Hirune Hime est un film d'animation intéressant dans sa volonté de mettre côte à côte, un peu comme dans l'excellent summer wars, le monde de la technologie et la campagne et dans sa manière de tisser, au sein d'un récit fantasmagorique, une intrigue digne d'un film d'espionnage. Malheureusement l'ensemble manque de cohérence, et la thématique du rêve devient à la fois accessoire et redondante tant le réalisateur peine à la connecter au réel. L'ensemble devient laborieux alors que, délesté de vingt minutes, le film saurait gagné en efficacité. Reste un film d'animation soignée, parfois touchant dans ses interludes mélodramatiques, mais trio brouillon pour pleinement convaincre.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 juillet 2017
    Rappelez-vous de ce jour de 1999 où "The Matrix" sortait au cinéma pour nous donner une claque dans notre philosophie et devenir une œuvre culte. Et vous vous souvenez certainement de la première des nombreuses phrases qui allaient vous retourner le cerveau : «N'as-tu jamais fais de ces rêves qui ont l'air plus vrai que la réalité ? Si tu étais coincé dans un de ces rêves, comment ferais-tu la différence entre le monde du rêve, et le monde réel ?»

    "Hirune Hime", c'est un peu l'application de cette citation au sens propre. En France, le film porte le sous-titre "Rêves éveillés", titre que je trouve peu judicieux car l'héroïne de cette histoire dors, et souvent. Nous suivons la jeune adolescente Morikawa qui a une sorte de double vie. Dans la réalité, c'est une lycéene un peu "rentre-dedans" qui vit avec son père mécano. Cette jeune fille a un défaut : elle s'endort souvent sans raison ; et fait toujours le même rêve. Elle doit défendre le royaume de son père grâce à la magie fournie par…une tablette tactile. Mais la réalité va être chamboulée quand quelqu'un de louche va tenter de voler la tablette de son père.

    Toute la force de la mise en scène du film est de faire en sorte que l'histoire commencée dans la réalité continue dans le rêve de Morikawa. Une mise en scène bien pensée et bien réalisée mais qui manque parfois de vraisemblance. L'autre gros problème de cette technique est la confusion entre les deux mondes. Plus le film avance et plus on s'aperçoit que cette confusion est voulue, mais elle s'avère quelque peu déplacée sur la fin jusqu'à se contredire et perdre de sa crédibilité.

    De plus, je n'ai pas pu m'empêcher de remarqué que ces passages au monde du rêve était parfois des astuces un peu grosses pour éviter de devoir raconter une situation ennuyeuse ou épineuse dans la réalité. Un bon stratagème, mais un poil gros parfois. Cependant, la narration est très fluide entre les deux univers et le rythme du film fait que l'on ne s'ennuie pas. Je regrette simplement un manque d'enjeux palpables dans la partie réelle. Les enjeux sont clairs dans la partie rêvée mais la confusion entre les deux rend la perméabilité du discours très imparfaite et il subsiste une sorte de scission.

    La partie rêvée appartient à une sorte d'univers steampunk fantaisiste avec une touche de cyber ; mais la réalité, d'abord plus portée sur l'humour, suit une intrigue policière qui va imposer sa structure et ses codes à l'ensemble du film. Le plus important des codes est la multiplicité des rebondissements. Ca n'arrête pas du film, mais la bonne écriture permet de ne jamais être perdu. Mais bon… comme pour beaucoup de film d'animation japonaise, j'avoue ne pas avoir tout compris de la fin avec toute la symbolique qu'elle utilise… Le sens de ces métaphores m'échappe. Cependant le propos lui reste clair : le film tourne autour de la famille et des conflits familiaux.

    Mais on ne peut pas faire un film qui utilise le rêve comme ressort narratif sans aborder la question de sa signification. Le film nous en livre une explication simple, adaptée au public ciblé qui sont les enfants. Mais il y a aussi une métaphore intelligente de comparaison entre la science et la magie avec un propos très intéressant à ce niveau ; ainsi qu'un «encouragement à suivre ses rêves».

    Au final, après avoir dirigé l'immense série "Ghost in the Shell : Stand alone complex", Kenji Kamiyama nous livre ici une œuvre au discours simple mais efficace et surtout très riche. Peut-être même un peu trop et qui entraîne la confusion. Le film est dans l'ensemble agréable à suivre, drôle et plein de surprise ; la fin est un peu grossière et confuse, avant de se terminé sur une note limite cliché. Peut-être que Kamiyama a essayé de parler de trop de chose en même temps : l'adolescence, la famille, les dérives de l'industrie, la dictature, l'héritage, la science contre la magie… Tout est bien placé dans l'intrigue et bien traité mais ça fait beaucoup à digérer.

    Malgré tout, je vous conseille vivement de voir ce film qui ravira petits et grands.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    46 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 juillet 2017
    Vu et avis le 20170725.

    Sentiments bons marché, histoire grossière, féerie supposée tout pardonner. Mieux vaut l éviter.

    Tout ce que le film raconte et sa façon de le raconter est grossier et sans intérêt. La symbolique pataude car trop appuyée : les ordinateurs contre les logiciels, les machine contre la magie. Le film en fait trop, insiste trop lourdement sur l opposition.

    On prend un certain plaisir sur le moment aux images, aux personnages, à la musique. Mais le film est tellement pauvre, il y a bien d autres choses à voir avant.
    Galactus
    Galactus

    6 abonnés 353 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juillet 2017
    L'animation est joli, propre, de très bonne qualité, mais pour s'accrocher au scénario il faut avoir beaucoup d'imagination. C'est un mélange de thèmes accrocheurs pris indépendamment, mais pris ensemble c'est trop à mon goût.
    Eklerik
    Eklerik

    5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2017
    Admirateur du cinéma d’animation japonais, j’étais hésitant à l’idée d’aller voir ce film, en raison de la bande-annonce et des critiques moyennes. Grand bien m’a pris d’avoir suivi mon intuition et de m’être finalement décidé à le voir : c’est un film très réussi, original, au rythme enlevé et au scénario riche et bien écrit.

    Le film montre la vie de Morikawa, lycéenne d’une petite ville du Japon et de classe populaire qui, depuis la disparition de sa mère dans un accident quand elle était très petite, vit seule avec un père mutique qui ne communique pas avec elle.
    Ingénue et pleine de vie, l’héroïne est très rêveuse. Dans ses rêves elle vit une vie plus grande que la sienne, où elle se voit encore comme une enfant, une petite princesse nommée Ancien possédant une tablette tactile fantastique au pouvoir magique de donner vie aux objets, et qui est la fille d’un roi tout-puissant régnant sur Heartland, un royaume d’inspiration steampunk fondé sur l’industrie automobile.

    Son père est soudainement et mystérieusement arrêté par la police, le rêve rejoint la réalité et en quelques heures toute la vie de l’héroïne va être chamboulée. De mystérieux inconnus sont à la recherche de la vraie tablette tactile de la jeune fille, héritée de sa mère. Celle qui ne connaissait rien de sa mère et croyait n’être que la fille d’un mécanicien automobile talentueux mais pauvre et mauvais en affaires, se retrouve embarquée dans une grande aventure, celle d’un complot interne contre le PDG d’un très grand groupe automobile, sur fond de nouvelle technologie de conduite automobile autonome...

    spoiler: Au fil de son aventure pour aider son père, on comprend que les rêves de Morikawa sont en fait la représentation d’objets et de personnages du réel qui vont peu à peu faire sens et nous expliquer le mystère de l’intrigue. Ses rêves récurrents sont en effet des réminiscences d’une histoire que lui racontait son père dans sa petite enfance en la bordant, histoire inventée dans laquelle son père avait caché par pudeur le vrai récit de la vie personnelle de la mère disparue de Morikawa, ne sachant sans doute exprimer directement à sa fille le souvenir de sa femme après l’événement traumatique de sa disparition, qui l’a probablement enfermé dans son mutisme. Morikawa apprend donc que l’histoire que lui racontait son père dont découlent ses rêves ne la figuraient donc pas elle mais sa mère : le roi de ses rêves n’est donc pas son père mais son grand-père, PDG de la plus grande firme automobile du Japon, et la princesse est en réalité sa mère, fille du PDG et informaticienne de génie qui avait développé avec le père de l’héroïne, employé de la firme, un programme révolutionnaire pour la conduite autonome et intelligente des voitures. Alors trop précurseurs, le grand-père père s’était fâché avec les deux parents, ne croyant pas en la vision de l’automobile autonome, et les avaient renvoyés de l’entreprise. Des années plus tard, l’entreprise se résout finalement à développer des voitures autonomes mais ne parvient pas à finaliser le programme informatique embarqué. Des cadres comploteurs vont alors se mettre en recherche du code informatique de génie de la mère de Morikawa, caché à l’intérieur de la tablette tactile, qu’ils vont chercher à voler pour s’accaparer la gloire de son travail. Dans le monde du rêve, la tablette est magique, c’est la révolution numérique et l’informatique qui sont magie, symbole du progrès et de futur que représente la mère en opposition au monde ancien entièrement mécanisé et piloté manuellement que représente le personnage du grand-père. A partir de la révélation des éléments de la vie de ses parents, Morikawa ne se rêve alors plus sous sa forme d’enfant, la petite princesse Ancien, mais à son âge actuel et sous son nom « coeur et ailes » qui prend son sens, comme s’il lui lui avait fallu résoudre l’énigme de son histoire familiale pour grandir et commencer à exister, trouver sa place. L’imbrication du rêve avec la réalité, comme deux mondes parallèles, est assez réussie : le démon de Heartland est une personnification des comploteurs, comme un tumeur maligne rendue possible à cause du conflit du grand-père avec sa fille et son beau-fils. Morikawa joue le rôle de réparatrice, elle devait comprendre son passé pour sauver la mémoire et l’honneur de sa mère et s’inscrire dans la continuité de son histoire, c’est-à-dire aider son père à vaincre le démon grâce à la magie de sa mère - son œuvre informatique - dont elle est quelque part devenue l’héritière et la dépositaire. A la fin l’héroïne tient le rôle de réconciliatrice entre son grand-père et son père et sa mère disparue, prouvant que sa mère avait raison, rattrapant ainsi une histoire familiale manquée et réparant un traumatisme. Si la mère était trop en avance sur son temps et que le monde n’était pas encore prêt pour son invention, la tablette est un objet témoin qui symbolise la génération numérique enfantée symboliquement par la mère, la génération de Morikawa, qui elle est pleinement prête pour cette invention et qui prend pleinement sa place dans le monde et dans la suite du récit familial.

    Dans la grande tradition du conte et du récit initiatique du cinéma d’animation japonais, où un jeune personnage de petite condition se révèle avoir une grande destinée, ce film choisit une forme originale pour raconter les obstacles et les épreuves que doit affronter l’héroïne pour mûrir et comprendre son identité. Si la structure du film n’est pas sans rappeler Souvenir de Marnie, où le rêve éclairait également peu à peu l’histoire familiale cachée de la protagoniste, ici le fantastique et la magie du monde du rêve symbolisant le numérique, et le choix de l’industrie automobile pour figurer le monde, sont très inattendus et beaucoup moins traditionnels. En choisissant ces thèmes, ce film s’inscrit dans notre temps et parle de notre époque, et incite ainsi le jeune spectateur à l’identification et au courage et à prendre sa place dans un monde nouveau et numérisé.
    moket
    moket

    431 abonnés 4 197 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2022
    Entre rêve et réalité, un beau film d'animation au graphisme très soigné et à l'histoire prenante. Dommage que les constantes allées et venues entre rêve et réalité ne cassent un peu le rythme...
    maxime ...
    maxime ...

    195 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 mars 2022
    Il n'y a pas à dire, Hirume Hime possède une esthétique absolument parfaite, une narration altéré qui opère les virages qu'il faut, une histoire qui à du sens, en cela, aucun reproche à faire.

    Mais voilà, à aucun moment je ne me suis pris au jeu. Je me suis ennuyé malgré ses forces apparentes, plutôt deux fois qu'une !

    Trop propret et convenu pour vraiment surprendre.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 7 septembre 2017
    Le début du film était pas mal mais au bout des deux tiers du film, ça a commencé à devenir du grand n'importequoi(l'histoire a commencé à partir totalement en live). Film à ne pas aller voir,très décevant.
    Marc L.
    Marc L.

    40 abonnés 1 477 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 octobre 2018
    Sorti des productions célébrées de Miyazaki, Takahata ou Mamoru Hosoda, le cinéma japonais d’animation livre aussi des productions plus standardisées, au visuel soigné mais au scénario paresseux, qui doivent pourtant à leur vaste succès commercial dans l’archipel le droit de tenter leur chance en Europe et aux USA. Ces ‘Rêves éveillés’ reposent ainsi sur un concept souvent usité, dans ses diverses variantes, dans l’animation qu’elle soit japonaise ou occidentale : les deux mondes dont les réalités respectives deviennent de plus en plus perméables au fur et à mesure que le récit progresse. Ici, c’est une adolescente, prise dans la tourmente du vol par son père d’une tablette contenant des informations stratégiques pour l’industrie automobile nippone, qui se réfugie dans ses rêves : au spectateur de tenter de relier les événements de la réalité à leur réinterprétation dans le subconscient de la jeune fille. Visuellement réussi, sans forcément dégager une personnalité qui lui soit propre (même le monde onirique ne fait que reprendre une architecture Steampunk-fantasy consensuelle), ‘Hirune hime’ s’empêtre dans des tendances thématiques contradictoires : à mélanger, entre autres choses, le polar économique, la science-fiction, les personnages kawaï et le drama lycéen, la volonté scénaristique initiale en devient totalement illisible, sans que ces éléments antinomiques parviennent à créer quelque chose d’inédit, et le récit, malgré quelques envolées intéressantes, finit par retomber sur des rails un peu trop plan-plan et convenus. Au moins ‘Hirune hime’ offre-t-il un aperçu quasi exhaustif des obsessions de l’animation japonaise, du rapport ambivalent à la technologie au vieux fond panthéiste qui subsiste dans la psyché nationale, des robots mecha géants aux kaiju eiga, et des non-dits familiaux aux rapports platoniques entre lycéens.
    Sebastien Mac Fly
    Sebastien Mac Fly

    14 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2018
    Plutôt pas mal mais à destination des enfants je pense, entre 7 et 14 ans. Non pas qu'il ne convient pas aux adultes, mais disons que je ne m'attendais pas à ça. L'histoire l'air tirée par les cheveux, mais est cohérente et tient debout quand on y réfléchit.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 18 juillet 2017
    Très décevant : l'histoire a peu d'intérêt...
    L'enjeu au cœur de l'intrigue (la voiture autonome) n'est pas intéressant et le mélange des mondes oniriques et réel manque d'intérêt...
    Lovely
    Lovely

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2017
    Ce film était génial! Les graphismes excellant, seulement j ai trouvé quelques petites erreurs mais c'est ce qui donne du charme a l'anime. Je le conseille de le voir!
    Skycrasher
    Skycrasher

    3 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 août 2017
    J'ai beaucoup aimé la manière de mêler progressivement rêve et réalité pour n'en faire plus qu'un : alors qu'ils sont bien distincts au début du récit, on réalise au fur et à mesure qu'ils sont en fait complémentaires. La chute est inattendue, l'aventure est superbe et les dessins sont sublimes.
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