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    En Guerre
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    263 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 086 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Le libéralisme prend cher dans En guerre. Très cher. Capitalisme, compétition et mondialisation, c'est le monde dans lequel nous vivons. Que nous l'aimions ou pas. Le travail est-il un droit ? C'est l'une des questions qui se pose à la vision du nouveau film de Stéphane Brizé qui, après la parenthèse de Une vie, revient à une thématique sociale dans la veine de La loi du marché. En plus extrême, encore, si cela est possible. Dans un cinéma français globalement peu engagé, on ne va certainement pas critiquer un réalisateur qui a le mérite de mouiller la chemise sans avoir peur de signer un film militant. Un groupe de salariés lutte pour éviter la fermeture de son usine. Un front uni, dans un premier temps. Si Brizé use et abuse des reportages télévisés qui ont cependant le mérite de donner des explications factuelles précises, le plus admirable dans son récit convulsif est la façon dont il parvient à saisir l'essence d'un groupe (il n'y a rien de plus de plus difficile à filmer que des conversations collectives) avec une caméra qui se faufile, tremble et scrute les visages. Quelle intensité dans ces échanges avec les divergences qui apparaissent, les fissures qui se font jour ! Autre prouesse, réussir à faire émerger une figure particulière dans ce qui ne pourrait être qu'un magma de personnalités. Il fallait bien un Vincent Lindon encore plus investi que d'habitude, habité par la colère de son personnage à un point inimaginable, pour obtenir ce résultat. Il y a peu d'éléments personnels qui sont dévoilés sur cet homme mais suffisamment pour que la scène finale nous terrifie d'horreur. Au-delà du combat social proprement dit, le film pourrait offrir d'autres lectures possibles à la manière d'un Ken Loach, par exemple, mais en ne choisissant pas cette voie, Brizé garde à son film une radicalité qui est aussi une démonstration de dignité humaine, laquelle aujourd'hui ne pèse plus très lourd dans un contexte de concurrence économique exacerbée.
    nadège P.
    nadège P.

    125 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2018
    Je viens de sortir de la salle bien éprouvée.
    C'est vraiment très dur ce qui nous est montré mais c'est surtout absolument nécessaire car on nous met vraiment le nez dans spoiler: le "caca économique" qui ne devrait tout simplement pas exister. Et surtout je plains les "profiteurs" responsables de tout cela
    .
    Éric De Larmor
    Éric De Larmor

    12 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mai 2018
    Chef d'oeuvre absolu ! Vincent Lindon est immense et tous les autres acteurs professionnels et non professionnels sont excellents. Une vrai réussite.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 mai 2018
    Film très fort et très juste. La fiction et la réalité ne font qu'un. Bouleversant de vérité. Très belles performances des acteurs.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 mai 2018
    Film qui montre bien la violence que représente la fermeture d'une entreprise pour augmenter la rentabilité d'une boite en délocalisant.
    Le film suit le combat des syndicalistes de l'entreprise qui tente d'établir un dialogue avec la direction afin de trouver une solution pour ne pas se retrouver à pôle emploi.
    Ayant vécu la même situation je trouve le film très juste, le mépris de la direction, la division des employés face à la conduite à suivre.
    Très bon film
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 mai 2018
    Merveilleusement joué, ce film montre la complexité de la lutte au sein d'une entreprise, les intérêts initiaux se transformant en intérêts personnels, la responsabilité écrasante du leader dans un conflit. Je ne parlerai pas de la stratégie de la direction qui démontre que la lutte des classes n'est pas finie. Même si actuellement, comme le dit Warren Buffet, les dirigeants ont gagné. Tout cela filmé au plus près style reportage. Une bande son remarquable. Importance des médias bien montrée sans lourdeur. Un film à voir.
    Caine78
    Caine78

    6 000 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 août 2018
    Il est peu dire que « La Loi du marché » m'avait laissé franchement dubitatif, en très grande partie à cause de sa forme frôlant l'amateurisme le plus total, choix délibéré et hautement discutable de la part de Stéphane Brizé. Pourtant, j'ai décidé de lui donner une nouvelle chance, notamment parce que j'avais aimé certaines de ses précédentes œuvres, mais aussi (et surtout?) parce que la bande-annonce avait su être intense et franchement accrocheuse, laissant entrevoir un puissant brûlot social. Ce n'est pas tout à fait le cas, mais c'est quand même nettement plus convaincant. D'abord parce que le sujet se prête mieux à une mise en scène caméra à l'épaule, que ce soit à travers les réunions, les échanges (parfois houleux), les négociations : ça sent le vrai et justifie donc nettement plus le procédé. De plus, si Brizé avait parfois beaucoup mal à dire « coupez » au bon moment précédemment, c'est relativement le cas ici, ce qui n'empêche pas quelques longueurs et scènes légèrement pesantes, d'autant que la mécanique du récit amène à un aspect un peu répétitif dans la dernière ligne droite, cette caméra bougeant à longueur de temps finissant (quand même) par me fatiguer sur la durée. Mais c'est un vrai film sur notre époque, documenté, intelligent et intéressant, engagé au sens noble du terme, certes totalement parti pris, ce qui n'empêche pas une réelle lucidité sur la lutte menée par les différents employés, loin d'être simpliste ou manichéenne, le réalisateur n'oubliant nullement de montrer les relations parfois très tendues entre les ouvriers, notamment quant à la manière de mener la grève et les négociations face au patron. Le tout interprété par un Vincent Lindon à 200% et d'excellents comédiens amateurs, la jolie Mélanie Rover en tête. Sans doute pas le grand film social que l'on était en droit d'attendre, la faute à des choix de mise en scène et de scénario pas toujours concluants, mais une œuvre sincère et souvent dense, méritant clairement qu'on s'y arrête deux heures. En lutte, camarades !
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2018
    La guerre est déclarée, nous dirait avec enthousiasme Valérie Donzelli. Sauf que cette fois, il ne s’agit pas de sauver la vie d’un enfant, mais celles de familles entières confrontées à la perte prochaine de leur travail, dans une région déjà sinistrée économiquement. Ils sont tous vent debout contre le patron qui vend la société internationale, alors qu’elle produit des résultats excédentaires et que surtout les syndicats ont signé un accord d’entreprise d’augmentation du temps de travail en échange d’un maintien de l’emploi.

    Stéphane Brizé revient à un cinéma qu’il connaît bien. Celui du militantisme social. Après s’être gentiment égaré dans le drame romanesque, il retourne vers des œuvres plus militantes qu’il s’agisse ici de luttes syndicales, d’euthanasie ou de conditions de travail. Il y revient d’autant que son acteur fétiche, Vincent Lindon, sait y faire dans le drame social. Il incarne avec le brio qu’on lui connaît un délégué syndical acharné pour faire descendre le grand boss d’Allemagne et obtenir un sursis pour les ouvriers.

    « En guerre » choisit un style de la mise en scène qui hésite entre le reportage, le documentaire et la fiction. Au point d’ailleurs que le film met en scène des extraits de reportages télévisés à la façon de BFMTV où Lindon et les acteurs non professionnels se donnent à cœur joie dans la lutte syndicale et ouvrière qui les oppose au patronat. L’effet de réalisme est tout à fait extraordinaire. Vincent Lindon, dont on sait que son lieu de vie habituel ressemble plus aux quartiers chics du 5ème arrondissement qu’aux maisons ouvrières de province, évolue de façon totalement authentique. Autant en réunion de Comité d’Entreprise, chez lui, dans une habitation des plus simples, au ministère avec les représentants du travail, l’acteur fait montre d’un naturel qui fait totalement oublier qu’il s’agit d’un film. Bien sûr, on pourrait reprocher à Stéphane Brizé que le cinéma est d’abord du spectacle, sensé donner de la réalité un point de vue esthétique et décalé. La mise en scène est brillante, elle raconte le vécu ordinaire de milliers de personnes, et en ces temps où Emmanuel Macron glorifie la finance, « En Guerre » est un grand film salvateur.
    angelo F.
    angelo F.

    43 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mai 2018
    Il nous faut davantage de ce genre de films, c'est vital afin que les choses finissent par changer dans le bon sens.
    Un film radical qui dénonce un monde économique inhumain, injuste, inégalitaire et profondément scandaleux.
    mic404
    mic404

    11 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mai 2018
    Si vous ne comprenez pas les luttes ouvrières, allez voir ce film. Vincent Lindon est époustouflant dans son rôle de leader syndical, son interprétation est remarquable. En sortant de la séance, on comprend mieux le poids du marché qui ignore les hommes au profit des actionnaires et de la rentabilité économique et l’état complice ou impuissant face à cette loi aveugle.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2018
    Les médias nous montrent assez fréquemment des reportages sur des violences commises par des salariés lors de grèves (locaux détruits, patrons séquestrés…). Ces images, nous avons pris l’habitude de les voir et nous sommes rarement touchés par la condition de ces employés… Déjà parce que les médias sont biaisés, mais aussi parce que nous ne disposons pas de l’historique complet qui permet de comprendre ce qui a poussé ces personnes à agir de la sorte.
    C’est avec un scalpel, sans concessions, que Stéphane Brizé détaille toutes les étapes du combat d’un syndicaliste qui finit, lui aussi, brisé !
    Si le réalisateur nous avait laissé un tout petit peu sur notre faim avec «la loi du marché », il retrouve la complicité qu’il a établie avec Vincent Lindon et nous livre avec « en guerre » un film tellement copieux que sa digestion réclame un certain temps.
    Recette risquée mais au combien savoureuse, de nouveau Vincent est entouré d’acteurs non professionnels qui apportent une crédibilité totale, on pourrait presque croire à un documentaire tellement les dialogues et les comportements sont d’une justesse sans faille.
    Et pour renforcer l’adhésion avec cette réalité palpable et afin d’éviter de filmer comme un documentaire qui mettrait de la distance avec les sujets, le réalisateur a eu l’intelligence de filmer la totalité du film avec des gens ou objets en premiers plans, flous, comme si la caméra était en fait une vision subjective de nos propres yeux. On se sent ultra proche des syndicalistes, comme si l’on faisait la grève avec eux et que l’on partageait cette rage omniprésente face à de multiples injustices, cette sorte de rage non contenue, celle qui fait bégayer, le souffle court, les larmes aux yeux.
    Très simplement mais avec force, concision et minutie, le scénario nous livre une vision d’un des plus grand paradoxe du monde de l’entreprise : comment un système cohérent d’un point de vue boursier (faire du profit pour les actionnaires) devient incohérent d’un point de vue humain (licencier des employés alors que l’entreprise est bénéficiaire). En prime, nous voyons très bien comment les entreprises sont au pouvoir et que l’Etat tente de faire bonne figure mais plie rapidement face à la sacro-sainte liberté d’entreprendre.
    Et c’est face au un cynisme des chefs d’entreprises que la rage des grévistes monte jusqu’au désespoir, face au mutisme du système, qui ne deviendrait pas capable du pire ? Tous les mécanismes rodés du combat sont étalés, jusqu’à l’éclatement du doute et de la fin inévitable de l’union syndicale sur fond de montées puissantes et rageuses accompagnées par la musique hyper efficace de Bertrand Blessing.
    Voilà un film qui remet le curseur du bon côté et qui permettra à chacun de ne plus appréhender les mouvements de grève de la même façon, un film actuel, nécessaire, un film choc, avec une fin ahurissante, de celle qui marque pour toujours !
    Michel C.
    Michel C.

    233 abonnés 1 371 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2018
    Vincent Lindon crève l'écran !!! Un écorché, mais quoi de plus naturel, quand sa société faisant de plus en plus de bénéfices, décide pour cause de rentabilité de fermer et mettre 1100 personnes au chômage..... c'est humain de se battre comme cela. On voit le combat, sur ce visage nature, blessé, convaincu, déterminé. Une des plus belles interprétations de VL, qui lui vaudra sans doute un prix. Les prises de vues sont magnifiques de vérité, les visages, mais aussi les machines de l'usine, renforcent cette impressionnante force qui se dégage jusqu'au final bouleversant.... Excellent !! **
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 juillet 2018
    Certes Vincent Lindon bouffe totalement le film, certes on peut pas dire que le film fasse dans la nuance politique, mais quelle force, quelle puissance. Pendant 1h53, on enchaîne quasiment sans interruption les scènes de rapport de force, et pourtant, jamais on ne s'épuise. Je crois qu'aucun autre acteur français actuel aurait pu porter ce film ainsi, et qu'aucun réalisateur français n'aurait pu aller aussi loin. Après la "La loi du marché" (film par ailleurs tout à fait complémentaire avec celui-ci), on ne peut-être que subjugué par ce deuxième round au punch dévastateur. Qui a dit qu'il n'y avait pas de cinéma social en France ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 mai 2018
    Très bon film social, (on est vraiment dans le ton) très bons acteurs, on ne s'ennuie pas.. cette œuvre cinématographique est filmée comme un reportage et c'est ce qui fallait vraiment faire...
    Philippe Delbos 83
    Philippe Delbos 83

    5 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 mai 2018
    L'affiche ne ment pas : filmé caméra à l'épaule, avec plein de personnages devant qui gênent la vue pour faire documentaire.... et le titre : c'est la guerre ! C'est lourd, la guerre. Il faut émouvoir (ce bébé, ils l'ont trouvé où ? spoiler: A peine né, il joue mal ! ou alors c'est un faux -possible-)
    . Alors, on sort comme un cheveux sur la soupe une fille, un bébé, une femme à qui on fait 'la bise' (???), un verre de rouge spoiler: (ça m'émeut toujours beaucoup)
    . Le thème est bien : les multinationales spoiler: s'en mettent plein les poches
    en mettant les humains du monde entier en concurrence. Les arguments des uns et des autres sont tous sortis. Ils sont d'autant bien dit que c'est Vincent Lindon qui les dits, tous, et que c'est un excellent acteur qui sait bien dire les textes, y compris si ce sont des tracts syndicaux. Le film aurait pu être serré sur son sujet, tel "La Prime" de Sergueï Mikaelian. Mais non, malgré le jeu toujours impeccable de Vincent Lindon, on en rajoute, on en rajoute, jusqu'à la fin... Le jeu des non négociations y est parfaitement décrit. Si vous ne le saviez pas, spoiler: les négociations de fermeture de boîtes ne sont pas sérieuses
    . Bon, au cas où on ne le sache pas. Sinon, la lutte syndicale sans consession (ça me rappelle cette bien juste phrase : le jour où l'esclavage sera autorisé, la CFDT négociera le poids des chaînes), c'est la seule solution; ça aussi, on savait. Tiens, la CFDT, elle est pas là... il y a la CGT (le film se dit à son service), FO, la CFE-CGC, et le syndicat de boîte au service du patron. Mais c'est lourd... On dirait du Cayatte. Autant "La Loi du marché" avec du même Stéphane Brizé avec le même Vincent Lindon, était tout en finesse, avec des scènes particulièrement travaillées -la négociation autour de la vente du mobile home-, autant ici, trop d'artifices sont utilisés. Abus aussi des "images télé" : on se demande spoiler: combien BFM a payé
    pour le spoiler: placement de produit
    ... L'artifice le plus efficace est le son -pas vraiment musique- avec les paroles estompées. Autre artifice : pas de générique de début : on essaie d'assomer le spectateur d'entrée de jeu. En revanche, le générique de fin est intéressant : spoiler: Outre la CGT, et beaucoup de gens, on y remercie le MEDEF
    . On peut : certes, à priori, c'est pour le remercier d'avoir pu tourner à son siège ou avec ses affiches. Mais, moi, vous me connaissez, je suis tordu : spoiler: je veux connaître le nom de ceux qui ont détruit la manif du 1er Mai de la CGT
    . Je veux aussi connaître l'intérêt de participer à cette aventure cinématographique spoiler: hors des placements de produits BFM
    : Que se cache-il derrière ce film, à priori syndicaliste ? Tout simplement une fin courte, mais lourde, lourde, beaucoup trop lourde : Vous voulez savoir ce qui arrive à des syndicalistes qui ne cèdent rien au grand patronat ?
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