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inspecteur morvandieu
14 abonnés
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3,5
Publiée le 25 mars 2024
C'est un film sombre, c'est le moins qu'on puisse dire; sombre par ses couleurs et par son ciel gris, par le laconisme douloureux de son héros Reza et par l'accumulation des déboires qui s'abattent sur ce pisciculteur travailleur et sa famille, orchestrée par une compagnie qui voudrait récupérer leur terrain. Le film de Mohammad Rasoulof donne de la société iranienne une image extrèmement négative et pessimiste à travers essentiellement la corruption qui la gangrène à tous les étages, du petit fonctionnaire au banquier. Malgré ses ennuis et ses dettes, l'homme intègre Reza refuse de faire comme tout le monde, de proposer des pots de vin pour s'en sortir. C'est à travers ce personnage -et secondairement de son épouse, directrice d'école, prête, elle, aux compromissions- que le cinéaste invoque l'enjeu du film: jusqu'où Reza composera-t-il avec son intégrité?
Le reflet que le réalisateur iranien donne de son pays est désolant au-delà du cas particulier de Reza. Il nous faut d'ailleurs adopter une appréhension générale de la société iranienne pour surmonter le caractère insensiblement démonstratif et manichéen que prend le scénario. Car si les incidents qui enfoncent Reza et menacent son activité professionnelle sont crédibles, ils se produisent à un rythme qui les fait flirter avec le pathos. Le sort de Reza et de son épouse est poignant en ce qu'ils figurent l'un et l'autre des victimes expiatoires et ordinaires d'un système sans justice; mais le cheminement de Mohammad Rasoulof vers sa conclusion est un peu trop évident et exemplaire.
Un excellent film, dur et qui ne donne pas une bonne idée de l'Iran mais malheureusement la corruption existe dans de nombreux pays. On aurait pu imaginer que dans un Etat religieux, la corruption serait pourchassée mais peut-être que le Coran, que je n'ai pas lu, ne condamne pas la corruption.
Le trait est forcé bien sûr, mais à la mesure d'une société catastrophique où tout reste à faire. L'acteur principal est excellent, et si la fin qui remet tout en perspective était attendue, elle n'en reste pas moins efficace. Quelques longueurs néanmoins mais dans l'ensemble une réussite.
Un film grossier dans sa mise en scène et son scénario qui n'aidera certainement pas à lutter contre un régime tyrannique. On est à la limite de la manipulation et de la malhonnêteté. Kiarostami a beaucoup de soucis à se faire.
Grand film noir, rythmé par un drame social et familial haletant ... et conclu par le cynique prix du courage. On lui regrette simplement un ton trop moral. L’investissement des acteurs est impressionnant. Photographie, jeux de caméras et montage magnifiques.
Venu de Téhéran pour s’installer à la campagne avec sa femme, directrice de collège, et leur fils, Reza vit modestement de son élevage de poissons rouges. Une compagnie privée, qui veut s’approprier son terrain, commence à l’étrangler financièrement, avant de passer aux voies de fait. Reza pourrait s’en sortir s’il consentait à fournir sa dîme au puissant qui a juré sa ruine. Mais Reza, « l’homme intègre », ne cède rien, au risque de tout perdre…
Dans la lignée des réalisateurs « politiques » iraniens, Asghar Farhadi (Une séparation), Abbas Kiarostami (Le Goût de la cerise) ou Jafar Panahi (Taxi Téhéran), Mohammad Rasoulof dénonce tout un système social, avec l’efficacité mais aussi la beauté et la subtilité que peut permettre l’art cinématographique. Malheureusement, tout comme Jafar Panahi, son passeport vient de lui être confisqué et il risque plusieurs années de prison, pour ce dernier film, Un homme intègre, primé au dernier Festival de Cannes.
Une charge implacable sur la corruption environnante, bravée par un incorruptible téméraire. Qui va manger l’autre ? La réalité est souvent dérangeante.
Quelle chef d'œuvre! Ce film est l'un des plus complets qui puisse exister, c'est un mélange de tous les genres cinématiques possible, de quoi satisfaire les plus grincheux. Le réalisateur nous a permis de découvrir une dimension humaine jamais découverte auparavant dans le cinéma, grâce à lui les spectateurs sont invités à porter un nouvel oeil sur l'Iran et sur la corruption.
Encensé par les critiques, ce film est pourtant à fuir! S'il est parfaitement filmé et que la première partie du film est intéressante, il devient ensuite péniblement caricatural.
Du Ken Loach version iranienne. Le scénario est subtil, les images traduisent l'histoire triste et profonde d'un pays rongé par la corruption avec beaucoup de beauté, par fois glaçante. Les petits gens en train de basculer... ou pas.