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    Un homme intègre
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    3,9
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    55 critiques spectateurs

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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    8 abonnés 1 199 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mars 2024
    C'est un film sombre, c'est le moins qu'on puisse dire; sombre par ses couleurs et par son ciel gris, par le laconisme douloureux de son héros Reza et par l'accumulation des déboires qui s'abattent sur ce pisciculteur travailleur et sa famille, orchestrée par une compagnie qui voudrait récupérer leur terrain.
    Le film de Mohammad Rasoulof donne de la société iranienne une image extrèmement négative et pessimiste à travers essentiellement la corruption qui la gangrène à tous les étages, du petit fonctionnaire au banquier. Malgré ses ennuis et ses dettes, l'homme intègre Reza refuse de faire comme tout le monde, de proposer des pots de vin pour s'en sortir. C'est à travers ce personnage -et secondairement de son épouse, directrice d'école, prête, elle, aux compromissions- que le cinéaste invoque l'enjeu du film: jusqu'où Reza composera-t-il avec son intégrité?

    Le reflet que le réalisateur iranien donne de son pays est désolant au-delà du cas particulier de Reza. Il nous faut d'ailleurs adopter une appréhension générale de la société iranienne pour surmonter le caractère insensiblement démonstratif et manichéen que prend le scénario. Car si les incidents qui enfoncent Reza et menacent son activité professionnelle sont crédibles, ils se produisent à un rythme qui les fait flirter avec le pathos. Le sort de Reza et de son épouse est poignant en ce qu'ils figurent l'un et l'autre des victimes expiatoires et ordinaires d'un système sans justice; mais le cheminement de Mohammad Rasoulof vers sa conclusion est un peu trop évident et exemplaire.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 241 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 octobre 2020
    Un Homme Intègre raconte l'histoire d'une famille de trois personnes essayant de se débrouiller en utilisant leur terre pour produire du poisson. Mais elle est mise au défi par une mystérieuse société qui corrompt toute la société même la police et la justice. Un film sur le petit homme pas prêt à s'incliner pour la répression et qui doit en fait adhérer pour s'en sortir. C'est un film bien fait et ce n'est pas très heureux. La narration est calme et assez lente même dans ses parties dramatiques. Un bon et important film d'un cinéaste renommé dans un pays qui a besoin de ce genre de films. Mais il avait encore un peu de mal à m'engager vraiment dans son histoire...
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juin 2020
    La corruption généralisée est une des marques de fabrique des régimes totalitaires. Le film s'attache plutôt à en dégager les figures de résistance ,ici dans la société Iranienne, à travers ce beau portrait d'un couple , isolat fragile mais en lutte.
    Marc L.
    Marc L.

    37 abonnés 1 460 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mai 2020
    Ami proche de Jafar Panahi, Mohammad Rasoulof est lui-même un artiste trop critique pour ne pas être soumis à une étroite surveillance de la part du régime islamique : il serait d’ailleurs actuellement en détention pour conspiration contre l’état, précisément à la suite de la présentation dans les festivaux internationaux de cet ‘Homme intègre’. Il faut dire que le regard qu’il porte n’est pas tendre avec le fonctionnement ordinaire de la société iranienne. Propriétaire d’une ferme piscicole, Reza est en butte aux manoeuvres d’une importante compagnie qui souhaite s’approprier ses terres, et ne recule devant rien pour l’obliger à abandonner la partie. Le problème, c’est que Reza veut rester droit dans ses bottes et se défendre par les voies légales, et c’est un réel problème dans un pays où le pot-de-vin est considéré comme un salaire à part entière et où seules l’entregent et les relations permettent de débloquer des situations volontairement inextricables. Dévoilant aussi subtilement les motivations et les blocages personnels et culturels des protagonistes que son compatriote Asghar Fahradi, on suit la descente aux enfers de cet homme confronté à sa propre impuissance et à son refus de transiger, alors que tout ce qu’il avait tenté de construire pour les siens s’écroule inexorablement. Personne, que ce soit dans les forces de police, l’administration ou la justice, ne fait preuve de la plus élémentaire notion d’honnêteté ou de justice, et tous s’inclinent face à la loi du plus fort ou du plus offrant. Si Rasoulof en profite pour décocher au passage quelques traits à l’intolérance religieuse, c’est surtout la corruption absolue du système, qui ne saurait d’ailleurs fonctionner autrement, qui le préoccupe, en ce que la corruption ne peut que pousser les hommes de bien à s’avilir moralement pour survivre. Ce n’est que dans les interstices de la répression qu’il est possible de souffler un peu, à l’image de cette source chaude que Reza est le seul à connaître et où il aime siroter son alcool de pastèques artisanal : ce sont d’ailleurs les seuls moments où il ne semble pas prêt à exploser sous le poids de sa colère rentrée. Car si le constat que dresse Rasoulof sur l’impuissance des justes et le triomphe final du mal est d’une noirceur absolue, la démonstration qu’il utilise pour le prouver est implacable de justesse.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 mars 2020
    Dans la tradition du film de descente aux enfers, version « seul contre tous », Rasoulof ausculte les mécanismes de la corruption dans une petite ville iranienne à travers le destin malheureux d’un « homme intègre » et de sa famille, aux prises avec une organisation tentaculaire appelée la Compagnie. Démonstration et dénonciation en bonne et due forme, le film ne dépasse jamais le réalisme froid de son scénario et de sa mise en scène, mais s’avère aussi classique qu’efficace dans le genre. On peut surtout reprocher au film une accélération finale du récit au service d’un retournement de situation qui voudrait faire office de suprême ironie du sort, mais paraît un peu forcé parce qu’amorcé trop tard et trop vite, surtout en comparaison du rythme très tranquille de la plus grande partie du film. En résumé : de bonne facture et, à un autre niveau, courageux bien sûr.
    Hotinhere
    Hotinhere

    400 abonnés 4 705 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2019
    Chronique sombre qui dénonce la corruption généralisée de la société iranienne. Un film poignant qui monte en puissance, soutenu par une mise en scène sobre mais sublime, et une excellente interprétation.
    iggy67
    iggy67

    26 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 août 2019
    Encensé par les critiques, ce film est pourtant à fuir!
    S'il est parfaitement filmé et que la première partie du film est intéressante, il devient ensuite péniblement caricatural.
    Stéphane D
    Stéphane D

    88 abonnés 2 009 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 novembre 2018
    Le couple iranien au centre du film est confronté à différents types d'abus de pouvoir : la corruption évidemment, les pressions pour acheter son terrain à tout prix, les restrictions faites aux non musulmans et en fait à tous ceux qui ne se plient pas aveuglément au système.
    Intéressant de ce point de vue, très bien joué.
    Je passe juste un peu à côté par goût personnel.
    coperhead
    coperhead

    18 abonnés 466 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juillet 2018
    Reza éleveurs de poissons rouges subit de violentes pressions de toute part ( Voisins banques compagnie des Eaux ) qui veulent récupérer son terrain . En tant qu'homme intègre qu'il est il refuse tout compromis et résiste .Sa vie devient vite un enfer ,la tension et la menace sont permanentes et le climat familial se dégrade avec sa femme directrice d'école. Ce qui fait la force du film c'est cette colère rentrée avec le regard fixe et sombre de Reza et qui fait face à la corruption généralisée .A son tour il fomentera une vengeance surprenante et machiavélique qui pourrait inverser les rôles .Rasoulof nous offre une fiction lucide et pessimiste de la société iranienne ( film d'ailleurs interdit dans son pays ).
    CaMéo Gironde
    CaMéo Gironde

    3 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mars 2018
    Venu de Téhéran pour s’installer à la campagne avec sa femme, directrice de collège, et leur fils, Reza vit modestement de son élevage de poissons rouges. Une compagnie privée, qui veut s’approprier son terrain, commence à l’étrangler financièrement, avant de passer aux voies de fait. Reza pourrait s’en sortir s’il consentait à fournir sa dîme au puissant qui a juré sa ruine. Mais Reza, « l’homme intègre », ne cède rien, au risque de tout perdre…

    Dans la lignée des réalisateurs « politiques » iraniens, Asghar Farhadi (Une séparation), Abbas Kiarostami (Le Goût de la cerise) ou Jafar Panahi (Taxi Téhéran), Mohammad Rasoulof dénonce tout un système social, avec l’efficacité mais aussi la beauté et la subtilité que peut permettre l’art cinématographique. Malheureusement, tout comme Jafar Panahi, son passeport vient de lui être confisqué et il risque plusieurs années de prison, pour ce dernier film, Un homme intègre, primé au dernier Festival de Cannes.
    Larry T.
    Larry T.

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2018
    Une charge implacable sur la corruption environnante, bravée par un incorruptible téméraire. Qui va manger l’autre ? La réalité est souvent dérangeante.
    BigDino
    BigDino

    7 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2018
    Le trait est forcé bien sûr, mais à la mesure d'une société catastrophique où tout reste à faire. L'acteur principal est excellent, et si la fin qui remet tout en perspective était attendue, elle n'en reste pas moins efficace. Quelques longueurs néanmoins mais dans l'ensemble une réussite.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    75 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2018
    Dans Un homme intègre, film lauréat du Prix un Certain Regard lors du festival de Cannes 2017, Mohammad Rasoulof aborde à nouveau un sujet d’une grande pertinence. L’entêtement éthique du personnage principal est le parfait reflet de l’audace et du courage politique du cinéaste iranien. Désormais assigné à résidence dans son pays pour « atteinte à la sécurité nationale et […] propagande contre le régime », Rasoulof livre un film nécessaire et indispensable frappé, comme ses prédécesseurs, d’une interdiction de projection en Iran. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    GermaineK
    GermaineK

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2018
    Du Ken Loach version iranienne. Le scénario est subtil, les images traduisent l'histoire triste et profonde d'un pays rongé par la corruption avec beaucoup de beauté, par fois glaçante. Les petits gens en train de basculer... ou pas.
    thierry T.
    thierry T.

    1 abonné 44 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mai 2018
    Touchant, dur, révoltant, admirable. Très beau film. Bel exemple de persévérance, de combat qui semble perdu d’avance.
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