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    Carré 35
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    57 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2017
    "Carré 35" est fondé sur le mystère d'une enfant morte dont les parents n'ont gardé aucun document, pas même la moindre photo, et avance comme une enquête où Caravaca va tenter de comprendre pourquoi il ne reste rien de cette sœur qu'il n'a jamais vue. Le cinéaste élabore une alternance très connue d'images d'archives et d'images du présent sans véritablement la renouveler, tout comme le rapprochement entre la petite histoire et la grande (l'indépendance de l'Algérie et du Maroc) est approximatif. L'enjeu du film est ailleurs, sa beauté tient dans son impudeur totale qui, si elle parfois gênante, montre toute la rage de Caravaca, que ce soit à travers la voix-off ou les interviews de ses proches. Ces moments sont les plus forts car ils mettent à nu l'inconscient et le déni, puis le dévoilement d'une vérité qui abolit enfin un mensonge insoutenable. Film poignant qui réserve des moments inoubliables, lesquels font quelque peu oublier une construction assez mécanique, "Carré 35" est un moment de cinéma imparfait mais habité.
    Tiffanie F.
    Tiffanie F.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2017
    J'ai eu la chance d'assister à la première projection de Carré 35 au festival de cannes. Le film a été une grande révélation,dans tous les sens du terme. Extraordinaire,émouvant,impressionant. Le fil de l'histoire est inattendu."Vivre à travers ma soeur morte" c'est ce qu'à dit Eric en nous présentons son film et c'est comme ça qu'on ressent son film. Un fantôme est présent parmi la famille d'Eric et il est temps de découvrir qu'est ce qui est enfoui dans le coeur de sa soeur décédée à l'âge de 3 ans. J'ai eu un plaisir indescrip-tible à voir ce documentaire. Eric Caravaca nous livre sa vie et une grande partie d'histoire familiale secrète et cela a le mérite d'être récompensé. Si vous avez l'occasion de voir ce film,foncez,vous ne ressortirez pas indemne.
    Didier L
    Didier L

    27 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2018
    Ma liste des meilleurs films 2017 étant bouclée, je vais me résoudre à remettre un grand prix d'honneur hors concours à ce documentaire habité d'Éric Caravaca. Pourtant extrêmement intime, ce film se révèle d'une infinie pudeur, d'un tact bouleversant et d'une infinie délicatesse dans son traitement et ses révélations successives. Caravaca interroge non seulement sa famille mais aussi l'Histoire en n'éludant aucun secret mais sans porter de jugement. Au final, il dresse un portrait lucide d'une époque, de ses secrets mais aussi d'une famille, d'une mère et de sa réconciliation avec un passé trop lourd à porter. Un documentaire déchirant par sa retenue, sa dignité et l'extrême élégance de son découpage.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 novembre 2017
    C'est un film honnête et juste... et court surtout. Cette enquête familiale sur une enfant disparu derrière un tabou d'une autre époque, m'a touché. Je suis sans doute loin d'être le seul. Pourtant, quand je vois l'avalanche d'étoile, je me dis qu'il faut quand même pas pousser mamie dans les escaliers ! Y a rien non plus de totalement innovant ni complétement fou... Enfin. Chacun se ferra son avis.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 novembre 2017
    Une histoire privée qui rejoint celle de la décolonisation. Horreur jamais dite pour tous, colons et colonisés. Il faut beaucoup de finesse et d'intelligence pour réussir à faire d'une histoire de famille, la métaphore de la grande Histoire. Eric Caravaca est un grand cinéaste, un grand artiste.
    Laurent C.
    Laurent C.

    238 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2017
    Carré 35, c'est l'endroit dernier où repose Christine, la première petite fille du couple Caravaca, quelque part à Casablanca. L'acteur, qui endosse cette fois la posture du réalisateur, offre un film à mi-chemin entre le documentaire, le témoignage historique et l'autofiction. Car il s'agit de ses propres parents ici, regardés au scalpel, à propos de cette première enfant, décédée très tôt, dont on sait qu'elle hante malgré elle, les profondeurs familiales. Là où une Christine Angot ferait un récit délibérément narcissique, le réalisateur tente de faire coïncider la grande histoire, en l'occurrence celle de la décolonisation au Maroc et en Algérie, et la petite histoire, celle de cette famille qui raconte l'effroi de la perte d'un premier enfant. En ce sens, "Carré 35" est un film universel. Le réalisateur échappe avec beauté au risque de l'impudeur et l'exhibitionnisme. Le récit emprunte la prudence nécessaire pour aborder avec autant de justesse et de hauteur d'esprit, l'archéologie intime d'une famille, construite dans un exil et un avortement d'enfance. Le réalisateur ne juge jamais. Il ne verse pas dans la colère contre ses propres parents, et encore moins dans le pathos. Et pourtant il aborde des thèmes absolument terribles comme le déni, le rejet de la différence, la perte de repères géographiques, affectifs et sociaux. Cette histoire familiale pourrait être celle de chacun de nous. En tous cas, "Carré 35" est un exercice de cinéma où l'esthétique accompagne le récit inaugural d'une vérité toujours à réécrire.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    225 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2019
    Beau documentaire conduit à la manière d'un journal intime et d'une enquête biographique. Le réalisateur (et acteur) Éric Caravaca se confronte à un sujet familial plus ou moins tabou, la mort d'une soeur qu'il n'a jamais connue, décédée en bas âge avant sa naissance, et dont il ne reste aucune photo, aucune vidéo. Rien de matériel. Entre non-dits et dénis, douleurs et hontes enfouies, sur fond de décolonisation et de migration, le puzzle du passé est reconstitué, la mémoire de cette soeur fantôme est réhabilitée, avec sensibilité et intelligence. Ça sonne toujours juste, c'est captivant, c'est émouvant.
    Yves G.
    Yves G.

    1 287 abonnés 3 293 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2017
    Eric Caravaca mène l'enquête auprès de ses proches sur sa sœur aînée, née en 1960 au Maroc, morte trois ans plus tard seulement, dont l'existence lui a été cachée toute son enfance et dont sa mère a détruit le souvenir.

    Connaissez-vous Eric Caravaca ? Pas une star mais un de mes acteurs préférés dont le jeu discret, la présence silencieuse touchent juste à chaque coup. Il a été révélé par "C'est quoi la vie ?" qui lui valut le César du meilleur espoir masculin en 2000. Il est consacré par "La Chambre des officiers" dont il jouait le rôle principal d'une gueule cassée par la Première guerre mondiale. Ces deux films étaient réalisés par François Dupeyron auquel il dédicace ce documentaire autobiographique.

    Sa famille en est le sujet. Plus précisément le lourd secret de famille qu'elle cache. Quel est-il ? Il s'agit d'une sœur, morte au berceau avant la naissance de ses deux frères cadets, enterrée au Carré 35 du cimetière français de Casablanca. Son existence n'est pas l'enjeu du film. Elle est évoquée dans la bande annonce et posée comme point de départ dès les premières images du film que Eric Caravaca lui-même commente de sa belle voix grave.

    Le suspens est ailleurs. Dans le secret qui entoure sa courte vie et sa mort brutale. Quels en sont les causes ? On ne saura pas la part de mise en scène dans la réalisation d'Eric Caravaca. A-t-il demandé à ses parents de rejouer des confessions déjà données ? Ou les a-t-il débusquées en direct derrière l’œil inquisiteur de sa caméra ? Toujours est-il qu'il mène l'enquête, sans brutalité, sans lancer de vindicte. "Qui était ma sœur ? De quoi est-elle morte ?" Sa mère esquive. Son père, sur le seuil de la mort, qu'un cancer qu'on devine a laissé chauve, lui dit la vérité. Eric Caravaca la pressentait. Il nous l'avait laissé deviner à demi-mot.

    La vie de Christine, cette sœur méconnue, résonne avec la Grande histoire. Celle de la décolonisation. Les Caravaca sont des Espagnols installés au Maroc depuis une génération que l'indépendance du royaume chérifien conduira à l'exil, en Algérie d'abord, en France ensuite après un court retour au Maroc. Ils ont fait le deuil de leur fille avec autant de brutalité que celui de leur vie sur l'autre rive de la Méditerranée. Ils ont tu sa mort comme la France refusait alors de regarder en face la réalité des guerres de décolonisation que le réalisateur nous montre sans fard à travers quelques archives d'une rare violence.

    Son documentaire introspectif trouve le ton juste. Il a l'élégance de sa courte durée, refusant d'en rajouter là où la concision s'impose. Il évite les pièges symétriques de l'absolution et de la vindicte. Eric Caravaca refuse d'accuser sa mère mais cherche simplement à la comprendre. Il remet à sa juste place la mémoire face à l'oubli. Il a touché chez moi la corde particulièrement sensible du secret de famille auquel je veux depuis longtemps consacrer sinon un documentaire aussi réussi que celui d'Eric Caravaca du moins un roman autobiographique pour solde de tout compte.
    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    648 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 mai 2020
    La caméra est pourfendeuse de vérité cinématographique. C'est vrai.

    Cela justifie-t-il de tomber dans un voyeurisme exacerbé, rendu d'autant plus dérageant du fait que le traumatisme provoqué par l'événement raconté est bien réel ? C'est une question que Carré 35 a le mérite de poser.

    Sa réponse, me pose d'avantage problème.

    Oui, certaines choses se doivent de rester intimes. Non, le cinéma n'est pas un sacro-saint moteur de la vie qui doit se soustraire à la souffrance individuelle de ceux qu'il filme, surtout lorsque celle-ci est si violente qu'elle demeure incompréhensible à quiconque ne l'aurait pas vécue. Mais cette violence, cette souffrance des parents, n'est pas le sujet du réalisateur. Lui veut la vérité. La vérité à tout prix : qu'importe que le fait de la donner fracture l'âme de ceux qu'il filme. Il les forcera. Parce qu'après tout le Cinéma est plus important que tout le reste pas vrai...

    L'image, l'image et sa vérité, l'image avant la douleur, l'image avant l'inavouable, l'image avant l'oubli nécessaire pour panser les plaies. Le Cinéma avant l'humain. Je te filme, je t'expose : ne t'inquiète pas, les inconnus te jugeront. Ton accord m'importe peu. Tes pleurs aussi. Tu peux pleurer maman, vas y pleure cher papa, je ne m'arrêterai pas de t'assaillir de questions auxquelles tu n'as pas envie de répondre, et auxquelles tu n'as pas à répondre. Le public sera juge. Tu finiras par parler, ta culpabilité parentale t'y obligera. Tes larmes ne m'intéressent que s'il m'est possible de les filmer tandis que tu agonises sur ton lit d’hôpital cancéreux. Avoue juste avant de mourir, ça créera de la dramaturgie.

    Carré 35 est un documentaire si prétentieux, si abjecte, si convaincu de la nécessité de sa propre démarche, qu'il se permet de jeter en pâture à la place publique des personnes qui ont souffert toute leur vie de quelque chose qu'ils ne peuvent pas raconter. Qu'ils ne veulent pas raconter. Mais qu'importe, le réalisateur le leur volera pour mieux l'exposer à des regards étrangers. Ici, le cinéma est devenu une arme, qui réveille volontairement une douleur intimement enfouie, pour le simple plaisir artistique de la raconter à des inconnus. Car la vérité est plus importante que tout le reste. L'image est plus importante que tout le reste. Désolé maman, mon film est plus important que ton traumatisme. JE suis plus important que ton traumatisme. J'espère que ça ne te dérange pas que je m'en serve pour gagner un peu d'argent ? Pour me faire applaudir en tant que cinéaste ? Tu finiras par être d'accord : tu es ma mère.

    Que ce film ait des qualités cinématographiques est une évidence. Que le réalisateur ait besoin de se reconstruire à travers cette réalisation aussi.

    Mais l'Art, aussi grand soit-il, ne justifiera jamais la douleur d'individus qui n'ont jamais demandé à en être le matériau.

    Ce film me dégoûte.
    pierrre s.
    pierrre s.

    351 abonnés 3 235 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2019
    Un documentaire très très intime qui se suit presque comme un thriller. On y voit les malheurs, les joies et les secrets d'une famille qui pourrait être la notre.
    Sylvie B
    Sylvie B

    1 abonné 26 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 novembre 2017
    Film intime pudique et fort, particulièrement bouleversant.
    Fait réfléchir autant sur les squelettes des placards familiaux que sur l'histoire récente.
    Ça brasse pas mal mais mérite le détour
    Santu2b
    Santu2b

    215 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 janvier 2024
    En 2017, Eric Caravaca se lance à la recherche de sa sœur morte à l’âge de trois ans et dont on ne lui avait jamais parlé. Carré 35 est un moyen métrage parfois touchant mais aussi malaisant. En dévoilant cette partie très intime de sa vie, le cinéaste prend le risque de poser le spectateur en tant que voyeur et cela ne rate pas. En parallèle de sa quête, le cinéaste convoque la grande histoire en évoquant la colonisation, la guerre d’Algérie et même le nazisme. Mais ces images d’archives sont souvent insérées sans lien, et ne nourrissent pas réellement l’intrigue. Son projet peine à atteindre l’universel. Malaisant est donc bien un mot idéal pour qualifier cette œuvre à la démarche questionnante.
    Hotinhere
    Hotinhere

    421 abonnés 4 747 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juin 2021
    "Comme souvent dans les histoires de famille, quand on tire un fil, on se retrouve avec une véritable bobine."
    Un film hanté, bouleversant, sur la mémoire familiale, le poids des non-dits et du déni. Waow
    DarioFulci
    DarioFulci

    84 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2018
    Un documentaire qui prend la forme d'une introspection familiale. L'histoire d'un trauma, d'un parcours français. Eric Caravaca se penche avec pudeur mais volonté sur le passé familial, exilés coloniaux qui cachent un secret jugé honteux. Un secret pourtant prégnant sur l'acteur. La confrontation est douloureuse, thérapeutique, bouleversante. On ne peut que féliciter son auteur d'avoir le courage de se confronter à ce passé traumatique. Un journal intime passionnant, une idée de ce qu'ont vécu les pieds noirs il y a plus de 50 ans. C'est une approche simple, objective et juste.
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 264 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2018
    Investigation documentaire et familiale, cette œuvre touche le cœur et l’esprit : profondément intime et pudique, elle bouleverse et déchire, superbement conçue, elle impressionne par son intelligence,et sa finesse. Face aux mystères familiaux, aux non-dits, Éric Caravaca explore avec discrétion et habileté l’histoire familiale et son contexte. Il ouvre les cœurs et fait revivre cette enfant “ disparue “. Un moment de cinéma très fort. Mais certains trouveront probablement ce film dérangeant par cette intrusion dans les douleurs familiales mais ne doit-on pas s’incliner devant les protagonistes qui volontairement tentent, enfin, de faire leur deuil.
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