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    Uncut Gems
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    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    358 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2020
    Un film dont on a l’impression de vivre l’action en temps réel, rendant les péripéties poissardes de Sandler terriblement captivantes, et qui n’est pas sans rappeler After Hours dont je sentais déjà l’influence dans Good Times des mêmes réals, un tourbillon ininterrompu jusqu’à, sans doute, la séquence de match de basket la plus vibrante au cinéma.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    565 abonnés 2 733 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2020
    On n’y comprend rien mais ce n’est pas grave, c’est de la magouille en spectacle, de la magouille qui se met en scène et qui braille, qui saute d’une bijouterie à une autre, qui parie des sommes astronomiques sur des matchs de basketball qui perdent aussitôt en art du sport ce qu’ils gagnent en réceptacle des malversations financières. La caméra ne lâche pas le personnage d’Howard Ratner, ici campé par un Adam Sandler méconnaissable, anti-héros aussi repoussant qu’attachant et qui répand sur le rythme du film son propre train de vie marqué par la vitesse constante et déstabilisante, une vitesse pure et folle. La musique souffle une brume sonore à la Vangelis, contribue à déshumaniser le monde qu’elle matérialise en retour : ici tout se chiffre, s’estime, se casse, s’explose d’un coup de bras dans la vitrine ou de revolver dans le visage. Nul hasard si nous retrouvons Martin Scorsese à la production : encore un film qui s’empare de la folie contemporaine, de la même manière que le cinéaste n’a de cesse de le faire, encore un film radical qui ne recule devant aucun obstacle, aucune retenue morale. C’est le Joker version parieur, version cinéma aussi ; car là où Todd Phillips enchaînait les petits plans fort laids en jouant à l’artiste, le duo de réalisateurs que forment les frères Safdie a une vision esthétique de leur projet, soit une immersion dans des espaces composés d’une collection de surfaces réfléchissantes, renvoyant le réel en mille et un reflets trompeurs. Uncut Gems est un film sur le fanatisme contemporain que l’individu construit comme une prison autour de lui et dans lequel il erre avec inertie en pensant y jouer, un film également sur le voyeurisme que cet aveuglement occasionne, la soif d’aller voir ailleurs, de convoiter ce qui est plus gros, plus grand, plus inaccessible et qui renvoie à la figure du fou cet amas d’infini qu’est l’univers scintillant. Ça brille, on le veut, on s’y tue.
    Naughty Dog
    Naughty Dog

    785 abonnés 368 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 janvier 2020
    Une baffe cosmique


    Après des films mélancoliques comme Daddy Longlegs ou Mad Love in New York, les frères Safdie avaient opéré un changement + violent avec Good Time en 2017.


    Avec Uncut Gems, les 2 réalisateurs citent Lumet, Altman, Cassavetes ou encore Scorsese pour aller encore plus loin, et le résultat est tout simplement sensationnel.


    On y suit donc Howard Ratner, un joaillier au tempérament d'électron libre, qui va faire acquisition d'une précieuse opale noire brute. En pariant par la même occasion des sommes d'argent à tout va pour éponger ses dettes, il se retrouvera dans une spirale infernale où son addiction au jeu lui fera prendre les pires risques, en empruntant à tout va, au risque de contrarier les mauvaises personnes..


    En développement depuis 10 ans, Uncut Gems s'ouvre via un prologue plaçant son action dans une mine de diamant en Ethiopie, où cette fameuse opale noire est trouvée, comme pour illustrer d'entrée de jeu le coup humain qui est le prix de sa convoitise.


    Par la suite, et à l'instar des précédentes œuvres des Safdie, le film nous immerge littéralement dans la jungle urbaine et fiévreuse de New York dans le district des diamantaires et prêteurs sur gage. Howard, anti-héros par excellence, est le personnage autour de qui tout gravite. Constamment sur le qui-vive, le téléphone à la main, cloisonnant sa vie à l'extrême au point de foirer sa vie privée et en quête du meilleur coup. La tension du film est constante sur les 2h tant chez le personnage que chez le spectateur.


    Toujours en terrain de thriller intimiste assez balisé teinté de comédie noire, les Safdie injectent des doses d'adrénaline et de frénésie incroyables à intervalles réguliers, à mesure que Howard semble se sortir d'une situation mais prend une décision encore plus grave. Une recette qui pourtant ne s'essouffle jamais, renversant constamment les rapports de force en présence tout en créant de nouveaux enjeux dramatiques,jusqu'à un dernier tiers à la tension inouïe.


    Une énergie démente pour une étude de personnage désespéré et compulsif, tentant de toujours pousser la limite plus loin. Et si le style des frangins Safdie est ultra singulier, jouant constamment des joutes verbales, de cadres proches des visages et d'une viscéralité exacerbée à chaque plan, Adam Sandler est le joyau de la couronne.


    Courtisé depuis le début pour incarner Howard, Adam Sandler trouve ici peut-être le rôle de sa vie, au service de sa meilleure interprétation depuis Punch-Drunk Love de Paul Thomas Anderson. Sanguin, épuisant et brillamment antipathique, on a là un personnage qu'on adore détester. Pourtant l'interprétation tantôt subtile tantôt explosive de Sandler amène le spectateur a comprendre le personnage d'Howard et à créer l'empathie malgré les choix de ce dernier. Une écriture brillante en symbiose avec une interprétation magistrale.


    Le reste du casting n'a pas à rougir : Lakeith Stanfield est comme toujours excellent, Idina Menzel est un atout charme, Eric Bogosian menaçant...mais les 2 révélations sont Julia Fox (sorte de pendant féminin d'Howard) et Kevin Garnett (jouant son propre rôle) pleins de professionnalisme. Anoter uncaméo très plaisant de The Weeknd également.


    Daniel Lopatin, déjà à l'oeuvre sur Good Time, livre une OST tantôt atmosphérique tantôt terriblement anxiogène à base de synthés (la vibe Blade Runner et Akira n'est pas loin). Un plaisir pour les sens, autant que la photographie cristalline et précise de Darius Khondji, réinventant sa grammaire de chef op' pour un résultat absolument magnifique via ses jeux de contraste avec la longue focale.


    En conclusion, Uncut Gems est bien un diamant brut, une œuvre entropique d'une efficacité et d'une maîtrise incroyables. Lorgnant à la fois vers le thriller que l'étude de personnage ou bien la peinture d'un monde capitaliste cloisonné, les Safdie rentrent dans la cour des grands.


    Un chef-d'oeuvre
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    575 abonnés 2 701 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2020
    Uncut Gems est donc une pure réussite

    Un long métrage éreintant, qui avance à 100 à l'heure. Adam Sandler est impressionnant de justesse

    Une vision pessimiste du rêve américain, représentation d'une société où chacun court après l'argent. Petite influence de Scorsese
    Cédrico
    Cédrico

    32 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 avril 2020
    Je ne sais pas trop quoi penser de ce film. Le délire est un peu spécial, on ne comprend pas trop ou est ce que le film va et ce au bout de la première heure passée. C'est très bruyant et agressif. Je crois que je n'ai pas trop aimé, car ça tourne longtemps en rond, si l'on ne s'arme pas de patience on risque de quitter rapidement. Cependant, il faut tout de même noter que la prestation d'Adam Sandler est plutôt sympathique dans ce registre qui sort de ses rôles habituels, les formes généreuses de Julia Fox ajoutent également la dose de sex-appel nécessaire à l'ambiance du film. Et il faut également noter qu'il y a une atmosphère pesante qui règne tout au long du film et ça il faut le dire, c'est très fort, réussir à maintenir la pression tout du long comme ça ce n'est pas évident, et le final est assez cool et inattendu. Ce qui est dommage c'est qu'on se tape tout un ramassis de longueurs pour au final n'apprécier que l'ultime partie du film. Pas mal, mais très bizarre, j'écris cette critique sans réellement savoir quoi penser de ce film, et c'est bien la première fois que ça m'arrive, ce qui lui donne le mérite d'être vu je dirais car il laisse une impression étrange.
    FaRem
    FaRem

    7 230 abonnés 8 744 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2020
    Dans la vie, on passe son temps à fuir ou à courir après quelque chose ou quelqu'un et ça les frères Safdie l'ont bien compris. Dans le bon "Good Time" sorti en 2017, ils nous entraînaient dans une cavale aussi nerveuse que survitaminée alors qu'ici, ils nous font suivre le parcours d'un homme qui passe son temps à fuir et à courir après l'argent. Howard Ratner est le propriétaire d'une bijouterie qui trempe dans diverses affaires. S'il y a des personnes qui transforment en or tout ce qu'ils touchent, ce n'est pas le cas de Howard qui foire absolument tout. Entre la perte de sa marchandise, ses projets et l'argent qu'il doit à plusieurs personnes, il va passer plusieurs jours compliqués en tentant de tout remettre en ordre. Sans entrer dans le jeu des comparaisons, on peut dire que "Uncut Gems" est plus statique et moins dynamique que "Good Time", mais uniquement parce que c'est l'histoire qui veut ça. Ce nouveau film des frères Safdie est moins une expérience que le précédent, mais il a tout autant de qualité. J'avais aimé "Good Time", mais j'ai préféré celui-ci. J'ai beaucoup aimé ce côté comédie noire avec tous les malheurs qui arrivent à Howard ainsi que cette tension et cette ambiance pesante qui s'installe progressivement. Comme pour Good Time", le scénario n'a rien d'exceptionnel, mais on est pris par cette histoire qu'on a l'impression de suivre en temps réel. De nombreuses péripéties, un mélange des genres étonnant et un excellent Adam Sandler font de "Uncut Gems" un très bon film à la fois surprenant et efficace.
    Roland Pradoc
    Roland Pradoc

    13 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2020
    Excellent thriller nerveux et généreux maîtrisé malgré une frénésie permanente et une saturation qui menace de déborder mais tient parfaitement la route. Le film est au bord de la rupture mais poursuit sa course avec une énergie folle. Aucune scène n'est ratée, les acteurs sont superbes, le scénario fonctionne jusqu'à la dernière seconde.
    De plus, rarement j'ai pu voir un film qui parle aussi bien de l'argent, de sa fascination et de sa valeur d'échange, entre le bling-bling et le jeu.
    C'est d'ores et déjà, un de mes meilleurs souvenirs de cinéma de l'année et les Safdie sont à classer dans la lignée des meilleur cinéastes sur New-York à côté de Ferrara ou Cassavetes.
    Jorik V
    Jorik V

    1 188 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 janvier 2020
    Découverts avec le thriller urbain original et novateur “Good Times », avec cette atmosphère nocturne new-yorkaise si bien rendue et son impression d’urgence perpétuelle, les frères Safdie reviennent avec une œuvre encore plus particulière mais qui semble être la récolte des graines semées avec leur précédent film. En plus extrême. Trop extrême. En effet, « Uncut Gems » dure deux heures et quinze minutes, mais elles sont parfois exténuantes à défaut de paraître longues. C’est certes très rythmé mais, c’est rare de le souligner, peut-être un peu trop. Les personnages en mouvement constant ainsi que leurs interminables tunnels de dialogues finissent par avoir raison de notre patience et cela confine rapidement à l’hystérie. On sort de la projection en ayant besoin de prendre une bonne bouffée d’air frais.



    Cependant, il y a une chose qui est indéniable : Adam Sandler trouve là le rôle de sa vie. Il est extraordinaire en bijoutier juif magouilleur au débit de parole mitraillette. Il n’avait pas trouvé telle enveloppe pour exprimer son talent depuis « Punch-Drunk Love » il y a plus de quinze ans. Il est même étonnant qu’il n’ait pas eu de nomination à l’Oscar, mais la compétition cette année dans la catégorie du meilleur acteur est vraiment embouteillée. A ses côtés, les frères Safdie ont su réunir une galerie de personnages aux gueules bien trempées, un festival de mines patibulaires et de tout ce que New-York peut compter de malfrats et de magouilleurs. La caméra de la fratrie est alerte et en totale immersion avec son sujet et cette histoire de pierre rare qui cristallise toutes les envies (et actions des personnages). Mais toutes ces magouilles et arnaques sont parfois trop complexes à saisir et on abandonne d’essayer d’en saisir les rouages.



    « Uncut Gems » assoit encore son originalité en s’ouvrant et se clôturant de manière mémorable : la caméra plonge littéralement dans le colon de Sandler (!) après un prologue dans une mine de diamants en Éthiopie et une nouvelle fois dans une goutte de sang avant que le générique de fin apparaisse. C’est osé! Ajoutons une ambiance, une musique et surtout un grain d’image très années 80, mais pas forcément dans le bon sens du terme, et vous comprendrez la bizarrerie de cette œuvre qui divisera. Il y a pourtant des fulgurances dans certaines séquences, proche du culte, et des moments de tension réussis. Mais, en dépit de certaines qualités fortes et indéniables, l’histoire peine à captiver totalement sur la durée et c’est vraiment éreintant. Et on prend beaucoup moins de plaisir que dans « Good Times ». Un film vraiment déroutant, pas comme les autres et qui divisera, mais qui peut sembler pénible pour qui n’y goûte pas.



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    pseudobidon
    pseudobidon

    3 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 février 2020
    On ressent une forme de soulagement à la fin, essoré par toute cette frénésie, les dialogues bruyants et la B.O. éclectique… Une coloscopie du cosmos new-yorkais de la taille d’un trou de balle, exubérant et vide à la fois, à l’image d’Adam Sandler, qui en fait des caisses dans le rôle d’un polype.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 775 abonnés 3 954 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2020
    C'était pas mal du tout. Pas vraiment mon genre de film, disons que ce genre de personnages qui font que les mauvais choix, où leur vie est un véritable bordel à cause d'eux, de leur incapacité à être fiables et raisonnés, je n'arrive vraiment pas à me reconnaitre en eux et les suivre pendant plus de deux heures peut parfois me gaver.

    C'est stressant de suivre ce genre de personnage car on sait qu'ils vont enchaîner les conneries, que ça ne va pas s'arrêter et finalement le film n'est pas très agréable à regarder, il n'y a pas de moments de bonheur, de moments où ça se calme un peu, on est tout le temps sous tension.

    La qualité du film est donc de gérer tout ce merdier vraiment bien. Déjà esthétiquement il y a quelques belles idées, dont une scène à un concert où un type en orange brille dans la salle plongée dans le bleu. Il y a reflets oranges un peu partout sur les gens autour, ça rend vraiment bien. Et de manière générale, il y a beau avoir cet aspect pris sur le vif, la photographie est vraiment soignée. Les lumières sont toujours sublimes et on sent que les réalisateurs prennent plaisir à filmer ces personnages en intérieur, dans des lieux exiguës. La caméra est collée aux visages des acteurs... Ce qui renforce l'impression de frénésie puisque tout va vite, la caméra bouge et les acteurs hurlent en gros plan.

    C'est le chaos.

    Tout peut basculer, jamais il n'y a le moindre point d'équilibre... C'est déstabilisant. Un film pas forcément plaisant à voir, mais une expérience fatiguante, où mine de rien on n'a beau ne pas aimer le personnage de Sandler on espère malgré tout qu'il lui arrive des trucs biens dans sa vie... Ce qui rend le tout encore plus stressant.

    Puis je dois dire que rarement un match de basket n'aura été aussi palpitant. Clairement les réalisateurs savenr gérer la tension... Tout est fait pour qu'elle ne retombe jamais et ce point d'orgue sportif est véritablement usant.

    Rien que pour le déplaisir d'être mis sous tension et malmené par le chaos frénétique du film, ça vaut le coup.
    Après c'est pas vraiment le genre de film qui me parle outre mesure, mais je suis bien content de l'avoir vu.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 120 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 février 2020
    Déjà avec « Good Time » je n’avais pas compris l’engouement généré autour les frères Saftie.
    Et avec cet « Uncut Gems » – que le grand maître Scorsese s’est décidé à produire, escusez du peu – j’avoue que je ne suis pas forcément beaucoup plus avancé.

    Ici encore on a affaire à une sorte de chronique de la lose où les frères Saftie s’amusent à suivre le parcours totalement voué à l’échec d’un personnage imbuvable qui accumule les mauvaises décisions.

    Alors OK, j’ai bien compris que c’était le cœur avoué de la démarche et j’avoue qu’elle est amplement cohérente.
    Adam Sandler campe un personnage remarquablement interprété tant il agace à chacune de ses phrases. Il est une sorte de caïd fantoche qui roule des mécaniques en permanence alors qu’il n’a ni la carrure ni la jugeote pour peser.
    Quant à tous ceux qui gravitent autour de lui, ils ne valent guère mieux. Du cercle familial à la maitresse en passant par le basketteur-star Kevin Garnett, chacun se laisse bêtement éblouir par cet astre factice qu’est le personnage d’Howard, si bien que chacun mérite finalement d’être emporté dans le tourbillon de ses embrouilles.
    D’ailleurs tout le monde qu’on nous présente dans ce film est au fond à l’image d’Howard. D’un côté on exploite des petits Ethiopiens pour que de l’autre de gros beaufs puissent fabriquer des Guizmos tout en diamants. Rien d’étonnant en fin de compte que ce film commence dès l’introduction par nous plonger dans le reflet d’une gemme pour finir dans le colon d’Adam Sandler.
    Tout cela est parfaitement sensé.

    Seulement voilà, la démarche a beau être cohérente, moi elle me laisse totalement sur la touche.
    Pourtant c’est vrai qu’entre la chute d’Howard et celle d’un héros scorsesien il n’y a qu’un pas.
    Or, j’aime les « Rise and fall » du grand maître Martin alors pourquoi rester hermétique à ceux des frères Safdie ?

    Eh bien pour moi ça tient justement à un détail qui n’en est pas un : le ton et la démarché générale.
    Chez Scorsese, il y a quand-même une iconisation qui est faite de ces sales gamins qui les rend séduisant. Certes, ces gens sont un peu bêtes, mais l’espace d’un instant, ils ont la belle vie des gens qui ne se fixent aucune limite. Scorcese fait de ces gangsters une autre facette de cet état d’esprit qui fait la grandeur de l’Amérique, même dans sa décadence.
    Par contre, chez les frères Safdie, rien ne me séduit. C’est juste du pathétisme pleine barre. Ces gens sont bêtes et ils ont une vie toute moisie. On ne les envie jamais. Ils agacent toujours. Si bien que chaque minute me renvoie sempiternellement à cette même question : « mais en fait quel intérêt à suivre ces aventures d’Howard ? »

    Moi, voir de pauvres gars subir les conséquences de leur propre bêtise (et rien de plus), ça ne me parle pas. Aussi cohérente la démarche peut-elle être, ça ne m’apporte rien.
    Pire, ça m’agace.
    Je sais dès le départ où le film va aller.
    Je sais déjà que je n’aurais aucune surprise.
    Je dois juste accepter de supporter deux heures de personnages et de situations horripilantes.

    Alors après, certes, j’ai quand-même préféré cet « Uncut Gems » à « Good Time » d’où ma note moins lapidaire de 4/10.
    Déjà « Uncut Gems » a pour lui un certain cynisme qui peut parfois le rendre drôle.
    (Moi, par exemple, la scène des enchères où le pauvre Gooey se voit obligé de débourser 190 000$ ça m’a sincèrement fait marrer.)
    Et puis surtout, « Uncut Games » a au moins le mérite d’adopter une forme plastique convenable à regarder, bien loin de cette image cradasse de « Good Time ».

    Mais bon, l’un dans l’autre, tout ça ne parvient pas à compenser le profond sentiment de vacuité que j’ai ressenti lors du visionnage de ce long-métrage.
    Et s’il ne sera pas un film totalement dénué d’intérêt pour certains, moi j’avoue que ça me conforte dans l’idée que – décidément – les frères Safdie ce n’est vraiment pas pour moi.

    Mais bon… Après ça ne reste que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Stargate
    Stargate

    246 abonnés 2 868 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 février 2020
    C'est intéressant de voir Adam Sandler, acteur que j'apprécie pour ses comédies, dans un film plus sérieux. C'est d'ailleurs le rôle le plus sérieux où je l'ai vu. Je regrette juste la fin.
    DanDan
    DanDan

    76 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 décembre 2019
    Bombe de film..innovant..Adam Sandler en 47th rue New York joaillier est méconnaissable..un plaisir qu'on peut faire encore des films de ce calibre aux États Unis en 2019..Les rôles secondaires comme celui De Éric Bogosian incroyable..On pense à Scarface on pense aux films de sport aussi ..Ça va vite , c'est rapide et réaliste..Un des meilleurs films de 2019..À voir absolument.
    ffred
    ffred

    1 472 abonnés 3 934 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2020
    Après un très efficace Good time, leur précédent film, les frères Safdie font encore plus fort. Et donnent à Adam Sandler un nouveau rôle dramatique puissant après le très beau Punch Drunk Love (2003 déjà). Dommage qu'entre temps il n'ai fait que des nanars ou presque. Uncut Gems est sombre, violent, rythmé, montant crescendo jusqu'à un dénouement terrible qui nous laisse pantois. Par contre que sur Netflix chez nous. Une excellente surprise pour un moment marquant.
    Christoblog
    Christoblog

    729 abonnés 1 608 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2020
    Uncut gems fait partie de ces films toboggans qui vous emportent dans un tourbillon stylistique duquel il est impossible de sortir.

    Pour aimer le film, mieux vaut donc aimer les flots incessants de parole, le montage speed, les surimpressions sonores, la caméra à l'épaule et l'impression générale d'assister à la course d'un poulet sans tête à qui l'on aurait donné des amphétamines.

    Adam Sandler est excellent, en bijoutier juif possédé par toute une série d'addictions plus graves les unes que les autres : le sexe, la drogue, la famille, les bijoux, l'argent, le jeu, le sport, la gagne, le goût du risque, et peut-être tout simplement un appétit de vivre douloureusement insatiable.

    Si on se laisse happer par l'ambiance si particulière du film et le brio d'une mise en scène de très haut niveau, l'expérience est presque physique : on est tendu comme un arc tout au long du film, se demandant comment Howard va s'en sortir, et partageant avec lui la moindre évolution de la situation désespérée dans laquelle il s'est mis lui-même, en dépit du bon sens le plus élémentaire. Dans le cas contraire, il ne sera pas facile d'aller au bout des 2h15 de cet exercice de style aux accents scorsesien, mené au rythme fou d'une valse jouée sur un tempo de hard rock.

    Un coup de force des frères Safdie.
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