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    Britannicus (Comédie-Française)
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    3,8
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    4 critiques spectateurs

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    Fabien S.
    Fabien S.

    452 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2018
    Une belle pièce de théâtre. Une belle adaptation de l'oeuvre de Racine. De bons acteurs. Une belle mise en scène.
    clamarch
    clamarch

    9 abonnés 210 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juillet 2018
    Mais quel texte !!! Et servi par quelle troupe !!! Une fois de plus la CF me transporte de joie. Stocker est un inquiétant Néron prêt à basculer dans la folie en s'émancipant ; Dominique Blanc dont la diction est parfaite, s'affranchit peu à peu pour donner toute sa mesure à une Agrippine froide et calculatrice ; Benjamin Laverne parfait Narcisse cynique et traître à tous..les autres sont tous excellents.
    J'aime les mises en scène sobres et pragmatiques. ce fut le cas.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 septembre 2018
    Coup de foudre théâtralo-cinématographique absolu.

             Non contente de nous donner à voir des opéras et des ballets, PathéLive propose aussi la retransmission de spectacles de la Comédie Française et c'est, d'une certaine façon, plus convainquant que l'opéra: la vue d'une luette humide n'est pas des plus esthétiques, et les mimiques des chanteurs sont souvent stéréotypées. Là, au contraire, on peut voir de près les plus discrètes expressions des plus grands acteurs français.

             Stéphane Braunschweig est un magnifique metteur en scène que j'ai souvent admiré. De Britannicus, il garde l'os. Et c'est d'une modernité incroyable. Quoi! l'élégant Racine était capable d'explorer d'aussi sordides bas-fonds de l'âme humaine? Franchement, les Strindberg et autres chantres modernes des vilenies n'ont rien inventé. L'enfer.... c'est la famille!

             On est chez des gens de pouvoir, décor: une longue table de conseil des ministres, quelques chaises et des portes situées à des profondeurs différentes qui permettent d'imaginer les déambulations des protagonistes dans les couloirs du palais présidentiel. Chacun a le costume de son rang, Pour Agrippine le petit tailleur noir de la femme de pouvoir, pour Junie affolée, un trench jeté à la va-vite sur une combinaison, pour l'intriguant Narcisse une cravate un peu débraillée... Leur jeu est moderne (à peine peut on regretter un peu trop de mouvements de mains....) mais ils font sonner ces alexandrins sublimes (le nombre de vers de Britannicus que l'on connaît par coeur, c'est extraordinaire) de façon magnifique.

             Pourquoi, pour titre, Britannicus, cet honnête niais? Parce qu'il fallait donner le nom d'un gentil? Naturellement la pièce eût dû s'appeler Agrippine.... ou à la rigueur Agrippine et Néron. Et si Racine avait connu Dominique Blanc, il aurait choisi Agrippine -sans hésiter. 

             Et parce qu'il fallait une belle histoire d'amour, on a inventé Junie -que Georgia Scalliet interprète d'ailleurs avec beaucoup de sensibilité et d'émotion. Mais ce qui nous passionne dans la version épurée de Braunschweig, c'est vraiment le couple infernal mère /fils.

             Agrippine a fait adopter Néron par son second époux Claude (qu'elle a probablement fait zigouiller. C'est du moins ce que disaient les mauvaises langues de l'époque...) Pourquoi? Pour qu'il ait le pouvoir -non, pour qu'ELLE ait le pouvoir. Pour être bien sûre que le marmot soit bien élevé, qu'il respecte sa mère, elle lui a fait donner les meilleurs éducateurs: le grand Sénèque (qui n'apparaît pas chez Racine) pour la philosophie et la morale; le sage Burrhus, pour la politique et la morale. Qui savent ce que vaut l'ambitieuse Agrippine. Est ce à cause de cela que Néron se dérobe? Fuit sa mère? Elle pressent que l'enfant lui échappe. Et elle commence à avoir peur de lui! Cette monstresse pressent qu'elle a engendré un monstre.... La vipère aspic a mis au monde un mamba noir... Alors, elle se retourne vers Britannicus, le légitime évincé (ils sont tous très bien nés, tous descendants d'Auguste). Elle le cajole, encourage ses amours avec Junie. Vaut mieux avoir deux fers au feu.... Mais Néron aussi a une sorte de peur de sa mère. Si la mère pressent ce que le fils pourra faire, le fils sait très bien ce que la mère a déjà fait. Face à elle, il se retrouve petit garçon, C'est pourquoi il préfère l'éviter. Face à la monstrueuse, l'impériale Blanc, Laurent Stocker garde ce côté mal dans ses baskets, petit taureau boudeur qui n'ose la regarder en face. Eh oui, avant Freud, Racine avait déjà tout compris des troubles relations fils /mère... Dès qu'elle est sortie, il éructe...

             L'honnête Burrhus (Hervé Pierre), qui pensait "tenir" son élève comprend qu'il a échoué. L'affranchi Narcisse, l'arriviste, le traître à la langue bifide, le mauvais génie (Benjamin Lavernhe) a gagné -quel personnage moderne aussi que celui là! C'est le triomphe des mauvais sentiments..

             Racine peint les hommes tels qu'ils sont, dixit La Bruyère. Mais ici, en noir, et, grâce au travail de Braunschweig, passés par le filtre de la psychanalyse.... Ce spectacle doit sûrement pouvoir être récupéré quelque part sur le Net;  Cherchez le!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 juillet 2018
    Excellent ! mise en scène intelligente, parfaite, la langue magnifique de Racine mise en valeur dans ce décor et ces costumes contemporains très justes, par des acteurs prodigieux, il faudrait les citer tous ! J'ai adoré Georgia Scalliet, si juste et tellement émouvante, la "grande" Dominique Blanc, toujours extraordinaire, Hervé Pierre (Burhus) et Benjamin Lavernhe (Narcisse) tous les deux excellents, ressemblant comme des frères à ceux qui arpentent les couloirs du pourvoir de tous les temps. C'est là le génie de Racine ! Bravo à tous pour ce magnifique travail, totalement réussi
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