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    Menina
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Menina" et de son tournage !

    Déclic

    Menina est le premier long métrage de Cristina Pinheiro après un parcours de comédienne et de technicienne de cinéma. C'est sa rencontre avec le scénariste et réalisateur français Michel Deville qui lui a donné envie de se lancer. "« Vous avez vraiment un don pour l’écriture, m’a-t-il dit. Avez-vous pensé à passer derrière la caméra ? » J’étais venue en espérant qu’il me donne un rôle, je suis repartie en entrevoyant mon avenir : il avait planté une graine. J’ai commencé à écrire, j’ai tourné un court métrage, puis deux…J’étais enfin à ma place", se rappelle la cinéaste.

    Film autobiographique

    Menina est un film très autobiographique que Cristina Pinheiro a écrit après avoir perdu ses parents : son père d’abord, puis sa mère, peu après, alors qu'elle était en pleine construction du scénario. Elle se souvient : "J’étais la seule des trois enfants à avoir vu le jour en France : mes racines disparaissaient. J’ai voulu en garder la mémoire, me retrouver, en quelque sorte, dans le rôle d’une passeuse."

    En 1979...

    Cristina Pinheiro a fait le choix de situer l'intrigue du film en 1979 pour prendre davantage de recul et créer une distance qui permette de mieux faire comprendre la difficulté d’appartenir à deux cultures. "Pouvoir s’interroger, par exemple, sur ses voisins comoriens dont la petite est née en France… L’Histoire sert à cela. Et puis, les années soixante-dix correspondaient au rythme et à la poésie que je souhaitais pour Menina. On ne vivait pas en 1979 comme on vit en 2017, les mobiles et internet n’existaient pas…", précise-t-elle.

    Le choix du cadre spatial

    Menina se déroule à Port-Saint-Louis-du-Rhône, une commune en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Cristina Pinheiro avait imaginé faire le film en ville autour d’une vieille maison un peu décatie et mal aménagée, jusqu’à ce qu'elle tombe sur les cabanons du Vieux Carteau à Port-Saint-Louis-du-Rhône. La réalisatrice développe :

    "Aucun décorateur au monde n’aurait pu construire un décor pareil ; c’était exactement l’ambiance et la couleur que je cherchais. Ce cabanon donne du poids au sentiment de l’exil, il place d’emblée les personnages à part. On n’est pas dans le misérabilisme, on peut même penser qu’il est sympathique de vivre là tant la vue est belle et semble illimitée. Mais, en même temps, on réalise que ce n’est pas très confortable et que la famille est littéralement enfermée dans cet espace. A quoi peut servir l’espace si l’on s’y sent loin de ses racines."

    Naomi Biton

    Naomi Biton avait déjà tourné dans un court métrage, L’Homme qui en connaissait un rayon, d’Alice Vial, et c'est sa productrice qui a chaudement recommandé la jeune comédienne à Cristina Pinheiro. Cette dernière voulait une fille moins évidemment jolie. La réalisatrice a alors choisi une autre actrice franco-portugaise mais qui n'a pas convaincu quand elle a fait des essais avec Nuno Lopes et Beatriz Batarda, qui jouent les parents. Naomi Biton a donc fini par s'imposer.

    Références

    Y'aura t'il de la neige à Noël ? de Sandrine Veysset a servi de référence générale à Cristina Pinheiro au moment de la conception de Menina en termes de costumes, de décors, d’ambiance, etc. La cinéaste poursuit : "Je trouvais intéressante la relation du couple - cet homme marié et cette femme à laquelle il a fait sept enfants. On se demande ce qu’ils font ensemble mais il y a leurs fameuses siestes et on finit par penser que leurs rapports ne s’expliquent pas ; que c’est comme ça. Je leur ai également demandé de visionner Le Chat de Pierre Granier-Deferre, en disant à Béatriz : "Tu es plutôt Gabin", et à Nuno : "Tu es plutôt Signoret". Ils ont vraiment été portés par ces deux personnages."

    La photographie

    Cristina Pinheiro et le directeur de la photographie Tristan Tortuyaux voulaient une image désaturée et ont commencé à la travailler dès le stade des costumes. La réalisatrice explique : "On devait sentir l’usure d’une chemise, sa couleur délavée par les passages à la machine…Pas question de désaturer à l’étalonnage ! Cela a été un travail extraordinaire de toute l’équipe."

    Entraînement

    Naomi Biton ne parlait pas un mot de portugais et c'est le comédien Nuno Lopes, vu récemment en boxeur fauché dans Saint-Georges, qui l'a entraînée pour faire en sorte qu'elle dise parfaitement la scène qu’elle a à jouer en portugais. Cristina Pinheiro se rappelle comment elle a fait travailler la jeune actrice :

    "On a répété beaucoup des scènes clés avec Nuno et Beatriz que j’avais fait venir à Paris. Naomi a vu la puissance de leur jeu et a tout fait pour se hisser à leur niveau. Elle a travaillé ensuite avec Thomas Brazete, qui joue son frère. Il s’est constitué une sorte de famille entre eux, un lien particulier qui dure encore. Naomi a aussi été suivie par une coach. C’est une guerrière à l’imaginaire débordant et qui aime profondément jouer. Je suis fascinée par le décalage qu’il y a entre ce qu’elle est – une enfant- et la maturité qu’elle possède – qui rejoint la mienne et nous donne le sentiment de nous promener dans un souvenir."

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