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    Atelier de Conversation
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Atelier de Conversation" et de son tournage !

    Une rencontre

    Le réalisateur Bernhard Braunstein et l'animateur Raphaël Casadesus se sont rencontrés lorsque le premier a participé à l’atelier de conversation du second avant le tournage du film. Il se rappelle : "Je suis autrichien et l’apprentissage du français était pour moi un véritable combat, car je ne parlais pas un mot de français à mon arrivée à Paris. C’est très différent de l’allemand, la prononciation et tout un tas de choses étaient très difficiles. Je cherchais un moyen d’apprendre cette langue, car les cours classiques ne marchaient pas très bien avec moi. Ils se concentraient sur la grammaire, mais la pratique de la langue était mise de côté. Par hasard, j’ai trouvé cet atelier de conversation. J’y suis allé pendant près d’un an. J’ai été fasciné dès le début, mais je n’avais pas en tête de faire un film, plutôt d’apprendre la langue. Cela a donc pris du temps et au bout d’un an, j’ai réalisé que ce serait un beau sujet pour un film."

    Processus

    Avant de commencer à tourner, Bernhard Braunstein s'est interrogé sur la manière dont il allait filmer les gens présents au Centre Pompidou dans l‘Atelier de conversation, sans les mettre mal à l'aise. Le metteur en scène confie ainsi qu'il n'avait pas de stratégie précise au moment où il a commencé à prendre sa caméra en main :

    "Les gens arrivaient, écrivaient leur nom sur une liste et le tournage commençait une minute après. On avait très peu de temps pour chasser les appréhensions. En une minute d’échanges, il est néanmoins possible à mon avis de sentir si vous pouvez avoir confiance en la personne ou non. Ces gens avaient confiance en moi, et quelque part cela constituerait un souvenir pour eux. C’est un moment important de leur vie. Et bien sûr il y avait la collaboration de Raphaël qui contribuait à créer une très bonne atmosphère. Vous le voyez et vous vous sentez à l’aise. C’était un mélange : certains étaient sûrs d’eux, d’autres voulaient un souvenir quand d’autres appréciaient cette expérience collective."

    Un clash !

    Une scène du film montre une discussion tendue entre deux hommes. L'animateur de l’atelier Raphaël Casadesus explique à ce propos qu'il s'agissait de la première fois, en cinq ans, qu'il a pu constater une situation de ce type ! Il précise : "Nous avons deux hommes : un égyptien chrétien copte dans un pays musulman, et un syrien. Ils parlaient de la viande Halal. Ici, à Paris, on sait tous en trouver. On parle souvent de comment trouver de la viande halal à Paris à l’atelier. Ils ont commencé à en parler, savoir si c’était difficile ou non à trouver, bref un sujet qui ne prête pas à polémique. Puis c’est devenu plus tendu, non pas dans les propos, mais le ton de voix de l’égyptien. C’était agressif, mais ce qu’il disait ne me posait pas problème. J’ai juste dit qu’il pouvait dire ce qu’il désirait – il n’y a pas de censure ici – mais pas sur ce ton."

    Visée pédagogique

    Les eux sujets revenant souvent dans l'atelier sont ceux de la crise économique et de la "crise des migrants" en Europe. Sur ce dernier point, Bernhard Braunstein a principalement voulu faire ce film pour gommer les stéréotypes et les préjugés qu'il peut y avoir sur les migrants. Le réalisateur confie : "Nous devons devenir “humains”, plutôt que de parler des masses de migrants qui vont nous détruire. Nous devons raisonner en termes d’individus. Je pense que l’on peut voir ça dans mon film. Vous voyez que ce sont des personnes, des êtres humains avec un vécu, et non un danger potentiel pour nous."

    Ouverture

    Bernhard Braunstein a également filmé le reste de la bibliothèque, en plus de l’atelier, parce qu'il a jugé important de montrer le lien avec le monde extérieur. Le réalisateur précise : "La construction du film est comme un oignon, il y a plusieurs couches. Au milieu il y a le coeur, le cercle de personnes, mais il y a aussi une autre couche qui est la bibliothèque. C’est un endroit très important pour beaucoup de gens qui viennent ici s’instruire et apprendre des langues. C’est un endroit ouvert, de tolérance, où les SDF peuvent venir dormir. Tout cela à l’intérieur du Centre Pompidou qui est un lieu de culture. L’aspect social est aussi important. Par exemple, vous pouvez remarquer que les noirs font le ménage et que les blancs s’occupent des livres. C’est ce genre d’images qui peut faire réfléchir le spectateur."

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