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JCADAM
3 abonnés
366 critiques
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3,5
Publiée le 17 janvier 2021
Film complètement loufoque sur l'anti capitalisme, au début je n'étais pas trop convaincu, en effet on suit juste un télémarketeur qui monte les échelons dans son entreprise en oubliant ses amis qui font des manifestations contre le capitalisme, bref rien d'original. Puis arrive le délire des "hommes-chevaux, et là le film tombe dans le burlesque et le sarcastique sans être dans l'excès, et j'ai beaucoup adhéré, car c'était orignal avec une bonne dose humoristique. Une bonne comédie originale qui a des propos pertinents sur la satire sociale américaine, à regarder sans modération, un ovni du 7ème art.
Très créatif et inventif visuellement, ce film est une vraie surprise, mi satire mi comédie. Il n'est pas non plus en reste sur le plan du propos puisque le portrait qu'il dresse du monde du travail sauce capitaliste ne mâche pas ses mots, mais pour moi c'est surtout en tant que pur objet filmique qu'il m'a plu: visuellement c'est une sorte de pétillement quasi constant qui vous emporte dans 1h45 de pure fantaisie.
Une satyre du commerce débridée. C'est ainsi qu'on peut schématiser ce film. Parfois déganté, soutenu par une forme d'humour plutôt sobre, ce film est loin d'être mauvais. Néanmoins, je ne me suis pas senti transporté par le film. La vie des personnages m'a laissé de marbre. N'ayant que faire de ce qui se passait à l'écran, je me suis ennuyé, et ce malgré toutes les qualités du film. Bref, c'est à chacun de ce faire sa propre idée car je pense qu'il n'y a pas de consensus à chercher. Chacun prend ce film comme il le reçoit.
"Sorry To Bother You" m'a laisé une impression mitigée à la fin de son visionnement. Je reconnais à Boots Riley l'originalité de son film, de son univers, un style décalé plutôt sympa et une bonne bande-son. En revanche, les défauts sont nombreux. Cette dystopie est, comme finalement toutes les dystopies, une satire de notre société consumériste, contrôlée par les industriels et abrutie par les médias. Boots Riley traite de ces sujets de manière peu subtile, grossière ce qui nuit à la fois à son propos et à la qualité du film. En effet, les lourdeurs se multiplient que cela soit dans l'intrigue, dans l'humour ou dans les problèmes sociaux évoqués. Le jeune cinéaste en fait trop et de façon maladroite. Dommage car il sait tenir une caméra. Son prochain long métrage sera peut-être plus abouti. Je l'espère en tout cas.
Je crois que je n'ai rien compris au film... Dommage car super mise en scène, super photo, les teintes sont agréables... Une perte de temps pour ma part.
Le coté SF n'apparait qu'au bout d'une heure 20, et vu que le film dure une heure 50, je me suis ennuyé la plupart du temps.De plus on est dans de la SF très bas de gamme.
3 387 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 12 juin 2020
J'ai vu Sorry To Bother You hier soir avec quelques-uns de mes amis. Aucun de nous ne savait quoi que ce soit à propos de ce film, sinon qu'il avait quelque chose à voir avec le télémarketing et était très bien noté en ligne. Ce film est un rêve surréaliste qui a quelques grandes scènes et quelque chose d'intéressant à dire sur l'atmosphère sociopolitique des États-Unis en ce moment. Mais c'est surtout un film sans but ni directions réelles. Tout le film est déroutant et on dirait qu'il dure 4 heures. Honnêtement, je suis vraiment en conflit avec ce film car il a pris des risques vraiment intéressants mais cela a pris une tournure si bizarre que j'ai vraiment l'impression de ne pas avoir compris son but. Si vous aimez les histoires loufoques et insensées de Terry Gilliam alors ce film fonctionnera surement pour vous...
Pour traiter de l'entreprise, de l'exploitation ou des luttes syndicales, la plupart des réalisateurs s'arment d'une hache, d'un bazooka ou d'un lanc-flammes. Boots Riley, lui, attaque le sujet avec un presse-purée et ça donne un film délirant, qui ne plaira pas à tout le monde mais qui a le mérite de l'originalité. Ca fourmille d'idées insolites et certaines scènes sont jubilatoires. Drôle et atypique. Du cinoche, quoi !
Grâce à une direction d'acteurs remarquables: le réalisateur Boots Riley signe un satire sociopolitique dont l'idée directrice est la critique fondamentale d'un capitalisme abusif qui serait la cause d'une société enclin à une forme de déshumanisation qui a finit par altérer les valeurs individuels les plus sacrés.
Cassius Green est le héros de cette aventure cynique, radicale et militante. Il commence à travailler en tant que vendeur au téléphone et bascule vite dans un univers macabre en découvrant la méthode magique pour gagner beaucoup d'argent… Prendre une voix de Blanc. Tandis que lui devient super-vendeur, ses collègues manifestent contre l'exploitation dont ils s'estiment victimes au sein de l'entreprise. On peut dire que cette comédie insolente et merveilleuse dissimule une satire profonde de la société capitaliste.
Déjanté, loufoque et bien rythmé, ce sont les mots qui me viennent au sortir de la salle. Mais que c’est difficile de suivre cette histoire sans être agacé par une chronologie mal expliquée, des incohérences notoires et une fin fantastique qui dérange.
Sorry to Bother you est le premier film de Boots Riley, rappeur, scénariste, activiste. Un profil varié qui explique en partie le charme et l’originalité du film. On suit ici, le destin de Cassius Green, un jeune qui rentre dans un service téléphonique de vente. Symbole de cette économie uberisée, les travailleurs sont payés aux nombres de contrats de vente passés. Si Cassius éprouve des difficultés au début, il va rapidement adopter le secret de la réussite dans ce milieu, la « voix du blanc caucasien américain WASP». Sa facilité à prendre cette voix vont rapidement lui permettre de s'élever socialement et de monter littéralement les échelons de l’entreprise, mais cette rapide ascension a aussi un prix. Confronté à des questions éthiques, Cassius va devoir faire la part des choses s’il veut éviter que toute sa vie d’avant ne s’effondre… Que ça soit par sa forme ou son message, Sorry to bother you donne matière à réfléchir et s’inscrit dans cette nouvelle vague de satire politique. Cette satire est le centre du film, car elle est figurative et symbolique, elle nourrit aussi bien le message politique du film que son essence. Elle nourrit ses plans et le destin de ses personnages, qui sont dépassés ou ambivalents par le système qu’ils doivent combattre, tout en faisant partie. Mais ce procédé est à double-tranchant. Elle affaiblit parfois la structure même du film en privilégiant des mises en scènes qui peuvent être confuses ou des messages redondants (Ex : les boucles d’oreilles de la copine de Cassius avec des messages politiques). Le film s'attarde sur des points qui peuvent sembler insignifiant. Au-delà de la mise en scène, le film prend aussi le parti pris de suivre un personnage qui va volontairement s’emprisonner dans ce système qui le maltraite et le rend hypocrite. Ce qui rend le personnage parfois lassant .On a parfois l’impression que le film veut absolument rentrer dans un narrative moralisant où le personnage principal doit être puni de ses actions. Mais c’est aussi tout l’intérêt du film que de nous montrer ce qu’une personne est prête à faire et à subir pour monter les échelons, en dépit de ce que cela lui coûte d’un point de vue personnel. Dans ce sens, la scène où Cassius se met à rapper devant une bande de cadre blanc qui n’arrête pas de l’objectiver est juste magique.spoiler: Cette volonté d’ascension lui coûtera plus que sa vie d’avant, elle l'emprisonne à jamais dans le capitalisme, son stade d’aliénation finale est essentialisé dans cette créature mi-homme/ mi-cheval qui le dépourvoit de son libre-arbitre.
D’un point de vue général, je pense qu’on peut parler d’un film plutôt réussi et innovant. Mais, il reste limité sur certains points. Une mise en scène pas toujours subtile, des personnages pas forcément attachants voir juste chiants, une certaine longueur sur la fin, un dosage de l’humour pas toujours adapté. (*Le film est bien évidemment à regarder en VO, si vous voulez comprendre les subtilités linguistiques des dialogues.)
Un film qui critique à la fois le racisme institutionnel américain et la manière dont il s'enchevêtre avec le capitalisme tardif actuellement dans la société américaine. Le film met en scène les systèmes de domination au sein du monde du travail américain et il fait également une satire acerbe de l'esclavage moderne, tel qu'il existe actuellement dans les prisons américaines (à majorité peuplées d'Afro-Américains qui constituent une main d'oeuvre modique pour des entreprises avides de profits). L'emploi de l'humour loufoque, parfois excessif, cherche à offrir des bouffées d'air pour le spectateur sinon écrasé par l'horreur des vérités que le film donne à voir. Des longueurs et un montage parfois maladroit, mais un propos politique RARE et PRECIEUX, qui nécessite cependant une connaissance de la société américaine pour en comprendre toutes les références et en voir toute la perspective politique.