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    Velvet Buzzsaw
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    Le cinéphile
    Le cinéphile

    590 abonnés 2 705 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2019
    Avec son approche sous forme de jeu de massacre où l’art puni ceux qui l’exploitent, Velvet Buzzsaw est une œuvre étonnante; qui a ses défauts, mais des plus pertinentes. Le casting est parfait, tandis que les morts jouissives. Le petit côté superficiel apporte de la crédibilité au message : la vacuité d’une partie mondaine de l’art, qui juge, s’approprie et exploite ce dernier. Bref, c’est superbe, étonnant, déroutant, et ne manque de quelques petites punchlines cinglantes pour mettre à mal une société qui ne sait plus considérer l’art.

    https://www.facebook.com/la7emecritique/

    https://www.yumpu.com/fr/document/read/62569124/desole-jai-cine-10/8
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 février 2019
    Bon première surprise, je pensais que j'allais voir un film de Tony Gilroy, le réalisateur de Duplicity et que j'allais voir un film similaire, avec des gens qui se mettent des bâtons dans les roues pour s'accaparer une collection d’œuvre d'art... Bon en fait j'ai appris qu'il a un frère et que c'est lui qui a réalisé le surestimé Nightcall...

    Bon ça ne change rien, au début du film j'ai vraiment trouvé ça bien, on a plein de personnages qui sont tous extasiés par un artiste décédé. Tout le monde veut avec ses œuvres, il y a du jeu de dupes, on a une très bonne distribution, même si j'ai rarement vu quelqu'un jouer aussi mal que Zawe Ashton. Elle c'est littéralement une catastrophe, en plus son personnage semble passer du coq à l'âne niveau émotion, ça n'a pas réellement de sens...

    Mais franchement je m'amusais bien et puis le surnaturel a surgi... et là... j'ai regardé mon écran pantois... et ça m'a saoulé.

    Je n'ai rien contre le genre fantastique, bien au contraire, mais là ça sortait tellement de nulle part, c'était tellement grossier, il n'y avait aucune construction dans la manière de réaliser les scènes d'épouvantes que ça devenait juste parfaitement ridicule.

    Et finalement toute l'intrigue qui naissait sur qui aura l’œuvre disparait aussitôt, ça va juste être un film d'horreur de plus.

    Disons que Dan Gilroy ne connaît pas la subtilité, Nightcall était déjà stupidement cynique, et là il ne connait pas le hors champ, la suggestion, il est obligé de tout montrer. Il n'y a rien que le spectateur ne voit pas. Jamais on n'a peur pour les personnages qui sont tous des enfoirés et il aurait été bien plus intéressant de les voir se battre pour l’œuvre de l'artiste que de les voir mourir un à un de manière peu inspirée.

    Franchement je suis dubitatif... comment on peut se dire que c'est une bonne idée d'avoir cette distribution là pour faire un film d'horreur bas de gamme et sans inspiration ? Jamais il n'y a une idée de mise en scène. Le propos sur le mercantilisme dans l'art est juste convenu au possible et donc assez inintéressant...

    C'est d'une tristesse absolue.

    Alors que franchement le début partait vraiment bien...
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 085 abonnés 4 213 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 avril 2023
    Voilà un film malaimé et je dois avouer que j'ai du mal à comprendre pourquoi ! Ce métrage est original, fleure bon l'horreur vintage, et je l'ai trouvé vraiment dépaysant et super bien mené. En vrai, ça faisait un moment que je n'avais pas vu un film vraiment enthousiasmant, surtout dans le registre de l'horreur. Ici, le film nous plonge d'entrée dans le monde de l'art contemporain. Quelques clichés mais pas tant que ça, c'est drôle, hypocrite, méchant, superficiel, un terreau idéal pour un super jeu de massacre en fait ! Là dessus, le scénario greffe une dimension franchement comique (il y a plein de scènes fendardes, et un running gag excellent avec le personnages de Natalia Dyers), tout en jouant une carte très dérangeante qui vire, à l'occasion de certaines scènes, vers une horreur très train fantôme quelquefois franchement méchante. Le mélange prend très bien, et comme je disais, le contexte du monde de l'art se prêtait à cette rencontre, tant le milieu peut être aussi drôle de ses excentricités, qu'horrible par les vices qui le rongent. En vrai, ce film réunit ces deux facettes, et si le métrage est un peu lent au début, il tient sans souci en haleine au gré de son histoire qui nous plonge petit à petit dans des abimes sans fond. Visuellement c'est solide, avec de beaux décors, une ambiance ultra moderne que vient de temps en temps surprendre une ambiance rétro inquiétante, une photographie élégante, le film dégage un côté luxueux qui transparait aussi dans ses effets visuels. Ils ne sont pas très nombreux, le réalisateur choisi la parcimonie à la surenchère, et ça marche! Peu d'effets numériques mais parfaitement réalisés, et il y a d'excellentes idées visuelles. Les meurtres sont soignés dans l'ensemble, Gilroy fait du bon travail. A noter aussi l'ambiance musicale pas déplaisante du tout. Cela dit, le film surprendra surtout par son casting grand luxe. Gyllenhaal, Colette, Malkovitch, Russo, notamment, de grands noms au service de personnages hauts en couleur très adaptés à ces acteurs souvent expansifs. Gyllenhaal en fait quand même parfois un peu trop, en revanche, très agréablement surpris par Dyers. C'est un rôle secondaire mais qui arrive à se démarquer, d'une car il sert la dimension comique du film malgré lui, mais encore car l'actrice incarne à merveille ces petites mains du monde de l'art, éternellement en stage avec l'espoir de percer, surdiplomées, parlant toutes les langues, mais chargées de porter des cafés et de répondre au téléphone à des gens excécrables.
    Finalement, un super film d'horreur classieux, à la tonalité parfaitement dosée, plein de personnages qu'on aime détester et qu'on aime voir mourir. A découvrir, vraiment, en sachant bien sûr qu'il vire au fantastique, ce qui semble avoir déplu pas mal, mais j'ai envie de dire, tant pis. 4.5
    orlandolove
    orlandolove

    113 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 août 2019
    Très attendu après le percutant "Night Call", le nouveau film de Dan Gilroy ne se montre pas à la hauteur des attentes. Original dans sa thématique (le monde de l'art et ses excès), ambitieux dans son scénario, "Velvet Buzzsaw" ne trouve pourtant jamais le ton juste. Les scènes horreur / fantastique tombent par exemple systématiquement à plat. Les personnages sont également complètement ratés, gros défaut dont le film ne se relève jamais. Les acteurs tendent d'ailleurs à surjouer, Zawe Ashton dans un rôle totalement bancal notamment. La mise en scène sauve l'honneur, sans plus.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 février 2019
    Que c’est mauvais.
    Un film faussement cynique sur l’art contemporain accouplé avec une série B d’horreur des années 80, la ringardise absolue, et sans aucune idée de scénario dernière tout ça, même dans de vieux épisodes des Contes de la Crypte résolument surréalistes il y en a davantage, là on sent en très peu de temps le truc qui se veut plus malin qu’il n’est, mais ça ne marche pas, ce n’est pas intéressant pour un sou. Je n’ai pas aimé non plus l’aspect film choral, où on s’éparpille avec les personnages sans jamais croire à leur évolution, rien que celui de Gyllenhaal qui devient fou par intermittence pour en même temps brosser le tableau du critique d’art prétentieux, pfff, on voit comme le nez au milieu de la figure les intentions du réalisateur, sauf que ces gens je ne les déteste pas tellement c’est gros, je m’en fous. En plus c’est long, sans ambiance, les acteurs sont à côté de la plaque, rien à en tirer.
    FaRem
    FaRem

    7 398 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 février 2019
    Après nous avoir plongés dans l'univers du journalisme à sensation et dans celui du droit avec l'excellent "Nightcrawler" et le bon "Roman J. Israel, Esq.", Dan Gilroy nous fait découvrir le monde de l'art avec ce film qui pour la première fois dans la carrière du réalisateur flirte avec le registre de l'épouvante. S'il n'y a pas vraiment de similitude avec son précédent film, on retrouve ici comme dans "Nightcrawler" la même soif de réussite incarnée par Josephina qui est prête à tout pour se faire sa place dans ce milieu même à aller contre la volonté d'un mort... Comme on dit : "Bien mal acquis ne profite jamais." Et c'est ce dont les personnages qui vont profiter du travail de cet artiste mystérieux vont découvrir. Si le réalisateur fait une satire de ce milieu, "Velvet Buzzsaw" est surtout un film spoiler: de vengeance
    tout simple. Je ne sais pas si on peut parler spoiler: de cas de possession ici
    , mais ce qui se passe a déjà été fait des centaines de fois, il n'y a que le milieu qui change et qui apporte un peu d'originalité. Si le film fonctionne bien, je trouve que le scénario manque de consistance. Entre les morts, on ne peut pas dire qu'il se passe grand-chose ou du moins rien de très intéressant. C'est dommage de ne pas avoir rendu l'ambiance encore plus anxiogène comme c'était le cas dans "Nightcrawler", car l'on ne ressent jamais le danger autour des personnages. L'évolution de spoiler: la santé mentale
    de Morf aurait dû être mieux exploitée surtout avec Jake Gyllenhaal dans ce rôle et le mystère entourant l'artiste n'est pas exploré alors que j'aurais bien aimé en apprendre davantage sur lui. Il y a beaucoup de facilités dans ce film qui est bien fait et bien incarné, mais à qui il manque quelque chose pour en faire un très bon film. L'ambiance est pas mal, mais l'ensemble reste tout de même très gentillet pour un soi-disant thriller horrifique. Au final, c'est moins intéressant qu'un "Roman J. Israel, Esq.", et beaucoup moins efficace que "Nightcrawler", mais c'est quand même pas mal.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 février 2019
    Totalement déçu ! La bande annonce vaut 8/10. Mais le film en vaut 2/10 car tout a été dévoilé dans la ba, aucune surprise bref une énorme déception
    Jorik V
    Jorik V

    1 195 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 février 2019
    Dan Gilroy, réalisateur de l’excellent « Night Call » déjà avec Jake Gyllenhaal, s’essaye à un mélange des genres assez osé et ardu. En l’occurrence mêler satire du milieu de l’art contemporain et slasher qui fleure bon les années 90. « Velvet Buzzsaw » s’annonçait donc comme un cocktail assez détonnant et provocateur, avec une proposition plutôt hype et dans l’air du temps, à l’air du revival nineties et d’un art moderne difficile à appréhender mais facile à moquer.
    Malheureusement, l’équilibre est instable et le film est loin de tenir toutes ses promesses narratives et visuelles. Le handicap principal du long-métrage vient principalement d’un scénario boiteux et atone qui n’évolue pas. Qui tourne en rond même et n’a pas grand-chose à proposer, que ce soit dans l’évolution des personnages ou de l’histoire qui se limite à des œuvres maudites par leur créateur tuant ceux qui veulent en faire commerce de manière totalement aléatoire et sans logique. Et le premier quart d’heure est un exemple de ce mauvais choix pour introduire les personnages. On se retrouve dans une exposition d’art où les différents protagonistes évoluent sans qu’on sache vraiment qui fait quoi, pour qui et pourquoi ? C’est un peu « The Party » de Blake Edwards chez les artistes sans l’humour, le fun et le second degré. Petit à petit, on y voit plus clair mais le seul avancement du script sera de nous présenter l’œuvre de l’artiste maudit et ses répercussions, plutôt mal amenées, sur les personnages.

    Parlons-en des personnages ! Ils sont tous détestables et difficile de s’attacher à l’un d’entre eux et à ce qu’ils se disent, entre banalités censées représenter l’hypocrisie et la vacuité d’un milieu inaccessible et coups bas sans plus d’explication psychologique. Certes, l’épouvante n’est pas un genre qui s’embarrasse généralement de beaucoup d’affects mais avec un tel matériel et casting… Dans « Velvet Buzzsaw », la satire n’est pas forcément lourde mais elle est facile et plus qu’attendue. C’est vraiment dommage tant le sujet avait du potentiel sur le papier. Si visuellement, Gilroy se rattrape avec une mise en scène chic et léchée, donc adaptée au sujet (mais qui ne surprend pas beaucoup plus), les scènes de meurtre semblent vraiment bien mal s’incorporer au reste faisant du film dans son entièreté une véritable fausse bonne idée ! Certes, elles sont originales mais elles tombent un peu comme un cheveu sur la soupe et manquent singulièrement de piquant et de sang pour rentrer dans la case tous publics. On retiendra tout de même celle vue dans la bande-annonce avec Toni Colette et la sphère, certainement la meilleure séquence du film. Donc si le film n’est pas ennuyant, il enfonce des portes ouvertes au niveau de la diatribe sur l’art contemporain là où il y avait tant à en dire et se révèle bien timide sur le versant slasher et n’effraiera que les non-initiés. C’est ce qui s’appelle clairement une amère déception.

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    Redzing
    Redzing

    919 abonnés 4 295 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 février 2019
    A Los Angeles, une employée de galerie d'art découvre chez un voisin décédé une impressionnante collection de peintures. Elle va trouver là l'opportunité de secouer son environnement tout en s'enrichissant, sans se douter qu'elle va aussi libérer une force surnaturelle... On attendait le travail de réalisateur de Dan Gilroy au tournant après "Nightcrawler", thriller noir mordant sur le journalisme crapuleux. Cette fois, Gilroy s'attaque au milieu de l'art contemporain huppé, et tire sur tout ce qui bouge : artistes imbus d'eux-mêmes, critiques arrogants et tout-puissants, galeristes aux dents longues, et bien sûr, spéculations, prétentions et conflits d'intérêts à tous les étages. Le problème est que cette critique est assez superficielle. D'autant plus que l'intrigue n'a pas grand intérêt, se contentant se nous faire suivre une série de situations tournant en rond, avec en toile de fond des meurtres qui n'ont pas vraiment d'enjeu, aucun personnage n'étant ni attachant ni essentiel au scénario. Par ailleurs, Gilroy semble ne pas vraiment savoir sur quel pied danser, entre des séquences horrifiques certes réussies, mais perdues au milieu de ce qui ressemble à un drame cynique qui ne fait mouche que quelque fois. Saluons tout de même la performance des acteurs, et notamment de Jake Gyllenhaal, qui semble beaucoup s'amuser en critique perché, craint et redouté.
    John Henry
    John Henry

    98 abonnés 704 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 février 2019
    Plutôt séduit par Nightcrawler, j'ai plongé sans hésiter après avoir vu que le casting était le même. Les acteurs sont phénoménaux mais ils semblent englués dans ce film qui se cherche un intérêt, un point de vue et une trame pour se démarquer des nombreux films qui font de ces artistes des cobbayes qu'on observe dans leurs cages. Sauf qu'à un moment, on se lasse aussi de voir ces cobbayes consentants s'ils tournent toujours dans la même roue, sans fin.
    Décevant
    kibruk
    kibruk

    110 abonnés 2 396 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 juin 2019
    Avec sa brochette d'acteurs réputés, son réalisateur ayant quelques bonnes références, on pouvait penser que ce film d'horreur pourrait sortir du lot, d'autant plus que son contexte (le monde de l'art) est plutôt original et prometteur. Hélas, le scénario ne fait qu'effleurer son propos et produit des personnages si exaspérants qu'on ne s'y attache pas un seul instant. Le film tourne au jeu de massacre moins amusant que dans certaines autres productions moins huppées et prétentieuses, on oublie aussi toute forme de frisson. Si au final "Velvet Buzzsaw" n'est pas mauvais, on peut quand même regretter un résultat si aseptisé qu'il en devient insipide.
    Shiwamada
    Shiwamada

    32 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mai 2021
    "Velvet Buzzsaw" est un film déroutant, mais pas forcément de la bonne manière. On est d'emblée intrigué lorsque les protagonistes évoquent le côté mystique de l'œuvre de cet artiste décédé. Quand il s'avère que c'est vrai, on est tout de suite beaucoup plus dubitatif. La déception vient donc du fait que l'on ne s'y attend pas et que l'on arrive pas à s'y faire le reste du long-métrage… Le tout se transforme en une sorte de slasher à la "Destination finale" et j'ai du mal à croire que quelqu'un ait pu avoir ce genre d'idée, même si certaines morts sont inventives. Le propos d'origine est intéressant mais son détournement est manqué, ce qui est d'autant plus regrettable que le casting est superbe (à part Zawe Ashton, à la fin je pouvais plus la voir… en peinture), les effets spéciaux sont bons et la mise en scène tient la route.
    Estonius
    Estonius

    2 473 abonnés 5 225 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 décembre 2020
    L'art moderne est depuis plusieurs décennies entièrement parasité par l'intouchable sphère des marchands d'arts, des galeristes, des revues critiques, mais aussi par une pléthore d'artistes qui se prêtent au jeu, tout ce petit monde fait sa pluie et son beau temps, encensant, et parfois dans la durée, des barbouilleurs, et ignorant des talents véritables. On a reproché à Gilroy de ne pas aller assez loin sa critique de ce milieu. Ah, bon ? Parce qu'entendre Jake Gyllenhaal débiter spoiler: des phrases qui ne veulent rien dire, ça ne suffit pas, parce que voir un abruti se pâmer devant un sac poubelle jusqu'à ce qu’on lui dise qu'il ne s'agit pas d'une œuvre ça ne suffit pas ?
    Le fil repose par ailleurs sur un malentendu, en qualifiant de film d'horreur on a créée des attentes qui ne se manifesterons pas, certes les morts sont horribles, mais elles sont traitées d'une façon davantage granguignolesque que gore, le but n'étant pas d'effrayer le spectateur mais de le surprendre. Le scénario se tient bien même si la fin est absconse spoiler: (le marchand à la sauvette, les courbes dessinées sur le sable)
    La distribution est brillante avec Rene Russo qui à 65 ans reste encore une femme splendide, et les étonnantes Toni Collette et Zawe Ashton. Et si John Malkovich n'a par la part belle mais reste toujours bon, la prestation de Jake Gyllenhaal est époustouflante. On ne s'ennuie pas même si on a connu plus palpitant.
    RedArrow
    RedArrow

    1 527 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 février 2019
    Après avoir dénoncé les dérives médiatiques de l'information dans "Night Call", Dan Gilroy retrouve le duo Jake Gyllenhaal/Rene Russo pour s'attaquer au monde de l'art contemporain et, vu la qualité de la première collaboration de tout ce petit monde, autant dire qu'on était plutôt impatient de les retrouver...

    À cause de la découverte d'une série de toiles empreintes -littéralement- de l'âme d'un artiste anonyme et torturé, l'ensemble du microcosme faisant la pluie et le beau temps sur le milieu artistique de L.A. va se retrouver confronter au rôle caricatural qu'il en est venu plus ou moins consciemment à y jouer. Un critique vampirisé par les jugements péremptoires qu'implique son métier, une directrice de galerie ne jurant plus que par la valeur pécuniaire de ses talents et bien d'autres personnages à l'intérêt très variable (des concurrents de la deuxième, une arriviste à l'origine de la trouvaille des tableaux, un artiste bien installé dans le milieu mais en panne d'inspiration, un autre jeune et en pleine ascension, etc) vont tous faire les frais de la malédiction de ces toiles pendant un peu moins de deux heures de long-métrage et... voilà. On ne peut hélas résumer "Velvet Buzzsaw" qu'à ça, une myriade de personnages se rendant compte, grâce à un phénomène surnaturel, de la superficialité dans laquelle ils se sont eux-mêmes enfermés.
    La plupart en sont si imprégnés qu'ils passent directement par la case exécution (les premières victimes), certains en pleine remise en cause par la vision de ces tableaux sont torturés par l'image qu'il renvoie avant que la lame de la guillotine s'abatte sur eux et d'autres ont une chance de survivre s'ils choisissent de revenir à une forme d'art plus pur.
    Devant un film qui entend dénoncer un milieu que tout le monde sait caricatural par essence, on se met rapidement à attendre toujours plus qu'un propos aussi simpliste et vite exposé mais non, Dan Gilroy se contente de cette seule rencontre boiteuse entre l'humour et l'horreur faisant office de statu quo à toutes autres ramifications scénaristiques.
    Sur le terrain de la satire, "Velvet Buzssaw" fonctionne heureusement à plein régime et offre ses meilleurs sourires (la déformation professionnelle du critique sur tout ce qui l'entoure est très drôle) mais il donne sans cesse l'impression d'enfoncer des portes ouvertes moqueuses d'un monde dont on connaît déjà tous les contours sans même forcément le fréquenter, sans compter que le film se disperse beaucoup trop sur des personnages qui ne font figure que de doublons encore plus "maléfiques" aux principaux pour mieux se faire assassiner en premier. D'ailleurs, du point de vue de l'intrusion de l'horreur dans cette histoire, les scènes de meurtres ont beau être l'occasion de jolies saillies sanglantes et graphiques (les dernières notamment), elles trahissent également un cinéaste qui n'a pas l'air à son aise sur ce registre en donnant le sentiment de vignettes situées en dehors de l'ensemble et qui usent finalement de ressorts très classiques au-delà de l'utilisation meurtrière d'oeuvres artistiques. De même du côté de l'enquête sur le background de l'artiste maudit, le fait qu'elle n'ait nullement pour vocation d'être utile à la résolution du problème surnaturel comme dans un film d'épouvante lambda trahit un peu plus le côté artificiel de cette sous-intrigue, juste présente pour valider la menace et cette opposition entre la véritable portée de la dimension artistique face à un petit nombre l'ayant unilatéralement dévoyée.
    Avec la dernière scène, Gilroy renverra bien entendu à ce que devrait être l'art une fois sortie des mains d'un apparatchik s'étant octroyé les normes du bon goût, une offre universelle pour réveiller et parler à la sensibilité de chacun mais cette idée était apparue si évidente dès les premiers instants que le chemin parcouru pour en arriver là laisse une impression de futilité complète.

    "Velvet Buzzsaw" est pourtant loin d'être un mauvais film. Bien réalisé, plutôt drôle et doté évidemment d'un casting talentueux, ce nouveau long-métrage de Dan Gilroy se regarde sans mal mais, face au choc qu'avait pu représenté l'intelligence de dénonciation d'un "Night Call", il représente un véritable coup d'épée dans l'eau en devenant, au final, un petit film inoffensif et aussi artificiel que le milieu auquel il s'attaque à cause d'une mécanique trop simpliste. Dommage, vraiment... À coup sûr, Morf Vandewalt n'aurait pas épargné "Velvet Buzzsaw" avec son ton acerbe.
    Jérémie
    Jérémie

    129 abonnés 746 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 mars 2019
    Une œuvre dérangeante, plutôt bien emmenée, aux airs de Destination final.
    Pourtant, la mayonnaise a du mal à prendre, ne serait-ce par le choix de Josephina, dont la performance est plus que douteuse et des choix de caméras aléatoires et pas vraiment inspirés. Le film tente, avec des tirades alambiquées, mais qui n’apporte rien d’autre que la preuve de la pauvreté du film.
    Mais, il réussit à nous titiller, avec ces œuvres qui vivent et qui nous laissent en haleine. La dernière demi-heure tient son lot de surprises. Un potentiel énorme sur un tel pitch, mais une fin lunaire, évidente et dénuée de toute morale laisse clairement sur le sentiment du « c’était pas mal, mais sans plus ».
    Parlons de la morale, qui, à part montrer que l’avidité nous emportera tous, n’aura que bien peu d’intérêts...
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