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    Human Flow
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    6 critiques spectateurs

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    Philippe Delbos 83
    Philippe Delbos 83

    5 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2018
    Prenez Yann Arthus Bertrand, versez une bonne dose de Werner Herzog (cf le tigre, etc...) et vous obtenez ce chef d'oeuvre signé Ai Weiwei, chef d'oeuvre au même titre que "Nuit et Brouillard" de Alain Resnais. Notre monde a changé. L'humanité n'a pas su se développer harmonieusement. Combien de temps mettrons-nous à comprendre cette nouvelle donne. Nos personnels politiques s'accrochent à des recettes d'un autre temps. Même le chef de guerre Walid Jumbatt reconnaissant son extrême violence passée, se dit dépassé par ce qui arrive. Ils étaient une dizaine de factions à se combattre tranquillement au Liban, quand une vague de deux millions de personnes est arrivée, sans compter les millions qui n'ont fait que passer... Car la démonstration du film est patente : il n'y a plus de frontière. Il n'y a que des murs dressés très vite pour cloisonner les réfugiés des guerres qu'on a provoqué, du réchauffement climatique qu'on a provoqué, etc... Mais la planète étant en feu, les murs n'arrêteront rien. Il ne fallait pas détruire autant de pays. Maintenant, c'est trop tard. Il ne reste plus qu'à constater que les frontières n'ont plus de raisons d'être. On n'est plus de tel ou tel pays, on est humain en déplacement, ou bientôt en déplacement. L'UE et les USA ne le comprennent pas et construisent des murs contre les flux humains, paye les autres pays pour parquer des populations. Dérisoire. Tout comme brûler des tentes à Calais pour qu'on ne voit plus les migrants. Dans Human Flow, le monde entier est recensé, peut-être à part l'Amérique Latine pour laquelle un des plans de fin nous indique qu'elle est à ne pas oublier... Les Rohingyas nous brisent le Cœur, et une princesse jordanienne nous réconcilie avec l'humanité. Mais ce n'est pas tout : En se mettant en scène, en nous faisant marcher avec les migrant dans ces paysages si européens, en filmant cette femme du balcon de sa maison en Grèce, Ai Weiwei nous fait passer un message : acceptons au moins de voir. Car lorsque l'on voit, on commence à comprendre. Voyons, et aussi filmons. Filmons avec nos petits portables ou smartphones. Utilisons les réseaux sociaux, … «Jusqu'à que les hommes aient retrouvés l'amour et la fraternité» comme chantait Reggiani. Nous pouvons au moins faire ça. Nous n'avons pas voulu voir les causes (Irak, Libye, pollutions...), nous allons voir les conséquences. A propos, que faisons-nous aujourd'hui pour les kurdes ?
    Yves G.
    Yves G.

    1 273 abonnés 3 283 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 avril 2018
    Ai Weiwei, le célèbre plasticien chinois, aujourd'hui exilé en Allemagne, est allé filmer les réfugiés partout autour du monde. En Europe d'abord, mais aussi en Afrique, en Asie et en Amérique. À partir de mille heures de rush, il a tiré une œuvre fleuve de deux heures vingt.

    Le sujet est poignant. Il est d'une brûlante actualité. Aujourd'hui le monde compte soixante-cinq millions de réfugiés. Chassés par la guerre, la répression politique, la misère, ils affluent aux frontières de l'Occident qui lui oppose souvent barbelés et xénophobie.

    Les images glanées par Ai Weiwei et ses équipes sont impressionnantes. Il réussit tout à la fois à filmer le "macro" (les foules, filmées du ciel, qui se pressent aux frontières de la Grèce ou dans les camps de Jordanie) et le "micro" (un Africain transi de froid qui débarque en Italie, une jeune Kurde qui se morfond d'ennui dans un centre en Allemagne

    Hélas, la démarche de Ai Weiwei n'est pas exempte de défauts.
    Le premier est son penchant un peu trop marqué à se mettre en scène  dont on comprend mal la valeur ajoutée.
    Le deuxième est l'ambiguïté d'une démarche qui hésite entre le documentaire pédagogique - illustré de nombreux sous-titres informatifs - et l’œuvre d'art aux images trop calculées, trop léchées.
    Le troisième est le plus grave. C'est le manque de subtilité d'un documentaire qui aurait pu s'en donner les moyens. La question des migrations est complexe. Elle se présente différemment d'une région à l'autre - là où les belles images d'Ai Weiwei montrent un "monde plat". La situation des Érythréens qui arrivent en Italie n'est pas celle des Syriens qui affluent en Grèce ou des Rohingyas chassés de Thaïlande.

    À trop vouloir esthétiser la détresse des réfugiés, Ai Weiwei échoue à la rendre humaine. À vouloir à tout prix parler à notre cœur, il oublie que le spectateur a un cerveau.
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2018
    Grand paradoxe que ce tigre égaré dans un tunnel, qui génère autant de solidarité transnationale pour lui permettre un retour digne dans sa forêt d'origine. On est loin du destin de ces millions de femmes, d'hommes et d'enfants, que les conflits politiques et économiques contraignent de quitter leur pays, afin de trouver un peu d'espoir, et surtout, pour la plupart, la sécurité et la satisfaction à leurs besoins fondamentaux. C'est tout l'enjeu de ce film, à la limite du catastrophisme, qui plante son regard partout sur notre globe, là où des peuples entiers doivent survivre dans des camps de fortune, ou marchent à travers le vide sidéral, dans l'ultime espoir de trouver un espace où s'arrêter et recommencer à vivre. Ai Weiwei est une sorte de militant passionné, qui met toute sa vie de documentariste au service des populations en exil. "Human Flow" est le récit décousu d'une bataille pour la reconnaissance de ces exilés, c'est surtout l'œuvre d'un poète idéaliste qui met en scène un regard lumineux à travers le monde pour mieux dire l'inouïe injustice, sinon le danger, que nous encourons, si nous ne décidons pas d'offrir un bout de nos terres à chacun de ces réfugiés. Le cinéaste engagé assoit sa rhétorique à partir de références littéraires nombreuses, de données sociologiques terrifiantes, surtout, il offre aux spectateurs des vues sublimes qui magnifient ces parcours contraints d'exilés. Le problème demeure que l'étendue du problème migratoire est si importante qu'elle a pour effet de générer le contraire de ce que le réalisateur poursuit. En effet, devant une telle massification de la désespérance humaine, le risque est de tétaniser le spectateur, réduit de toutes façons à l'impuissance. C'est à peu près le même défaut qui peut être fait aux films de Michael Moore qui certes délivrent des réalités incontestables de l'état de nos sociétés, mais ne donnent pas de solution concrète. Toujours est-il que ce "Human Flow" est un magnifique traité humaniste de politique internationale, qui pousse chacun des spectateurs au meilleur de lui-même.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 mars 2018
    Un film poignant et proche d'une triste réalité.
    À voir, à méditer, à approfondir.
    La réalité du bout du monde sous nos yeux doit nous pousser à agir !
    Jiminou76
    Jiminou76

    4 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2019
    Un film dont la nature est compliquée à définir. Documentaire ? Alors il brosserait dans sa globalité le sujet, mais sans jamais l'approfondir suffisamment. Pire, la construction décousue passant d'un pays à un autre empêcherait de voir les liens. Film de pérégrinations philosophiques sur la nature humaine ? Les citations font le travail mais le narrateur serait alors trop absent et les phrases manqueraient de percussion... Un film d'entre deux donc, mais aux images magnifiquement poignantes.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 30 janvier 2018
    "La trajectoire tentaculaire empruntée par Human Flow a pris forme de manière spontanée, sans aucune feuille de route."
    Et ça se voit ! Un film qui aurait surement mérité une feuille de route et surtout beaucoup plus de réflexion pour un sujet si complexe, ici traité avec beaucoup de légèreté... 2h20 ou l'on apprend au final pas grand chose.
    Le film aurait certainement pu être réduit en enlevant tous les plans ou apparaît Weiwei, car on comprend assez vite que le film tourne autour de lui-même et qu'il a gentillement demandé à son équipe de le filmer entrain de filmer lui même les migrants avec son smartphone... Quel est l'intêret ? Aucun, surtout quand on voit la qualité de ses plans (flous et mal cadré). On y retrouve même quelques moments gênant ou on le voit filmer les camps de réfugiés toujours avec son smartphone à la manière d'un touriste dans un zoo.
    Bref, on a l'impression que ce documentaire a été réalisé pour surfer sur la vague d'un sujet d'actualité qui fait vendre et c'est bien dommage ...
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