Avis sur Du soleil dans mes yeux

Connu comme comédien, Nicolas Giraud s'est lancé, à 39 ans, dans la réalisation de son premier long métrage. Avec l'aide de David Oelhoffen pour l'écriture du scénario, il a adapté "L'impureté d'Irène", un roman de Philippe Mezescaze paru en 1987 et qui vient d'être réédité sous le titre ... "Du soleil dans mes yeux". Tourné au début de l'automne 2016 dans la région de La Rochelle, le film raconte l'histoire de 4 personnages : Irène, qui a perdu son mari dans un accident de voiture alors qu'elle était enceinte de 2 mois. Alors que ses parents lui conseillaient de ne pas garder l'enfant, elle avait choisi de donner naissance à Emile. Toutefois, une dépression l'avait empêché, dans un premier temps, d'élever cet enfant, tâche qui avait incombé à Nicole, la mère d'Irène. Au moment où, allant mieux, Irène envisage de reprendre la garde de son fils, sa rencontre avec Yann, un marin de passage, devenu marin par peur de l'amour, ne manque pas de mettre son grain de sel quant à la suite des événements, la relation entre Irène et Yann ayant forcément un impact sur la relation entre Irène et son fils. Impact positif ? Impact négatif ? Une chose est sûre : il faut mettre en relation l'affirmation de Yann, comme quoi "la vie est là où ça fait peur", et le fait qu'on sente de la crainte, de l'incertitude chez chacun des personnages, preuve qu'il y a de la vie dans ce film. Une vie qu'on voit très souvent à fleur de peau, le réalisateur ayant souvent privilégié les gros plans sur les personnages. Nicolas Giraud, qui n'entend pas abandonner sa carrière d'acteur, s'est donné le rôle de Yann. Nicole est interprété avec beaucoup de justesse par Hélène Vincent. Pour interpréter le rôle d'Irène, Nicolas Giraud a fait le choix d'une comédienne non médiatisée : pour son premier premier rôle, Clara Ponsot présente toutes les qualités requises, force, sensualité, beauté sauvage. Pour interpréter Emile, c'est Noah Benzaquen, le fils du producteur du film, Arthur Benzaquen, qui s'est imposé tout naturellement.

Du soleil dans mes yeux est le premier long-métrage réalisé par Nicolas Giraud jusqu’alors remarqué devant la caméra. Du soleil dans mes yeux ne brille ni par son scénario (peu écrit), ni par sa mise en scène (peu inspirée). Le récit ténu manque d’originalité. Aux confins des plis de l’intimité, il reste prévisible et s’appuie principalement, voir uniquement, sur la versatilité de son personnage féminin incarné par Clara Ponsot.
La luminosité sous-entendue par le titre est absente du film. La belle luminosité de la ville de La Rochelle est étonnamment rendue imperceptible par l’abus de clair-obscur et la mise hors-champ des charmes de cette ville côtière, étranges choix.

Irène a perdu son mari dans un accident de voiture elle était dans la voiture mais elle s'en est sortie indemne. Elle était enceinte et elle a décidé de garder le bébé mais elle a eu du mal à surmonter la tragédie elle a abandonné sa carrière et son enfant Emile a été confié à une infirmière Hélène. Ce scénario peut sembler dérivé est il l'est vraiment. Il ne passe pas pas grand chose dans cette histoire jusqu'aux dernières images du film. Nicole interprétée Hélène Vincent n'est pas vraiment à la hauteur lorsqu'elle accueille le marin Yann a la maison dans ce film ennuyeux...

Irène serait-elle le soleil qui illumine les yeux de son fils Emile ? Emile serait-il le soleil qui illumine les yeux de sa mère Irène ? Irène serait-elle le soleil qui illumine les yeux de Yann ? Premier long métrage de Nicolas Giraud. Cela mérite les encouragements, ce n’est pas rien de réaliser un film. Son film existe. Une économie de mots qui ne me dérangent pas en soi ; là où ça me démange c’est par rapport à certains plans sur le corps de Clara Ponsot que je n’ai pas toujours compris. Ces plans maladroits plombent « cette économie de mots ». Ca semble artificiel comme pour combler des silences. Clara Ponsot interprète une Irène instable et convaincante, le petit Noah Benzaquen assure à sa façon, Nicolas Giraud semblerait assurer le minimum, sans doute plus préoccupé par sa mise en scène quelque peu brouillonne. Le seul soleil réellement lumineux à mes yeux vient d'Hélène Vincent, toute en retenue, discrète mais ô combien présente.

Un film magnifique.... J'ai aimé cette histoire singulière, la façon de filmer avec délicatesse, justesse....lenteur parfois comme des arrêts sur image. Intimiste et profond, les acteurs jouent tous à la perfection.... J ai adoré.