Mon compte
    Jersey Affair
    Note moyenne
    3,5
    423 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Jersey Affair ?

    59 critiques spectateurs

    5
    1 critique
    4
    19 critiques
    3
    27 critiques
    2
    12 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    RedArrow
    RedArrow

    1 528 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2018
    Les derniers instants de "Jersey Affair" nous renvoient encore bien plus explicitement à son ouverture et à son monologue de départ sur la fascination pour les orques de son héroïne. En effet, ce premier film de Michael Pearce s'ouvre sur le jour de l'anniversaire de Moll sur l'île de Jersey. Juste avant de descendre rejoindre les convives, la jeune femme se scrute devant un miroir comme si elle recherchait un défaut susceptible de la trahir. Et il est bel et bien là, représenté par un poil qu'elle arrache, une dernière trace de son véritable "moi". Tout en rejoignant la fête en son honneur, Moll nous explique que les orques la passionnent depuis toute petite à cause de leurs sourires inscrits de façon permanente sur leurs visages mais aussi par leur volonté de l'effacer de la manière la plus brutale qu'il soit pour échapper à une captivité les conduisant à la folie.
    Une fois parmis les invités et avec son entourage mis en relief, Moll nous apparaît effectivement comme ces orques qu'elle décrit : en captivité. Sous le joug d'une mère psychorigide et d'une soeur qui lui vole la vedette le propre jour de son anniversaire, prisonnière d'un père souffrant de démence et d'une nièce sur lequels on l'oblige à veiller en permanence, bridée par un job de guide qui la condamne à parler inlassablement d'un environnement qu'elle ne supporte plus et, enfin, subissant les avances d'un ami d'enfance policier pour qui elle n'a aucun sentiment, Moll est tout simplement au bord de la rupture. Elle décide alors d'effacer son sourire de façade et fuit soudainement de chez elle, de ce monde qui cherche à annihiler ses aspirations profondes...
    Après une nuit libératrice dans une boîte de nuit, cette Alice des temps modernes fait la rencontre de Pascal, son Lapin Blanc, un artisan ironiquement adepte de la chasse aux lapins, celui-ci va la guider dans le Pays des Merveilles d'une liberté tant désirée et de l'amour, le grand, le vrai dans lequel Moll va enfin pouvoir s'épanouir pleinement... pendant un premier temps du moins. Car, en parallèle, une affaire de meurtres de fillettes secoue Jersey et, dans la paranoïa ambiante insulaire, les soupçons se portent peu à peu sur Pascal...

    Bien plus encore que le clin d'oeil évident à l'oeuvre de Lewis Caroll et comme son titre original "Beast" l'indique (également une référence à la célèbre affaire de "la Bête de Jersey"), "Jersey Affair" est avant tout une relecture moderne du conte de fée "La Belle et la Bête". Mais une relecture qui en reprend certains fondamentaux pour s'amuser à les tordre et les explorer dans leurs méandres psychologiques les plus noirs et inattendus à l'aune d'un contexte contemporain. Le côté thriller de "Jersey Affair" ne sera finalement en aucun cas le sujet principal, il s'agira plutôt d'une toile de fond ayant une importance capitale pour créer les enjeux bouleversant la relation Moll/Pascal, le véritable coeur du film.

    En premier lieu, il y a évidemment cette Belle (la révélation Jessie Buckley, fantastique) qui nous est d'abord présentée aussi innocente que la figure du conte. Son besoin d'émancipation apparaît on ne peut plus logique au vu de l'étouffement permanent exercé par ses proches sur elle, la rencontre avec Pascal (Johnny Flynn, charismatique au possible) est donc cette éclaircie qu'elle attendait depuis si longtemps dans son existence. Même si l'ombre des meurtres reste pesante, l'amour naissant entre Moll et Pascal illumine la première partie du film (magnifiée par la caméra de Michael Pearce et la photographie de Benjamin Kracun), la jeune fille revit enfin au contact de ce que son entourage considère comme la fameuse Bête car non-conforme à leurs idéaux sociaux. L'intrusion de Pascal dans le quotidien de Moll se teint même de légèreté lorsque l'homme remet de façon rustre les membres de sa famille choqués par ses manières. À ses côtés, Moll s'affirme de plus en plus mais ne s'épanouit par pour autant totalement car, toute Belle qu'elle est, elle n'en est pas moins elle-même habitée par une noirceur de Bête, venue de son passé et qui ressurgit le temps de quelques rêves...

    Lorque les accusations contre Pascal prennent des proportions de plus en plus importantes dans un deuxième temps, l'émancipation de la jeune fille rime désormais avec la lutte du couple contre la vindicte populaire (les habitants de l'île prenant les traits des villageois du conte prêts à condamner tout ce qui leur apparaît différent). La tempête dans laquelle se trouve prise Moll la fait plonger dans une quête de ses blessures les plus profondes pour comprendre sa véritable nature, son isolement à la fois voulu et contraint en devient ainsi jusqu'au-boutiste face la colère globale (à l'image, elle en viendra à se fondre à la nature elle-même pour se retrouver). L'acceptation de son passé par la jeune femme et leurs conséquences nous feront incidemment remettre en perspective le comportement de ses proches depuis les premiers instants : au fond, n'étaient-ils pas le couvercle qui empêchait la cocotte-minute Moll d'imploser face à une introspection qu'elle ne pourrait supporter ou, même pire, dans le cas contraire ?

    Lorsque l'émotion de la masse de la population insulaire retombera quelque peu, le fameux poil évoqué au début aura repoussé comme un symbole et, dans une dernière partie certes plus faible dans son déroulement (les rebondissements annexes sont toujours prévisibles) mais passionnante au regard de l'ampleur qu'elle fait prendre à la relation du couple, Moll devra faire un choix crucial.
    La question sera de savoir si, en dehors d'un dépassement mutuel, une ombre peut en accepter une autre bien plus grande ou si elle doit nécessairemment s'en détacher pour ne pas s'y perdre ? Jusqu'à sa conclusion, "Jersey affair" fera douter le spectateur, pris sous le poids anxiogène de la décision de Moll à venir...

    Michael Pearce revisite donc de manière quasi-psychanalytique "La Belle et la Bête" à travers la relation d'un couple mis au ban de la société pour sa différence. En détournant les ressorts du matériau de base pour en faire un duel littéral de noirceurs dans un cadre contemporain policier un poil prévisible (seule petite ombre au tableau sans mauvais jeu de mots), il livre un premier film réussi et simplement passionnant à suivre au vu du chemin parcouru par la mèche allumée du bâton de dynamite issu de la rencontre de ce couple fascinant.
    David B.
    David B.

    39 abonnés 558 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 août 2018
    Trois quarts de film convaincant même brillant, tant par le scénario que par la réalisation et le jeu d'acteur, mais une fin qui part en vrille et dessert le rendu final. Il en subsiste une amertume en bouche un brin désagréable. Très dommage.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2018
    L'ampleur de la mise en scène et les paysages somptueux sont les atouts de ce premier film qui s'étire tout de même trop longuement et finit par effilocher le suspense.
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 avril 2018
    On entre de plein pieds dans ce thriller mâtiné d’une pointe de drame et d’un soupçon de romantisme grâce à la réalisation très millimétrée de Michael Pearce. Il parvient à instaurer grâce à quelques notes de musique étranges et malsaines et des plans bien carrés aux travellings lents et mystérieux une ambiance peu commune et intrigante. Mais, surtout, en filmant l’île de Jersey sous toutes ses coutures sans que cela fasse pour autant dépliant touristique, il nous offre un décor de cinéma quasiment inédit sur grand écran. Le côté insulaire de Jersey et de ceux qui la peuplent amène une atmosphère singulière et indescriptible à cette histoire à la croisée des genres. De plus, on ne peut nier que les paysages battus par les vents et filmés dans la douce lumière de l’été de cette île appartenant à l’Angleterre mais près des côtes normandes ajoutent à la beauté des images de « Jersey Affair ».

    Mais revenons-en au film en lui-même. En choisissant de filmer deux personnages principaux psychologiquement instables et pas forcément sympathiques, Pearce prend un risque. Le problème est que son personnage principal possède un état d’esprit si particulier qu’en dépit du fait que l’on parvienne quelque peu à en saisir les pensées et affects en début de long-métrage, plus le film avance et plus elle nous semble difficile à appréhender dans ses réactions. C’est pourquoi on a parfois l’impression qu’il y a des défauts d’écriture dans l’évolution des personnages quand d’autres sont oubliés en route (on aurait aimé en effet voir comment réagit la famille dans la seconde partie). Et le final, peut-être un peu trop extrême et dont le sens semble particulièrement compliqué à saisir, est la preuve de ces virages psychologiques pas toujours bien négociés. Dans tous les cas, on a tout de même plaisir à retrouver des protagonistes hors des sentiers battus et une histoire d’amour si perchée.

    Si l’intrigue n’est pas à proprement parler stimulante, ce sont les personnages qui la rendent intrigante et captivante. On pense notamment à des seconds rôles intéressants comme la mère castratrice du personnage principal ou cette policière au physique de sorcière, responsable d’une scène tétanisante, mais que l’on ne voit pas assez à l’écran. « Jersey Afair » est une œuvre prometteuse et assez originale pour convaincre. Elle est maîtrisée formellement et nous questionne sur le côté bestial enfoui en chacun de nous. C’est prenant de bout en bout et le film ne souffre d’aucune longueur. Si Michael Pearce ne réalise pas le film de l’année, il nous cueille véritablement avec ce long-métrage troublant situé dans une contrée méconnue et qui ne va jamais dans la direction où on l’attend. Mystérieux et envoûtant.

    Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2018
    Qui est la vraie "Beast" (de Jersey) ? Le marginal Pascal (descendant des seigneurs normands de l'île), ou Moll, la petite bourgeoise anglaise corsetée ? Une étrange histoire, où se mêlent à l'envi toutes sortes de thématiques, portées par toutes sortes d'ambiances, romantisme, fantastique, drame social et/ou psychiatrique, gothique même - entre nombreux huis clos anxiogènes et parenthèses enchantées dans une nature splendide et nourricière. Il n'est pas aisé de s'y retrouver, en termes de récit cohérent... Il faut donc préférer s'abandonner à cette "Jersey Affair", frémissante de passion et de mort ("le bonheur dans le crime" - le mien, les tiens).... ? Le couple de "bêtes" est le meilleur atout en tout cas de ce premier film déconcertant : la rousse Jessie Buckley, et le blond Johnny Flynn.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 23 mai 2018
    Dommage !
    Première partie intéressante avant de se perdre dans une histoire banale.
    Mais de très beaux acteurs
    Scénario Catastrophe
    Scénario Catastrophe

    27 abonnés 156 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2018
    J'ai un ressenti positif pour ce film parce que j'ai apprécié les personnages, dangereux et magnétiques, et puis la confrontation entre un monde de bienséance et celui de la terre, qui s'imice peu à peu dans la maison bourgeoise. La première partie du film est assez réussie, on comprend dès situations quand elles ont lieux, on découvre les personnages, leurs liens, la relation amoureuse est crédible. Et puis, le film s'enfonce dans une histoire de crimes en séries dont il met du temps à s'extraire. En effet, pendant les trente dernières minutes du film, j'ai cru assister à une scène finale une demi douzaine de fois spoiler: : on a retrouvé l'assassin et tout va bien, Pascal tue Moll, Moll change ses aveux et Pascal est condamné, Moll se suicide, Moll pardonne les actes de Pascal et vivent heureux en Norvège, Moll tue Pascal.
    ...bref, on nous emmène dans des rebondissements de rebondissements, qui par ailleurs sont intéressants. Le spoiler: fait que Moll ait la certitude de la culpabilité de son amant est
    assez génial, il y a d'ailleurs des idées que j'ai apprécié, comme la coupure d'électricité, le repas mondain, et puis d'autres que j'ai trouvé un peu cliché : le coup du saignement de nez, la sœur parfaite (personnage un peu binaire !), les cauchemars du personnage principal me semblent sans intérêts. Il y a aussi des moments qui m'ont fait rire, malheureusement (alors que ce n'était pas le but !) : quand Moll vomi, quand elle frappe dans l'herbe ou quand elle pousse un cri devant les hommes qui la poursuivent.
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 avril 2018
    Moll (Jessie Buckley) étouffe. Elle n'en peut plus de Jersey, l'île battue par les vents, trop petite et trop sage, où elle a grandi. Elle n'en peut plus de son travail de guide touristique. Elle n'en peut plus de de son père atteint d'Alzheimer qui nécessite des soins de chaque instant, de sa mère qui surveille chacune de ses sorties, de sa sœur qui affiche fièrement sa félicité conjugale au bras d'un pilote de ligne.
    Aussi, se jette-t-elle au cou de Pascal (Johnny Flynn), un mauvais garçon solitaire qui braconne la nuit tombée, dont le moindre attrait n'est pas de déplaire à sa mère.
    Seul ennui : Pascal est suspecté d'être l'auteur des crimes en série qui depuis quelques mois ensanglantent la paisible île anglo-normande.

    Le titre anglais de "Jersey Affair", "Beast", fait référence à la "bête de Jersey", un maniaque qui, pendant les années soixante, terrifia la population. Il ne tua personne mais commit plusieurs agressions sexuelles avant d'être arrêté en 1971 et condamné à trente ans de réclusion.

    Le film repose entièrement sur une seule question : le ténébreux Pascal est-il ou non l'auteur des crimes sordides dont on l'accuse ? Cette question en entraîne une seconde : Moll a-t-elle raison de lui faire confiance et de lui fournir l'alibi qui le lave du soupçon d'avoir commis le dernier crime en date ?

    La faiblesse d'un tel script est sa binarité. De deux choses l'une : soit Pascal est en effet coupable, soit il ne l'est pas. L'astuce du scénario est d'ouvrir d'autres pistes. La première, qui aurait pu être plus creusée, concerne la communauté insulaire qui, préjugeant de la culpabilité de Pascal, poursuit Moll de sa vindicte. La seconde, qui l'est en revanche un peu trop, est la personnalité de Moll, dont on apprend les lourds antécédents psychologiques qui la rapprochent de Pascal.

    L'histoire se déploie mollement. On est sauvé de l'ennui par les deux acteurs principaux, auxquels on espère un riche avenir : Jessie Buckley, une rousse Irlandaise au tempérament bien trempé, qu'on imagine volontiers dans des adaptations de Jane Austen et Johnny Flynn aux faux airs de Ryan Gosling.
    Shephard69
    Shephard69

    281 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2020
    Porté par l'impressionnante prestation de Jessie Buckley, que j'avais découverte dans un second rôle de la série "Chernobyl", en jeune femme vivant sous l'emprise d'une famille tyrannique, un polar à la trame extrêmement classique, à l'écriture très conventionnelle mais qui offre une intensité dans les rapports humains entre les différents protagonistes vraiment intéressante, pleine d'ambiguïtés. Un film qui aborde des thèmes comme l'émancipation, l'attirance que l'on peut éprouver envers un paria de la société ou le suspect dans une affaire criminelle ou plus largement des notions de bien et de mal. Un ensemble assez attractif grâce à une excellente qualité d'interprétation, aux superbes décors naturels de l'île de Jersey, peu souvent dépeinte au cinéma, et à quelques bonnes idées de mise en scène mais desservies par un rythme globalement assez lent et quelques longueurs un peu dommageables. Une découverte plaisante sous ses faux airs de film banal.
    Joce2012
    Joce2012

    170 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 avril 2018
    Ce film est bien mené mais j'ai toujours du mal avec les scènes de violence surtout à la fin, mais le scénario est bon et le jeu des acteurs bien, très bon thriller
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2018
    Reparti sans prix du festival de Beaune 2018, ce film n’en demeure pas moins intéressant sur le plan cinématographique et policier. Il prend à témoin un décor maritime, sans ostentation, pour mieux marquer un territoire familial inquiétant. Quand elle rencontre ce qui va devenir son amoureux, Moll est une jeune fille de la bonne société qui est tenu en respect par sa mère et son beau-frère. Elle doit leur obéir au doigt et à l’œil, ne jamais protester et s’occuper du papa qui souffre de la maladie d’Alzheimer. Son amant, est le mauvais garçon de l’île, celui que l’on montre du doigt pour un passé douteux. Aussi la mort de plusieurs filles peut-elle lui être imputée. C’est sur ce constat que le réalisateur signe un premier film prometteur d’un avenir rayonnant. Car l’essai est plus que concluant de la direction d’acteurs à la mise en scène tranquille, mais efficace. Il est dommage qu’il en rajoute sur la fin qui n’en finit pas ….
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    janus72
    janus72

    44 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2018
    Deux bons acteurs qui jouent aussi bien la séduction que le pétage de plomb, une trame policière assez banale qui se noie maladroitement dans les méandres de la folie et de belles images ne font forcément de ce film un véritable coup de cœur.
    Pour les amateurs de relations tortueuses et de film noir (et de King Vidor...)
    FaRem
    FaRem

    7 406 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2018
    Après plusieurs courts-métrages, dont certains très réussis, Michael Pearce réalise son premier film qui se situe entre le cinéma d’auteur, le drame familial et le thriller. On suit l'histoire de Moll qui est tiraillée entre son amour pour le mystérieux Pascal et sa famille intolérante qui l'oppresse du moins surtout sa mère. Un amour impossible en gros sauf que tout se passe dans un endroit où un tueur qui s'en prend à de jeunes femmes ou filles sévit ce qui accentue les tensions au sein de la famille surtout quand Pascal est accusé de ces meurtres. Le réalisateur tente de répondre à la question : est-ce que l'amour rend aveugle ? Mais pas seulement, car on se demande si Moll ne fait pas tout ça pour embêter sa mère surtout qu'en la découvrant un peu plus, on apprend que c'est une personne qui n'hésite pas à se venger même si elle est très discrète et réservée. Comme on peut le comprendre, le réalisateur détaille bien les différentes relations et donne beaucoup de profondeur à ses personnages qui sont des écorchés vifs aux passés troubles. Des personnages qui sont parfaitement incarnés par d'excellents acteurs. Jessie Buckley, qui est à la fois forte et fragile, crève vraiment l'écran. Pour un premier film et même pour un film en général, c'est un vrai bon thriller psychologique à l'ambiance sombre et troublante, à la tension omniprésente et avec une histoire bien ficelée qui est captivante jusqu'au bout même si j'ai trouvé le final un poil trop tiré en longueurs.
    ffred
    ffred

    1 499 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 avril 2018
    Pas à mon programme au départ mais je n’en entendais que du bien. Et puis l’affiche nous annonce un film « Implacable ». Pour un premier long métrage, la mise en scène de Michael Pierce, originaire de Jersey, est maitrisée, pas virtuose mais au moins convaincante. L’histoire est prenante, éternel combat du bien et du mal, une certaine ambiance aussi lourde qu’intrigante, avec un bon suspens, quelques rebondissements et un dénouement plutôt inattendu. L’interprétation est magistrale, sûrement là le point fort du film. Jessie Buckley nous livre une performance étonnante, tandis que Johnny Flynn est aussi charismatique que talentueux. Avec aussi un des piliers des seconds rôles britanniques, la toujours parfaite Geraldine James dans le rôle de la mère. Le tout nous offre un thriller efficace, assez dérangeant et qui peut mettre mal à l’aise. J’ai donc bien aimé mais il manque un petit quelque chose pour emporter vraiment le morceau. On suivra tout de même avec intérêt la suite des évènements pour le réalisateur et ses acteurs. On ne fera pas la fine bouche, Jersey Affair reste tout de même un premier film légèrement au-dessus du lot.
    Eselce
    Eselce

    1 201 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 septembre 2018
    Sur l'île de Jersey, une femme au passé perturbé et poussée à bout par sa famille, tombe amoureuse d'un jeune homme mystérieux alors même qu'un tueur en série de jeunes filles sévit sur l'île. Facile à suivre dès le départ, le film s'embrouille au fur et à mesure que l'on entre dans l'esprit du personnage principal qui part totalement en vrille.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top