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    Heureux comme Lazzaro
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Heureux comme Lazzaro" et de son tournage !

    Sélection cannoise

    Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2018. Il a été récompensé du Prix du scénario.

    Note d'intention

    Heureux comme Lazaro est l’histoire d’une élévation à la sainteté, sans miracles, ni pouvoirs, ni même super pouvoirs et surtout sans aucun effets spéciaux. Simplement par le fait d’être au monde, en ayant foi envers les êtres humains et sans jamais penser à mal. Le film évoque la bonté comme concept et règle de vie. C’est à la fois un manifeste politique, un conte de fées, une chanson dans l’Italie des cinquante dernières années.

    Explorer son pays

    En explorant son pays, l'Italie, et son époque, la réalisatrice Alice Rohrwacher a souvent rencontré des « Lazzaro » : des personnes qu'elle qualifierait de « gens braves » mais qui, le plus souvent, ne se consacrent pas à faire le bien, car elles ne savent pas ce que cela signifie. "Leur nature même est de rester dans l’ombre, quand elles le peuvent, elles renoncent toujours à elles-mêmes pour laisser la place aux autres, pour ne pas déranger. Ce sont des personnes qui ne peuvent pas émerger de la masse ou plutôt elles ignorent qu’il est possible de le faire. Ces gens-là s’occupent des tâches désagréables et lourdes que l’humanité laisse derrière elle, elles remédient à tout ce que les autres foulent aux pieds par inadvertance, sans que personne ne s’en aperçoive", souligne la cinéaste.

    Les aventures de Lazzaro

    À travers les aventures de Lazzaro, Alice Rohrwacher voulait raconter, de la manière la plus légère possible, avec amour et humour, la tragédie qui a dévasté l'Italie, le passage d’un Moyen Âge matériel à un Moyen Âge humain : la fin de la civilisation paysanne, la migration vers la périphérie des villes de milliers de personnes qui ne connaissaient rien de la modernité, leur renoncement au peu qu’elles avaient pour avoir encore moins et décrire un monde d’exploitations poussiéreuses qui se transforment en exploitations innovantes, brillantes et attrayantes. "Sans le savoir, Lazzaro voyage dans le temps et interroge les images du présent comme une énigme, avec ses yeux bienveillants et écarquillés. Pourquoi voyager dans le temps ? Plier les pages de l’histoire et voir, côte à côte, des époques si contradictoires et pourtant si semblables : c’est un souhait que j’ai depuis toujours, de pouvoir secouer le livre et mélanger les cartes, le cinéma le permet", analyse la réalisatrice.

    Tiré d'un fait divers

    Heureux comme Lazzaro est basé sur un fait réel qui a frappée Alice Rohrwacher. "L’histoire d’une marquise de l’Italie centrale qui, profitant de l’isolement de certaines de ses propriétés, avait caché à ses paysans l’abolition du métayage. Quand finalement, en 1982 tous les accords de métayage encore en vigueur furent convertis en des baux ou des emplois salariés, notre Marquise fit comme si de rien n’était. Bref, ses paysans continuèrent à vivre durant plusieurs années dans une condition semi-servile alors que l’abolition du métayage transformait des siècles d’exploitation en de véritables contrats d’égal à égal, 8 9 régis par les lois de l’État : une avancée majeure qui changeait des siècles d’assujettissements en un choix voulu et négociable. L’histoire de ces paysans qui arrivèrent en retard à ce rendez-vous avec l’Histoire, et qui restèrent exclus d’une transformation, ne recueillant que les restes de ce passage retentissant, a toujours suscité en moi une infinie tendresse. Un entrefilet dans les faits divers : « La grande duperie » oublié dès le lendemain matin, mais qu’ils ont jalousement conservé et exposé au mur, le laissant jaunir, unique témoignage d’un monde qui s’est désagrégé et les a laissés sur le bord du chemin."

    Le tournage

    Le film a été tourné durant l’été et l’hiver 2017. La première partie du tournage a eu lieu entre Vitriolo et Bagnoregio dans la région de Viterbe, et à Castel Giorgio, dans la province de Terni. La seconde partie a été tournée, quant à elle, entre Milan, Turin et Civitavecchia. "Comment se peut-il que des endroits si éloignés fassent partie de la même géographie ? Généralement, nous divisons l’Italie en Nord et Sud, en mettant les conflits sur un axe vertical : je crois, toutefois, que les grandes différences ne se situent plus le long de cet axe entre Nord et Sud, mais qu’elles résident entre les pays de l’intérieur et les pays de l’extérieur, entre les montagnes, les villes et les côtes. Les migrations et les exodes des peuples concernent ce passage d’une réalité isolée à une réalité ouverte. Ils ne sont plus seulement verticaux, mais ils vont dans toutes les directions, obliques, de travers, horizontales et ils tracent un paysage de plus en plus étendu et complexe", confie Alice Rohrwacher.

    Tournage en Super 16

    Comme dans ses films précédents, Alice Rohrwacher a tourné en super 16, et non en numérique. "Ce n’est pas un choix dicté par l’esthétique ou la nostalgie, mais dû à la magie d’une technologie merveilleuse, qui se répercute sur la méthode de travail. Pendant le tournage, il y a une grande concentration, une attention profonde à ce que l’on fait, qui n’est jamais volé, mais soigneusement préparé et testé, même s’il peut paraître fuyant dans la réalité. Toutefois, malgré les innombrables essais, ce support préserve le mystère, la rencontre : il n’y a pas de contrôle absolu des images, et le résultat sera toujours le fruit d’une combinaison surprenante entre la vivacité de la pellicule qui tourne et impressionne, et notre manière de filmer. Il y a également une lenteur, une attente des rushes de la journée de tournage, un secret dans ce que l’on fait qui, selon moi, conserve la force des images et préserve davantage le film. Dans une époque où nous sommes asphyxiés par des images répétées et démultipliées à l’infini, le cinéma peut encore distiller, soigner, jouer avec le regard, être surprenant et se surprendre", affirme la cinéaste.

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