Tout comme je l’ai reconnu lors de mon petite commentaire à propos du tout premier épisode sorti de la saga "Star wars" ("La guerre des étoiles", rebaptisé plus tard "Un nouvel espoir"), je n’aime pas spécialement la science-fiction. De ce fait, c’est toujours sans attente particulière que j’ai visionné le deuxième volet sorti, devenu depuis le cinquième volet de la saga dans son ordre de visionnage tout en gardant son titre originel. Souvenez-vous : l’Empire a subi un lourd revers infligé par l’Alliance avec la destruction de son arme principale. "L’Empire contre-attaque" : un titre qui en dit long sur les représailles encourues. La réponse ne se fait pas attendre, et pour se faire George Lucas a laissé le fauteuil inconfortable de réalisateur à Irvin Kershner. Alors j’ignore si l’expérience de ce dernier a parlé, mais il est évident que ce second épisode est supérieur à son prédécesseur. Eh oui, comme le titre le laisse penser, on passe à la vitesse supérieure à grands coups de batailles de fusils laser et de combats spatiaux. Ceux-ci sont plus évolués et le très attendu duel au sabre laser deviennent du même coup les piliers d’une franchise que tout le monde adore. Euuuuh, tout le monde ? Presque. Sauf une poignée d’irréductibles (dont ma personne) qui n’accèdent pas complètement à ce genre de spectacle. Malgré tout je considère cet épisode meilleur que son aîné (comme quoi je suis de pas trop loin la tendance puisqu’il apparait que "L’Empire contre-attaque" est le numéro le plus apprécié dans le monde), et pour cause : il y a plus d’action, et fatalement ça gagne en rythme. J’ai même envie de dire qu’enfin ça décolle ! Ce n’est pas pour autant qu’il ne reste pas quelques défauts majeurs, ces mêmes défauts que j’ai cité à l’occasion de mon avis donné sur "La guerre des étoiles" (oui je sais, je suis quelque peu vieux jeu en étant conservateur en employant le titre que toute ma génération a connu). C’est là que je risque fort de perdre à nouveau un certain nombre de lecteurs et de récolter un nombre incalculable de pouces rouges, mais j’assume totalement ce qui suit. Pour rappel, j’ai dénoncé le ton très cérémonieux, horriblement théâtral et même carrément pompeux de l’ensemble des acteurs, à l’exception d’Harrisson Ford qui à lui seul donne un vrai coup de punch à un concept proche des jeunes ravis de voir leurs rêves étalés sur grand écran. J’ai dénoncé également les incohérences. Nous retrouvons tout cela, en toujours aussi énorme. Non seulement il semble qu'il y a de l’atmosphère sur une météorite (ce qui permet au passage à une affreuse bébête de vivre tranquillement , si tranquillement qu'elle traîne à penser à manger), mais en plus la même météorite a une attraction terrestre comme notre bonne vielle planète Terre. Bon, d’accord, c’est de la science-fiction alors en la matière, on peut tout se permettre. Alors si jamais vous n’avez qu’une paire de baskets à vous mettre, vous pouvez toujours marcher sur les traces de vos héros sans risquer de manquer d’air ou de vous envoler dans les profondeurs sans fin de l’espace. Mais un peu de réalisme aurait fait du bien il me semble, non ? Ceci dit, on ne va pas trop rechigner car le spectacle est là, et il faut reconnaître que pour l’époque il était grandiose. Alors je passe volontiers sur les effets spéciaux qui ont considérablement vieillis, d’autant plus qu’encore une fois, c’était ce qui se faisait de mieux. Toujours est-il qu’on assiste à une recrudescence de répliques cultes, dont le célébrissime « Je suis ton père ». Cette phrase est à elle seule tout un symbole. Le symbole de toute la dimension dramatique provoquée par le développement des relations entre les différents personnages. C’est bien vu, car ça permet au spectateur de se rapprocher de ses héros du fait qu’ils gagnent en épaisseur, alors que ces derniers sont appelés à évoluer dans un tout autre endroit suite à la destruction de l’arme absolue de l'Empire. Ainsi, nous avons une vraie évolution des personnages (en l’occurrence de Luke Skywalker en quête des extraordinaires pouvoirs de la fameuse force), de nouvelles créatures (à croire que George Lucas est la réincarnation d’un homme préhistorique pour les concevoir tels quels), et de nouveaux personnages. En somme, l’imagination débordante de George Lucas a une nouvelle fois frappé . Et quelle imagination ! Sans compter que pour porter tout cela, de la même façon que les héros gagnent en importance (ainsi que Dark Vador) et que la menace de L’Empire se fait plus inquiétante, le thème du générique vient occuper une place plus importance dans le récit, comme pour souligner l’ampleur de l’enjeu. Donc oui, j’ai trouvé "L’Empire contre-attaque" sympa, mais sans plus. Navré d’écorner un peu le mythe (quoique je ne suis pas sûr d’y arriver, d’ailleurs ce n’était pas le but), mais quand c’est pas mon trip, c’est pas mon trip. Je vous avais prévenu : je ne suis pas un grand fan de science-fiction. Mais je vais tout de même poursuivre, sait-on jamais, des fois que je change d’avis au gré des épisodes suivants, et des fois qu'il me viendrait l'envie d'endosser comme un certain nombre de fans le costume d'un des personnages pour rigoler le temps d'une soirée