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    Joker
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    4,4
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    3 486 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 26 novembre 2019
    Long trèsssssssssssssssss long, il ne m'a pas touché. Il ne m'a pas tenu en haleine une seule fois. Déçue et pas à la hauteur pour moi. Nous avons failli partir plus d"une fois mais j'ai essayé de comprendre jusqu'au bout et prendre les choses de différentes manières mais ça n'a pas pris pour autant.
    Hugo Fedeli
    Hugo Fedeli

    12 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 octobre 2019
    Ok les mecs, on va mettre les choses au clair : Joaquin Phoenix, 43 piges, en joker jeune, c’est non. Très déçu franchement. On dirait Travis de Taxi Driver 2.0, d’ailleurs en parlant de Taxi Driver, il y a Robert de Niro dans ce film, qui se ressemble s’assemble comme on dit. Déjà que Joaquin Phenix a joué dans A Beautiful Day, a croire que le gars ne sait que jouer dans des Taxi Driver tu sais.
    C’est ennuyeux, la moitié du film le mec danse dans son appartement ou fait des sketch malaisant…
    Joaquin Phoenix imite Daniel Day-Lewis (3 oscars, le meilleur acteur de tout les temps) a la perfection, déjà il lui ressemble beaucoup dans le film faut dire, mais surtout en termes de comportement : il a perdu 23 kilos et se l’a joue acteur investi « j’ai que parlé au réalisateur et j’ai eu un mode de vie pauvre pendant des semaines pour pouvoir l’ancré dans ma tête » « j’ai fait des recherches et j’ai appris la danse pour le role» « c’était dur, j’ai failli perdre la tête » en fait il veut juste avoir l’Oscar…
    Il y a beaucoup trop de plans sur ses grimaces et ses rires forcés. Au début c’est impressionnant mais c’est comme ça pendant tout le film. Et des incohérences de fou : spoiler: le mec traverse une barrière de police, pénètre dans le bâtiment ou se trouve tout les riches de la villes et se camoufle en serveur… c’est d’un ridicule. Ensuite il parle avec thomas wayne dans les toilettes et commence a hurler en mode actor studio (c’est ce que je dis, il veut l’Oscar…). Je croyais que le film serait coupé en deux : au debut on voit son mal-être quotidien et ensuite il fait des massacres, sauf que non. On voit son mal-être pendant tout le film. Il y a des trucs mal expliqué : le mec parle a sa mère et la tue on ne sait pas pourquoi, il s’est passé quoi pendant son enfance exactement, avec ses histoires de radiateur ? Il font un film sur ses origines mais n’explique pas son enfance… intelligent ça… a un moment donné il se retrouve chez sa voisine et elle le traite comme un inconnu (n’importe quoi…) Nan mais ça se veut anti système mais c’est très mal mis en scène, et ça se veut aussi psychédéliques mais c’est juste du bachi bouzouk.
    Dy coup ça a un ton prétentieux qui rend juste le film ridicule.
    Avec la hype comme quoi c’est un film dangereux a montrer aux spectateurs, soi-disant ça inspire la violence et fait comprendre l’état mental et social des tueurs, mais bien sûr… Comme si les spectateur étaient des moutons qui recopient tout ce que font les gens dans les films... Toute cette polémique pour cette bouse ? Déjà faire un film sur les origines du joker, c’est stupide : le joker est un personnage de tueur sociopathe mystérieux et sans peur de mourir, il ne faut justement pas expliquer ses origines !
    Le Joker est un personnage culte parce qu’il est un tueur sans pitié, intelligent, avec un humour macabre, manipulateur, traître, spécialiste en crime organisé, pervers, doué dans l’improvisation et préparant ses plans très en amont. Hors dans ce film il est tout le contraire ! Il n’est pas intelligent : le mec n’a aucun neurone, comment peut-il devenir intelligent par la suite ? Il n’a pas d’humour, il est surtout très triste. D’ailleurs on sait même pas trop pourquoi il sourit, il est trop malheureux pour sourire, hors le personnage de base sourit parce qu’il s’amuse de tuer ou parce qu’il est complètement déconnecté, c’est comme un jeu pour lui. Où peut-être qu’il fait semblant de sourire mais ça colle pas au personnage. Il ne manipule personne, c’est justement lui qui se fait manipuler, il ne prend jamais d‘initiative, c’est pas un attaquant. Il ne trahit personne, on voit bien qu’il laisse partir son collègue qui « a toujours été gentil » avec lui. Il n’est pas un spécialiste du crime organisé, il ne sait même pas ce qu’est la pègre. Il bosse comme étant un clown, on ne passe pas d’humoriste à tueurs de masse sadique talentueux en passant par un hôpital psychiatrique. Il n’a rien d’un pervers. Il n’a aucun talent tactique ou stratégique dans le domaine de l’assassinat puisqu’en fait : il n’est même pas un tueur ! En effet, il tue seulement en état de légitime défense. spoiler: Il tue les trois traders car ils le tabassent et il a eu le réflexe de sortir son flingue. Il tue son pote gros car il s’est fait virer a cause de lui et a démenti pour le flingue (d’ailleurs c’est même pas vrai ! son pote gros n’avait que de bonnes intentions envers lui, il lui a donné un flingue pour qu’il puisse se défendre dans la rue en cas de harcèlement et en plus le joker n’assume même pas de s’être fait viré alors qu’il emmène un pistolet dans un hôpital ! qu’est ce qu’il voulait que son pote réponde ?). Il ne tue pas les deux flics, il fuit justement (le joker qui fuit tu sais…) ce sont des passagers racailles qui les tuent ! Lui il n’a fait que danser quand ils étaient a terre. Et il tue le présentateur robert de niro car il s’était foutu de sa gueule dans une émission et ose l’inviter par la suite. Comme je dis, c’est pas un tueur psychopathe. Il tue parce qu’on attaque profondément sa personne. Or les tueurs sociopathe de ce genre tuent plutôt par plaisir quoi. Ah oui, en plus a la base le joker et un dépressif s’en prenant aux innocents, au contraire de batman qui est un dépressif s’en prenant aux criminels.

    De base le joker n’a qu’un but : instaurer le chaos. Il ne peut donc pas avoir de règle moral. Dans ce film la seule psychopathie qu’il a c’est ses grimaces et son mal-être. On nous le présente comme un personnage malheureux, sans petite-ami, sans amis, sans vrai mère, vivant dans un taudis et faisant un métier pourri. Et qui devient un criminel car des traders le tabassent dans un métro (des traders qui tabassent... et qui prennent le métro… si il y a bien des gens qui peuvent se permettre de pas prendre le métro ce sont justement les traders !). Beaucoup de gens vivent dans la pauvreté et la misère affective, et ne deviennent pas comme ça. C’est pourquoi on ne doit pas expliquer les origines du Joker : est-il un tueur car il a été maltraité durant enfance ? (comme il aime le faire croire a ses victimes) est-il un tueur car il aime tuer sadiquement ? (il joue avec ses ennemis, par exemple dans Dark Knight quand il s’amuse a donné de fausses adresses a batman) est-il un tueur car il veut instaurer le chaos ? (c’est un méchant qui ne s’intéresse ni au pouvoir ni a l’argent) ect… ça doit rester un mystère.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    676 abonnés 1 416 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2019
    A Gotham City dans les années 80, nous allons suivre la lente déchéance d'un homme déjà un peu décalé mentalement, vivant avec sa maman dans un appartement miteux et survivant avec des petits boulots de clown.
    Malgré de bonnes intentions naïves au départ (donner de la joie aux autres), certains événements vont le fragiliser définitivement et le faire sombrer dans une violence froide et cynique, le transformant pour toujours en super méchant que devra un jour combattre Batman.
    D'un noir intense, ce thriller dramatique réussit à nous glacer le sang de façon brillante.
    Outre la réalisation impeccable nous plongeant dans une ambiance toxique dès les premières minutes, le véritable atout de ce film est l'interprétation sensationnelle de Joaquin Phoenix : l'acteur ne joue pas le joker, il EST le joker de façon horriblement fabuleuse, l'Oscar ne devrait pas être loin !
    Très sombre et psychologiquement dense : une réussite.
    Site www.cinemadourg.free.fr
    romano31
    romano31

    243 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2019
    Dire que j'étais impatient de voir ce film est un doux euphémisme. De l'annonce du projet et casting à la première bande-annonce et récompense à la Mostra de Venise (le Lion d'or rien que ça), Joker était un des films que j'attendais le plus en cette fin d'année. Et je ne fus absolument pas déçu. Joker est tout simplement un grand film. On sort rincé, lessivé de ce film qui nous prend aux tripes et nous offre un spectacle entre folie et chaos social. On y suit Arthur Fleck, un homme méprisé et incompris par la société qui, au fur et à mesure, va finir par se faire broyer par cette dernière et basculer dans la folie. Le film réussit tout ce qu'il entreprend. C'est fort et puissant dans les propos, sombre, violent et sans concession dans son approche et que dire de la prestation totalement habitée de Joaquin Phoenix qui nous livre un Joker mémorable et cultissime. Sûrement sa plus grande prestation à ce jour. J'ai vu certaines critiques dire que Joker était le meilleur film de l'année. Et bien je dis un grand oui ! Joker fera date dans l'histoire du cinéma et est déjà une oeuvre culte. Tout simplement immanquable. Un grand film. Un chef-d'oeuvre.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    228 abonnés 881 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2019
    Loin de l’esbroufe visuelle d’un film Marvel ou mêmes des récents films du D.C. Universe, Joker est un film absolument brillant qui pourra séduire même les plus réticents aux films de Super Héros. Il s’agit là d’un drame psychologique très réaliste et totalement prenant de la première à la dernière minute grâce à la prestation sans failles de Joaquin Phoenix et la maîtrise visuelle du réalisateur Todd Phillips qui démontre ici un potentiel insoupçonné. Déjà récompensé à Venise, le film devrait encore sans doute faire parler de lui lors des différentes cérémonies de remise de prix en début d’année prochaine et il a également toutes ses chances pour aussi casser le box office au delà de n’importe quelle aventure de Batman et consorts. [lire la critique complète sur freakingeek.com]
    Clémentine K.
    Clémentine K.

    165 abonnés 1 427 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 octobre 2019
    Quel film, quel talent, quelles émotions. J'avais peur d'être déçue en allant le voir, car généralement a entendre d'aussi bonne critique, on s'attend à beaucoup et on met la barre très haut. Sauf que pour Joker, mes émotions ont été bousculées dans tous les sens possibles. Joaquin Phœnix n'aurait pas pu interpréter ce personnage encore mieux. Ses yeux véhiculent absolument tout : entre tristesse, et folie en en oubliant bien d'autre. Bravo, allez vite le voir.
    ned123
    ned123

    124 abonnés 1 661 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2020
    J'ai vu un film... poisseux et tellement réussi... D'abord Joachim Phoenix qui crève l'écran à chacune de ses interventions.
    C'est proprement incroyable que d'habiter autant un personnage pervers, dérangé et pourtant tellement sensible... Cette sensibilité qui touche et qui fait ressentir une grande forme d'empathie pour un personnage déglingué, dans un monde déglingué qui s'enfonce dans la chaos... A tel point que ce personnage semble en phase avec son époque. C'est un film bouleversant qui heurte tous les codes. On est en transe, porté par une pulsion de mort et une tension atroce. Toutes cette violence devient paroxysmique pour laisser émerger un monde de destruction. Avec Gotham, la reconstitution d'une ville américaine du passé au bord de l'implosion fait partie intégrante de l'atmosphère pesante qui nous prend à la gorge. Il est impossible de ne pas saluer la performance inimaginable de Joaquin Phoenix, qui renaît à la mort, qui offre sa carcasse amaigrie en pâture à nos yeux qui saignent... Et son rire, son rire dément, son rire psychotique, son rire pathologique, quelle puissance... D'un seul coup, le Joker prend toute sa place de clown fou dans une société folle... On comprend qu'il devienne le Joker, on l'accepte et on ressent sa souffrance.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 novembre 2019
    Un film sur les super héros issues des comics et autre Marvel auréolé du Lion d’Or à la Mostra de Venise, çà a de quoi surprendre. Et bien pas tant que cela, les adeptes des blockbusters américains seront déçus par un film plus politique que spectaculaire ; titré Joker, il est en fait un pied de nez au cinéma dont il fait référence. L’esthétique est crade, l’hyper réalisme glauque assumé ; on est loin des super productions proprettes d’Hollywood balançant son flot continu d’effets spéciaux et de scènes d’action interminables. Todd Phillips se revendique scorcesienne et affiche clairement s’être inspiré de « Taxi Driver », et bien au-delà de l’esthétisme type New-York 80’s. Comme Scorcese, il épouse le point de vue d’un sociopathe et le suit dans sa spirale meurtrière. Même si les traits de son personnage central sont quel peu forcés ; Todd Phillips interroge la société sur sa responsabilité dans l’émergence de monstres ; on retrouve aussi çà chez Schumacher et « Chute libre » ; et comment traité ensuite le mal ; et là on pense mais plus modestement ici à « Orange mécanique » de Kubrick. Son « Joker » n’est en effet qu’un pauvre type défaillant mental au début mais les germes du mal sont en lui et la société nourrie la bête tapie dans l’ombre. Humilié à de multiples reprises, cet aspirant comique raté faisant le clown comme homme sandwich va finir par basculer du côté obscur de la force et devenir le symbole des exclus de tout bord…. Et ce bien malgré lui. Car si le film est politique, le Joker ne l’est pas ; c’est un pauvre type sans conscience politique ; mais comme reflet des relans populistes de nos sociétés, il sera le catalyseur et le symbole d’une société ne demandant plus qu’une étincelle pour s’embraser. Jusqu’à un climax final au cours d’un talk-show à grosse audience d’une violence rare, à l’image du film, qui fera couler beaucoup d’encre et qui pose bien des questions sur le choix artistique. Veut-on magnifier la justice citoyenne ou bien souhaite-t-on nous éclairer sur la nécessité de comprendre comment une victime peut se transformer en agresseur pour mieux être préventif ? Ce nez rouge du Joker comme signe de ralliement dans le film rappelle donc étrangement le gilet jaune. Mais le pied ultime, dans ce film dont l’excessivité du Joker se révèle être en fait un ballon d’oxygène, est la performance de Joachim Phoenix. Au-delà de la transformation physique très hollywoodienne, Joachim Phoenix offre une prestation hallucinante qui le place dans les grands Joker à l’image de Nicholson. Sans Phoenix, pas sûr que je sois sorti aussi enthousiaste du film ; il est le film. A voir impérativement car captivant de bout en bout ; craintifs de d’ultra violence sèche s’abstenir.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    BIBI07
    BIBI07

    77 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 octobre 2019
    Vu au ciné "JOKER" de Todd Phillips, sorte de thriller humain et social relatant la genèse du mythique personnage du Joker, ennemi juré de Batman, ici point de film de super-heros juste l'évolution dramatique d'un homme qui sombre peu à peu dans la folie, la descente aux enfers d'un homme handicapé atteint aussi d'un rire pathologique incontrôlable, souffrant de problèmes psychiques liés à son enfance principalement, humilié et battu par son père et vivant avec sa mère malade qui l'appelle "joyeux", voulant devenir humoriste il se donne en spectacle déguisé en clown, subissant à nouveau l'humiliation, il va virer criminel, par vengeance surtout et comme pour se libérer de quelque chose, pour s'affirmer, c'est aussi une dénonciation du système capitaliste dans un monde où les riches écrasent de plus en plus les pauvres, le Gotham où se situe l'action du film est délabré et pourri au sens propre comme au figuré (les rats ont envahi la ville suite à une grève des poubelles), la mise en scène très classique est bien desservie par une superbe photographie et des décors lugubres, des séquences d'une forte tension comme dans le métro amènent la montée en puissance d'un scénario fluide et c'est surtout la progression tragique d'un esprit et d'un corps possédés mais aussi d'un homme qui cherche une place jamais trouvée dans une société malade, aussi le personnage- aussi détestable et impardonnable dans sa folie dramatique soit il - nous fait parfois ressentir une certaine pitié au vu du vécu humiliant et du passé du Joker, d'où le malaise qui nous parcourt tout au long du film, surtout que les scènes de meurtres sont terrifiantes de réalisme brut, alors bien sûr le film doit tout à son interprète principal car- hormis le boss De Niro sobre et excellent en présentateur d'émission télé- ici l'excellent JOAQUIN PHOENIX absorbe littéralement le personnage de son talent et de son charisme: séduisant et poétique, dérangeant et dérangé, hallucinant et halluciné, triste à la folie géniale et inquiétante, le comédien caméléon s'imprègne avec brio et sans excès d'un personnage énorme, ses regards inquiétants ou touchants, son rire sardonique et glaçant, ses pas de danse parsemés de poésie, ses terribles silences aussi, si parlants, son corps amaigri et meurtri, son allure de pantin désarticulé, sa manière de monter l'escalier qui mène à son appartement, ses courses folles, ses larmes fendant le maquillage, tout relève du grand art pour un immense acteur, Oscar déjà acquis, dans un vrai et très abordable film d'auteur -et surtout film dacteur- dont on ressort chamboulé, assurément l'un des musts de cette année!
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2020
    Encore un comic hollywoodien qui fait de l’esbrouffe et s’oublie immédiatement ? ET BIEN NON ! Voilà un très grand film, sidérant d’abord par la performance de Joaquin Phœnix (remercié par 3 prix), mais aussi par la puissance et l’originalité du film qui réinvente l’histoire du grand ennemi de Batman. C’est noir, violent, parfois désespéré, hardiment politique, bref un film qui crée comme tous les très grands une averse d’émotions et de sensations mais dans une atmosphère d’intelligence et de finesse admirable. Tout n’est que performance, rythme, montage, casting, lumière. Sur le podium des films 2019.
    scrat28
    scrat28

    69 abonnés 292 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2019
    Voici selon moi le premier film de 2019 qui mérite toutes ses étoiles, son buzz et sa récompense suprême à Venise. L'interprétation de Joaquin Phoenix est hallucinante. La réalisation de Todd Phillips est précise, soignée, et esthétisée comme il faut. La bande originale infuse une ambiance sombre et inquiétante, qui va crescendo au fur et à mesure que le personnage sombre dans la folie. Mais avant tout, ce qui est stupéfiant et incroyable dans ce film, c'est son scénario et la richesse des idées qu'il propose et développe. Ce Joker est fascinant car en plus de suivre le parcours d'un personnage en difficulté sociale et psychologique, en portant un regard en permanence entre empathie et inquiétude, le scénario nous propose un miroir sombre et glaçant de notre société. Et ce, sans aucune des conventions et facilités que l'on voit dans les essais politiques actuels spoiler: (par exemple taper sur Donald Trump au lieu de s'attaquer au fond du problème qui a permis à un tel "clown" de se retrouver président; dans ce film, les responsables ne sont pas les populistes, mais plutôt la classe politico-médiatico-financière soi-disant démocratique, ouverte et proche du peuple)
    . Le film parvient également à être suffisamment précis et libre à la fois, pour que chaque spectateur puisse avoir sa propre interprétation, et en tirer ses propres leçons. En bonus, le film offre un joli twist sur l'univers de Batman, en nous montrant l'envers du décor et nous forçant à mettre en doute certains des éléments que nous prenions acquis depuis toujours. En conclusion, ce Joker est un véritable tour de force: un vrai grand film excellemment réalisé et joué, doublé d'une réflexion profonde et puissante. S'il y a bien un film de superhéros qui mérite une nomination aux Oscars cette année, c'est celui là
    Selingues G
    Selingues G

    59 abonnés 951 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2020
    Comment ne pas être marqué par ce film.
    Todd Phillips a tout simplement réussi son paris de faire un film uniquement basé sur la genèse du méchant ultime des comics DC.

    De nombreux acteurs ont porté le costume de ce personnage : Jack Nicholson, Heath Ledger et enfin Joaquim Phoenix qui sans lui, ce film ne serait rien.
    Il arrive à nous faire vivre la descente aux enfers et dans la schizophrénie du personnage. La reconstitution de Gotham City est parfaite, le jeu d'acteur est comme expliqué ci-dessus parfait même les seconds rôles sont utilisés à bon effet.

    La folie emporte le personnage jusqu'à son basculement dans la folie pure et dure.
    Joker prouve une nouvelle fois qu'il ne faut pas seulement des scènes d'actions pour faire un réel chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 février 2020
    Le Joker c'est avant tout un symbole, il est le principal antagoniste de DC, le super-vilain de référence tous comics books confondus et le Némésis sans nul autre pareil sur grand écran, seul Dark Vador peut se complaire de pouvoir lui tenir la draguée haute et jouir d'une telle souveraineté dans la culture pop.
    Et lorsque Warner Bros a décidé de miser sur Todd Philipps pour tenir la barque de ce projet qui entre en totale opposition avec son registre de prédilection le choix pouvait surprendre, surtout que jusque la il n'était pas considéré comme un grand nom du cinéma.
    Refuser une offrande de cette envergure serait un crime mais la bénédiction peut vite se transformer en malédiction si l'usage que l'on en fait est préjudiciable.
    Fort logiquement la Hype autour de ce film n'a cessé de croître jusqu'à sa sortie officielle et les premiers retours très élogieux ont embarqué le film dans une Joker Mania. Fascinante un temps, amusante ensuite jusqu'à l’écœurement.
    Arès un second visionnage c'est l'heure de mon verdict :

    "Le besoin de reconnaissance est le besoin humain le plus profond" disait Dale Carnegie dans son livre "Comment se faire des amis. Un désir ardent auquel aspire Arthur dont la vie est une indicible tragédie ou l'indifférence est son maître mot.
    Pour arriver à joindre les deux bouts il se grime en clown, ainsi il ne passe plus inaperçu et émerge un temps de son existence insipide mais est confronté à la violence, qu'elle soit physique quant il se fait ruer de coups ou latente avec un Gotham macérant dans un halo sinistre.

    Ce personnage d'Arthur transpire d'un amour qu'il ne demande qu'a se déployer. Il est d'une touchante et extrême candeur et ne souhaite que donner de la joie et un sourire à son prochain. Mais lorsqu'il fais face à un monde sans foi ni loi ou règne les technocrates et leurs marionnettes, dont Thomas Wayne, candidat à la mairie de Gotham n'ayant aucun égard et du mépris pour t le "bas peuple" toute sa frustration ressort et son aversion grandit à mesure de ses humiliations subies.

    Contrairement à certaines critiques que j'ai pu voir, pour moi cette représentation du Joker ne le dépeint pas comme un psychopathe, c'est un être plein de bienveillance souffrant de troubles mentaux et psychologiques qu'il a du mal à accepter à cause de l'image que lui renvoie la société. Cela fait-il de lui pour autant un psychopathe ? Non. C'est lorsqu'il apprends les tenants et les aboutissants de son enfance que sa rage s'exprime définitivement, l'accumulation des tourments, l'arrêt de la prise de médicaments et ce dernier coup de poignard le fait basculer définitivement dans la folie,le volcan jaillit emportant tout avec lui, jusqu'à ce mouvement de sédition des citoyens de Gotham dérivant au Chaos. Il en sera le symbole, son moment de gloire est arrivé.

    Phoenix est un interprète intelligent, il s'amuse à jouer avec les différentes facettes que le personnage lui offre sans en faire des tonnes ( n'est-ce pas Jared ?) lui offrant une panoplie de jeux d'acteurs diverses qu'il a su mettre en exergue. La très bonne écriture du personnage est à souligner également, sans elle il n'aurait pas pu exprimer son talent aussi librement.

    Excepté l'interprétation de Joaquin Phoenix et l'écriture de son Joker, les deux autres qualités majeures du film selon moi sont à mettre au profit des cadreurs et du directeur de la photographie
    Ils nous offrent plusieurs plans somptueux en basse luminosité, surtout ceux au sein de Gotham que l'on voit pourtant très peu. Mais chaque apparition de la ville ou presque est une réussite visuelle.

    Mais tout n'est pas rose dans le film, il y a des quelques couacs, entre autre les raccourcis scénaristiques. Il y en a davantage mais en voici trois notables :
    Sa facilité déconcertante à s'infiltrer dans l'auditorium et à se vêtir d'une tenue de Groom. A la limite on peut mettre cela sous le débordement que les policiers ont du mal à contenir, après tout pourquoi pas ...
    A l'heure ou Youtube et les smartphone n'existaient pas, il est difficile d'expliquer la diffusion d'extraits de son One Man show durant le spectacle télévisé que De Niro anime, mais laissons le bénéfice du doute.
    Par contre, je n'ai aucun argument de défense viable en évoquant la poursuite de l'enregistrement de l'émission bien après la mise à mort du présentateur en direct devant des millions de téléspectateurs ...

    Mon autre déception, à vrai dire surtout la première fois que j'ai regardé ce film, était à mettre à l'actif de la fronde populaire que j'imaginais plus féroce, plus démentiel et surtout plus visible à l'écran. Je n'ai pas vu le film au cinéma, mais j'ai constaté via les médias et les réseaux sociaux ces mouvements de manifestation pacifiste en Lybie et à travers le monde ou les gens portés un masque de Clown et s'étaient maquillés de la sorte, de ce fait je pensais que la fin du film montrerait des scènes d'anarchies, déception atténuée au deuxième visionnage. Comme quoi, il est préférable d'aller voir le film dès sa sortie pour éviter de se créer tout un scénario.

    Bien que j'aime les films qui prennent leur temps, surtout lorsqu'il s'agit d'un thriller psychologique, quelques longueurs sont malgré tout présentes dans ce film lui enlevant une fluidité totale.
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 072 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Todd Phillips ne nous avait pas habitué à de tels films. "Joker" aurait pu être un préquel classique dans la norme des et dans l'esprit des "Batman" de Nolan . Mais non le cinéaste nous propose quelque chose d'autre, de plus fort, à la fois pamphlet social, d'une noirceur extrême, à la fois fascinant et repoussant. Et si Joker n'était qu'une victime d'une société ou le capital l'emporte sur le social. Oui, "Joker" est un film politique qui, dans la lignée des "Parasite" ou "Bucarau", mélange habilement film de genre et pamphlet social. Et puis, dans le rôle du joker, Joaquin Phoenix tient toutes les promesses, sa prestation est saisissante, passant de l'affliction à la folie avec un naturel impressionnant.
    Anthony d
    Anthony d

    42 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2019
    Je réfléchis encore à l'étroite frontière que le film aborde concernant le bien et le mal, entre le martyre et la violence, la vengeance engendrée par le fait d'être trahi, perdu, persécuté, pendant que peu à peu nous perdons pied et essayons tant bien que mal de nous rattraper sur les marches d'un escalier sociétal tremblant.

    Le Joker s'émancipe de ses origines comicbook mais en profite également pour rappeler que ce support a beaucoup plus de choses à raconter comme propos qu'un simple divertissement au gout pop-corn. Se dire que des bribes de Killing Joke soient adaptées à l'écran et incarnées par Joaquin Phoenix est pour moi une extase pure.

    Car si les polémiques entourant le film sont sujet à maintes opinions divergentes, la prestation de Phoenix pousse à la réconciliation des amoureux d'un cinéma de composition qui se fait de plus en plus absent à Hollywood. Oublions les passables essais proposés par Warner ces dernières années.
    La proposition est ici toute autre ...

    Dans un Gotham City sale, en proie à la pauvreté, Todd Philipps va mettre en scène un personnage malade et dénoncer l'insalubrité et l'incapacité des services publics, en pilote automatique face à la détresse d'un déséquilibré incompris.
    Ce même fou qui n'arrive pas à s'inclure dans une société égoïste sera moqué, lapidé, jusqu’à ce qu'un concours de circonstances le fasse pencher du mauvais coté de la balance, pour enfin choisir la facilité d'une violence condamnable.
    Le Joker incarne malgré lui une révolution politique qui le dépasse et qui le propulsera comme symbole, comme bannière d'un peuple invisible, non considéré par des politiques déconnectés.
    Et si le mouvement des gilets jaunes n'était pas encore en place au moment de l'écriture du film, il va de soi que le parallèle est très proche, des bons comme des mauvais coté ...
    Cette révolution rappelle également une autre oeuvre majeure du même Alan Moore, V pour Vendetta, ou dans un même rassemblement identitaire, une partie du peuple en viendra à la révolte et à la violence pour se faire entendre.
    Sous son identité public, Arthur Fleck gardera ses origines de comédien raté, atteint de rire maladif et de toques qui l'isoleront totalement d'une quelconque relation sociale. Arthur se distingue ainsi des autres incarnations du Joker car ici, ce n'est plus lui qui rejette l'humanité, mais bel et bien l'inverse. Et comme le disait très bien Killing Joke : "Il suffit d'une journée, pour tout faire chavirer, et que l'on se rende compte que tout est une blague"
    Et c'est bien la que la polémique s'instaure sur notre empathie envers le personnage ...

    Hildur Guðnadóttir, collaboratrice des premières heures du regretté Johan Johansson, signe ici une composition glaciale, accompagnant maladivement la perdition du personnage, les changements d'émotions, créant un sentiment de suffocation auditif lors des scènes visuellement dures à encaisser.
    C'est un des rares moment au cinéma ou la communion entre l'image et le son provoque un malaise, des hauts le cœur, une vision bouche bée d'une oeuvre qui nous prend aux tripes, jusqu'à la mélodie finale, sorte de libération du personnage, seule fois ou la gaieté d'un violoncelle stressée fait rage.

    Le film a la photographie d'un Taxi Driver, l'atmosphère pesante d'un Shutter Island, la folie d'un Casino ou d'un Mean Streets, des grandes ambitions qui rappellent le grand Martin Scorcese, lui qui devait produire et/ou réaliser lors de l'initiation du projet.

    Avec son identité forte, une empreinte noire que je ne suis pas prés d'oublier, Joker est à l'apogée de ce que les comicbooks peuvent nous apporter à l'écran, qui nous fait réagir, réfléchir, écrire, et questionner sur la toxicité constante du monde actuel.
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