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    L'Empereur de Paris
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    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2018
    « L’Empereur de Paris » respire un académisme plutôt sécuritaire, assez sage et convenu, finalement assez loin de l’état d’esprit du fameux François Vidocq, cet ancien bagnard dont ce film de Jean-François Richet veut être la raison d’être et l’enjeu principal !
    Sans être totalement inintéressant, dans la mesure où cette histoire nous est contée avec précision et moult détails, ni même pénible à regarder, bien au contraire, ce film semble manquer tout de même d’un véritable panache comme on l’espérait !
    Bien sûr les règlements de compte et les fusillades y vont bon train, l’opportunisme y va tout feu tout flamme, dans l’espoir d’une ascension sociale sans vergogne, (ce qui est ici très bien démontré !), mais les personnages sont paradoxalement presque trop sages, sans avoir l’air d’y croire quelquefois comme l’est lui-même Vincent Cassel, en homme au fond pas plus charismatique et passionné que cela.
    Ce qui donne finalement une ambiance en demi-teinte, d’autant plus dommageable que la vie de Vidocq est finalement bien retranscrite dans ses rebondissements et ses implications...
    Vincent Cassel en étant ainsi un peu en retrait, laisse de fait la part belle à Fabrice Luchini même si ce dernier sous les traits d’un Fouché intraitable,entre en scène sur le tard, et surtout à James Thierrée, très juste et marquant dans son rôle de hussard dévasté !
    Tout cela baigne de plus dans un Paris du XIX ème bluffant dans sa reconstitution, de la construction d’un Arc de Triomphe saisissante et inimaginable, jusqu’à à ce dédale de rues sales, véritables coupes-gorges où tout est possible !
    Il n’en reste donc pas moins un assez bon film historique sur un personnage haut en couleur, au destin incroyable puisqu’il deviendra finalement Chef de la Sûreté de Paris, un poste totalement aux antipodes de cette galère sans espoir où il était prisonnier !
    Florent B.
    Florent B.

    51 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 décembre 2018
    Magnifiquement reconstitué et filmé, Jean-François Richet nous propose une revisite de la légende Vidocq. Même si le film souffre de longueurs, la réalisation violente et nerveuse, et les interprétations, Vincent Cassel en tête, suffisent à retenir notre attention pour nous permettre de découvrir un Paris en pleine construction en multipliant les spectaculaires vues aériennes de la capitale. Une distribution très convaincante, avec une mention toute particulière pour Fabrice Luchini. Un film qui redonne du souffle au cinéma français.
    Mathieu P
    Mathieu P

    14 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 décembre 2018
    J'étais en froid avec le ciné Français...
    Il n'y avait vraiment que A. Astier et A. Chabat qui avait leurs places dans mon coeur...
    Et la d'un coup sans que je ne m'attende à quoi que se soit, il y a ce film qui arrive et qui me mets une grosse claque.
    Le réalisateur de fou qu'est Jean-François Richet ...
    OH MY GOD, j'espère vraiment voir d'autre pépites du genre du côté français.
    Sa fait vraiment plaisir !
    selenie
    selenie

    5 431 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2018
    D'un point de vue strictement historique, le film se focalise entre 1809 et 1814, et si la véracité des faits reste à prendre avec des pincettes on peut saluer la vraisemblance et la cohérence du récit avec la chronologie ; seuls les anciens bagnards et bandits sont inventés. Outre le scénario qui favorise l'aventure et l'action plutôt qu'à réellement être un biopic il faut absolument saluer la description du contexte géo-politico-historique, toujours sous-jacent mais bel et bien présent et force effective du destin des protagonistes en premier lieu duquel le personnage de Fouché ; un contexte jamais trop explicatif pour les historiens en herbe, et jamais trop scolaire pour les néophytes. Richet signe donc un excellent film d'aventure historique auquel il manque juste l'ampleur et la densité de l'extraordinaire destin de Vidocq.
    Site : Selenie
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 1 février 2019
    Une réalisation quelconque malgré l’idée du scénario de base, une intrigue qui aurait pu prendre forme, un ancien truand repenti du bagne, la reconversion échappatoire offerte par la préfecture de police. La période trouble après la révolution, vient la république puis la transition impériale propice à ce genre d’énergumène. Il y a des faits racontés laissant l’imaginaire au spectateur, la véracité des propos transposés au 19eme siècle. La mise en scène ne montre pas les facteurs clés de son insolente ascension mais ces méthodes françaises obsolètes de dissuasion sans panache contre les bas-fonds parisiens. Ce cinéma qui ne possède aucun éclat de génie comme toujours dans un classicisme qui n’ose se risquer à perturber cette image, des voyous policiers corrélés avec résultat et aidés aux petits soins par des hommes d’influence. Le bon petit coin des rues commerciales à vendre des draps n’intéresse guère, à noter des errances dans le feu de l’action. Des personnages de fausse aristocrate du charme dont on se demande l’utilité et des scènes reprises de série B, le sabre transperce ce film expéditif en carte postale.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 décembre 2018
    Enfin un film français qui a de l'ambition! Enfin un film d'histoire qui parle de la France et des français! J'ai beaucoup aimé ce film. Les reconstitutions du paris du début du 19 eme siècle sont très réussies, l'histoire est prenante, et surtout, il y a dans ce film un coté western sauce napoléonienne assez jouissif.
    On explore les bas fonds du paris du 19eme siècle, on y parle du peuple, des bagnards, des voleurs, des soldats, des aristos déchus, des administrateurs, de ceux qui essaient de s'en sortir coûte que coûte, et c'est toute la société de l'époque qui revit sous nos yeux. C'est finalement une véritable fresque historique (un peu remodelée évidemment, ça reste du cinéma) de la France de l'époque dans laquelle on plonge avec délectation.
    Fier de voir que l'on peut faire de belles choses dans le cinéma français.
    Koalahama
    Koalahama

    5 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 décembre 2018
    Un bon film sur une époque assez méconnue avec surtout de beaux décors mais qui manque d'émotion et d'un scénario plus travaillé pour en faire un grand film.
    L_huitre
    L_huitre

    61 abonnés 344 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2018
    Vidocq... Le nom est connu, et c'est sans doute le premier flic de France à avoir connu la notoriété. Claude Brasseur y a bien contribué, en endossant le rôle dans un téléfilm des années 70. Mais cette notoriété est d'abord due à lui-même. Car Vidocq était un personnage vraiment peu ordinaire. Avec "l'Empereur de Paris", le réalisateur Jean François Richet s'est attaché à rappeler les origines de bagnard du premier flic de France. Il s'essaye à comprendre ses motivations, pourquoi l'homme est passé du camp des malfrats à celui de la police. Exercice à vrai dire peu concluant, car on n'en sait guère plus sur les ressorts de l'homme après le film. Alors, faute de réussir à nous expliquer ce virage psychologique, le réalisateur nous embarque dans une descente en eaux profondes dans le Paris du 1er Empire. Nous voilà plongés dans une ville populeuse, crasseuse, pleine de coupe-jarrets et de tire-laines à tous les coins de rues. Une Paris qui pue la misère. Une ville en proie à la violence et à la loi du plus fort. A côté de cela, les uniformes rutilants des grenadiers évoquent l'épopée napoléonienne, pleine de gloire. Monde de contraste bien rendu dans un film qui brille à restituer son époque. Mais comme écrasé par ce merveilleux décor, le scénario se fait un peu discret, au rythme de violents combats qui maintiennent l'attention du spectateur. Il y a un manque de direction ferme dans l'histoire. Heureusement quelques personnages secondaires donnent de la consistance. Lucchini parfait en Fouché cynique au phrasé cinglant; James Thierrée convaincant en aristocrate devenu hussard qui cherche à récupérer ses biens confisqués par la République, Denis Menochet très dense en inspecteur sceptique, véritable Javert hugolien avant l'heure. De manière générale, les seconds rôles sont si réalistes, si haut-en-couleur qu'on a l'impression de voir des personnages de Balzac. Quant à Vincent Cassel, il a une puissance de jeu qui le rend crédible, à l'inverse de la jeune Freva Mayor, un peu trop contemporaine dans son jeu et trop jolie pour être une fille de rue. Cet "Empereur" est donc plaisant, sans être transcendant. Il vaut le déplacement surtout pour la reproduction du Paris napoléonien. Il constitue aussi sans doute à ce jour l'évocation la plus réaliste du premier chef de la police. Un homme complexe et ambigu auquel un scénario un peu plus poussé aurait peut-être su mieux rendre hommage. Ce sera pour la prochaine fois car, à coup sûr, Vidocq ne mourra jamais sur nos écrans...
    Citrouilleman
    Citrouilleman

    61 abonnés 584 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 décembre 2018
    Un polar/western Napoléonien plutôt réussi et agréable à suivre malgré quelques lenteurs. Les décors et les costumes sont superbes (nomination aux prochains Césars ?). Vincent Cassel est excellent.
    tony-76
    tony-76

    1 011 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2018
    Deux ans après son revenge movie classique mais efficace qu'était Blood Father, Jean-François Richet revient aux sources et se passionne à l'histoire au temps de Napoléon. Il entame également une troisième collaboration avec son acteur fétiche qui n'est qu'autre que Vincent Cassel (les Mesrine et Un moment d'égarement) ! Avec L'Empereur de Paris, Richet parle d'une figure légendaire dans les bas-fonds d'un Paris napoléonien : il s'agit d'Eugène-François Vidocq, un simple évadé devenu par la suite un policier incontournable de l'époque. Une reconstitution consciencieuse et vraiment impressionnante avec son lot de costumes et de décors fidèles rendant hommage au passé (mention spéciale : spoiler: à la construction de l'Arc de triomphe) !
    Aucune technologie numérique, ce qui n'est pas totalement une surprise pour un tel budget français de 22 Millions d'euros... Bien entendu, le récit est accompagné de quelques scènes d'action musclées et trépidantes spoiler: - celle dans la cave aux combats d'épée, amenant à un épisode de Zorro -
    mais aussi imprévisibles comme spoiler: ces exécutions dans les marchés et dans les rues de notre capitale.
    La violence ne vaut guère un chapitre de Mesrine (surtout l'ennemi public numéro un) mais celle-ci capte notre attention sur la mort de certains personnages. En effet, tout le monde à sa place au sein de l'histoire ! Les personnages principaux mais aussi secondaires (Patrick Chesnais, Olga Kurylenko, August Dielh, James Thierrée) sont bien développés, ce qui reste rare de nos jours dans un film français !! Et rien ne serait aussi captivant sans la présence du charismatique Vincent Cassel sous les traits d'un Vidocq puissant et assoiffé de vengeance. Aucun acteur ne pouvait faire mieux que Cassel ! Une révélation pour la jeune britannique Freya Mavor qui apporte une certaine douceur à l'ensemble de la production. Depuis le poignant Jusqu'à la Garde, l'acteur Denis Ménochet impressionne par sa présence et fait froid dans le dos lors de ses apparitions au côté du protagoniste principal. Et la participation de Fabrice Luchini vient rajouter de l'élégance et de la crédibilité à cet homme politique - comte Fouché. La musique a parfois ses honneurs spoiler: en particulier lors de la mort du fils du duc de Neufchâteau.
    Néanmoins, L'Empereur de Paris demeure assez longuet dû à des dialogues monotones dans l'ouvrage, cela vient plomber le rythme du récit... On peut pardonner Richet de son erreur ! En conclusion, L'Empereur de Paris est un film polar historique séduisant, intelligent et très réaliste. On peut encore faire de belles choses dans le cinéma français : ce film en est la preuve ! Un pari osé mais très réussi du réalisateur.
    RealPrime
    RealPrime

    57 abonnés 1 618 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 janvier 2019
    Nouveau gros blockbuster 100% français, j'ai encore les mots du réalisateur sur le plateau de "Quotidien" avec son acteur principal ou il disait qu'il fallait au moins 2 millions de spectateurs pour rentabiliser ce film de 19 millions d'€. Ou encore que si le film ne marchait pas, ce serait très certainement la fin de gros production françaises. J'ai qu"une chose à dire, les seuls et uniques cinéastes tricolores à mettre les plats dans les grands sont Besson et Chabat. 19 millions pour ce NAVET qui certes visuellement est superbe uniquement pour les costumes et décors. Certaines scènes bénéficies d'un trop gris mauvais visuel comme celle de la rencontre entre Vidocq et Fouché est baignée dans une marre d'effets-spéciaux navrant (décors à 80% numérique) visibles à 400 km. Puis au niveau action, rien de rien si ce n'est des coups de feux en perfusion, à croire que épées et autres canons furent bannis. Olga est elle plutôt bien ainsi que Luchinni dans leur costumes 3 pièces mais totalement insuffisant pour me faire oublier ce film composé à 98% de script m'ayant frôler la somnolence et un mise en scène parfois bâclée. Pourtant, une affiche merveilleuse et des affiches solo tout aussi belles, mais à force de venter le chèque de production, on oublie de préciser que les millions sont balancer au bureau des scénaristes et non à celui des cascadeurs et surtout, celui de la musique. Une perte monumentale de temps et une somme balancée par la fenêtre tout comme moi j'ai eu dégoût à utilisé mon billet et pourtant, j'en est espérer. C'est fini des productions autres que celle de Besson ou Chabat. Les 2 seuls pourcentages sont pour cette magnifique scène survitaminée ou la musique vibrante nous plonge dans les arrestations en continue des criminels par Vidocque ainsi que le plan final virtuose sur le Louvre et Paris avec les soldats napoléoniens s'entraînant aux parades de combats. Je n'ai même pas envie d'en découvrir les autres versions. A FUIR.
    Fanadri123
    Fanadri123

    18 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2018
    En ce mois de décembre 2018, Jean-François Richet nous offre une nouvelle version du fameux Eugène-François Vidocq. Porté à l'écran de nombreuses fois depuis 1911, c'est au tour de Vincent Cassel d'endosser le rôle de celui qui fût successivement délinquant, bagnard, indicateur, policier et enfin détective privé. Dans le Paris du XIXème siècle, sous l'ère Napoléonienne, l'ex-bagnard cherche à se faire oublier en vendant des tissus sur les marchés. Mais son passé le rattrape et Vidocq se voit accuser d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Il décide alors de faire affaire avec le chef de la sûreté en échange de sa liberté. Naturellement les choses vont se compliquer ...

    Vincent Cassel retrouve le réalisateur Jean-François Richet pour une troisième collaboration après le très réussi diptyque sur Mesrine en 2008 et le plus anecdotique Un Moment d'Egarement en 2015. Cassel, très prolifique ces dernières années, endosse avec justesse cette légende de l'Histoire Française. Il a clairement la carrure pour porter un tel rôle. La reconstitution du Paris de l'époque est d'une précision extrême. Un travail phénoménal a été effectué sur les décors, les costumes et l'ambiance générale. Passionné d'Histoire, le réalisateur a su installer un cadre immersif pour ses personnages et les spectateurs. Sur ce point, le film est une grande réussite.

    Qu'en est-il du reste ? Si l'implication des acteurs est plus que correcte, ils pataugent néanmoins dans une histoire assez brouillonne au rythme alambiqué. Il faut dire que condenser la vie de Vidocq en 1h50 de temps a dû être un véritable défi. Jean-François Richet se lance aussi par moments dans des mouvements de caméra assez hasardeux qui n'apportent rien de particulier si ce n'est de l'interrogation. Le casting est riche et chacun y trouve heureusement sa place : Denis Ménochet, Freya Mavor, August Diehl, James Thiérrée, Fabrice Luchini, Patrick Chesnais, Denis Lavant et Olga Kurylenko échangent tour à tour avec Vincent Cassel. Certains pourront reprocher l'anachronisme sur la diction et le phrasé de l'époque qui sont totalement occultés dans le film au profit d'un langage moderne.

    Tourné exclusivement en France, le réalisateur se dit "redevable de son pays" et c'est tant mieux, l'exception française est à défendre. Avec son équipe, il a pu concrétiser sa vision sans aucune concession artistique et cela se ressent même si, toujours selon le réalisateur "une quinzaine de versions du script ont été écrites et remaniées " . Respect du budget oblige. Il faut également noter que les chorégraphes et l'équipe du film ont trouvé un style de combat inédit encore non identifiable auparavant. Selon Vincent Cassel, il semblait impératif de rafraîchir le genre. Un art martial Russe a donc été choisi pour les scènes de combats. Un art peu démonstratif certes mais efficace et qui a surtout la particularité de n'avoir encore jamais été vu au cinéma. Jean-François Richet réalise ici une histoire ambitieuse et à hauteur d'hommes sans fioritures numériques ou situations rocambolesques.

    Si L'Empereur De Paris ne brille pas par son scénario et ses enjeux, il demeure être un polar historique riche en scènes d'action et interprété par un prestigieux Vincent Cassel. Globalement c'est plutôt réussi (le final est de toute beauté) mais il risque d'échapper à la postérité et aurait amplement mérité de devenir une référence définitive sur le sujet.
    LeFilCine
    LeFilCine

    163 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 décembre 2018
    Avec Un Peuple et son Roi, l’Empereur de Paris s’annonce malheureusement comme un des derniers grands films historiques produits par le cinéma français. Faute de parvenir à trouver leurs publics, ces longs-métrages très onéreux sont donc destinés à disparaître, c’est la triste et terrible loi du marché. Et c’est tellement dommage. Parce que le film de Jean-François Richet, certes loin d’être un chef d’œuvre, a de beaux arguments à faire valoir. D’abord un casting quatre étoiles : Vincent Cassel est convaincant sans pourtant montrer le meilleur de son talent. Fabrice Luchini, Denis Ménochet et Patrick Chesnais livrent de bonnes prestations en seconds rôles. August Diehl et Denis Lavant font des méchants épatants de perversité et de férocité. Et les actrices, Freya Mavor et Olga Kurylenko, ne sont pas en reste. Et puis évidemment il y a tous ces décors, ces costumes et ces multiples reconstitutions du début du XIXe qui permettent au spectateur féru d’histoire de plonger son regard avec délectation dans la qualité du travail réalisé par les équipes du film. Seuls quelques effets spéciaux, principalement des plans larges extérieurs, sont plutôt décevants. Alors, c’est évidemment du côté du scénario qu’il faut savoir être quelque peu indulgent. Car il n’y a en effet rien de transcendant dans ce récit à la Jean Valjean qui ne réserve jamais de grandes surprises, et qui ne s’écarte jamais plus de quelques secondes de son personnage principal. Sans intrigues secondaires et sans réel développement des personnages, le film n’offre donc aucun temps morts. Un rythme soutenu et bien maîtrisé et des acteurs convaincants suffisent donc à faire de l’Empereur de Paris un polar historique de bonne facture.
    GrandSephiroth
    GrandSephiroth

    58 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 décembre 2018
    "Il n’y aura jamais qu’un seul Empereur…"

    Après le diptyque Mesrine et Un moment d’égarement, Jean-François Richet reprend Vincent Cassel dans un policier sur l’illustre Eugène-François Vidocq, dix-sept ans après l’adaptation mettant en scène Gérard Depardieu. Loin de l’enquête du précédent film, cette nouvelle adaptation raconte le parcours atypique de l’ex-bagnard voulant aider la police pour racheter son passé à l’époque napoléonienne. Alors qu’il se lie à une jeune femme jouée par la talentueuse Freya Mavor, il se fait reconnaître par un policier sous les traits de Denis Ménochet et n’a d’autre choix que suivre les ordres du chef de la sûreté et du ministre de la police, interprété par Fabrice Luchini (PROFS, Le Bossu, Astérix et Obélix au service de Sa Majesté), afin d’obtenir une grâce. On le charge alors de retrouver le dénommé Maillard, dont la troupe s’amuse à torturer des gens dans les bas-fonds parisiens.

    "Servir votre pays, ou bien rester dans l’ombre et la médiocrité : il va vous falloir choisir, Vicocq !"

    La reconstitution de Paris au début du XIXème siècle est remarquable, avec une photographie éclatante et des costumes très convaincants. Vidocq est charismatique avec ses pattes et son regard glaçant, muni d’une veste et d’un haut-de-forme. Jouée par Olga Kurylenko (Hitman, Quantum of Solace, Max Payne), la baronne de Giverny respire la bourgeoisie et symbolise à elle seule la puissance qu’une femme peut obtenir et exploitant son charme et ses formes généreuses. Si le scénario s’avère assez simple, la réalisation est fortement stylée et les événements amènent à une conclusion intéressante dans laquelle Vidocq est amené spoiler: à affronter un ancien camarade
    . Un parcours unique efficacement mis en valeur dans un film au cachet historique très appréciable !
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    384 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 décembre 2018
    On n’enlèvera pas au métrage sa capacité à nous maintenir en haleine avec un récit qui se présente comme un polar solide à l’ambiance bien poisseuse et de l’action juste ce qu’il faut. En parlant d’ambiance, il faut reconnaître le très bon travail de l’équipe pour nous représenter un Paris en plein changement. La ville tente de se relever de la Révolution et la Terreur tandis que les guerres de l’Empire font rage. Chaque protagoniste cherche ainsi sa place dans un monde qui ne veut plus d’eux. On navigue entre pièces luxueuses héritées de la royauté et lieux malfamés où se réunissent les oubliés de l’Histoire. De quoi faire un terrain de jeu idéal pour un film ambitieux.
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