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    Le Quai des brumes
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    Matis H.
    Matis H.

    11 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2017
    Je dois faire à "Quai des brumes" les mêmes éloges que "Le soleil se lève", sans pour autant être autant emballé que par ce dernier. Car clairement, le long-métrage ne pouvait que difficilement atteindre le niveau de la collaboration suivante entre Carné et Gabin.

    Reste que, le cinéaste a un talent évident lorsqu'il s'agit de mettre en scène l'amour, sous toutes ses formes, et que cela constituera le noyau du film. Car, pour parler immédiatement de ce qui fâche, le récit s'éparpille beaucoup trop pour nous intéresser à se qui gravite autour de cette idylle. Multipliant les sous-intrigues, filmées sans panache par Carné, avec certainement l'ambition de renforcer le sentiment de machine infernale qui ne peut avoir d'autre issue que le constat tragique : nous finissons tous seul.

    Cependant deux problématiques se posent. Le fatalisme de Carné manque d'ampleur et peine à se développer au delà d'une réflexion à la fois vaine et expédiée, mais aussi et surtout car cette vision aurait pu s'exprimer par le seul prisme de l'histoire entre Jean et Nelly.

    Et là, Carné fait preuve d'une force formelle telle que dès le premier regard de Jean vers Nelly (Jean Gabin et Michelle Morgan tout deux fabuleux) l'amour nait, le désir est visible et Carné le capte, et ce sera le cas de toutes les scènes qui les concernent jusqu'à cette fameuse étreinte : un bête champs contre-champs, la fameuse réplique "Tu as de beaux yeux tu sais ?", puis deux corps qui s'enlacent et qui parviennent à nous bouleverser comme rarement ce fût le cas avec un geste aussi simple.

    Si Carné ne permet pas à ses ambitions réflexives de s'épanouirent pleinement, il parvient tout de même à faire preuve d'un romantisme rare et précieux, magnifié par une photographie sublime et une mise en scène forte. Une oeuvre imparfaite qui témoigne cependant d'un talent véritable et qui accentue ma volonté de découvrir "Les enfants du paradis".
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    14 abonnés 1 420 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 décembre 2023
    D'abord, il y a la symbolique du décor; le port du Havre contient tout autant l'idée de partance que celle d'un prolétariat que Carné nous montre usé, démoralisé (ce en quoi le film fera l'objet d'accusations de défaitisme).
    Dans la cabane du vieux Panama (Edouard Delmont, échappé de chez Pagnol), les personnages qui s'y retrouvent sont des hommes en bout de course, désabusés. Parmi eux, de passage seulement, Jean Gabin le déserteur semble moins résigné qu'en colère, en rogne contre les hommes. Il rencontre au Havre une jeune fille, incarnation de l'innocence menacée et méprisée, avec qui il entrevoit une histoire d'amour, peut-être une renaissance. C'est sans compter avec les méchants de tout bord, en l'occurence deux tristes figures (Pierre Brasseur en petite frappe et Michel Simon en commerçant libidineux).
    Ainsi sont les personnages du film-phare de Carné-Prévert-Trauner et du réalisme poétque (d'après une roman de Pierre Mac Orlan): ou abattus ou crapules (et encore, ces derniers le sont surtout par faiblesse, en lâches ou en amoureux éconduits), tous accablés par la vie ou le destin. Ils sont tous des personnages attachants, pathétiques parfois, et leur histoire, dans l'esthétisme brumeux d'un port, se confond avec une vision pessimiste de l'humanité. Le film est une oeuvre collective inégalable, où les comédiens et les auteurs se montrent admirables.
    Jack G
    Jack G

    2 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2020
    Après Jenny (1936), son premier film, et Drôle de drame (1937), Marcel Carné, âgé de seulement 32 ans, signe sa troisième collaboration avec le poète, scénariste et dialoguiste Jacques Prévert, grâce au sombre, mélancolique et engagé Quai des brumes, représentant le plus célèbre du réalisme poétique des décennies 1930-1940.
    Les circonstances de production de ce monument cinématographique français sont connues grâce aux Mémoires de Marcel Carné publiées en 1996. En 1937, Raoul Ploquin, responsable des films français pour la société de production allemande UFA, cherche un nouveau rôle pour Jean Gabin, sous contrat avec le studio, et contacte donc Carné. Ce dernier propose alors d’adapter le roman de Pierre Mac Orlan, Le Quai des brumes, publié en 1927. Après la lecture de l’œuvre, Ploquin et Gabin manifestent leur intérêt pour une adaptation, tout comme Jacques Prévert, qui apprécie beaucoup le roman.
    Dès le début du projet, Marcel Carné pense à Michèle Morgan pour jouer le rôle de Nelly, qu’il a découverte dans Gribouille (1937), de Marc Allégret, mais l’actrice est déjà engagée pour le tournage d’un autre film du même réalisateur, Orage (1938). Mais les retards accumulés par la production permettent à Michèle Morgan de rejoindre le film après la fin du tournage d’Orage.
    En effet, la concrétisation du nouveau projet de Carné prend du retard en raison des refus essuyés quant au choix du lieu de tournage. Alors que l’action du roman se déroule essentiellement à Paris, Carné décide d’opter pour le port d’Hambourg après avoir visité les studios de la UFA, qu’il juge inadaptés à l’atmosphère qu’il souhaite donner à son œuvre. Mais les services de propagande allemande, entre les mains de Joseph Goebbels, refusent d’ouvrir les portes de l’Allemagne au tournage d’un film qui met en avant un déserteur. L’UFA refuse donc le projet, et ironie de l’histoire, celui-ci est racheté par le producteur juif Gregor Rabinovitch, qui a fui l’Allemagne nazie en 1933. Finalement, c’est le port du Havre qui est choisi comme cadre. En France, le scénario passe le cap de la censure, mais le représentant du ministère de la Guerre demande que le mot « déserteur » ne soit pas prononcé dans le film. Néanmoins, après la défaite de 1940, les autorités vichyssoises accusent Carné d’en être à l’origine, ce à quoi le cinéaste répond avec finesse en déclarant : « On ne rend pas le baromètre responsable de l’orage et la fonction de l’artiste est de se faire le baromètre du temps qu’il fait ». Quant à l’Italie, le régime fasciste transforme le personnage du déserteur en un militaire en permission, et modifie également certains dialogues.
    Outre le cadre de l’action, Marcel Carné procède à plusieurs modifications par rapport à l’histoire du roman, en particulier au sujet des personnalités des personnages interprétés par Gabin et Morgan, mais également quant aux motivations criminelles du tuteur, qui tue initialement pour l’appât du gain et non par amour.
    Avant les premiers films noirs du début des années 1940 et leurs réflexions pessimistes sur les changements moraux qui surviennent dans la société américaine de l’après-guerre, l’expression de « film noir » existe déjà pour qualifier des films français appartenant au mouvement du réalisme poétique. Considéré comme le porte-voix du Front Populaire, en plein essor après sa victoire de mai 1936, ce mouvement cinématographique caractéristique de cette période puise ses racines dans l’expressionnisme allemand et la littérature naturaliste. Les thèmes, personnages et environnements se résument en plusieurs tendances, que Le Quai des brumes englobe de manière assez représentative. L’intrigue est le plus souvent concentrée sur un milieu populaire (ouvriers, soldats, prostituées). Elle met également en avant le cadre urbain et les échanges qui s’y produisent dans un souci de réalisme. Les personnages sont souvent des parias, des individus évoluant à l’écart de la foule et menant une vie solitaire et mélancolique, comme c’est le cas pour le déserteur interprété par Gabin. De plus, en tant que premier grand courant du cinéma français parlant, le réalisme poétique consacre une place essentielle aux dialogues insufflant mélancolie et désespoir.
    Ainsi, grâce au talent de parolier de Jacques Prévert, maître dans l’art de manier les mots et les idées, Le Quai des brumes est surtout connu pour quelques fameuses répliques, dont la déclaration légendaire : « T’as d’beaux yeux, tu sais ». Cette phrase, devenue culte seulement à partir des années 1960 et absente du livre de Pierre Mac Orlan, aurait été le fruit de l’imagination de Jacques Prévert, fasciné par les yeux bleus et envoûtants de Michèle Morgan. Anecdote intéressante : avant d’être inspiré par l’actrice, Prévert avait prévu un dialogue bien moins romantique dans lequel Gabin complimentait les jambes de Morgan.
    Influencé par le cinéma expressionniste allemand, les films français du réalisme poétique, Le Quai des brumes en premier lieu, représentent la ville comme la personnification du vice, avec une lumière nocturne particulièrement travaillée et une ambiance sombre et brumeuse particulièrement inquiétante. A l’image des personnages, les lieux choisis sont réalistes, mais ils sont aussi le reflet d’une classe rejetée (la cabane au bord de l’eau, le magasin de bibelots et le bar de marins).
    Le réalisme poétique donne également la part belle au romantisme et aux histoires d’amour impossibles, comme celle de Jean et de Nelly. Amoureux passionnés dans un monde sombre et sans espoir, ce couple tourmenté vit donc leur idylle, caché des yeux du monde, de leur rencontre dans la cabane à leur premier baiser dans le recoin d’une fête foraine. En mettant en scène ces héros reclus, on ne peut s’empêcher de voir dans l'univers de Marcel Carné l’augure d’une période sombre où les hommes vivent terrés pour affronter le monstre totalitaire. Ainsi, à travers le personnage du déserteur de l’armée coloniale, Le Quai des brumes cherche également à dénoncer l’absurdité de la guerre.
    Fort d’une distribution prestigieuse, Marcel Carné profite de l’honneur de quelques-unes des plus grandes figures du cinéma français. Aux côtés de Jean Gabin et Michèle Morgan, on retrouve ainsi Michel Simon dans le rôle de Zabel. Le rôle du père est souvent mis à mal dans l’œuvre de Prévert, et ce personnage répugnant et détestable incarne le pinacle de cette tendance. Plongé dans la brume, son apparence innocente et ordinaire cache en réalité l’incarnation du mal. Pierre Brasseur, qui est à l’époque surtout connu pour sa contribution au théâtre, se fait connaître du grand public grâce à son rôle de Lucien, misérable petit mafieux sans charisme. Sont également présents Edouard Delmont, connu pour ses rôles dans la trilogie marseillaise de Pagnol, il offre une sagesse rassurante dans cette atmosphère sombre ; et Robert Le Vigan, émouvant dans le rôle d’un poète suicidaire. Dommage que son talent de comédien ne soit tâché par sa collaboration active avec les nazis dès l’armistice signé par la France.
    Malgré son succès auprès du public et de la presse dans son ensemble, ce « film d’atmosphère » (expression utilisée par Carné lui-même) est pourtant l’objet d’attaques virulentes de la presse politisée au moment de sa sortie. D’abord, l’extrême droite attaque le film qui oserait mettre en scène dans le rôle principal un soldat de l’armée coloniale déserteur. Lucien Rebatet manifeste ainsi son hostilité pour le film dans les colonnes de L'Action française. De son côté, le Parti Communiste Français condamne le pessimisme et le climat de désolation dans lequel baigne le film et certains détails sordides attachés à des personnages issus du prolétariat. Dans l’Humanité, Georges Sadoul dénonce la « politique de chien crevé au fil de l'eau » véhiculée selon lui par Le Quai des brumes. Néanmoins, ces attaques n’empêchent pas le film de rapporter plus de 500 000 francs, dépassant les recettes de La Grande Illusion (1937) de Jean Renoir. D’ailleurs, Marcel Carné explique dans ses Mémoires que Renoir provoqua la colère de Jacques Prévert (avec lequel il avait travaillé en 1936 pour Le Crime de monsieur Lange) pour avoir qualifié Le Quai des brumes de « film fasciste ». Il a également usé d’une contrepèterie cinglante pour critiquer la décadence des personnages : « Quai des brumes, cul des brêmes ». Enfin, le film est interdit aux moins de 16 ans lors de sa ressortie en salles en mai 1946, et interdit sous l'Occupation par la censure française. Il doit attendre mai 2011 pour obtenir la classification tous publics. En 1939, le film est récompensé par le prix Louis-Delluc, le « Goncourt du cinéma ».
    Pendant les années soixante, les jeunes critiques de la Nouvelle Vague attaquent à leur tour Carné, qu’ils considèrent comme l’antonyme de la modernité cinématographique. Son cinéma noir et blanc aux dialogues ciselés, ses plans d’une grande rigidité et son approche poétique étant qualifiés de désuets. Bien que ces critiques soient virulentes et parfois injustes, Le Quai des brumes présente tout de même quelques défauts. Soucieux d’apporter une forme caractéristique à son œuvre, un style qui a quand même mal vieilli, Carné en oublie le fond. En effet, l’intrigue sommaire peine à captiver. Il faut attendre les dix dernières minutes pour trouver une tension dramatique qui tient le spectateur en haleine, mais cela ne relève pas la barre malgré le caractère inattendu du dénouement. Soulignons néanmoins la puissance dramatique de la musique de Maurice Jaubert, reflet magnifique de cet environnement délaissé et de ses personnages en quête d’espoir, et les interprétations de Gabin et de Morgan, devenant ainsi l’un des couples les plus emblématiques du septième art français.
    pichnette13
    pichnette13

    13 abonnés 218 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2008
    Marcel Carné est un grand nom du cinéma. Le "quai des brumes" est un de ses films les plus connu. Jean Gabin révèle un peu de profondeur. Des répliques encore inoubliables pour le cinéma: 3t'as de beaux yeux tu sais"! Jacques Prevert impose son univers basé sur les jeux de mots et Marcel Carné nous livre un film noir et réaliste. Un chef d'oeuvre!
    pinly
    pinly

    9 abonnés 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mai 2009
    Un sublime film français d'avant guerre signé Marcel Carné. La première chose qui reste en mémoire après visionnage est bien sur cette fameuse réplique "T'as de beaux yeux tu sais?" mais pas seulement, on garde aussi en souvenir des quantités de belles scènes, de belles paroles.. Jean Gabin et Michèle Morgan forment un couple très touchant, et surtout sincère. L'image du film à certes vieilli mais les répliques et la passion restent quasi intactes! Un chef d'oeuvre poétique!
    Oniromance
    Oniromance

    13 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 janvier 2011
    Dramatique romantique française avec l'incroyable Michèle Morgan et le fabuleux Jean Gabin qui lui donnent tout son caractère. C'est une histoire triste mais superbe et magique.
    Nicolas H
    Nicolas H

    9 abonnés 309 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mai 2011
    Il y a ses films dont on vous parle depuis longtemps et qui vous semblent si désuet,si loin des dernières technologies que vous vous dites que vous allez perdre votre temps.Et puis l'occasion vous est donné de le voir,alors un peu à contre coeur vous vous posez devant votre télévision...et la magie opère!!!
    Le film commence et au premier instant,à la première scène,on tombe sous le charme de l'histoire et de ses comédiens.Le scénario,la mise en scène,les acteurs,les dialogues,tout est parfait et on est bluffé par l'esprit du film.Les acteurs,eux,sont incroyables d'intensité et de sincérité; Comment ne pas tomber amoureux des yeux de M.Morgan?On comprend J.Gabin,qui ne se damnerait pas pour de telles yeux...?
    Captivé par le drame inéductable qui se joue,on passe par toutes sortes d'émotion et on ressort du film...Heureux de s'être laissé convaincre par ce film pas si démodé!!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 septembre 2011
    Classique parmi les classiques, ‘(Le) Quai des brumes’ retrace l’histoire d’un déserteur un peu paumé en quête de solitude et de repos. Jean Gabin (Jean) a alors acquis une certaine notoriété méritée et a surtout tourné la même année ‘La Bête humaine’ de Jean Renoir, les deux ont reçu le Prix Méliès ex aequo. Ce dernier s’est d’ailleurs attiré la foudre de Carné qualifiant le film de ‘Cul des brèmes’ et de fasciste alors que Carné a juste voulu montrer les rencontres qu’un individu en cavale peut faire et les tensions par lesquelles il peut passer. Entre autres, on y voit un vieillard assassin, un peintre qui peint les choses derrière les choses (l’abstrait), un patron de bistrot fournissant des faux papiers, un voyou et sa bande… Tous ont leurs propres convictions et malgré les dialogues inventifs de Prévert, peu de choses explicites apparaissent : Restent des thèmes cachés comme la solidarité des antimilitaristes, la pauvreté du monde ouvrier, l’envie de voyager ou de s’aventurer en dehors des frontières. Toutes ces questions sont quand même posées au spectateur mais c’est bien évidemment à lui d’y réfléchir. Pour donner la réplique à Gabin –ce qui n’est pas facile de prime abord– on trouve Michèle Morgan (Nelly) dont les 17 ans tranchent bien avec les 34 de Gabin, autre thème abordé de l’amour sans âge d’ailleurs. Michel Simon particulièrement détestable dans le rôle ambigu d’un tuteur un peu trop attentionné, Pierre Brasseur prenant des claques qui fusent (anecdote à chercher) et Edouard Delmont complètent la distribution tandis que leurs costumes sont signés Chanel, on ne sait pas trop pourquoi puisqu’ils n’ont rien d’extraordinaire. Bref, la musique accompagne le récit sans jamais trop le souligner, Maurice Jaubert fît un travail remarquable pour donner du relief à des scènes pouvant paraître fades sans touches musicales appropriées. L’ambiance général est très noir et c’est pour cela qu’on aime (ou pas) et que l’ensemble reste encore actuel, le noir et blanc accentue cette noirceur de même que Le Havre peut-être beau en août mais aussi terriblement triste quand le brouillard se lève… S’il vous vient à l’idée de voir votre premier Marcel Carné, autant prendre le meilleur dès le début !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 juillet 2009
    "T'as de beaux yeux tu sais" ! C'est con d'attendre tout un film pour une réplique. Mais il faut dire que c'est une réplique légendaire. Tout comme ce film qui fait partie du patrimoine cinématographique français.

    Pour l'époque, je trouve la réalisation plutôt pas mal. Le quai des brumes intègre même des effets visuels ! Nous sommes quand même en 1938 ! Principalement, la bande est accélérée pour donner à certains moments une impression de vitesse aux différents véhicules. C'est rien, c'est mal fait et extrêmement voyant, mais on se dit qu'à l'époque, on devait être épaté par ce genre de petit procédé si "réaliste" ! Nous ça nous fait plutôt sourire et ça ne dénature en rien l'œuvre, lorsqu'on la rapporte à l'époque!

    Si on prend donc plaisir à voir ce vieux classique, on se surprend tout de même de voir ce Jean Gabin de 34 ans ! Il a l'air vraiment jeune et quand on a pas l'habitude comme moi, c'est assez surprenant ! c'est l'élément le plus troublant du film. Avec le son. La qualité sonore est bien évidement d'assez piètre qualité. Et au début du film, j'ai eu bien du mal à comprendre les dialogues. La faute à la qualité mais aussi à la façon de parler. Je pense qu'on faisait légèrement moins attention à l'élocution avant.

    Bref, Le quai des brumes est une histoire rythmée qui fait le tour de son sujet en 1h30. Un tour rapide ! En une journée, on a l'impression que les personnages réalisent 1 année de leur vie !

    Je donnerais donc 3 étoiles pour un Gabin qui en jette par sa présence, pour des répliques bien pensées (vaut mieux avoir cette tête-là que pas de tête du tout) et ses personnages atypiques.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 juin 2009
    Un film bien tourné, avec des propos insolites voire irréalistes et des paroles poétiques. une bonne mise en scène pour son histoire serait bien meilleure si on envisageait d'avoir plus de scènes.Le fatalisme, maladie permanente du cinéma français est omniprésente ce qui marque la fin de ce film
    carter311
    carter311

    6 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 octobre 2009
    Tout le réalisme poétique dans ce film, tout le talent de prévert aux dialogues exquis, une très belle photo, les yeux de Michèle Morgan qui même en noir et blanc imprime la retine, une superbe intérpretation avec un Michel Simon flippant.Un film à l'atmosphère unique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 juillet 2009
    Gabin plutôt bon, bougon comme toujours. Il nous livre une réplique culte. Mais outre cette réplique, le film vaut le coup d'oeil pour la poésie qui s'y dégage. Vraiment un bon Carné.
    cbio
    cbio

    5 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 août 2015
    Scénario vide et rempli de sous intrigues sans réponses. Malgré de grands acteurs et "t"as de beaux yeux tu sais", ce film est vide.
    SpecOmega
    SpecOmega

    6 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2011
    Rien que pour cette réplique... Mais, non pas uniquement. Pour les dialogues finement ciselés par Prévert. Pour la galerie de personnages, pour l'état d'esprit noir et le tragique de la machine. En s'informant autour du film, on s'étonne qu'il ait été interdit aux moins de 16 ans à sa sortie ! Ou qu'il ait pu être sous le feu de la polémique comme "film fasciste", à l'époque du Front Populaire... On a également une très belle musique avec un thème magique.
    Une belle histoire d'amour, tragique, qui se revoit avec bonheur.
    Catherine C.
    Catherine C.

    6 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2023
    J’ai revu le film en noir et blanc qui lui donne la noirceur de son histoire. Sortie en 1938, cette histoire de déserteur a rencontré le succès auprès du public. Jean Gabin excelle une fois de plus dans ce role de tête brulée qui rencontre le grand amour. Michèle Morgan est plus en retrait mais moins expérimentée que son partenaire de jeu. Les dialogues de Jacques Prévert sont savoureux. Quant à Michel Simon et Pierre Brasseur, ils sont des seconds rôles de haut prestige. Une chose est sure, il ne faut surtout pas réduire le film à sa plus fameuse réplique ! Ce serait beaucoup trop réducteur.
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