Avis sur Frères Ennemis

« Frères Ennemis », dans sa démarche n’est pas nouveau au cinéma, mais ce qui retient l’attention repose avant tout sur la performance de Matthias Schoenaerts et de Reda Kateb, l’un trafiquant de drogue et l’autre promu à la brigade des Stups...
Le premier nommé Manuel va être vite dans les mailles du filet du second nommé Driss, alors qu’un passé commun les unit depuis l’enfance, dans l’amitié et même la complicité.
Leurs similitudes, leurs différences et leurs contradictions vont être ainsi finement observées et analysées par le cinéaste.
C’est sous cet angle que le film va prendre toute sa force et son intérêt, par ce qui lie étroitement ces deux presque frères, au point de voir Driss avoir un fonctionnement perturbant pour lui-même, plutôt trouble aux yeux de ses collègues dans cette affaire de trafic de drogue aux rebondissements sanglants et assez bien trouvés en terme de conséquences.
L’enquête qui s’en suit devient ainsi un véritable dédale où chacun des deux va devoir composer avec des tenants et des aboutissants évidemment hors normes dans ces conditions !
Nonobstant tout cet aspect bien piquant, et même assez captivant dans la traque aux coupables, il reste quelques incohérences, ou explications faites à la va vite, presque cousues de fil blanc...
Le schéma narratif, avec un suspens évident et bien mené, demeure un élément clé de ce thriller qui passe des beaux quartiers aux banlieues, des investigations en bonnes et dues formes, aux petites combines ou arrangements sous cape !
L’ensemble respire la bonne facture et ne démérite pas pour nous tenir en haleine, grâce surtout à un bon jeu de comédiens, jusqu’à certains rôles secondaires bien campés, plutôt qu’à une originalité ou tout au moins un traitement différent et surprenant qui font ici défaut...
Car David Oelhoffen nous laisse surtout partager et apprécier la rencontre de ces deux individus à la relation complexe, à travers une intrigue qui a et qui fait tout pour les mettre en avant !

Il s'agit plutôt d'un bon polar bien ficelé et bien joué.
En même temps c'est assez confus, compliqué.
On nage en plein drame et spoiler: ce n'est pas le film idéal pour se détendre.

Mais j'ai plutôt bien aimé.

Cette mise en scène efficace de David Oelhoffen nous emmène, caméra au poing, dans le milieu des trafiquants de drogue. Une transaction tourne mal et l'enquête commence pour trouver les coupables. Pas d'humour mais de l'action, de la violence, et une démonstration d'acteurs de la part des excellents Matthias Schoenaerts et Reda Kateb. A noter également les belles présences de Gwendolyn Gourvenec et Sabrina Ouazani dans des rôles annexes.
A travers ce polar très réaliste qui ravira les amateurs du genre, le film montre parfaitement le milieu cruel du trafic où le pouvoir, l'argent et la trahison règnent en maîtres.

Un film sombre côté scénaristique. Pas seulement côté scénario car, pour l'ambiance sans doute, la plupart des scènes sont tournées en semi-obscur ou de nuit. Lassant à longue et fatiguant pour la vue. A part ça... ça tire, ça s’entre-tue, loi de la "sélection naturelle" dans un milieu mafieux qui n'honore pas nos cités. Les relations profondes entre les "frères" du titre (au sens ami et communautarisme) sont survolées. Bref, je n'ai personnellement pas du tout accroché.

Reda Kateb face à Matthias Schoenaerts... Qui peut rêver d’un plus beau duo !!!!
Vu en avant premiere, j'ai trouvé que freres ennemis est polar comme on les aime, intense, hyper réaliste et haletant .. A voir vite

Bonjour à tous, enfin un film français qui essaye de faire les choses différemment... Dis-moi c'est ce qu'on pense au début et finalement la même routine s'installe comme à chaque fois... Alors je ne vais pas raconter la fin mais quand vous aurez vu la fin vous comprendrez ce dont je parle ! Bref, ça se laisse regarder et ça s'oublie vite comme quoi les goûts et les couleurs...

EXCELLENT !! Très réussi. A voir si vous aimez les vrais bons polars dignes de ce nom.
Sofiane est vraiment génial en tant qu'acteur et les 2 autres sont toujours aussi bons.

Voici un film policier moderne qui décoiffe du début à la fin ! Milieu de truands trafiquants de drogue où des luttes fratricides finissent en bain de sang, le tout avec un rythme soutenu. Et puis un policier d'origine maghrébine magnifiquement joué par Reda Kateb, torturé entre ses origines et son devoir de policier, et ses copains d'enfance, rend ce film actuel et plausible. On aimera cette production qui renoue avec les grands films policiers du temps d'avant...

Un récit sombre et intense avec un face à face magistrale entre Matthias Schoenaerts, Reda Kateb. Mise à part les scènes d’action qui cèdent à la mode des caméras portées, le reste est réalisé avec un classicisme un peu désuet pas désagréable.

Presque toujours les memes roles pour les acteurs principaux donc pas de surprise de ce cote la. Pas de grosse surprise non plus dans le scenario , un film policier plus ou moins realiste. Pas mauvais mais pas passionnant non plus.

Pas mal, bien écrit! mais trop long - ils auraient pu écourter d'au moins 20mn. Film sombre et réaliste sur la réalité des banlieues et ces zones qui sont devenues de non droits. Les deux acteurs principaux sont très bons. Dommage que ce soit un peu trop long.

Très bien interprété ce polar nous transporte dans le milieu des dealers, de la drogue, du marché de coke dans les cités, où l'on sait que c'est loin d'être une vie de rêve. Ce film s'attarde surtout sur toute une bande de jeunes qui ont vécu dans un même quartier se liant d'amitié et, qui, lorsqu'ils deviennent adultes prennent des chemins différents. J'avoue que toutes ces tours reliées ensemble que ce soit par les parkings ou les toits nous projette dans un labyrinthe sans fin. Et lorsque l'un des leurs devient policier aux stups, la tâche est compliquée. Les règlements de compte à n'en plus finir, les meurtres, toute cette violence fort bien décrits font que l'on ne peut que regretter que tout ce petit monde vive dans un même univers, surtout lorsque l'on sait que cela existe réellement dans notre société. On ressort de la salle, se demandant quelles solutions pourraient-on trouver pour éviter la recrudescence et l'ascension de ce monde là.

Quand on pense aux frères ennemis, on pense à ceux de Victor Hugo dans l’Homme Qui Rit ; on pense à Pierre et Jean de Maupassant ; mais ce n’est pas ça dans ce film. D’abord, ils ne sont pas frères, quoique c’est peut-être plus fort : ils sont « comme des frères », ayant poussé dans le même terreau et sous le même climat. Il n’y a pas de découverte ; il n’y a pas de jalousie. Mais ils entrent pareillement dans l’identification selon Lacan : ils se définissent l’un par rapport à l’autre. « Il est ce que je ne suis pas » : l’un est dans le bien ; l’autre dans le mal. Le flic et le voyou. N’empêche que chacun y est pour des raisons complexes, qui les tourmentent à l’écran. Ce film de David Oelhoffen est donc un nouveau film sur ces paires d’hommes difficiles à cerner, quoique pleins d’une humanité qu’on n’imagine pas, que ce réalisateur semble aimer analyser. En 2013, il avait déjà dirigé Reda Kateb et Viggo Mortensen (du Seigneur Des Anneaux), paire d’hommes révoltés d’il y a soixante ans dans l’Algérie en ébullition. Curieusement, il dirige cette fois le même Reda Kateb, mais avec Matthias Schoenarts, le sosie belge de Viggo Mortensen ! Toujours révoltés, mais dans la ville en ébullition cette fois, cette ville gangrénée par les gens qui n’ont pas de travail sauf dans la drogue. Le film tient en haleine, un peu pour le polar (qui est bon et tortueux, soit dit en passant), mais surtout pour le décorticage psychologique efficace de ces deux rôles principaux, Manuel et Driss, les « comme deux frères inséparables mais que tout oppose ». C’est d’une tristesse infinie, car il s’agit d’amitié, pas de frérocité familiale.

Les acteurs jouent assez bien mais le film est trop long ,il ne passe pas grand chose ,ca tourne en rond , tout est toujours pareil.

Et bien, je n'ai pas envie de crier à la catastrophe et pourtant, on en est pas loin. Moi, je n'attendais rien de ce "Frères ennemis", j'ai eu l'envie de le regarder pour la présence de Reda Kateb. Je n'attendais rien et malheureusement, je n'ai rien eu. Pour moi, ce film ne s'est résumé qu'à 100 minutes d'ennui. Même si sa description du milieu est réaliste, l'histoire est plombante de par son vide. La quête de vengeance et de ce trafiquant de dope et de ce flic, potes d'enfance ne passionne pas. Trop molle. Peu de rebondissements. Aucune tension. Et, techniquement, c'est juste une abomination. Je sais bien que les moyens étaient peu élevés. Mais ça n'excuse pas tout. Comment peut-on se montrer satisfait de pareilles scènes d'action ? Comment peut-on laisser des trucs aussi illisibles ? C'est vrai que le manque de budget amenuise le recours à des équipements techniques plus importants, mais quand même. Là, c'est abusé. Et le duo Reda Kateb/Matthias Schoenaerts ne convainc pas non plus. L'un est très timoré, peu crédible, ce qui est quand même peu courant. Et l'autre est certes charismatique, mais quasiment tout le temps inaudible tant il marmonne ses répliques. Sabrina Ouazani, quant à elle, et c'est malheureusement un peu l'histoire de sa jeune carrière, fait de la figuration et est transparente. Pour moi, c'est un échec et ce n'est pas avec ça que le polar français va se refaire une santé.