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    Les Oiseaux de passage
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    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    146 abonnés 1 014 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 avril 2019
    Très bon film avec un sujet peut être encore jamais montré à l’écran : la naissance des premiers cartels colombiens . Entre documentaire ethnologique et thriller ultra-violent, un peu comme si un Jean Rouch contemporain avait été mandaté par Netflix pour réaliser Narcos, cette œuvre est brillante sur tous les points. Panthéiste dans sa manière d’aborder les croyances indigènes, à la manière d’un Malick avec les indiens du Nouveau Monde, et totalement ancré dans le réel quand il s’agit de montrer le basculement qui s’opère entre la production de café et celle de marijuana puis plus tard de cocaine. Et puis le film nous montre également que même si les hippies occidentaux ont allumé la mèche le feu s’est répandu à cause des traditions, de la fierté et de l’honneur des clans. Pour au final tout faire disparaître comme dans une tragédie grecque. Superbe.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    220 abonnés 1 596 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2019
    En Colombie, entre les années 1960 et 1980, naissance et expansion du trafic de marijuana, grandeur et décadence d'une société indigène, où il question de tradition, de business, d'honneur, de pouvoir, de famille et de guerre. Un scénario très intéressant, qui remonte aux origines des cartels de la drogue et qui analyse l'autodestruction d'un peuple, d'une culture. Avec tous les ingrédients de la tragédie antique. Parfaitement maîtrisé dans sa narration et dans sa mise en scène, d'une intensité sobre mais puissante dans sa noirceur et dans sa symbolique, ce récit à la lisière inédite de l'ethnographie et du film de gangsters est l'un des meilleurs films de ce début d'année.
    traversay1
    traversay1

    3 081 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2019
    Le talent du cinéaste colombien Ciro Guerra était évident depuis son tout premier film, L'ombre de Bogota, suivi du beau Les voyages du vent. Son audience s'est considérablement élargie avec L'étreinte du serpent qui a précédé Les oiseaux de passage, cosigné avec Cristina Gallego. De 1968 à 1980, cette tragédie en 5 actes raconte une histoire méconnue, celle ses premiers cartels de drogue dans une Colombie rurale, au nord du pays, habitée par une population amérindienne. Au gré de son enrichissement, au fil des années, par le commerce avec les "gringos", les différents clans en viennent à perdre leurs traditions ancestrales mais aussi à s'affronter dans une violence terrible. Les oiseaux de passage est aussi bien une fresque historique qu'un témoignage ethnographique ou encore un western. Le film est à la fois ample par sa narration et intimiste dans son rapport à une histoire familiale et communautaire où les rêves et les rites, si importants, finissent par disparaître. Maîtrisé de bout en bout, le film perd cependant un peu de sa substance dans une dernière demi-heure dominée par les fusillades et qui semble reproduire tous les schémas du film de gangsters, façon Scarface. Une petite baisse en qualité qui ne fait pas oublier que la majeure partie du film excelle à capturer la beauté des paysages colombiens et séduit par un récit qui n'a pas peur des ellipses et des ruptures de ton.
    this is my movies
    this is my movies

    616 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2019
    Un polar colombien qui a pour ambition de nous narrer les aventures d'une familles d'Indiens colombiens, perdus au coeur d'une lutte d'influence, tiraillée entre les traditions et les tentations du monde occidental. On aura trop vite fait de comparer le film aux classiques US du genre type "Le Parrain" ou "Scarface", voire de faire de ce même film une nouvelle critique acerbe de l'Homme blanc destructeur. En fait, tout part de la même base, à savoir la tragédie grecque. Car "Les oiseaux de passage" n'est pas grand chose d'autre, spoiler: et il y rend d'ailleurs hommage à travers le nom d'un personnage central du drame qui germe au sein de la communauté : Léonidas. En effet, plus que le reste, ce personnage est le catalyseur des événements futurs. Dès le début, le ver est dans le fruit, le Mal l'habite, et son humiliation de la scène d'ouverture ne prendra fin qu'avec sa propre mort, et sa frustration déchaînera sa fureur et sera la cause de la chute de sa famille. C'est là que réside le vrai drame
    . Après, le film n'est pas tendre avec le monde occidental, les hippies qui viennent en Colombie trouver de la marijuana, les mercenaires US qui convoient de la drogue, qui corrompent les esprits faibles, le pouvoir de l'argent. Il y a tout ça, et aussi des images magnifiques, des acteurs incroyables, un sens de l'ellipse bienvenu, mais aussi un film qui patine, qui est parfois trop pontifiant, trop démonstratif. C'est beau, tragique et plein de sens, du grand cinéma donc, à voir aussi comme un vrai film de genre, qui reprend certains codes, et les intègre à son monde.
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2019
    "Les oiseaux de passage" ne sera pas un film de passage dans l'histoire du cinéma. Après l'énigmatique mais très beau "L'étreinte du serpent", le réalisateur s'engage dans un récit puissant où il est tout autant question de l'horreur du trafic de drogue qui défigure la Colombie, que des creusets archaïques qui habitent les anciennes tribus indiennes d'Amérique du Sud. On pourrait même penser qu'il n'y a aucun lien entre les deux, et pourtant, magie du cinéma et tragédie de l'Histoire, le cinéaste parvient à montrer comment des groupes sociaux très anciens, aux rites solides, ancrés dans le passé, sombrent dans un fonctionnement mafieux, du fait de l'appât du gain et de la violence de la drogue.

    "Les oiseaux de passage" raconte l'impossible réconciliation entre les traditions familiales et le capitalisme illimité où les valeurs de l'avoir ont supplanté celles de l'être. Le spectateur est invité dans ces cultures anciennes, à la façon du héros principal qui se marie avec une très jeune-fille de la tribu Wayuu sauf que lui doit remettre une dot importante. La vente de marihuana est l'opportunité formidablement tragique qu'il trouve pour payer sa dot, et sans savoir, il fait rentrer le diable dans sa nouvelle famille.

    Le film est violent et dense. Pour autant, il offre une expérience de cinéma, intense et rare. La mise en scène parvient à rendre presque familières ces scènes indigènes où règnent des hommes et des femmes, tout autant cruels que profondément attachants. Le jouxte-boutisme des personnages fait penser à des tragédies antiques où la gravité et le désespoir emportent tout sur leur passage, jusque les oiseaux les plus fragiles.
    Ufuk K
    Ufuk K

    463 abonnés 1 396 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 avril 2019
    " les oiseaux de passage " présente l'an dernier au festival de cannes est un thriller dramatique envoûtant. En effet j'ai beaucoup aimé ce film colombien composé en cinq actes passionnant qui raconte comment est né les cartels de drogue en colombie dans une atmosphère lourde, violente qui se suit comme une tragédie grecque.
    selenie
    selenie

    5 416 abonnés 6 011 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2022
    Le film est chapitré à la façon d'un chant funèbre, à chaque chapitre une année charnière dans le destin de cette famille Wayuu qui va se perdre en commençant des affaires avec les gringos, qui eux-mêmes apportent le capitalisme qui amène au luxe, à l'appât du gain et parallèlement les traditions s'érodent d'autant. La tragédie est connue pourtant d'entrée, la matriarche prévient, annonce les risques mais d'autres paramètres viennent se briser au mysticisme divinatoire. Les décors sont symptomatiques, les Wayuu vivent dans des huttes ou des maisons de fortune, dans une région plutôt sèche et aride, puis petit à petit habitent dans des maisons luxueuses isolées en plein désert ; le choc visuel fait mouche. Le vrai et seul bémol reste l'acting, ou plutôt certains personnages qui auraient mérité un jeu plus subtil et moins monolithique. On pense surtout au premier rôle, Rapayet/ Acosta qui se résume à un visage dur et impassible sans aucune nuance. Le duo Guerra-Galledo signe un drame qui qui s'avère d'une modernité pleine d'acuité et de pertinence.
    Site :Selenie
    ffred
    ffred

    1 490 abonnés 3 966 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2019
    Duo de réalisateurs, Ciro Guerra et Cristina Gallego (dont c'est le premier film, elle produisait son comparse jusqu'ici) pour un film atypique, sombre et violent. Sur une vingtaine d'année, la saga d'une famille amérindienne du nord de la Colombie sur fond de traditions et coutumes ancestrales, superstitions, honneur, vengeance et trafic de drogue. Tous les ingrédients sont réunis pour nous offrir une vraie tragédie grecque. La mise en scène est parfaitement maitrisée, profonde, parfois brillante, au service d'un scénario puissant au suspens montant crescendo. Tout en nous faisant connaitre ce peuple d'Amérique du sud dont, personnellement, je n'avais jamais entendu parler. Un côté documentaire bienvenu donc. Techniquement, l'ensemble est superbe. L’interprétation suit le mouvement. Tout le casting est parfait, chaque acteur et actrice tenant là son premier rôle à l'écran. Émouvant, poignant et puissant, à la limite de la fascination, Les oiseaux de passage, bien loin des Escobar et autres films sur la drogue et les cartels, sort du lot et nous fait vivre un moment fort. On en sort pas indemne et on y pense longtemps après l'avoir vu. Un très beau film.
    btravis1
    btravis1

    97 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2019
    Magnifique film, très beau visuellement et très prenant sur le fond. Entre traditions et ouverture vers le monde capitaliste, la vie d'une famille indigène de Colombie qui se lance dans le trafic de drogue. Guerre des clans, appât du gain, impatience de la nouvelle génération, problème logistique, tous les ingrédients sont présents dans cette très belle fresque familiale.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 avril 2019
    Un cours d'ethnologie, une page d'histoire, un thriller plus sanglant qu'un Peckinpah.... il y a tout cela et plus encore dans ce film enthousiasmant. Qui montre comment peut naître (et mourir) un boss colombien du trafic de shit. Ou, en prenant un peu de recul, comment une communauté reculée, agreste et heureuse peut être détruite (et disparaître) par la perversité du capitalisme occidental....

             On est chez les Wayuu. Peuplade indienne, qui vit au bout de la Colombie, à côté du Vénézuela, dans un désert aride, où les rares pistes empruntées par les non moins rares 4X4 se distinguent à peine du sable blond, à perte de vue. Ils ont des petits troupeaux de chèvres, quelques vaches (on se demande où le bétail peut bien trouver à se nourrir); leur richesses: de beaux colliers d'ambre qui font partie du cadeau de mariage des demoiselles à marier. Car oui, le prétendant doit pouvoir offrir à sa belle un cadeau conséquent en bétail et colliers...

             Justement, Rapayet (José Acosta) tombe amoureux de la belle Zaida (Natalia Reyes), la fille du chef du clan. Car ces indiens vivent en clan, une sorte de famille élargie de quelques dizaines de personnes. Ursula, la matrone, la mère de Zaida (Carmina Martinez) fait régner le respect des traditions (la jeune fille sort tout juste d'une longue période d'isolement qui précède son entrée dans le monde des femmes); elle écoute les esprits; elle interprète les rêves, ceux qu fait Zaida, où elle retrouve sa grand-mère, et qui la troublent beaucoup. Tout écart aux traditions peut mécontenter les esprits et avoir des conséquences terribles....

             Cette première demi-heure, que l'on passe à découvrir cet étrange univers, à des années lumière du  monde moderne, est un enchantement, un envoûtement. Tout est beau, la nature, les tissages, les visages des femmes....

             On est en 1968 et les Wayuu traficotent la marijuana avec les américains de passage. Ce sont les "militants de la liberté", ils sont là pour porter la bonne parole et dire aux colombiens de ne pas céder aux sirènes communistes. En fait, pour la fumette et barboter dans l'Atlantique avec des militantes légèrement vêtues.... Mais auprès des baba-cools, il y a un trafiquant qui entend bien développer le trafic à grande échelle. Pour Rapayet, la tentation est trop grande. Pouvoir payer une dot à Zaida.... l'épouser.... et s'enrichir plus encore! Il suffit de faire appel à un cousin, Anibal (Juan Martinez), un Wayuu des collines, qui développera sa petite plantation -tout va bien!

             Mais.... le second de Rapayet, son ami de toujours, Moises (Jhon Narvaez), un gringo, est un cinglé dépensier doublé d'une brute. Pourquoi discuter avec un partenaire alors que c'est si facile de le tuer, et d'aller ensuite faire la fiesta avec des jolies filles et beaucoup d'alcool. La spirale  fatale est engagée...

             Et le chef du clan étant mort, le pouvoir revient au très jeune Leonidas (Greider Meza), à qui Ursula passe tout -c'est son fils chéri et le nouveau chef- qui est, lui aussi, un cinglé doublé d'une petite brute. Certes, Rapayet a fait fortune, il a des pistes d'atterrissage, une flotte de 4X4, des bureaux et une magnifique villa meublée à l'occidentale (le couple continue à dormir dans un hamac à côté du magnifique lit colonial.... ce genre de petit détail...). Et des gardes du corps. Mais la spirale de la violence, d'une incroyable violence va détruire tout ce qui pouvait subsister de ce monde idyllique que la première demi-heure nous avait fait entrevoir. Des gros plans d'oiseaux, d'insectes, sont comme de mauvais présages envoyés par cette nature massacrée.
    Magnifique. Et passionnant.
    Logi L
    Logi L

    29 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 avril 2019
    Un film incroyablement BEAU!
    Un vieux conte des temps moderne habite par une violence aussi effroyable qu’un humain qui souhaite venger la mort des siens
    Un suspense calme mais haletant où les
    Oiseaux font office de fond sonore.
    Ce film est une expérience à ne pas louper.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    46 abonnés 732 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 avril 2023
    Le raccourci de Laurent Delmas sur France-inter est parfaitement approprié : ce film en forme de tragédie grecque c'est Levi-strauss chez Escobar!!
    Quel coup de poing en provenance directe de l'Amérique du sud, quand deux colombiens s'associent avec bonheur derrière la caméra pour nous proposer un film de gangster- basé sur une période réelle de trafic de marijuana dans les années 70- jumelé à l'immersion ethnographique dans la civilisation wayuu, l'une des seules populations autochtones non colonisées par les espagnols.
    Les quelques scories de la mise en scène sont mineures face à un scénario maîtrisé, une photographie sublime de lieux désertiques, propices à perpétuer les relations mystiques avec les esprits et les rêves. Nous sommes au cœur de la confrontation frontale entre les valeurs claniques ancestrales, matrilinéaires et l'arrivée brutale de l'argent facile, de la corruption et de la dépravation personnelle. Au milieu, survivent comme ils peuvent les "messagers", porteurs de la parole sacrée entre les clans ennemis. Les images les plus délirantes - la maison d'architecte au milieu de nulle part- sont basés sur des faits réels! La nature se déchaîne, les armes parlent, les baba cool occidentaux sont dérisoires, tandis que le sens de l'honneur des wayuu reste inoxydable face aux paquets de dollars. C'est aussi beau que violent, on pense en filigrane à la disparition des Indiens en Amérique du Nord, et soudain notre civilisation nous apparaît sous un autre visage moins glorieux. Original et crépusculaire. Cinéma 1 - avril 2019
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    22 abonnés 862 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 avril 2019
    C'était un défi que vouloir évoquer à la fois les rites et la culture d'une communauté préservée du brassage moderne issu de la colonisation espagnole puis nord-américaine et narrer la cartellisation criminelle qui a conduit la Colombie, comme d'autres pays latins, à verser dans l'économie de la drogue, sur fond de mirage aux alouettes d'un libéralisme économique égoïste qui confond bonheur et réussite individuelle avec un consumérisme matérialiste débridé et attentatoire à la préservation de l'environnement et de la dignité humaine. Mais il est réussi dans ce film très bien écrit, réalisé et interprété, dont la qualité photographique est réelle. Il en ressort une sorte de fable universaliste assez profonde, pleine de sagesse, dont les facettes sont lumineuses, avec beaucoup de subtilité, sans manichéisme. Parfois, on songe aux grands drames grecs ou shaespeariens. A voir sans réserve.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    164 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2019
    Si vous vous demandez comment est nait le trafic de drogues entre la Colombie et les Etats-Unis ainsi que la création des cartels, et bien ce film vous donnera la réponse. Le plus incroyable dans l'histoire est que tout a commencé par l'amour qu'un homme portait pour une femme chez les indigènes Wayuu. En effet, pour pouvoir payer la dot réclamée pour se marier avec elle, l'amoureux accepte de fournir 50kg de marijuana à des américains provenant de la ferme de son oncle. Rapidement, les américains augmentent leurs commandes et le trafic est mis en place. Les cartels se dessinent entre les familles et les amis qui ont commencé main dans la main ce business. Finalement, l'appât du gain, l'argent, les armes font perdre la tête à certains d'entre eux qui vont mettre la pagaille. La culture Wayuu est petit à petit oubliée et lorsque tout tourne mal, mais les autres familles n'oublient pas qu'ils leur ont tourné le dos. L'histoire est vraiment prenante et très bien interprétée par des acteurs excellents. La réalisation est très bien menée avec une très belle photographie. Il manque un petit peu d'inventivité. Un film à voir pour comprendre la situation actuelle sur le trafic de drogues.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 mai 2019
    1968 dans la tribu des Wayuu, un jeune homme tombe sous le charme d’une jolie jeune fille ; mais la dot est colossale. Profitant de la présence de jeunes gringos américains dans les parages, il comprend qu’il peut faire de l’argent facile en leur vendant de la marijuana. Et hop le tour est joué, la dot en poche, il peut se marier. Mais comme les virus apportés par les premiers colons en Amérique du Sud ont bien plus décimé les indiens que les troupes de Cortez ; le commerce de la drogue c’est le ver dans le fruit de cette tribu aux valeurs ancestrales bien ancrées. Tribu qui arrive à se tenir loin des conflits depuis des lustres et qui là va voir en deux décennies un équilibre précaire complétement mis à bas par cet argent et tout ce qu’il véhicule. Comparé à « Scarface » et au « Parrain » ; les références sont lourdes mais bien assumés par un film débutant avec des accents naturalistes qui va rapidement se transformer en film de genre. Pour moi, la référence au « Parrain » est plus judicieuse ; les codes moraux, les valeurs et le poids de la famille sont tellement au cœur des choix et des dilemmes de ce mafieux local. A travers ce film, Ciro Guerra et Cristina Gallego revisitent le film de mafieux et lui donne de l’épaisseur avec un choc des cultures comme origine du drame. Ils se démarquent intelligemment de ce qui aurait pu être un énième film sur les narco trafiquants (type « Sicario »). C’est aussi une description minutieuse et romanesque de la genèse du mal. Et la construction sous forme de tragédie grecque en 5 actes aux accents parfois Shakespeariens sied à merveille au sujet. Un film de mafia qui deviendra assurément un classique du genre, sa tonalité étant si novatrice.
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