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    Le Daim
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    Chris58640
    Chris58640

    178 abonnés 723 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juin 2019
    Le film de Quentin Dupieux ne dure que 1h17, ce qui est presque un record de brièveté. Cela dit, il n’a nul besoin de durer plus longtemps car, même en y mettant la meilleure volonté du monde, ce film absurde met quand même assez mal à l’aise très vite. L’absurde, le non-sens, moi je n’ai rien contre, au contraire. Ici, c’est un absurde noir, presque psychiatrique, et il faut faire un vrai effort pour accepter ce postulat pendant toute la durée du film, du coup, 1h20 c’est largement suffisant. Au-delà, pour moi, ça aurait été épuisant. Comme dans « Au Poste ! », ici, tout est hors d’âge : les décors sont hors d’âge, les costumes aussi (sans parler ce blouson, inclassable), les véhicules, les accessoires sont surannés. Si le personnage de Georges n’utilisait pas très brièvement un téléphone portable, on aurait bien du mal à situer ce film dans l’espace et dans le temps. C’est voulu, bien-sur, c’est pour donner l’écrin qu’il faut à la folie de Georges. Je dois avouer que visuellement c’est très réussi, la patte Dupieux dans ce domaine faite mouche une nouvelle fois. Dupieux filme de façon aussi décalée que son propos, il utilise le flou de façon étrange, cadre parfois bien bizarrement ses paysages et ses personnages, et ponctue son film d’une musique là encore hors d’âge. On dirait une musique (parfois à la limite du bruitage) d’un vieux polar des années 70, c’est difficile à qualifier autrement. Il utilise la musique comme une ponctuation plus que comme une illustration, moi j’aime bien ce postulat original. En bref, le style Dupieux, c’est une patte très particulière, assez inclassable, faite de vintage à tous les étages et de faux amateurisme, et dans ce genre bizarre le film a de la personnalité et du cachet. Jean Dujardin, qui est de toutes les scènes, incarne un homme en rupture de tout, à la dérive dans tous les domaines. On ne saura rien de plus sauf qu’il a été quitté par son épouse et qu’il est financièrement exsangue. Dujardin est capable de tout jouer, je l’ai dit depuis longtemps, et ici, il joue le « mystère », allié de circonstance à la « folie ». Il met très vite mal à l’aise, par ses silences inquiétants, des mini coups de colères soudains, sa violence qui affleure par moment, et surtout par le délire schizophrénique qui se saisi de lui lorsqu’il devient propriétaire du blouson. On peut essayer de le psychanalyser, envisager la possession, la maladie mentale qui survient à l’aube de la cinquantaine, révélée brutalement par une rupture affective. spoiler: Mais je crois plus en la métaphore, cet homme cherche à devenir un daim : d’abord le blouson puis les autres éléments du costume, pour finir 100% daim, se muer en cet animal insalissable et craintif, adorable et sauvage.
    A ses côtés un autre personnage incarné par Adèle Haenel, monteuse amateur, qui accompagne Georges dans son délire sans qu’on comprenne jamais si elle se laisse abuser ou si au contraire elle se joue de lui. Tous les deux sont très bien, dans un registre evidemment difficile. Mais Dujardin offre ici une nouvelle facette de son talent, et on sent qu’il s’est amusé à incarner cet homme qui passe de fou inoffensif à fou dangereux. Le scénario, évidemment, est difficilement analysable, puisque rien ici n’est crédible, logique, et que l’histoire racontée n’a aucun sens. C’est sur que « le Daim » est un film pour amateur d’absurde, qui n’ont pas peur de se retrouver devant un long métrage qui raconte l’irracontable, l’improbable, le n’importe quoi ! Le blouson en daim qui révèle la folie de Georges est plus une métaphore de sa nouvelle peau qu’une pièce de vêtement. C’est l’histoire d’un type qui plaque tout pour devenir un homme sans filtre, désinhibé de toute logique, de toute morale, qui ne vit que pour assouvir ses désirs emprunts de narcissisme. Il n’était rien, un homme banal dans une vie banale. Ce blouson « au style de malade », sorti d’une époque où le bon gout était aux abonnés absents (franchement, il est hideux !), c’est le symbole d’une autre vie, celle qui s’affranchit de tout pour vivre selon ses désirs immédiats, au jour le jour. Le personnage de Georges, dans son délire, peut-être nous l’avons tous au fond de nous, sauf qu’on ne laisse jamais s’exprimer. C’est peut-être ça le message du « Daim », s’il y en a un. La fin est brutale et inattendue, mais quand même super cohérente quand on y pense. Elle est empreinte d’une ironie très cruelle, spoiler: et la toute dernière scène laisse planer le doute sur le personnage de Denise (Adèle Haenel) et sur ce qu’il adviendra d’elle.
    J’aime bien cette fin, elle est à l’avenant de tout le film. Faut-il conseiller « Le Daim » ? Je ne sais pas en fait. Il est tellement décalé qu’il peut enthousiasmer et navrer à la fois. Mon sentiment personnel est assez ambivalent : c’est un film qui a une très forte personnalité, qui peut paraitre pertinent par certains aspects mais qui met quand même très mal à l’aise aussi. Je ne peux pas dire que je l’ai aimé ou pas, c’est plus compliqué que cela… On peut l’aimer et le détester à la fois mais ça m’étonnerait qu’il provoque une quelconque indifférence !
    dominique P.
    dominique P.

    780 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2019
    Ce film est très spécial et ne va pas plaire à tout le monde c'est certain.
    Pour ma part, je suis mitigée, d'un côté je l'ai trouvé intrigant, captivant durant toute la première moitié et d'un autre côté, il se trouve que toute la seconde moitié cela part trop en vrille, dans le gore, l'absurde et c'est franchement dérangeant.
    Bon en même temps, quand on connaît le réalisateur, c'est conforme à son univers et il faut aller voir ce film en connaissance de cause.
    Je mets quand même 3 étoiles car même si cela finit trop dans le délire, la première moitié est vraiment intéressante.
    tixou0
    tixou0

    622 abonnés 1 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2019
    Amis des bêtes, vous ne verrez pas (ou si marginalement..) ces charmants cervidés ("Le Daim", pourtant..) dans le nouvel opus Dupieux, mais un héros à très nette araignée au plafond !
    "Georges", milieu de quarantaine fatigué, est en rupture. D'un peu tout : conjugalité, sociabilité, employabilité..... Il pille le compte commun, et part acheter (sur petite annonce) un blouson moche et démodé (avec franges), trop petit pour lui, et au prix de la haute-couture. Son vendeur, ayant sans doute un peu honte d'avoir estampé ce naïf, lui donne, en "geste commercial", en bonus, un caméscope. S'arrêtant dans une petite station pyrénéenne plutôt sinistre (on est hors saison), Georges parfait sa cristallisation "100 % daim", en accessoirisant l'objet de sa dévotion, et en mettant en scène le très exclusif objet de sa flamme. Allegro, crescendo... Sforzando... Jean Dujardin en fétichiste spoiler: (glissant en accéléré de la monomanie gentille à la psychose délirante)
    sait convaincre ! Un rôle dérangeant qui lui va finalement comme un gant (en daim, bien sûr).
    L'univers polémique de QD s'enrichit là d'un nouveau fleuron.... mais Dupieux, justement, on aime, ou on déteste.
    Pour une fois rejoignant la critique bobo.... je me compte décidément au nombre de ses thuriféraires : inclassable, et délectable.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    587 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juin 2019
    On ne peut pas dire que je sois un grand fan de l'absurdité des films de Quentin Dupieux. Mais là, avec "Le Daim", quelque chose de plus menaçant se profile derrière son humour. On est habitué avec lui au non-sens, à l'incongruité de ses personnages, à l'incohérence de ses sujets. Ces éléments se retrouvent dans "Le Daim", mais accompagnés d'un facteur réaliste qui ne condamne pas son récit à une lecture purement rigolote.
    Ici, on suit un homme qui décide de tout abandonner pour s'isoler en montagne où il tombe éperdument amoureux de sa veste en daim. Drame, comédie noire, thriller, horreur, on sait jamais sur quel pied danser mais une chose est sûre, Dupieux n'a jamais aussi bien filmer la folie. J'ai adoré l'atmosphère poisseuse et dépressive qui émane de la mise en scène. Les plans sont brefs et efficaces, le développement ne perd pas de temps sur des fausses pistes (1h17 de film).
    On rigole beaucoup et de tout jusqu'à un point de non-retour où l'absurde franchit la limite du fait-divers. C'est là qu'on se dit que Dupieux frappe fort car il cerne une réalité effrayante par le biais d'un personnage banalement atypique ! Le scénario, en apparence simpliste, est en fait peaufiné en détail, surtout dans l'évolution de la folie de Georges, son personnage principal. On s'aperçoit que ce Georges, ça pourrait être n'importe qui d'entre nous. Le film est barré mais l'interprétation de Jean Dujardin le rend entièrement plausible et accessible. En effet, il ne va pas incarner la folie "à l'américaine" mais le plus normalement possible, en le rendant très terrien et concret. On y perçoit alors toute une densité complexe qui questionne sur son passé et les raisons de cet état. Adèle Haenel, que je ne peux pas voir en peinture d'habitude, se fond très bien dans le décor montagnard.
    Ce Daim est une très bonne surprise, sur plein d'aspects, très prometteur car vecteur de sens tout en préservant ce qui fait sa singularité et sa force.
    FaRem
    FaRem

    7 230 abonnés 8 744 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Absurde et bizarre, il n'y a pas de doute, nous sommes bien face à un film de Quentin Dupieux. Georges est un homme qui quitte tout du jour au lendemain pour s'acheter un blouson en daim avec lequel il va tisser une relation particulière. Une relation fétichiste poussée à l'extrême, jusqu'à la folie. C'est vrai que le blouson est important, autant que la matière du daim, mais on peut également parler de ce caméscope qu'il reçoit en cadeau et qui va tout autant le faire vriller. Bien qu'absurde, "Le daim" n'est pas un film forcément drôle, je l'ai trouvé plus inquiétant qu'amusant. D'ailleurs, j'ai toujours pensé que le réalisateur pouvait faire un bon réalisateur de film d'horreur grâce à sa capacité à créer une ambiance bien particulière. Ici, rien d'effrayant non plus, mais on sent qu'il y a un certain potentiel quand Georges va au bout de sa folie. La folie du personnage, mais aussi celle du réalisateur qui arrive encore à surprendre après toutes ces années même avec un film qui est plus simple dans les faits que les précédents. Si j'avais un peu de mal avec Quentin Dupieux au début de sa carrière, j'aime de plus en plus et ce film est réussi en étant intrigant, absurde et même un peu dérangeant.
    poet75
    poet75

    253 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juin 2019
    On peut ou non apprécier sa filmographie, mais il faut reconnaître à Quentin Dupieux les aptitudes d’un véritable auteur. De film en film, le cinéaste confirme un style qui lui est très personnel et un univers tout à fait singulier. Ses comédies loufoques qui s’apparentent toutes à des cauchemars auraient probablement enthousiasmé les surréalistes. Elles se contentent de peu de personnages, ressemblent aux séries B du cinéma de jadis et déclinent jusqu’à l’absurde le plus délirant des ingrédients de scénario minimalistes. Néanmoins, cela fonctionne toujours à merveille au point qu’en tant que spectateur on peut volontiers éprouver une sorte de plaisir presque coupable à se laisser prendre à des fables qui confinent à ce que les Britanniques désignent par le mot « nonsense ».
    Dans « Le Daim », il n’est question que de l’hallucinante folie d’un personnage prénommé Georges (campé par Jean Dujardin) : un homme paumé, solitaire, qui, ayant acheté un blouson en daim, se retrouve sans ressources autres qu’une alliance qu’il laisse en gage dans un hôtel isolé au milieu d’un paysage de montagne. Or la grande originalité du film, c’est d’avoir conçu le blouson comme un personnage à part entière dont l’influence pernicieuse exacerbe les pulsions maladives de Georges. Le fameux vêtement devient donc le symbole de l’omnipotence. Il s’impose comme un être ne supportant pas de concurrence, tant et si bien que Georges se sent investi d’une mission de destruction : tout porteur de blouson est en danger d’être éliminé afin qu’il ne reste plus qu’un habit de cette sorte, celui qu’il a acquis, le blouson de daim !
    À cela s’ajoute la prétention de Georges qui s’affirme comme étant un cinéaste filmant ses sanglants exploits avec une petite caméra numérique. La serveuse d’un bar (Adèle Haenel) à qui l’homme se présente de cette manière n’hésite pas à sauter sur l’occasion, se targuant d’être monteuse et se faisant la complice joyeuse du soi-disant cinéaste jusqu’à se laisser dépouiller par lui. Enfin, pendant qu’il commet ses exactions, à quelques reprises, apparaît un étrange observateur en la personne d’un jeune garçon qui reste muet. Tous les ingrédients et tous les personnages sont à présent convoqués pour le déroulement d’une histoire qui pourrait presque avoir pour titre « La Métamorphose ». Certes Georges, physiquement, ne change pas d’aspect, mais en se revêtant du haut en bas de peaux de daim, il se transforme bel et bien en une créature qui tient davantage de l’animal que de l’humain. Le film ne durant qu’un peu plus d’une heure un quart, on n’a pas le temps de s’ennuyer, mais on a largement celui d’être à la fois captivé et questionné, voire dérangé.
    nadège P.
    nadège P.

    124 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2019
    C'est un film à part, spécial, pas classique, il faut le savoir.
    Alors quand je lis que ce film est nul et n'a pas d'histoire, je bondis car c'est tout le contraire.
    Ce n'est pas parce-qu'un film sort de l'ordinaire, n'est pas classique, est spécial, qu'il est automatiquement nul, non !!!
    Et aussi, ce film raconte une histoire, oui il y a une histoire : celle d'un quadragénaire perturbé, qui a quitté le domicile familial, pris une énorme somme d'argent sur le compte bancaire commun et qui laisse tout tomber et part en voiture acheter un blouson hors de prix qui va le rendre fou.
    On adhère ou on adhère pas mais on ne peut pas dire que c'est nul ou qu'il n'y a pas d'histoire.
    Moi j'ai aimé l'atmosphère particulière de ce film.
    Charles G
    Charles G

    19 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 septembre 2019
    Un court-métrage aurait suffi à un scénario aussi faible.
    Très décevant et si peu amusant pour une comédie, « Au poste ! » était infiniment plus réussi.
    traversay1
    traversay1

    3 023 abonnés 4 596 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juin 2019
    Ah, elle est étonnante, cette adaptation de Georges Dandaim ! Comment ? Le film de Dupieux n'a rien à voir avec Molière, même si son personnage principal, obsédé par un certain type de cuir, se prénomme Georges ? Ne blousons plus et reprenons : Le daim est un film de Quentin Dupieux et son délire ne doit rien à personne, si ce n'est à son fol auteur, qui fait du bien à un cinéma français tellement compassé. Dans la catégorie absurde, le cinéaste est une sorte de maître dans le sens où ses longs-métrages (plutôt courts en général) possèdent une logique qui leur est propre, donc irréfutable et imprévisible, avec une thématique obsessionnelle et immuable, tout au long de chaque opus. Le curseur est poussé loin dans Le daim, dans une espèce de réalisme névrosé qui enregistre la pesante solitude du monde moderne et la démence qui en découle. L'humour noir est bien présent, comme d'habitude, mais il et très inconfortable, vu le nihilisme ambiant. Quand le rire intervient, il est plutôt jaune (ou marron), de la couleur du blouson en daim. Dans cet univers désolé et pyrénéen, Jean Dujardin, qui est de la plupart des scènes, impressionne par sa capacité à rendre crédible et même palpable la tragédie de cet homme ridicule. Adèle Haenel l'accompagne en harmonie, avec un talent égal, sur les rives d'une loufoquerie drôlement angoissante, en fin de compte. Mon Dieu, c'est terrible de penser que l'homme est un daim pour l'homme !
    Thibault
    Thibault

    3 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 janvier 2020
    Le Daim peut se comparer à une déviation sur l'autoroute: on ne sait pas ou on va et on a vite envie que ça se termine.
    Serge V
    Serge V

    80 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 juin 2019
    j ' avais adoré son film précédent : au poste ! absurde et très drôle , je me suis précipité pour voir le nouveau film de Quentin Dupieux ( ovationné au festival de Cannes !!! ) , quelle déception , un film sans queue ni tête , même pas drôle et se terminant façon grand guignol ! au poste était sorti dans très peu de salles , le daim a une sortie beaucoup plus abondante , incompréhensible et injuste !
    tony-76
    tony-76

    1 003 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2019
    « Style de malade » Présenté en ouverture lors de la Quinzaine des Réalisateurs du dernier Festival de Cannes, Le Daim est la nouvelle farce absurde de Quentin Dupieux. Il quitte son Poste de police (de son dernier film) pour se traîner avec un blouson 100 % daim en dirigeant cette fois-ci l'acteur Jean Dujardin. L'histoire d'un homme qui plaque tout du jour au lendemain en dépensant toutes ses économies pour acheter le blouson de ses rêves. Cette relation d'amour et de possessivité va l'entraîner à commettre des choses bien particulières dont lequel ils auront un projet en commun... Dupieux part sur une sorte de western pyréneen comique virant ensuite spoiler: au slasher movie gore,
    tout cela en traitant le thème de la folie de cette homme fasciné par la matière. Ce propos a été traité à maintes reprises en Amérique dont le long-métrage The Voices de Marjane Satrapi où Ryan Reynolds parlait à ses animaux de compagnie, influencer dans ses choix... Ici, c'est Jean Dujardin qui écoutera son blouson sur un projet imprévisible : spoiler: devenir la dernière marque de daim existant dans le monde.
    Le film est réaliste, montrant une atmosphère glauque sur une puissante trame sonore spoiler: dont du Joe Dassin et du Claudja Barry
    sont de la partie ! Le réalisateur nous remontre sa mise en scène très appliquée dans la manière spoiler: où il enregistre un film dans un film tel que Réalité avec la fameuse cassette dans le sanglier, pas de flash-back ici (comparé à Au Poste !)
    avec plusieurs situations fidèles à sa marque spoiler: - voir Dujardin parler à sa veste ou encore enterrer plusieurs blousons -
    et ainsi qu'une durée de 1h17, montrant un rythme efficace à son oeuvre. A nouveau dans un rôle troublant - après I Feel Good du duo Kerven-Delépine - Jean Dujardin prouve une fois de plus qu'il peut devenir un acteur juste, inquiétant et inattendu dans ses faits. Le plus jouissif dans tout ça est qu'il sera spoiler: entièrement amoureux de daim, en ayant après le blouson - un chapeau, des bottes, un pantalon puis des gants -
    une allure aussi barrée que drôle ! Dujardin possède le même physique que Dupieux dans le Daim, coïncidence ? Il est épaulé par la très convaincante Adèle Haenel auquel l'actrice montre une assurance certaine au suite de sa carrière d'actrice, c'était aussi le cas dans le déjanté En Liberté! de Pierre Salvadori. A noter un caméo de spoiler: Youssef Hadji
    voulant être un figurant au film du personnage principal, Georges.
    Ce Daim fait monter la tension de crescendo en crescendo, en allant au cauchemar dans une finale très surprenante et peut en choquer plus d'un ! spoiler: Sa partenaire prendra-t-elle la relève pour finir le projet de Georges et du blouson ? Ou était ce un complot entre le père et/ou chasseur du petit garçon bizarre et la serveuse voulant ce daim ?
    Des questions intrigantes qui laissent entrevoir notre imagination... En clair, Le Daim est un film de MALADE signé Quentin Dupieux ! Il reviendra (encore pour notre plus grand plaisir) très prochainement pour Mandibules, parlant d'une mouche géante avec un budget beaucoup plus conséquent et un casting alléchant. A nouveau curieux et donc en attente...
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    575 abonnés 2 701 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 décembre 2019
    Le dernier trip de Quentin Dupieux a beau être dans la veine de son cinéma, il demeure très anecdotique, ne parvenant pas à renouveler son propre style qui s’essouffle dans Le Daim.

    http://www.lavisqteam.fr/?p=42812
    Stéphane G.
    Stéphane G.

    6 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 juin 2019
    Film vide. Comment ne rien dire sur rien. Dupontel avait déjà exploré cette veine, et aujourd’hui le filon est tari. Ce type de film, sous couvert de renverser les codes de la comédie classique, est paresseux.
    Cinememories
    Cinememories

    436 abonnés 1 429 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2022
    Toujours difficile à convaincre Quentin Dupieux nous revient plus surprenant que jamais. Après un épuisant « Au Poste ! », ce dernier renoue avec l’absurde à l’état naturel, comme on l’avait remarqué dans « Steak », « Rubber », « Wrong » et « Réalité ». Rien ne peut mieux définir son style si tourmenté et pourtant si réfléchi. Cet homme, aurait-il des limites dans la conception de ses œuvres, dont il multiplie les casquettes entre réalisateur, scénariste et chef opérateur, entre autres ? Pas forcément. Il vient de démontrer que le surplace, ou la stase d’un personnage, suffit amplement à divertir et à ouvrir des perspectives audacieuses pour le spectateur. Il a donc pris goût dans la direction de stars et il poursuit avec un grand Jean Dujardin, dans le corps de Georges, ce même corps qui s’associe à un blouson iconique.

    Nous aurons de cesse de se poser des questions, mais la rationalité, les mathématiques et l’équilibre doivent rester à la porte de la séance si l’on veut prétendre à la comédie proposer. Peut-être un peu difficile d’accès, l’œuvre trouvera tout de même preneur, car la mise en scène surprend, autant que le cadre qui limite la lecture des enjeux. Si le programme se veut simple et intimiste : filmer pour faire un film, toute l’épopée de Georges n’a rien à voir avec une carapace en Daim. Le plus évident et le plus exploité seront à exclure de toute interprétation. Tant d’arcs narratifs sont inachevés, mais rebondissent sur un ressort comique inattendu. Souvent noire, elle occupe de plus en plus le cadre de façon impromptue, tandis que les effets sonores multiplient les faux suspenses. La subtilité de ce langage justifie à elle seule, les performances sur lesquelles les comédiens et le récit s’alignent. La magie opère rapidement et on finit par être séduit.

    De plus, il est nécessaire de porter un regard particulier sur le personnage clé d’une intrigue qui vire efficacement dans la paranoïa, puis dans le thriller horrifique. Le désordre, en mentionnant « Pulp Fiction », est un moteur singulier pour le projet de Georges et sa veste. On le personnifie alors peu à peu, jusqu’à ce qu’il abandonne son âme pour une nouvelle. On y croit, car le cadre réconforte dans la précision et dans le poids des détails. S’ensuit une croisade audacieuse et hilarante, qui les mènera vers Denise (Adèle Haenel), aspirant à réinventer le cinéma. Elle constitue le symbole de l’hommage et de l’héritage derrière la folie, qui s’apparenterait à l’aspect expérimental des précédents films. Tous ces traits de caractère sont propres au réalisateur et on devine aisément la manœuvre, presque arbitraire de sa réalisation qui s’autorise des libertés à plusieurs niveaux.

    Si la comédie populaire nous lasse de plus en plus, « Le Daim » tranche avec un rafraîchissement de premier ordre, en rappelant toutefois qu’il faut, au préalable, avoir cotisé mentalement avec Dupieux, sous peine de perdre pied ou bien plus encore. Si on cherche des réponses dans l’immédiat, aucune fortune ne sera à l’arrivée pour nous accueillir. Il faut accepter ce voyage contemplatif et paradoxal, liant un homme perdu et une veste qui pousse les désirs aux vices. Si on peut tout de même reconnaître un certain hommage écologique, sur la régression de l’humain à l’état primitif, jusqu’à devenir son propre gibier, il y a fort à parier que l’incertitude sera le fin mot de la descente aux enfers d’une panoplie 100% daim, matière capricieuse et controversée.
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