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Yves G.
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2,0
Publiée le 23 novembre 2019
Née en 1929 dans le Japon impérial, élevée dans un milieu très conservateur par une mère castratrice, Yayoi Kusama émigre aux États-Unis dans les années cinquante avant de percer sur la scène new-yorkaise malgré le sexisme et le racisme dont elle est victime. Profondément névrosée, l'art est pour elle une catharsis. Sa santé psychiatrique fragile l'oblige à rentrer au Japon au début des années soixante-dix et à être internée à sa demande.
L'humanité s'organise en deux catégories.
D'un côté, ceux qui, comme moi, ignorants mais pas fiers de l'être, ne connaissaient pas Yayoi Kusama avant de regarder ce documentaire ultra-classique dans sa facture. Il leur aura fait découvrir une artiste étonnante et son oeuvre immense.
Et de l'autre, il y a tous ceux, ultra-majoritaires, qui connaissaient déjà Kusama, ses sculptures, ses peintures, ses installations. La nonagénaire est devenue l'artiste contemporaine la plus chère au monde. Ses réalisations sont bluffantes. Entre interviews de l'artiste au regard fou, images d'archives et lents travelings sur ses oeuvres, le documentaire de Heather Lenz se regarde comme on feuillèterait un catalogue.
Il y a des œuvres très intéressantes que l on ne voit que de loin, globalement. Le film ne joue pas assez à s approcher pour voir du détail, de la technique de fabrication. J ai bien apprécié ses tableaux de remplissages de points, triangles. Mais il m a fallut longtemps pour voir les coups de pinceaux et comprendre comment ces tableaux étaient sur fait. Dans ses premiers tableaux montres, il y en avait un avec des points, par dessus lesquels elle peignait des lignes de triangles. J ai regretté qu on ne voit pas plus ce qu il représente dans son ensemble. D une manière générale, tout l aspects esthétique est trop brièvement montré. Même les films anciens, ils bougent trop, les séquences sont trop courtes, et en temps que spectateur c est assez frustrant car on a l impression qu on aurait du voir bien mieux que cela n a été le cas.