Avis : Les vacances de Monsieur Hulot - Page 5

Franchement déçevant, tout y est téléphonné et prévisible avec un coup d'avance. Alors certes l'ambiance est bon enfant, mais M.Tati ne se foule pas trop pour trouver ses gags, il nous fait une sorte d'anthologie de gags familiaux.

Ce n est pas mon Tati préféré. Sa chronique sur les vacances à la mer est une succession de scènettes burlesques et bon enfant. Mais il m a manqué l aspect critique et son œil précis que l on retrouve dans ses meilleurs films comme Trafic ou Playtime. C est charmant mais légèrement désuet.

Le second film de Tati, et le premier à mettre en scène ce qui deviendra son alter ego fictif, Monsieur Hulot, qu'il interprète lui-même comme il interprétait le facteur du précédent film.
Un grand échalas qui part en vacances en Loire-Atlantique, non loin de Saint-Nazaire, pour y profiter du bon air, de la plage, et du confort d'un hôtel. Il ne va évidemment pas se passer une journée sans divers incidents comiques, l'homme y semant, malgré lui, une sorte de mini-chaos en raison de sa maladresse...
Le film a 70 ans cette année, il a vieilli forcément, pas au final, pas tant que ça. Les gags spoiler: (parfois seulement sonores : ou comment réussir à faire sourire avec le simple bruit, suramplifié, d'une porte assez peu discrète...)
s'enchaînent, le film est court et très réussi, plus réussi que le précédent film "Jour de Fête" qui était parfois encore un peu hésitant. Si je préfère amplement la trilogie des films suivants, "Les Vacances de Monsieur Hulot" n'en demeure pas moins un incontestable classique.

Grand classique du cinéma français, "Les vacances de Monsieur Hulot" est une œuvre très attachante qui n'atteint toutefois pas l'excellence de "Mon oncle". Il y a pas mal de petites scènes dont on a du mal à comprendre l'intérêt, mais heureusement il y a tous ces moments très drôles, où Tati dévoile son humour unique, qui font qu'on passe un joli moment avec Monsieur Hulot. 

Un chef-d’œuvre du comique, non pas un comique désopilant mais loufoque, innovant et surtout poétique. C’est aussi un chef-d’œuvre par son potentiel créatif qui marquera toute la génération de la Nouvelle vague et au-delà. Leçon par la finesse d’observation sur la nature humaine et sur la société française d’alors, la satire des « braves gens » est sans méchanceté. La restauration est absolument splendide, autant pour le travail du noir et blanc que pour la sonorisation. Car, outre la B. O. très réussie, les bruits sont encore plus éloquents que les dialogues. Parmi les nombreux personnages admirablement croqués (et interprétés), deux s’imposent : le fantastique hurluberlu dégingandé qu’est Jacques Tati et la pétaradante Salmson !

Une grande œuvre cinématographique française sympathique : on ressent les inspirations de Chaplin et de Laurel Et Hardy avec des jolis comique de situation avec une touche française ! C'est tendre et mignon mais c'est assez plat par moment !

Tati est un génie. Dire que ce film a plus de 60 ans et qu'il arrive encore à faire rire, c'est vraiment exceptionnel. Moi qui suit un public très dur et qui ne rigole que rarement devant les comédies, je peux dire que là, pas mal de passages m'ont fait cet effet. Cet homme avait un réel talent et je trouve presque triste que l'on reconnaisse son talent qu'après sa mort. Il avait un tel don pour faire des choses qui sortaient du commun (et qui, encore maintenant, est avant-gardiste) et pour nous transporter, que ça en devient presque honteux pour toutes les comédies de m*rdes que l'on nous sert toute l'année. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, j'ai trouvé les personnages tous plus attachants les uns que les autres, j'ai bien aimé l’atmosphère générale et j'en passe ... je me demande ce que je pourrai reprocher aux "Vacances de Monsieur Hulot" hormis quelques petits détail pas très importants. Je comprends donc quand Jean-Pierre Mocky s'emporte à son sujet car c'était son ami et qu'à l'époque, il n'était pas reconnu. D'ailleurs sa grande force est aussi de pouvoir faire des films pour tout public car je peux vous assurer car un adulte sera totalement conquis mais les enfants aussi, c'est sur ! Après avoir vu "Playtime" et "Mon oncle" que j'avais adoré tous les deux (et dans un autre style car dans ces deux cas précis, la majorité des scènes sont filmées de loin et les dialogues sont quasi inaudibles - mais c'est l'effet voulu), cela m'a donné une fois plus, l'envie de voir d'autres œuvres de cet auteur en or. Enfin bref, je le recommande vivement. 14/20.

Intemporel et drôlatique Mr Hulot ! Vous m'avez beaucoup appris, à travers vos quelques films... Mr Tati ! Camille, attention aux hauts parleurs, ils vont annoncer la plateforme...

Ce film, réalisé par Jacques Tati et sorti en 1953, n'est pas mal mais sans plus. C'est le premier film du réalisateur, et sûrement son plus célèbre, que je vois et je dois dire qu'il a tout de même un style assez particulier ! Le film raconte ici les péripéties de monsieur Hulot, parti en vacances à Saint-Marc-sur-Mer. Ne connaissant pas du tout le style du réalisateur, je ne savais pas trop à quoi m'attendre et en tout cas, je ne m'attendais à autant de burlesque ! Je pensais en effet que c'était tout d'abord un humour de dialogues, comme beaucoup de comédies françaises savent très bien le faire (enfin, mis à part depuis quelques années...) mais j'avais donc tout faux puisque c'est d'abord un comique de gestes. Le film reprend en effet ce qui a fait le succès du cinéma muet et notamment le style, entres autres, de Charlie Chaplin, Buster Keaton etc. C'est-à-dire que le film est construit à partir de gags mais comparé au cinéma muet, le film est ici passé à vitesse réelle et non en accéléré, ce qui peut quelques fois provoquer l'ennuie si nous n'adhérons pas totalement au style. Mais malgré cet aspect-là, paradoxalement, nous avons également beaucoup de gags purement sonores qui, sans eux, rendraient l'image complètement dénuée d'intérêt et d'humour. Certes, il n'y a pas de dialogues ou que très peu mais nous avons un travail sur les effets sonores et le son en général assez impressionnant. Le film est également un moyen de nous présenter plusieurs classes sociales de l'époque avec une certaine ironie. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Jacques Tati dans le rôle titre qui interprète très bien son personnage. "Les Vacances de Monsieur Hulot" se laisse donc regarder par curiosité et possède quelques bonnes scènes mais il ne m'aura personnellement pas énormément marqué.

Jacques Tati, j'aime bien sans pour autant avoir une vraie connaissance quant à ce qu'il a fait. De lui, je n'avais vu que « Trafic » qui m'avait assez emballé. Du coup, quand j'ai vu qu'on passait à nouveau Monsieur Hulot, j'ai pas hésité. Alors, ces vacances, qu'est ce que ça donne ? Ça donne un célibataire endurci, qui va passer des vacances dans une station balnéaire en Bretagne et qui, grâce à sa maladresse, va mettre le boxon. Que dire ? Que pour apprécier ce film, il est quasiment obligatoire de bien aimer Jacques Tati. Ceux qui y sont allergiques vont avoir l'impression de vivre une véritable torture. Ceux qui aiment vont avoir de fortes chances de se poiler. Jacques Tati, c'est un humour pas très ordinaire. Jouant sur la gestuelle, la démarche de Monsieur Hulot et surtout sur le ridicule de la situation. Ça, Tati en était friand. D'ailleurs, à titre complètement personnel, j'ai été frappé par un truc. Hulot, on dirait Mr Bean. Trente cinq ans avant bien entendu. Un avis qui n'engage que moi. Et, dans ces « Vacances de Monsieur Hulot », on peut peut-être y voir un petit foutage de gueule des petits bourgeois péteux. Peut-être. Quoi que l'on y voit, ce film, vous l'aimerez, ou vous le détesterez. C'est une question d'adhésion au style du réalisateur.

Le film qui a inspiré Rowan Atkinson pour le dernier opus de Mr. Bean au cinéma. S'il est presque entièrement muet, l'humour est omniprésent et on passe un très agréable moment.

Ce que nous retiendrons des Vacances de M. Hulot, c’est la créativité manifestée par un artiste pour peindre un temps de vacances comme une bulle burlesque située hors du temps, entre les départs en train ou en voiture vers un ailleurs et les retours diffusant une lourde charge mélancolique, en témoignent les plans sur la plage désertée. Jacques Tati met en place une routine satirique : les vacances semblent vouées à suivre une mécanique similaire à celle qui gouverne les ouvriers dans les usines ; ce faisant, il conçoit les congés comme le prolongement direct du travail, le cadre estival constituant un vecteur de déplacement depuis les villes vers des espaces rêvés, qui s’avèrent décevants parce que désincarnés, telles des cartes postales.

Le personnage de M. Hulot vient perturber les habitudes des vacanciers, il est ce grain de sable dans l’engrenage qui dérègle le mécanisme : ceux qui l’entourent sortent, un moment, de leur léthargie pour être balayés, secoués, déstabilisés, à l’image du coup de vent qui inaugure l’entrée du maladroit dans l’hôtel. Les trois versions du long métrage, qui correspondent à la volonté de Tati de parfaire son œuvre, dévoilent alors une attention portée à l’évolution de la sensibilité des différentes époques – avec, notamment, l’ajout du bateau-requin qui rend hommage à Jaws (Steven Spielberg, 1975) – et se raccordent plus fortement encore au cinéma muet, par la conversion des dialogues en bruit de fond. Une œuvre drolatique, à défaut d’être drôle.

A travers son personnage de Monsieur Hulot au physique atypique de grand escogriffe dégingandé, Jacques Tati livre une peinture moqueuse mais pleine de charme, très drôle des vacanciers estivaux. Un humour burlesque comme je l'aime, absurde mais truculent à mi-chemin entre Buster Keaton et le professeur Tournesol. Un bon nombre de scènes cultes, un film rafraîchissant qui vide efficacement la tête. Enorme !

Vu cette nouvelle version "sauvée des eaux". Tres beau travail de remasterisation, à la limite trop beau car l'image est tellement nickel que ça enlève un peu de charme. Sur le film lui même c'est à la fois charmant à la fois un peu trop surranné maintenant. Autant Mon Oncle est toujours parfaitement regardable autant les Vacances a tout de même beaucoup vieilli. L'ajout de la séquence "dents de la mer" est d'autant plus cocasse que ça amène à un parrallèle entre deux plages aux antipodes à tous points de vue.

Les années 50 ne sont pas les meilleures du cinéma français, loin s'en faut. Heureusement 2 cinéastes sortirent des rangs pour apporter un vent nouveau ...L'un était d'une rigueur achevée et l'autre d'un humour infiniment subtil. Ce n'est pas de Bresson qu'il est question ici c'est de Tati, ce génie du détail qui termina sa vie dans de grandes difficultés financières à cause du scandaleux échec de Playtime. C'est certain que le cinéma est un divertissement populaire mais c'est toujours terrible que cela soit ceux qui prennent le plus de risques pour le rendre meilleur qui le payent le plus cher. Pour les spectateurs de ma génération, ce film nous appartient. On le revoit comme on revoit un film qui raconte l'histoire de notre famille durant les vacances d'été, on ne s'en lasse jamais...Il est plein de bruits et de douceurs, plein de gags étonnants comme la plume de chapeau qui chatouille le menton un jour d'enterrement, le fil de traction qui fait office de plongeoir, la peau de renard qui mord un éperon, la chambre à air qui se fait couronne mortuaire, le fauteuil tournant qui perturbe les tables de cartes à jouer et presque tout le reste est à l'unisson. C'est visuellement très beau en plus avec des plans sur la plage le jour et sur les clairs de lune à marée haute qui remettent la nostalgie de notre jeunesse au niveau de notre quotidien. C'est original aussi car ce film mêle le burlesque ancien au modernisme de l'époque du tournage, le coté social avec une poésie inhabituelle, le rythme rapide des gags avec l'indolence du héros. C'est rare aussi que des bruits prennent autant d'importance dans la valeur d'un film. Sans eux, il perdrait une sacrée part de son charme. Enfin une petite pensée pour St-Marc-Sur Mer en Loire Atlantique dont le nom est devenu pour ceux qui connaissent cette ville, inséparable de Monsieur Hulot.