Je me suis coulée dans ce film, dans cette Afrique toute en POESIE, en BRUME et en RIVIERES, dans ces pensionnaires ravissantes et (faussement) pieuses et dans cette Vierge dont le nez ressemble davantage semble-t-il à celui d'un tutsi... Cette histoire de nez, ce petit détail tout simple et tout insignifiant (que l'on a déjà connu par ailleurs), va permettre aux uns et aux autres de donner libre cours à leur haine et j'ai trouvé que tout cela était habilement mené... A diffuser d'urgence dans les collèges et lycées me semble-t-il!
Adapté du roman autobiographique de Mukasonga, prix Renaudot 2012, un drame historique qui tente de montrer les racines du mal du génocide rwandais, plutôt séduisant visuellement, mais au scénario super confus qui ne permet de développer aucune empathie envers les personnages, si bien qu’on se demande toujours qui est qui et qui fait quoi !
Prix Goncourt 2008, le réalisateur-écrivain livre ici une oeuvre certes loin d'être difforme mais rudimentaire: les portraits des jeunes filles tutsi discriminées mériteraient un approfondissement et le personnage du colon anthropologue une quasi suppression. Restent un intéressant documentaire sur le Rwanda et un pertinent rappel historique sur les racines du génocide de 1994, 800000 victimes, la plupart tutsi.
Scénario bien écrit avec des personnages et jeu d'acteur bien établies. Un vrai chef-d'oeuvre. Je me demande bien comment ils ont fait pour trouver des bonnes actrices comme ça au Rwanda.
Le réalisateur franco-afghan Atiq Rahimi signe ici une œuvre qui se veut prémonitoire puisqu'elle se déroule en 1973, au Rwanda, où les prémices de la guerre entre Tutsis et Hutus sont déjà présents. Il faut se l'avouer, le film est assez maladroit avec une multitude de personnages (en l'occurrence les jeunes filles pensionnaires de l'Institut Notre-Dame du Nil), et au milieu de tout ça, l'homme blanc (Pascal Greggory). Le film, très léger au début, monte en intensité avant de basculer dans la violence. Malgré ses imperfections, le réalisateur filme avec élégance ce que l'on pourrait appeler l'origine du mal. Intéressant.
Le spectateur reste un peu sur sa faim ... pourtant les images et la photographie sont de bonne qualité, le jeu des acteurs convaincant, les allusions aux racines du génocide avenir sont à la fois claires et justement posées. Beaucoup de qualités pour ce film qui résulte à la fin inégal. Peut-être l'adaptation un peu trop scolaire du roman est trop apparente et aurait mérité d'être retravaillée pour le support cinéma ; certains personnages et actrices ne demandaient qu'à être étoffés pour donner plus de puissance et d'homogénéité à l'ensemble. Mais il ne faut pas être si sévère, nous voyons tellement de films marquetés et creux que même un peu sur la retenu, il faut soutenir ce type de cinéma.
J'aime beaucoup ce réalisateur aussi bien qu'écrivain qui nous apporte un nouveau regard sur le génocide avec une belle mélodie. Les actrices jouent juste je trouve, elles parlent exactement comme le français du Rwanda et non celui que veut normaliser de façon européenne. Que dire de l'image... À couper le souffle ! Mais aussi le travail du son et de la musique ! Un super beau film à ! regarder avec recul et méditation, j'adore ! À voir !
Une image sublime avec des jeunes actrices qui font respirer ces magnifiques plans avec des musiques de jazz donnant un beau rythme au film. Une autre vision du génocide est valorisée, rendant une ambiance authentique ! J'ai adoré ! À voir pour la jeunesse
Un pur chef doeuvre!!! L'image est d'une beauté à couper le souffle et les actrices jouent juste. Bien filmé, bien joué et le scénario est très bien fait. La montée de la haine est particulièrement bien montrée. Bravo!
L’institut catholique Notre-Dame du Nil est un pensionnat qui forme les jeunes filles de l’élite rwandaise. En 1973, les tensions qui minent la société, divisée entre Hutus et Tutsis, s’y font déjà sentir.
Le roman de Scholastique Mukasonga a obtenu le prix Renaudot en 2012. Largement autobiographique, il racontait la vie des jeunes pensionnaires d’un établissement catholique dont l’innocence se brisait sur le racisme qui monte. Atiq Rahimi le transpose à l’écran. Cet artiste d’origine afghane, qui circule entre littérature et cinéma, est lui aussi un réfugié installé en France. Son roman "Syngué Sabour" avait obtenu le prix Goncourt en 2008. il en avait supervisé l’adaptation à l’écran en 2012. On comprend ce que le Franco-afghan a trouvé dans le roman de la Franco-rwandaise : le dévoilement d’une violence atavique jamais exorcisée.
Le génocide rwandais a déjà donné lieu à plusieurs films : "Hôtel Rwanda" de Terry George, "Shooting Dogs" de Michael Caton-Jones, "Un dimanche à Kigali" de Robert Favreau, "Lignes de front" de Jean-Christophe Klotz…
"Notre-Dame du Nil" ne se déroule pas en 1994 pendant le génocide, mais vingt ans plus tôt. L’idée du film et celle du livre est de dénoncer l’idéologie raciste qui fera vingt ans plus tard le terreau du drame et de la dépister jusque dans les rangs innocents d’un pensionnat de jeunes filles. On y voit quelques adolescentes archétypiques, plus ou moins insouciantes : Gloriosa, la meneuse de bande, fille de ministre, Veronica, la rêveuse, Frida, la starlette, Modesta, la métisse….
Le film est gravement handicapé par deux défauts rédhibitoires. Le premier est la médiocrité de son interprétation. Les jeunes actrices ânonnent leur texte sans charme ni talent. Le second est la confusion du scénario qui essaie sans y réussir de suivre le destin de trop de caractères sans nous permettre de nous attacher à aucun sinon à celui de la « méchante » Gloriosa.
Ce film retrace la menace subie par les Watutsi en 1973. Soit 20 ans avant la solution finale totalement planifiée est totalement avalisée par les défenseurs de la francophonie. Les malheureux avaient dejà en mémoire les pieds et les mains effilées flottant sur les eaux du Nil en 1963. Il fallait raccourcir les géants, n'est-ce pas ? Quand la beauté souligne la cruauté… Mais qui est à même de comprendre les sous-entendus de ce magnifique film
On ressort bouleversé par ce magnifique film: il y a de la délicatesse, de la pudeur. une question autour de l''équilibre: comment l'harmonie glisse vers la violence de façon aberrante. Des images et musique somptueuses, qui nous accompagnent vers une tension de plus en plus sensible. Merci
Démarrage beaucoup trop lent, je me suis ennuyée. La fin du film est top. Certains critiques ont été gênés par le mauvais jeu d'acteur des jeunes filles. Pas moi... C'était juste trop mou... Déçue.