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    Le Journal d'une femme de chambre
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    Estonius
    Estonius

    2 463 abonnés 5 222 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 août 2013
    Qu'on arrête de dire que les films de Buñuel sont des critiques de la bourgeoisie, ce n'est pas seulement la bourgeoisie qu'il critique c'est la nature humaine. (à ce que je sache la pire ordure du film, joué par Géret, n'a rien d'un bourgeois !) On n'a pas assez insisté sur le rôle de Michel Piccoli, pourtant excellent comme à ses habitudes. Jeanne Moreau est sublime dans ce rôle où tout le film nous la montre d'une lucidité extrême (elle ira même jusqu'à coucher avec Géret et se parjurer, rien que pour obtenir sa confiance), puis quand elle constatera que la justice ne fonctionne pas, elle épousera un vieux réac en attendant qu'il claque. Si on peut regretter une certaine propension de scénario à parfois trop caricaturer, le film n'en reste pas moins un chef d'œuvre.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 938 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2011
    "Ce n’est pas de ma faute si les âmes, dont on arrache les voiles et qu’on montre à nu, exhalent une si forte odeur de pourriture"...Luis Bunuel et le scènariste Jean-Claude Carrière ont choisi de transposer l'action du roman èponyme d’Octave Mirbeau en 1930, au moment de l'èclosion des ligues facistes! Le cinèaste espagnol cherche à saisir l'essence des êtres bourgeois ou domestiques, à travers leur dègradation! Le film offre en effet le saisissant tableau de la bourgeoisie en dècomposition, vue en principe à travers les yeux de Cèlestine (issue de la classe infèrieure exploitèe) mais en fait à travers ceux de Bunuel! Un portrait au vitriol de la bourgeoisie française en dècomposition magnifièe par Jeanne Moreau dans le rôle de Cèlestine et brillamment interprètè ègalement par Jean Ozenne en fètichiste de la bottine...
    halou
    halou

    100 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2006
    Délicieux et cynique
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 septembre 2013
    Superbe film et superbe interprétation. Mais pourquoi cette fin nécessitant la consultation de plusieurs articles encyclopédiques pour la comprendre ?
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 février 2014
    Après "Viridiana", voici donc "Le journal d'une femme de chambre". Date de sortie française : 1964.
    Plus accessible que le précédent de par une trame plus filiforme, ce Bunuel a du mal à se caractériser. Alors oui, Luis fait du Bunuel. Voici donc deux points que je vais aborder.
    D'abord, Luis met en scène cette femme de chambre (Jeanne Moreau), l'illumine par endroit, l'assombrit dans d'autres moments et met en forme, avec ses plans à la fois larges et serrés, une peinture qu'on croirait sortie directement d'un musée de la Renaissance. Le tout, aidé par un N&B bien sûr très bien calqué. Ce que j'ai préféré dans cette peinture, c'est l'ensemble qui n'est ni noir, ni blanc, mais bel et bien gris, tous comme la société dépeinte qui est mon deuxième argument.
    Cette société, grisée par la mise en scène de Bunuel, est ancrée dans une Province française des années d'avant guerre (1920-1930). Octave Mirbeau qui est à l'origine l'auteur du roman, sorti en 1900, situe son histoire au dix-neuvième siècle. Bunuel nous fait vivre ici dans le charme discret d'une bourgeoisie décrépie à souhait, vue au travers d'une personne venant de la capitale, la fameuse femme de chambre (sublime Jeanne Moreau, actrice déjà chevronnée : "Touchez pas au grisbi" (avec Lino), "Les amants" (de Louis Malle), "Jules et Jim" (de Truffaut)...) qui se range d'un bout à l'autre du film à côté de chaque personnage, brillamment écrits par Bunuel et Jean-Claude Carrière (scénariste lui-aussi. Il collaborera avec Luis pour "Cet obscur..." et sera reconnu ensuite par la profession : "Le tambour" (de Volker S.), "Valmont", "Cyrano de Bergerac"...) et qui en profite pour prendre un rôle dans le film, celui d'un curé. La noirceur et la misogynie sont aussi bien présents, n'en déplaise à Luis qui n'y va pas de main morte. Dans les tourments de ses personnages, il prend un malin plaisir à saisir un regard, un faciès, un dialogue, et ce, les mains dans les poches. Certes non provocateur, Bunuel pioche dans son univers perfide pour nous asséner ses tourments psychologiques (excuse-moi Luis !!) et psychorigides. Luis n'oublie pas non plus son fétichisme avec l'inénarrable Jean Ozenne (Verneuil l'avait engagé pour "Les amants du Tage") et ses fameuses bottes. Bunuel n'en démord pas et fait de ce deuxième point (cette société grisée, minée) l'essence même du "Journal d'une femme de chambre".
    Je tiens à parler du casting en dernier. Il y a donc Jeanne Moreau, Jean-Claude Carrière, Jean Ozenne. Luis Bunuel fait en sorte que l'interprétation soit bien générale. Tout comme dans "Viridiana" en somme. Avec Georges Géret (au début de sa carrière ! "Compartiments tueurs", "Z" (de Costa Gavras), "Flic ou voyou" (avec Bébel)...), Michel Piccoli (après avoir formé un couple avec B.B., il accompagnera Bunuel pour "Belle de jour" et "Le charme...". Revu tout récemment chez Nanni Moretti pour "Habemus papam"), Françoise Bertin (à partir des années 2000, elle a joué pour Chabrol ("La fleur du mal") puis elle a tourné dans l'avant-dernier Berri : "Ensemble, c'est tout") et Dominique Zardi (autre grande gueule du cinéma français : "Le doulos", "Pierrot le fou", "Max et les ferrailleurs", "Masques" (de Chabrol)...) notamment, tous à la même hauteur d'interprétation.
    Pour terminer, "Le journal d'une femme de chambre" se doit d'être vu en raison de son accessibilité et de la domination charnelle d'une Jeanne Moreau nous dévoilant tout son potentiel d'actrice (je l'ai néanmoins préférée dans "Jules et Jim").
    Spectateurs, à vos postes.
    keating
    keating

    49 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 octobre 2008
    Intéressante incursion dans l'univer de Luis Bunuel que ce "Journal d'une femme de chambre". Rien de surréaliste ici, il s'agit de la dernière période du cinéaste, celle des films tournés en français.
    Ce long métrage consiste en une sorte de chronique de la vie d'une femme de chambre parisienne qui découvre le milieu de la bourgeoisie. Bunuel ne se prive pas de critiquer sans retenue ce milieu. Il s'agit sans doute de l'intérêt principal du film : la façon dont le réalisateur joue intelligemment avec les clichés pour tourner en dérision tous les moeurs appartenants aux personnages bourgeois. Les relations entre les personnages sont assez délicieuses à suivre. Bunuel semble prendre un malin plaisir à ridiculiser le père et ses rituels fétichistes, le mari soumis par rapport à sa femme, l'ancien militaire qui veut faire valoir ses droits, ... Et puis les pulsions sexuelles sont très présentes, même si souvent suggérées. Une caractéristique importante du film, qui déroute autant qu'elle suscite l'intérêt : le personnage central très énigmatique. Difficle de comprendre les motivations de cette femme de chambre, surtout vers la seconde moitié où ses choix s'avèrent difficilement expliquable. Jeanne Moreau habite son personnage avec une séduisance énigmatique. Je tente de risquer un petit parallèle avec Alfred Hitchcock, qui lui aussi était fasciné par ces personnages de femme fatale, faussement séduisantes. Les autres constituants du casting réussissent leurs prestations. La mise en scène, quant à elle, se révèle assez sage. Bunuel filme avec liberté mais distance. Trop sage pour vraiment convaincre, à mon gout. Toujours est-il que "le journal d'une femme de chambre" est à voir pour ses personnages mystérieux qui n'ont sans doute pas fini de susciter de nombreuses interprétations différentes...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 089 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2017
    Avec "Le journal d'une femme de chambre" Luis Buñuel inaugure sa collaboration avec le producteur Serge Silberman et le scénariste Jean-Claude Carrière. Six films majeurs naitront de cette prolifique réunion de talents. Buñuel dont c'est le premier travail en France depuis sa période surréaliste, choisit d'adapter le roman d''Octave Mirbeau. Avec Carrière, pour répondre aux préoccupations de Buñuel, ils apportent quelques modifications au roman qu'ils transposent dans les années 1920. Le cinéaste se délecte d'observer les manies des bourgeois qui tournent autour de Célestine, la nouvelle femme de chambre venue de Paris dans ce manoir normand où vivent le couple Monteil et le père de l'épouse. Toutes les petites perversions s'expriment à travers les abus dont sont victimes les gens de maison de cette époque, que Mirbeau décrit comme "La pourriture des nantis". Rabour (Jean Ozenne), Monteil (Michel Piccoli) et le capitaine Mauger (Daniel Ivernel) tout à la fois pathétiquement drôles et terriblement conscients de l'indu pouvoir que leur confère leur rang social n'en sont pas moins humains. Pareil pour Joseph, le garde-chasse, joué par Georges Géret dont Buñuel contrairement à Mirbeau, en le désignant clairement coupable du meurtre d'un petite fille voisine, nous indique comme souvent dans ses films que la perversion n'est pas une affaire de classe. Célestine jouée par Jeanne Moreau alors au sommet de sa gloire, accumulant les collaborations prestigieuses, observe tout ce manège avec l'air amusé que lui autorisent sa grande force de caractère et son intelligence des situations. Jeanne Moreau qui dégage ce mélange bizarre de froide détermination, de candeur mutine et de sensualité bestiale s'insère parfaitement dans l'univers du réalisateur espagnol dont il se dit qu'il aurait été à plusieurs reprises dérouté par la hardiesse du jeu de Miss Moreau. Il est intéressant à ce propos de comparer sa prestation avec la Célestine proposée en 2015 par Léa Seydoux et Benoit Jacquot beaucoup moins complice et dont transparait à chaque instant la soif de revanche. Plus fidèle au roman, Jacquot a cherché à en extraire toute la rage sociale dont Mirbeau était habité lors de son l'écriture. Buñuel épicurien et fasciné par les perversions sexuelles de l'homme s'est par tropisme intellectuel davantage attardé à cet aspect de l'œuvre. L'une à côté de l'autre, ces deux versions rappellent que d'un seul roman suffisamment riche plusieurs lectures sont possibles qui ne dénaturent en rien la vision de l'auteur.. La carrière française de Buñuel était donc lancée de la plus brillante des manières.
    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2010
    Très semblable au charme discret de la bourgeoise, Luis Bunuel aime décidément se moquer de la petite bourgeoisie française. Le tout fait mouche. Tout le monde y prend pour son grade : armée, religion, domestique etc. Une satire sociale avec quelques passages vraiment amusants. Luis Bunuel se moque allègrement de ses personnages. Le spitch simple, permet au spectateur de découvrir tout comme Célestine cette famille et ses voisins, avec une Jeanne Morreau dont on a bien du mal à savoir parfois quels sont les réelles intentions de son personnage..
    Bref, une satire sociale où Luis Bunuel semble prendre un malin plaisir à tourner en dérision et à se moquer allégement de cette petite bourgeoisie.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    94 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2012
    Adaptation sulfureuse d'un roman sulfureux, Le Journal d'une femme de chambre est bel et bien un film de Luis Buñuel. Et pourtant, on pourrait s'y tromper en première approche : Jeanne Moreau, un noir et blanc et format cinémascope, des histoires d'amour, ne serait-ce pas plutôt un Truffaut ?
    Bien sûr que non, l'amour n'est qu'instincts sexuels et fantasmes de vieux (on retrouve un personnage similaire au pervers de Viridiana), et tout concourt à ridiculiser les bourgeois et toute la société dont Buñuel se sentait la victime (ayant souffert de l'action des extrémistes).
    Buñuel sait s'attarder sur chacun des personnages pour le décrire avec précision, et son film est comme une pièce de théâtre où chaque protagoniste nous livre sans détour ses envies, ses ambitions, ses haines et ses remords. Depuis la cuisinière au garde-chasse chez les domestiques, le soldat à la retraite, le curé du village, le sacristain et bien sûr les châtelains, tous sont peints avec minutie et intelligence, et font de cette œuvre une petite comédie humaine.
    Cruel et dérangeant, Le Journal d'une femme de chambre est l'un des Buñuel les plus aboutis, l'un de ceux qui permettent de dire de son auteur qu'il est l'un des metteurs en scène les plus marquants de l'histoire du Cinéma.
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mai 2015
    Ah que j'ai du mal quand c'est hermétique à ce point. C'est pas que c'est mauvais au contraire, c'est juste que j'arrive pas. Alors d'un point de vue formel c'est superbe, les acteurs, la photo, toussa toussa c'est très réussi mais disons que d'une part je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire mais c'est surtout cette fin, c'est beau, très mystérieux mais j'ai été largué et du coup bah forcément ça marche pas vraiment, disons pas au point où ça devrait marcher. De fait je suis tenter de dire que je préfère la version de Jacquot quoique plus pessimiste, quand bien même serait-elle objectivement moins réussie, mais c'est intéressant d'avoir une autre approche très différente.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juillet 2013
    Avec ce "Journal d'une femme de chambre", Luis Buñuel réalise un film d'abord étrange et cynique, puis devient tout à fait lucide et effrayant, en profondeur. Jeanne Moreau interprète une jeune femme qui s'établit en tant que domestique dans une famille qui n'a rien de rassurant. Elle va tenter de trouver sa place dans cet univers gangréné par l'arrivée du fascisme et de ses conséquences. Pour parvenir à ce terrible constat, on remarque la progression continue de l'atmosphère régnante. On prend d'abord un malin plaisir à savourer des dialogues d'un comique décalé, puis à s'inquiéter lentement devant un film basculant dans le policier. L'œuvre est donc une démonstration de la montée des pensée racistes et xénophobes, mais manque cependant d'un point de vue fort. Le film est très personnel, mais n'est pas assez audacieux dans la façon de montrer l'horreur ambiante. Il reste toutefois très intelligent et ingénieux.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    662 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 septembre 2013
    "Le journal d'une femme de chambre" est à la base un roman d'Octave Mirbeau que je n'ai hélas jamais lu, mais autant dire que cette adaptation de Luis Buñuel me donne particulièrement envie de le découvrir. J'ai trouvé l'histoire particulièrement forte, mais en plus nous avons le droit à une interprétation pour le moins remarquable d'une Jeanne Moreau franchement envoùtante et la mise en scène est d'une très grande richesse. Visuellement, c'est donc vraiment une oeuvre que l'on prend plaisir à contempler, mais la superbe photographie de Roger Fellous et les très beaux décors y sont aussi pour quelque chose. On peut donc clairement dire que l'on se trouve devant une des oeuvres les plus importantes dans la filmographie de ce cinéaste.
    ElAurens
    ElAurens

    61 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 juin 2011
    Assez déçu par ce Buñuel, le début laissait présager un très bon film et la seconde partie m'a fortement déplu. Début du film Célestine (Jeanne Moreau) rentre au service d'une famille bourgeoise composée d'un fétichiste des pieds, d'un homme frustré sexuellement à cause de sa femme frigide, bref le début promet beaucoup. Par contre la seconde partie prend un aspect totalement différent ou les fils de putes seront à l'honneur, je ne dirai rien d'autre sur cette seconde partie, qui en plus de plombé le film possède un final mauvais, qui comme j'ai dit m'a beaucoup déplu. Au final, il reste une critique de la bourgeoisie réussie, qui comporte quelques bonnes scènes, comme celle ou Jeanne Moreau danse avec des bottines pour faire fantasmer le papy.
    Akamaru
    Akamaru

    2 795 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juillet 2013
    Probablement le film le plus accessible pour entamer un cycle Luis Bunuel,"Le journal d'une femme de chambre"(1964) dresse le portrait d'une bourgeoisie d'antan sclérosée,décadente,hypocrite et fasciste par le biais d'une nonne citadine,qui découvre avec horreur et fascination cet univers figé. Le plus grand mystère de ce film relativement limpide est bien évidemment contenu dans la figure de Célestine,magistralement interprétée par une Jeanne Moreau mutine,provocatrice,lucide,qu'on devine farouchement féministe. Célestine donc évolue entre une maîtresse de maison obsessionnelle,son mari rustre et frustré,leur fille aux tendances voyeuristes,le chasseur très douteux et le voisin libidineux. une belle galerie d'une bourgeoisie dégénérée,que Bunuel accentue en parlant de la montée aveuglante et irréfléchie de l'extrême-droite dans les années 20(date des faits). On parle de tuer les juifs aussi froidement que d'aller chercher son pain. Si le film ressemble à une chronique surannée,il s'oriente vers le fait divers,toujours de façon corrosive,mais pas toujours subtile.
    Hubert Guillaud
    Hubert Guillaud

    117 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 juin 2020
    En inversant les codes du rapport de classe, Bunuel s'amuse pareil à un carnaval où les rôles sont tous inversés. Moreau sublime cette femme de chambre cérébrale et intrigante, dans un film qui flirte avec les excès, les dérapages, pareil à une sinistre farce sociale, presque grand-guignolesque. Reste que cette Normandie là semble tirée du fond désuet des temps, si éloigné de notre monde qu'elle peine à nous parler.
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