Avis sur La Tour de Nesle

Un film qui a beaucoup vieilli et qui est tiré d'une histoire vraie : Marguerite de Bourgogne (femme du futur Louis X le Hutin) et ses deux belles-soeurs (femmes des futurs Philippe V le Long et Charles X le Bel) qui recevaient leurs amants à la Tour de Nesles puis les faisaient assassiner et jeter dans la Seine après leurs ébats, en 1315. Mais beaucoup d'invraisemblances : Marguerite n'avait que 25 ans (née en 1290) et ne pouvait donc avoir 2 fils de 20 ans, et Buridan, lui, n'avait que 10 ans (né en 1300). De plus, Philippe IV le Bel était toujours roi à l'époque. Quant aux intermèdes comiques, ils sont superflus. Les acteurs, en particulier Pierre Brasseur, sont très bons. A préférer, de loin, les Rois Maudits, d'après Maurice Druon.

C'est un film de 1955 en couleur. Il reste très mal filmé et très mal interprété. Les décors sont incroyablement fumeux. On peine à croire qu'en l'an 1300, Paris était ainsi. Et surtout les habitants, étaient ainsi. Après quant à l'histoire, la vraie histoire de tour de Nesle, c'est des femmes membres de la famille royale, qui ont commis un adultère, elles sont dénoncées par une cousine et les hommes qui ont commis l'adultère sont décapités. Là c'est la reprise de la pièce de théâtre d'Alexandre Dumas, c'est l'histoire d'une princesse qui vit dans la tour de Nesle et qui assassine tous ses amants. Mais là ce film reste relativement faible en développement. Il y a des scènes ridicules. Après apparemment à Paris toutes les tavernes sont mal famées et on y risque sa vie tous les jours. Des ambiances de taverne pas forcément crédibles. Un film à oublier.

Abel Gance adapte une pièce d'Alexandre Dumas qui lui-même s'inspire des infidélités de Marguerite de Bourgogne dont Maurice Druon tira la passionnante saga des Rois Maudits mais en respectant l'histoire (à sa manière), ce qui n'est pas le cas du film. La Tour de Nesle a surtout très mal vieilli, ennuyeux et parfois ridicule.

Du cinéma à papa. Mise en scène ultra classique, rien de très exaltant ici.

En 1954, Abel Gance s'attaque à "La tour de Nesle", le palais des enchantements, le 8e ciel, le lieu malfamè de la dèbauche nocturne! Le roman historique (en l'occurrence, le cèlèbre roman de Dumas) revêt souvent des dimensions moins ambitieuses et des formes plus vraisemblables! Le rèalisateur mègalomane de "Napolèon" tourna ce très honorable mèlodrame du XIVe siècle qui bènèficia de toute l'envergure du talent de Pierre Brasseur et du charme enivrant de Silvana Pampanini! La gloire ne suffit plus au fameux capitaine Buridan! La richesse peut-être! Le pouvoir pourquoi pas! En tout cas rien ne lui rèsiste! il s'en passe de belles sous le masque de la reine Marguerite de Bourgogne : plaisirs interdits, crimes impunis, cadavres sur les rives de la Seine où il ne reste que des chapeaux trouès par des flèches! Michel Bouquet n'ètait pas encore l'un des acteurs fètiches de Chabrol, mais Brasseur ètait dèjà lui même depuis deux dècennies : un grand comèdien! Tout ce qui touche au dècor est bien vu et la couleur par Gevacolor fait encore son petit effet! Tout comme les quelques passages dèshabillès, assez audacieux pour l'èpoque! A part ça on ne s'ennuie pas et les mènagères d'antan seront ravies de voir les fesses dodues de Gabriello et Rellys...

Dans ce film on n'échappe pas au style théätral habituel pour le genre à cette époque.
Passé ce désagrément on a un film qui étonne par l'alternance impromptu entre burlesque et drame comme d'ailleurs entre bon et très mauvais.
Cependant il est plaisant de retrouver Pierre Brasseur et difficile de rester insensible aux charmes de Silvana Pampanini.

Il est vrai qu'on aurait préféré la vraie histoire de la Tour de Nesles à sa version romancée par Dumas (Maquet ?) Pierre Brasseur en fait un peu trop comme bien souvent, mais la très belle performance de Silvana Pampanini reste à voir malgré tout, et pour cela, je mets trois étoiles.

Le film a bien vieilli mais cela n'excuse pas le coté surjoué de certains 'acteurs', passé tout ça, mais c'est dur..., on obtient un divertissement sympa surtout quand on sait que c'est tiré d'une histoire vraie